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lundi 11 mars 2024

Chandra Swami

 


Chandra Swami a quitté son corps...
Rarement un sage m'avait autant impressionné.
Je renvois ceux que ça intéresse à son livre : Le chant du silence (éd. du Relié)



mercredi 5 juillet 2023

La famille d'un maître

 Mukti est la fille de Ganga Mira et de Poonjaji. Dans cette préface du livre de David Godman : Il ne s'est jamais rien passé, elle parle de la relation entre ses parents, et de celle qu'elle a eu avec son père qui fut aussi son Maître. On pourrait imaginer que c'était merveilleux, idéal, une situation enviée de tous, mais rien n'est facile ou simple. Ses parents s'étaient connus dans des vies antérieures, et cette vie leur a permis de vivre une vie de famille où la spiritualité était au premier plan. Enfant elle fut très proche de son père qui l'adorait. Ils partageaient leur temps entre l'Inde et l'Europe où il commençait à avoir des disciples. Mais ils ne purent vivre et s'installer définitivement en Inde, car, bien que séparé de sa première femme, on ne pouvait divorcer en Inde, ils ne pouvaient donc pas se marier officiellement, ils le firent rituellement. Poonjaji conseilla que leur fille aille à l'école en Europe. Ce fut une première rupture physique, il restait les lettres.

Sa mère et elle retournaient en Inde chaque été. A une période, sa mère n'eut plus assez d'argent pour faire le voyage. Plus tard, adolescente, elle revit son père qui la découvrait toute changée alors qu'il l'avait quittée enfant. Lui avait vieilli. Le rapport changea. L'autre chose était qu'il y avait de plus en plus de disciples, qui n'étaient pas au courant qu'il avait une fille. Il y eut des jalousies, des départs, et des épreuves pour elle. Epreuves qui lui permirent de grandir. Son père lui fit comprendre que ne pouvant s'occuper d'elle comme il l'aurait souhaité, la vie se chargeait de lui apprendre, parfois brutalement, le détachement. Il devenait progressivement un maître, à la fois pour elle et pour ses disciples, ce qui ne fut pas facile à vivre.

Un jour, sa mère, prévenue au dernier moment par un appel d'un disciple en Inde, ce qui semble incroyable, lui annonça par téléphone que son père venait de mourir (en 1997). Il était trop tard pour assister à la cérémonie funéraire. Toutes deux étaient effondrées. Ganga Mira connut un éveil définitif la nuit suivante, Mukti fut visitée toutes les nuits par son père l'année qui suivit.



« Vous êtes déjà ce que vous êtes, il n’y a rien à faire, rien à changer, pas de pratiques ni de croyances à suivre, pas d’ashram à bâtir. Il y a juste à ne pas aller dans son mental. » 
Poonjaji

lundi 26 juin 2023

Quand le coeur parle avec les dieux

 Cela fait de nombreuses années que j'écoutais et lisais Poonjaji sans savoir qu'il avait créé une seconde famille. Cela n'est pas un sujet en soi, et il fut discret à ce propos pour des raisons de contexte.

Puis j'ai découvert Ganga Mira (ha, Internet!!!), et la merveilleuse histoire de leur rencontre. Elle me touche particulièrement.

Ganga Mira, de son vrai nom Geneviève De Coux, naquit en 1947 et vécut son enfance au Congo Belge, un véritable paradis pour elle. Suite à l'indépendance, en 1960, sa famille partit vivre en Belgique. Elle passait ses vacances dans un moulin à vent que sa mère avait acheté au Potugal. A la veille de ses examens de 3ème année d'Histoire de l'Art et Archéologie, elle tomba sur une phrase de Socrate qui la pénétra droit au coeur : "Connais-toi toi même". C'est en fait ce qu'elle recherchait et elle avait besoin de la guidance d'un Maître. Du jour au lendemain elle abandonna ses études et partit en Inde, en quête d'un Bouddha vivant.

Arrivée aux pieds des Himalaya, elle mena une vie ascétique de méditation au bord du Gange, à Rishikesh, en attendant de rencontrer son maître. Les gens commencèrent à l’appeler Mira comme cette princesse qui avait tout quitté par amour pour Krishna. 

