Liberté.
Paul Eluard
Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
Liberté.
Paul Eluard
La prise de risque est une initiative indispensable qui expose le sujet à un nouvel environnement hors de sa zone de confort. Cela va lui permettre de grandir, de tester sa flexibilité, sa tolérance, et de se nourrir intérieurement grâce à l'adaptation qu'exigera de lui son nouvel environnement.
Les joies de la prise de risque? Apprendre à avoir confiance en soi, à avoir foi en ses capacités extérieures et physiques, et comprendre son appartenance à l'univers sous tous les angles.
Sarah Marquis (Instincts)
Sarah Marquis est une aventurière marcheuse et solitaire, qui a longé les montagnes Rocheuses, la Cordillère des Andes, a marché de la Sibérie à l'Australie, traversé le désert australien, la forêt primitive de la Tasmanie. Instincts raconte 3 mois en survie dans l'ouest sauvage australien.
Photos de Vincent Munier (photographe animalier)
Le massif de Roquebrune se compose de trois montagnes dont certaines ont des grottes naturelles. Il en choisit une, exposée plein sud, et l'aménagea. Il en utilisa d'autres pour un coin atelier et lavabo, et pour accueillir d'éventuels visiteurs (motivés), elles étaient juste assez grandes pour dormir.
Suite de petites phrases à l'arrivée de la mini-transat.
J’ai réalisé mes objectifs, je suis content d’avoir accompli ce projet-là.
J’ai été poussé dans mes retranchements, mais le cerveau est bien fait. Une fois à terre, on ne se rappelle que du positif.
Ca a, dans tous les cas, été une incroyable expérience pour moi. La Mini Transat est LA chose à faire.
Faire la Mini Transat, c’est la meilleure décision de toute ma vie. J’ai tellement appris ! C’est tellement dur ! D'un point de vue mental, c’est une expérience incroyable, j’ai beaucoup appris sur moi. Ce que je retiens de cette course ? Qu’il y a toujours une étape suivante et qu’il ne faut jamais abandonner.
Ce que je mettrais en avant, c’est la persévérance.
J’ai raté le côté sportif mais le côté aventure, je l’ai vécu à fond ! Je me suis dit que je faisais partie de la centaine de personnes sur sept milliards qui ont eu le privilège de faire la traversée en solitaire sur un si petit bateau. Je suis tellement chanceux ! Donc, même si j’avais été dernier, j’aurais gardé le sourire. Je suis vraiment heureux d’avoir mené ce projet à bout.
Je suis super heureux d’arriver. C’est un sentiment très fort de se dire que ça y est, la boucle est bouclée, qu’on est allé au bout de son projet et de son aventure. Ça a vraiment été une expérience fantastique. Ca n’a été que du bonheur. J’ai appris et découvert beaucoup de choses. J’ai adoré ce que je viens de vivre !
Toute l’étape n’a été que du mental. J’ai l’impression que tout le monde a beaucoup réfléchi sur le sens de sa vie !
Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile pour moi de gérer la solitude. Je ressentais souvent le manque de mes proches, de mes amis. J’ai fait une sacrée introspection, et maintenant, je sais que je n’aime pas être seule !
J’ai cependant beaucoup apprécié de me retrouver face à moi-même en mer. Cela m’a laissé le temps de faire de l’introspection, de réfléchir à une multitude des choses, sur moi mais pas seulement.
Le but c’est le chemin. Je crois que là je l’ai vraiment réalisé. L’important c’est de le faire et de le vivre vraiment parce que c’est là qu’on apprend les choses. Je pense que j’ai découvert plein de choses sur moi-même.
Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, ça m’a fait quelque-chose. J’étais tellement fière de moi, tellement contente d’être allée jusqu’au bout, de m’être dépassée autant et d’avoir accompli le projet que je voulais faire. C’est chouette.
C’est tellement grand que j’ai du mal encore à réaliser ce qu’il s’est passé mais c’était incroyable ! Je n’ai pas de mots !
C’est complétement fou d’arriver et de recevoir un tel accueil ! Je ne m’attendais pas à ça et ça me rend très heureux. Je me sens très chanceux d’être arrivé au bout de mon aventure. C’est la concrétisation d’un rêve pour moi. Au moment où j’ai franchi la ligne, ça m’a fait quelque-chose. J’ai vraiment réalisé ce que je venais d’accomplir. C’est entièrement de la joie et du bonheur !
Je me suis retrouvé à pleurer sans trop savoir pourquoi. La joie sans doute.