Le temps passa et le sage qui allait l’aider dans sa quête n’apparaissait pas. Laissant tomber tout espoir, elle déménagea dans une grotte où elle vécut quelques mois comme une sadhu. Son visa était expiré et elle n’avait plus d’argent. Elle décida de dépenser ses dernières roupies au tchai shop pour boire un dernier bon thé. Elle s’était assise et lisait des poèmes de Kabir quand un Indien, grand, impressionnant, aux yeux noirs perçants s’approcha d’elle en regardant le livre qu’elle avait dans les mains. Il lui dit qu’il pouvait l’aider et qu’elle pourrait le trouver tous les matins au bord du Gange, à la plage  de Ram Joola. Elle refusa respectueusement et retourna dans sa grotte. Cependant, deux nuits plus tard, le visage de cet homme lui apparut soudain dans un rêve. Etait-ce lui le maître tant attendu ? A cinq heures du matin, elle alla à sa recherche. Il était au lieu du rendez-vous et se mit à rire en la voyant. Elle s’assit en face de lui et eut une expérience d’éveil bouleversante. 

Le lendemain, il disparut sans laisser de trace. Il venait à peine de tourner le dos à ses responsabilités familiales pour mener une vie d’ascète. Ganga Mira était à la fois exaltée et désespérée. Elle avait trouvé et perdu son maître. Elle ne connaissait ni son nom, ni son adresse. Elle décida donc de l’attendre sous l’arbre où ils s’étaient rencontrés. Elle y passa les huit mois suivants à méditer. Les gens commençaient à la considérer comme une sainte. 

Finalement, de manière miraculeuse, il revint à elle. Ils ne se quittèrent plus, vivant en tant que maître et disciple au bord du Gange. Ils se promenaient et riaient beaucoup. L’enseignement était vivant, tout événement du quotidien était prétexte à une réflexion profonde, ce qui rendait leur vie empreinte de sacré, de magie et de joie. 

Deux mois plus tard, à Vrindavan, la ville de Krishna et de Radha, ils devinrent amants. Poonjaji décida qu’ils devaient se marier et quand ils retournèrent au Gange, ils se promirent l’un à l’autre dans la rivière sacrée.

Il l’amena ensuite à Lucknow pour la présenter à ses parents, Parmanand et Yamuna Devi, communément appelés Pitaji et Mataji. Ils adorèrent Ganga Mira, ce qui était assez inhabituel pour une famille brahman de pure souche, descendante du rishi Shandilia lui-même, originaire de la mythique rivière Saraswati ! Parmanand ne voulait être servi que par elle. Sur son lit de mort, il déclara même à son fils : 
- Garde toujours Mira dans ton cœur ! 

Mataji avait révélé à Ganga Mira que dans le thème astrologique de son fils, il était prédit qu’il épouserait une jeune yogini de l’ouest. Elle l’avait donc accueillie comme sa fille. 

Mukti De Coux: Préface du livre de David Godman: Nothing Ever Happened, Volume III






jeudi 1 juin 2023

L'appel

1968 : Année révolutionnaire dans plusieurs pays, en particulier en France. 
Cette année là, Yvan Amar, âgé de 19 ans, qui avait déjà lu Les Grands Initiés d'Edouard Schuré, et qui y avait découvert cette relation entre un maître et son disciple, rencontre à Nice celui qui le premier l'a mis sur la voie. Il revenait de l'Inde, avait l'apparence d'un sadhu indien, version occidentale. Cette rencontre fut décisive. Cet ami, en une journée, lui parle d'enseignants spirituels en Inde, lui fait découvrir la nourriture végétarienne, lui apprend à chanter les mantras et l'initie à la pratique de la méditation! Il lui conseille aussi d'acheter L'Enseignement de Ramakrishna. Une journée décisive dans la vie d'Yvan.

A l'automne 1969, il part vers l'Inde en stop, direction Rishikesh au bord du Gange, aux pieds de l'Himalaya. Il était persuadé de trouver l'homme qui allait répondre à son questionnement.
Il va rencontrer d'abord des Canadiens; l'un d'eux avait entendu parler d'un sage qui vivait sur une île forestière, au milieu du Gange. Puis une Américaine ayant passé de nombreuses années en Inde, lui confie qu'un seul homme pouvait à ses yeux être qualifié de maître, de guru authentique : il vivait sur une petite île forestière, au milieu du Gange. Le lendemain, une européenne, lui dit qu'elle avait rencontré un sage qui vivait sur une île forestière, au milieu du Gange, et que depuis elle voulait suivre son enseignement. Elle lui montra le livre de cet homme, qui était Chandra Swami. Dès qu'il le vit en photo, il se sentit appelé. Il emprunta le livre, qu'il lut d'une traite, en recopia les trois quart pendant la nuit, car il était difficile de s'en procurer. Le lendemain, il rend le livre à cette femme qui lui explique comment se rendre auprès de Chandra Swami. Il partit aussitôt. Cela faisait à peine quinze jours qu'il était en Inde.

Tiré du livre d'Yvan Amar : L'Effort et la Grâce



Ayant entendu récemment une histoire de ce genre, j'ai relu les premières pages du livre d'Yvan Amar. C'est toujours fascinant de découvrir comment la vie répond à l'appel, quand celui-ci est intense.  


samedi 22 janvier 2022

Thich Nhat Hanh

Notre propre vie doit être notre message.
Thich Nhat Hanh 

Le maître zen Thich Nhat Hanh, guide spirituel mondialement connu, militant pour la paix, fondateur du village des Pruniers dans le sud ouest de la France, s'est éteint la nuit dernière au Viet Nam dans le monastère où il était devenu moine à l'âge de 16 ans.

                La méditation, ce n'est pas échapper à la société, mais revenir à nous-mêmes                                                          et voir ce qui se passe.  Une fois qu'on voit, il faut agir.                                               Avec la pleine conscience, nous savons ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire                  pour aider.

https://plumvillage.org/fr/au-sujet/thich-nhat-hanh/



dimanche 28 novembre 2021

50 ans dans une grotte

 

Le massif de Roquebrune se compose de trois montagnes dont certaines ont des grottes naturelles. Il en choisit une, exposée plein sud, et l'aménagea. Il en utilisa d'autres pour un coin atelier et lavabo, et pour accueillir d'éventuels visiteurs (motivés), elles étaient juste assez grandes pour dormir.

 
Tout avait été récupéré sur place : pierres, terre, bois, les vitrages sont à base de ceps de vigne. Il y avait aussi une décharge dans les environs où il allait faire ses courses. Etant sculpteur à la base, il savait utiliser ses mains pour bâtir avec une âme d'artiste.


A l'intérieur il fallait se baisser un peu la tête pour circuler. Il y avait un coin lit au fond à gauche, un poêle pour réchauffer un peu en hiver, et une table avec deux banquettes en pierres avec un matelas récupéré pour recevoir les gens de passage. S'il y avait de la pluie, ou s'il faisait frais, on se tenait là.
C'était confortable pour qui se satisfait de peu, le silence de la grotte faisant le reste.

 
Juste devant la grotte, un coin terrasse permettait d'accueillir les visiteurs. Il y avait les randonneurs, les curieux, les habitués, beaucoup de passage aux beaux jours car il devenait connu. Parfois il se cachait pour être tranquille, un comble pour un ermite. Bien qu'éloigné du monde beaucoup de nouvelles lui parvenaient. Il composait des chansons à message, écrivait, sculptait et contemplait. Lors des visites, il répondait aux gens en fonction de leurs questions, toujours avec humour. Il bousculait pas mal, avec malice et bienveillance. Rares sont ceux qui pouvaient vraiment comprendre sa démarche : vivre de rien et ne rien faire apparemment. Certains disaient qu'il avait de la chance de vivre ainsi, sans les soucis du quotidien, mais ils n'auraient pas tenu une semaine, trop habitués aux bruits du monde.

samedi 27 novembre 2021

Frère Antoine a rejoint le ciel

 


Frère Antoine est mort le mois dernier à Dieulefit (ça ne s'invente pas!), à l'âge de 98 ans.
Il fut moine au monastère de Bellefontaine durant quelques années, avant de vivre en ermite dans le sud de la France, après un voyage initiatique en Inde. Il s'installa dans une grotte en 1966 près de Roquebrune sur Argens. Il la quitta définitivement en 2017, suite à une chute, pour la maison de retraite du village. En 2020 une famille amie l'hébergea à Dieulefit pour ce qui fut sa dernière année.
Voir article :  https://www.la-croix.com/Debats/Frere-Antoine-faisait-sentir-presence-trois-fois-rien-2021-11-01-1201183057