Je suis ravi d’être arrivé. Être là et l’avoir fait, c’est tellement bon !
C’était difficile de faire le choix de la route : soit tu gagnes, soit tu apprends, mais tu ne perds jamais ! Moi, j’ai vécu une belle leçon, une expérience formidable. J’ai beaucoup profité de la traversée. J’ai pris le temps de regarder les étoiles et la mer. Je n’ai pas ressenti la solitude. Au bout de quelques jours, on se rend compte qu’être seul, c’est agréable.
Je suis trop trop content ! J’ai eu le sentiment que le temps s’arrêtait. Je me sentais bien tout seul, j’étais dans mon élément, vraiment à l’aise.
C’est dur, c’est long mais c’est ouf ! C’est un défi tout à fait incroyable ! C’était encore mieux que ce que je pensais.
Je me sens pleinement épanoui. Il y a eu des petites déceptions sur la fin mais ce n’est pas ça qui va rester. C’était tellement bien. Je suis heureux.
Grâce à cette expérience, j’ai gagné tellement !
J’ai eu du temps pour tout. Pour apprendre, pour avoir le mal de mer, pour être parfaitement bien en mer, pour découvrir mon bateau, pour observer les nuages…. C’est fou de vivre tout ça et ce sera de l’expérience précieuse pour mon futur.
C’était long, on n’est pas habitué à se retrouver seul aussi longtemps. C’était difficile pour moi. Je l’ai plus ou moins bien vécu, ça dépendait des moments. Une sorte d’ascenseur émotionnel. Il y a des instants où on se dit que c’est incroyable comme on est chanceux, et d’autres où on se demande ce qu’on vient faire là ! La première chose que je rêvais de faire en descendant à terre, c’était des bisous et des câlins. Je ressens un bonheur immense.
C’était une super aventure. Je me suis lancé pour ça, pour vivre cette expérience fabuleuse et j’imagine ce que ça aurait été si je ne l’avais pas fait. Je suis tellement content d’être arrivé au bout. C’est magique ! Je me suis dit « profite, profite, profite. Tu n’as que ça à faire parce qu’après c’est fini, tu retournes à ta vie ordinaire."
Passionné de bateaux, bien que ne pouvant plus en faire, je continue de suivre les courses dont une en particulier qui a lieu tous les deus ans, la mini transat. Elle se court sur des bateaux qui font 6,50 m de long, mais qui portent énormément de voile pour un poids d'une tonne maximum, ce qui fait qu'ils peuvent aller très vite et procurent beaucoup de sensations. J'en ai essayé un, je confirme!
Au final c'est juste incroyable!
J’ai réussi et en plus avec un super résultat ! Je suis vraiment très heureuse !
Je suis très heureux de cette place, mais je suis surtout ravi d’être ici, avec mon bateau, et d’avoir traversé l’atlantique ! La Mini Transat m’a donné le goût de l’Atlantique, un goût que j’aimerais retrouver encore.
Faire une transat en solitaire, ce n’est pas anodin. C’est un voyage intérieur. C’est une sacrée expérience.
C’était que du bonheur, excepté les sargasses et les grains.
La Mini est clairement une aventure complètement barjot. C’est un truc de malade ! Je ne m’imaginais pas ça. Je n’imaginais pas toutes ces émotions. Je n’imaginais pas toutes ces sensations. Humainement, c’est vraiment beaucoup plus fort que ce que je pensais. C’était juste beau. C’était dur par moments et fantastique par d’autres. Il y a eu tellement de choses fortes…
Arriver de l’autre côté, voir une île se dessiner et se dire qu’on a traversé l’océan, c’est complètement fou. Je n’avais jamais passé 17 jours tout seul. Ça a été plein de nouveautés.
Franchement, j’ai pris beaucoup, beaucoup, beaucoup de plaisir ! J’ai trop hâte d’y retourner ! Je suis contente d’être là aujourd’hui. J’ai fait tout ce que je pouvais et je ne pouvais pas donner plus. Quand j’ai franchi la ligne j’ai ressenti un grand bonheur d’être arrivée de l’autre côté, d’avoir achevé ça et en même temps je réalise que c’est fini.
Je suis ravie de l’aventure, il n’y a que du positif.
C’est une expérience unique, une occasion rare de se déconnecter. Vivre sa vie simple, manger, dormir, faire avancer le bateau. Je suis tellement heureux que je pense que je ne m’arrêterai pas là !