J'ai déjà parlé de Frère Antoine, que j'ai rencontré en 1978, et auprès de qui j'étais resté une vingtaine de jours. J'y ai vécu peut être les plus beaux jours de ma vie, rencontre inoubliable avec un homme simple, libre, à l'humour vif, vivant dans une confiance absolue dans les mains de la Mère Divine comme il disait. J'ai progressivement découvert, comme lui, que la vie nous conduit vers ce qui nous attend dans la profondeur si on s'abandonne à la petite voix intérieure. Le hasard se nomme alors providence, et le chemin se trace de lui même.
Je suis retourné plusieurs fois lui rendre visite, à l'occasion de voyages vers l'Italie. 
En 2015, je voulais le faire découvrir à une amie. Ayant un rendez-vous entre-temps, la personne chez qui je passais nous dit qu'elle avait entendu qu'il était mort. Sans moyen de vérifier, et voulant éviter de faire quelques centaines de km pour rien, nous n'y sommes pas allés. Deux jours après ce fut l'accident qui me laissa en partie handicapé. Frère Antoine était toujours vivant dans sa grotte...
Est-ce que nous aurions du y aller quand même, cela eut-il changé quelque chose? J'en doute. L'étude de mon thème montre un risque extrêmement fort le jour et l'heure où c'est arrivé. C'est ainsi.
Pour moi c'est très curieux que cet accident soit quelque part lié à lui. Mais c'est peut être un cadeau aussi, car une part de moi est morte.

Je vous conseille ces deux livres : "Une bouffée d'ermite" aux éditions La Table Ronde, et "Le paradis c'est ici" aux Presses du Chatelet.


mardi 29 décembre 2020

Regard de Ma

 



Présence infinie de l'innommable

Absence totale de référence

Regard de la profondeur

Dans l'uni vers l'indicible

Seul le merci du coeur



lundi 31 août 2020

MERCI



Merci

Merci


Merci


Merci

Photos tirées d'une video où Mooji dit que "Merci" est le mantra le plus puissant qui soit.
Dire Merci à la vie, à l'air, à la nature, au ciel, 
à tout ce qui nous arrive, la santé ou la maladie, 
pour les leçons que l'on en retire.

Cela fait penser à une prière attribuée à Saint François d'Assise....
 

lundi 5 août 2019

This moment



La foi en l'art, le vide avec votre soi, n'y soyez pas attaché.
Pas même à l'espace, à quoi que ce soit.
Ce que vous faites quand vous êtes éveillé, quand vous rêvez,
c'est dormir.
Ce n'est pas ce moment, c'est le moment passé.
Introduisez votre soi à ce moment
si vous voulez être libre pour toujours
et à ce que vous êtes.

dimanche 1 octobre 2017

Amma


Contribuez à la venue annuelle d'Amma en France avec la campagne de crowfunding HelloAsso : http://bit.ly/2wx2euZ
Depuis 30 ans, Amma se rend chaque année en France et nous transmet son message de paix, de tolérance et de compassion.
Les programmes d'Amma fonctionnent uniquement grâce au bénévolat et aux dons liés au programme (qui permettent d'équilibrer les dépenses de l'événement, notamment la location des salles).
Ce fonctionnement nous permet d'assurer que les recettes des boutiques et les dons pendant le programme soient intégralement reversés aux oeuvres caritatives et que le public puisse continuer à bénéficier de la gratuité des programmes.
#Amma #Helloasso #30ansenFrance #contribution #Embracingtheworld#Capitoleenchampagne #Zenithtoulon

lundi 30 janvier 2017

dimanche 11 décembre 2016

Ame en paix et silence de Dieu

Hier il y avait une émission sur Arte à propos de Raspoutine, que je n'ai pas vue finalement, étant au téléphone. Comme souvent, l'esprit curieux, je file sur le net me renseigner à propos de Raspoutine, personnage très étonnant, controversé, mystique errant, guérisseur, qui se disait starets.
Je m'arrête sur ce mot, dont je veux vérifier le sens, et je trouve cette définition : le mot russe starets signifie vieillard. C'est en fait le patriarche d'un monastère orthodoxe russe, où il joue le rôle de conseiller et guide spirituel.
Cette définition me rappelle  celle de Lao Tseu ou Lao Zi,  qui signifie vieillard - enfant, le mot vieux, ancien, étant lié à la sagesse. La preuve historique de Lao Tseu n'est d'ailleurs pas démontrée, mais c'est une autre histoire.

Je poursuis ma lecture à propos des starets :
"L'ascétisme, la prière - selon l'Hésichasme - et la vertu, sont les règles de vie des starets. Ceux-ci sont supposés recevoir de l'Esprit Saint des dons spéciaux comme ceux de guérison ou de prophétie" (ce qui était le cas de Raspoutine).
Hésichasme vient du grec hesichia, et signifie : immobilité, repos, calme, silence. L'hésichasme vise l'âme en paix ou le silence de Dieu. Cela nous renvoie aux Pères du désert (ou Pères de l'Eglise), c'est à dire la naissance de la grande tradition spirituelle chrétienne.

Continuant mes recherches, je clique sur Séraphin de Sarov indiqué comme étant le starets le plus connu de la première moitié du 19ème siècle. Seraphim signifie flamboyant en hébreu.
Novice à dix neuf ans, puis moine, et prêtre, il devint ermite et partagea sa vie dans la forêt entre jeune, prière, solitude et lecture de la Bible.
Pendant un temps, il adopte le style de vie des Stylites et passe des heures à prier sur un rocher, cela pendant 1 000 jours; Cela semble impensable aujourd'hui.
Un jour, il est agressé dans son ermitage par trois brigands qui veulent le voler, alors qu'il ne possède rien! Ne trouvant rien, ils le battent et le laissent pour mort, avec une fracture du crâne et plusieurs côtes cassées. Les brigands sont retrouvés plus tard. Le père Séraphin, qui entretemps a été ramené au monastère, s'oppose formellement à ce qu'ils soient châtiés. Il leur a pardonné. Il finira sa vie dans le monastère de Sarov.

Séraphin sur son rocher

Cette histoire m'a touché. Comment est-il possible que des brigands attaquent un saint homme?
Je me souviens d'Arnaud Desjardins disant que les maîtres soufis qu'il avait rencontré avaient été tués lors de la guerre en Afghanistan.
Combien de massacres au Tibet, de tortures, de viols, y compris sur les moines et les nonnes.
On ne sait rien de ce qui peut arriver, et de saints hommes peuvent se faire attaquer ou tuer.
Depuis mon accident et l'handicap qui s'en suit, je remarque d'autant plus tout cela, comment la vie frappe.  
Il reste la paix de l'âme et le silence de Dieu.
Ce que dit Séraphin de ce qu'il vit est tout à fait extraordinaire, au delà de tout. 

samedi 15 novembre 2014

A propos de la santé de Thich Nhat Hanh

 
SUR LES CONDITIONS DE SANTÉ DE THAY ET COMMENT LE SOUTENIR.
Communiqué officiel du Village des Pruniers, mercredi 12 novembre 2014.
A tous les Centres de Pratique du Village des Pruniers, à tous les Centres de Pratique et aux Sanghas du monde entier, à tous nos très chers amis,
C'est avec une profonde respiration de pleine conscience que nous annonçons au monde la nouvelle que dans la journée du 11 novembre 2014 Thay, le Vénérable Maître Zen Thich Nhat Hanh, a été touché d'une importante hémorragie du cerveau.
Thay reçoit en permanence les soins intensifs de grands docteurs spécialistes, d'infirmiers et de ses disciples monastiques.
À présent, Thay est toujours très réactif et montre qu'il est pleinement conscient de la présence de ceux qui l'entourent. Il peut bouger ses pieds, ses mains et ses yeux. Nous avons des signes que sa pleine récupération peut être possible.
Ces deux derniers mois, la santé de Thay s'était déjà fragilisée en raison de son grand âge. Il avait été hospitalisé à Bordeaux le 1er novembre. Il retrouvait des forces jour après jour jusqu'à ce revirement soudain et inattendu dans sa condition de santé.
Tous les monastères de la tradition du Village des Pruniers organisent des sessions de pratique pour générer et envoyer a Thay l'énergie de Pleine Conscience, cette énergie aimante et réparatrice. Nous aimerions demander à toute les communautés de pratiquants de méditation du monde entier de participer et de nous soutenir dans ce moment critique.
Nous savons et croyons que Thay recevra toute votre énergie et qu'elle sera d'un grand soutien pour sa guérison. Notre pratique de stabilité et de paix dans ce moment particulier est le meilleur soutien que nous puissions offrir à Thay. Prenons ensemble, à travers le monde, refuge dans notre pratique et allons ensemble comme une rivière pour offrir à Thay notre énergie collective et puissante. Nous sommes tous les cellules du corps de cette grande Sangha que Thay a manifesté durant sa vie.
Nous publierons officiellement les futures nouvelles de l'évolution de la santé de Thay sur www.plumvillage.orglangmai.orgvillagedespruniers.org,et www.facebook.com/thichnhathanh.