C’est magique d’arriver ici avec un tel accueil ! C’est même choquant après 17 jours de mer en solitaire mais c’est génial. Je ne m’attendais pas à ça. J’ai vécu des moments uniques à la belle étoile. Ça a été une expérience complète !
« La prière est un rejeton de la douceur et de l'absence de colère.
La prière est le fruit de la joie et de l'action de grâces.
Que l'ego n'existe pas en réalité est non seulement difficile à concevoir mais à accepter,
car cela revient à nier notre propre existence,
tant nous sommes identifiés à notre corps et à nos perceptions.
L'inexistence de l'ego résulte d'une part de l'impossibilité d'être séparé,
d'autre part du changement.
Swami Prajnanpad
(Un maître contemporain de Daniel Roumanoff)
Je laisse ma nature humaine se dérouler en accord avec sa destinée,
quelle qu'elle soit,
je reste en tant que je suis.
Nisagardata Maharaj
On imagine souvent, et pendant longtemps, ce fut mon cas, que l'aboutissement (ce qui est au bout) d'un cheminement spirituel est forcément ailleurs que là où on est, et loin. Le risque étant que ce bout du bout recule au fur et à mesure qu'on avance, si tenté soit qu'on avance.
Pourtant les enseignements disent que le Soi est déjà là, comme nous sommes déjà nus sous nos vêtements, qu'il faut retirer le voile de l'ignorance (du mental), que le silence a toujours été là, qu'il n'y a rien à ajouter, rien à créer... Il s'agit plutôt de revenir (à soi-même), que d'aller vers (un quelque part inatteignable, et surtout inexistant). Il ne peut pas y avoir de là-bas, d'après, de si, de plus de ceci ou de cela, encore moins d'idées sur, de croyances et autres réconforts de toute sorte. Il n'y a pas à être quelque chose, quelqu'un, ou vouloir ressembler à ... Avant d'être quoique ce soit, il y a être. Juste être, être rien, être vide. Faut-il attendre toute une vie pour être?
Il est surtout urgent de s'arrêter. Se désencombrer, arrêter de porter le sac de notre histoire, notre passé, tout ce qu'on ne cesse d'entretenir et qui est mort, tout ce qu'on espère, qu'on imagine, mais qui n'a aucune réalité. Soit on en rajoute un peu tous les jours, soit on fait l'inverse, soit on se laisse entraîner, soit on décide que cela ne peut plus durer.
Il y a plus à perdre qu'à vouloir gagner toujours plus, qu'à gagner en osant perdre. Les plus grands moments sont souvent dans le dénuement, dans la simplicité. La paix ne peut être dans l'accumulation, cela se saurait. Fréquenter le retrait, et avec un peu d'entraînement le silence se laisse approcher, il peut même être vibrant...
« Ma définition de la peinture, c’est qu’elle est une recherche, comme n’importe quel travail créateur. En musique, on frappe une note qui en entraîne une autre. Une chose détermine la suivante. D’un point de vue philosophique, l’idée est que l’on vit d’instant en instant. Ce faisant, chaque instant décide du suivant. On ne doit pas être cinq pas en avant, rien qu’un seul, le suivant. Et si l’on s’en tient à cela, on est toujours dans la bonne voie. »
11 septembre 2001! Ca vous dit quelque chose?
Vingt ans après, les médias nous abreuvent d'émissions, de films, de reportages Evidemment ce fut tellement énorme, je ne vais pas rentrer dans les détails... Mais qu'en est-il depuis? Qu'est-ce qui a changé? Ce pays qui parle tant de liberté, n'a pas arrêté de faire la guerre, de décimer les peuples autochtones, de vivre de l'esclavage, de se battre entre eux, puis de s'expandre, toujours plus, pour imposer ses idées dites libérales aux pays qui se fourvoieraient dans d'autres voies, fomenter des coups d'état pour imposer ses hommes de main et piller les richesses... En guerre continuelle depuis 1620. Il a aussi aidé les Européens lors des deux guerres mondiales, et perdu énormément de soldats. Au total les US ont perdu 1 354 664 soldats, sans parler des pertes indirectes, des drames psychologiques, des vies foutues en l'air.
Est-ce que l'on apprend ça dans les écoles américaines? Et dans les autres? J'en doute. Les US sont les premiers fabricants d'armes au monde et exportateurs. C'est une culture banalisée à travers les western. Quand Joan Baez et Jane Fonda dénonçaient la guerre au Vietnam, elles furent arrêtées, surveillées, traitées de communistes. Quand vous n'êtes pas d'accord avec la politique expansionniste et va t'en guerre, on vous arrête. C'est ça la liberté à l'américaine.