vendredi 24 octobre 2014

Amour et Maître


Il y a une phrase que cite Arnaud Desjardins à propos de son Maître Swami Prajnanpad répondant à la question sur les pouvoirs : "Swamiji n'a que deux pouvoirs : l'amour infini et la patience infinie".  Cela veut dire que lorsque l'ego a disparu, il n'y a plus que l'autre en face, et une disponibilité infinie.
Revenant de trois jours au Portugal auprès de Mooji, c'est vraiment ça que j'ai pu revivre encore, ce témoignage d'une disponibilité infinie.
Lors d'un satsang imprévu le soir dans la cuisine, après avoir mangé sur un petit siège, l'assiette sur ses genoux, ô simplicité, il y eut petit à petit un rapprochement et cela s'est terminé avec plusieurs dizaines de personnes autour de lui pour l'écouter parler, suite à des chants. Une totale improvisation comme il en a le secret.
Après les questions de quelques uns, Mooji a demandé si la personne qui avait posé une question il y a quelques jours à propos du Maître était là, car il voulait y revenir. Il voulait clarifier les choses avec cette personne. Elle était bien là, et Mooji s'adressa à elle. De fil en aiguille, le sujet devint l'amour. Mais de quel amour parle t-on? Mooji reçoit énormément de témoignages écrits ou oraux où les personnes disent qu'elles l'aiment (I love you). Il semble évident que les gens sentent cet amour qui se dégage de lui. Ce qui est assez étonnant c'est cette possibilité de lui dire ouvertement. Il n'y a pas que les regards, les contacts avec les mains ou dans les bras, mais la parole aussi.
Cet amour qu'il dégage influence tout autour, il y a une bienveillance dans l'air, une douceur.
Dans cet amour qui s'exprime de différentes manières, il y a une simplicité, parce qu'il faut être simple pour se sentir aimé et sentir que l'on aime. Il s'agit d'une nudité intérieure, d'une pauvreté de cœur. L'amour c'est ce qui reste quand nos oripeaux d'arrogance ou de peurs sont tombés, quand il ne reste plus rien que la fragilité du vivant, plus rien que l'offrir de cette vie  en nous qui est si pure.
Alors aux questions de plus en plus personnelles de Mooji à ce jeune homme, qui s'ouvrait avec une grande sincérité, Mooji lui demanda de venir à lui. C'est comme s'il y avait une grande famille autour d'eux. Ce jeune homme qui se mettait à nu en quelque sorte devant nous fut bientôt pris dans les bras de Mooji. Il le garda longtemps ainsi, frottant sa tête, son visage, sa poitrine... Quoi de plus touchant?
Il avait du sentir quelque chose chez cette personne qui restait en suspens, et c'est lui qui a demandé pour aller plus loin. Preuve là encore d'une disponibilité infinie.
Quand le véritable amour est là, il n'y a plus de Maître ni d'élève, juste l'amour qui s'épanche.
Quelques personnes pleuraient...

jeudi 29 mai 2014

mercredi 5 mars 2014

Anniversaire


Chandra swami est né le 5 mars 1930 dans le village de Bhuman Shah maintenant au Pakistan. Le village porte le nom de son maître Baba Bhuman Shahji, un des plus grands sages et mystiques du dix huitième siècle. Il fut initié par le maître de cette lignée à l'âge de 17 ans. Il arrêta ses études à 22 ans, prit le sannyas et mena une vie de moine. Il passa une période de huit années dans une grotte et sur une montagne sacrée près de Shrinagar, où il pratiqua une sadhana intense Puis de 1961 à 1970 il séjourna dans une hutte sur une île boisée près de Hardwar, au bord du Gange. C'est là que quatre occidentaux le découvrirent, dont Yvan Amar. Il est dans le silence depuis trente ans.

Le silence parle plus que la parole; il est bien plus efficace et bien plus puissant. Le silence
complet est le moyen le plus sûr de communiquer avec votre soi, votre centre réel et votre Etre véritable.

Faites ce que vous pouvez sans vous soucier de ce que vous ne pouvez pas faire.

mardi 4 mars 2014

Un sage à la barbe blanche


Les sat sangs se passent sur une terrasse avec Swamiji, un beau sage à la barbe blanche, sur fond d'Himalaya. Cela fait cliché, mais c'est la réalité. Ce n'est pas essentiel, mais c'est juste magnifique.

En étant très près, on peut mieux l'observer. Ainsi, lorsqu'il écrit pour répondre à quelqu'un, il ne lève jamais les yeux. Seule sa main droite bouge, ou ses doigts. Tout le reste du corps est immobile. Il peut se passer quelque chose à côté, un bruit ou je ne sais quoi d'autre, il ne lève pas les yeux. Aucune distraction par l'extérieur. Ses yeux sont fixés sur le papier, son front est lisse. Il n'y a rien d'autre que le fait d'écrire. Le fait de voir ça de très près est fascinant. Imaginez comme c'est difficile pour nous de ne pas lever les yeux, ou les bouger, sans parler de la tête, ni du corps. C'est une leçon d'immobilité qui en dit long.

Lorsqu'il écoute un disciple lui parler, il a une attention extrême, il peut faire un signe des lèvres, des yeux, qui en dit long, et qui exprime une tendresse infinie dans cette relation silencieuse.
De même quand il mange. Il est dans un rapport intime avec ce qu'il mange. Il mâche longuement.
Quand il regarde, il n'est que regard.
On ne peut imaginer ce que c'est que de vivre dans le silence si longtemps, trente ans cette année... On ne peut imaginer la profondeur de la paix qu'il doit vivre.

Ce n'est pas tant ce qu'il dit qui me touche le plus, mais ce qui se dégage de sa présence, de son regard, ce qui émane de son être. "L'insoutenable profondeur de l'être" pour paraphraser un titre de livre.
A nous de laisser la porte ouverte pour que ce qui nous dépasse fasse son œuvre...

dimanche 5 janvier 2014

Ma AnandamaYi

Description de l'image  Ma ananda moyi.jpg.
 
Je viens de trouver il y a deux jours un livre qui s'intitule : "En compagnie de Ma AnandamaYi" écrit par une indienne Bithika Mukerji qui fut proche de Ma depuis son enfance.
C'est un livre qui raconte la vie au quotidien de Ma, avec des histoires qui permettent d'entrevoir comment cette femme considérée comme la grande sainte du 20ème siècle en Inde vivait avec les gens qui l'approchaient, comment elle partageait l'amour, la compassion, qui la caractérisait.

Au tout début du livre, je lis :
"J'avais remarqué que Bhaïji (le premier grand disciple de Ma et celui qui lui a donné le nom d'"Anandamayi") se retirait de la présence de Shri Ma en allant à reculons comme certaines personnes  font dans les temples (en signe de grand respect)."

Je pense aussitôt à Arnaud Desjardins, qui connut Ma et passa beaucoup de temps auprès d'elle, et qui avait pour habitude de se retirer, à la fin des causeries, en faisant marche arrière, tout en continuant de regarder intensément les personnes venues l'écouter.
J'ai toujours vécu ces moments comme une bénédiction. Voilà sans doute où il trouva l'inspiration.
Ses dernières paroles furent en hommage à Ma AnandamaYi.

mercredi 2 janvier 2013