Après le 11 septembre, invasion de l'Afghanistan, vingt ans de guerre, 2 229 soldats tués, 18 675 blessés, plus les traumatisés, coût : 2 000 milliards de dollars. C'est fou! L'Irak a fait deux fois plus de morts... Sans parler des morts des pays concernés.
Aux Etats Unis les armes sont en vente libre. Le nombre de tués par armes à feu dépassent les 100 personnes par jour, soit 40 000 par an selon les derniers décomptes. Le 11 septembre a fait près de 3 000 victimes, plus les incomptés de la pollution et problèmes respiratoires qui mettent des années à mourir. Alors on fait une minute de silence, on se prosterne devant le drapeau américain, on fait des grandes cérémonies, oui, et après? On n'interdira pas les armes, on n'apprendra pas le respect de la différence, ou la communication non violente qui pourrait être obligatoire dans les écoles. On continuera les films de violence, de meurtres banalisés, d'armes à la ceinture.
Quelle liberté quand des millions de personnes ont été touchées dans leur corps, dans leurs familles, parmi leurs amis? Quelle souffrance plutôt, quelle peur interne, quelle tristesse!
Le climat change. On en parle de plus en plus, avec articles, émissions, documentaires, films. Les chiffres sont là, les constats, les photos. Le dernier rapport du GIEC vient de tomber avec des conclusions flagrantes. Y aura t-il une réaction de la part des gouvernements, des entreprises, des responsables et décideurs à échelle collective? J'en doute. En tout cas la réponse ne sera pas à la hauteur des problèmes mis en avant. Suite aux premières études et alertes du GIEC en 1990, on a créé les fameuses COP (Conférences des Parties) où les pays se rencontrent pour fixer des objectifs en vue de combattre le réchauffement planétaire. Le problème c'est que non seulement certains pays font barrage, mais surtout que les promesses ne sont pas tenues. Le mot cop en anglais signifie flic! On ne peut que constater que ces cop (flic) se mettent hors la loi à chaque fois. La prochaine COP a le numéro 26 (rien que ça) et se tiendra prochainement à Glasgow (effectivement la glace go...).
Il y a des cycles dans la nature, glaciation, réchauffement, c'est un fait. Mais les rapports concluent que les activités humaines aggravent considérablement la situation, année après année. Au début on ne voulait pas entendre, puis on a commencé à reconnaître, à en parler, mais dans les faits, rien ou si peu. Aujourd'hui les catastrophes se multiplient partout dans le monde et de façon de plus en plus régulières : fonte des glaciers, montée des eaux, érosion des côtes, inondations, grêle, incendies gigantesques, sécheresse, élévation des températures (dans des zones normalement froides entre autres), fonte du permafrost, cyclones, tsunamis, sans parler des différentes pollutions chimiques, plastiques, de la disparition des espèces...
Greta Thornberg disait son regret que les membres du GIEC ne proposaient pas de solutions à leur constat alarmiste. Qu'ils disent ou ne disent pas, je ne crois pas que cela changerait grand chose. Le grand changement signifierait non seulement décroître mais aussi se priver, passer du toujours plus à de moins en moins, genre zéro déchet à tous les niveaux. Qui pourrait imposer ce genre d'attitude? Il serait démis de ses fonctions rapidement ou aurait un accident. Il faut du travail pour tous et donc produire sans cesse, c'est le discours politique des dirigeants et de leurs cop - ains lobbyistes. Voilà pourquoi la situation me semble insoluble, ce qui n'empêche pas chacun de faire selon sa conscience, et de ne pas contribuer à la maladie de notre planète. Le problème de fond est l'ego, le désir, le pouvoir, l'avoir. La solution est dans l'être. Cette transformation prend du temps, c'est comme ça, c'est la vie. Vu d'une autre façon, ce qui arrive doit arriver, ce n'est pas l'homme qui maîtrise, encore moins quand il est inconscient à ce point.
Il y a longtemps j'avais lu un livre sur le peuple hunza (au nord du Pakistan). Il était dit qu'il vivait facilement centenaire, tout en travaillant aux champs, qu'il y avait une grande solidarité, qu'il mangeait frugalement, entre autres des abricots qu'il faisait sécher, et que leur peu de ressources les obligeait à jeuner environ un mois chaque année pour tenir jusqu'à la première récolte. Une eau pure, pas de maladies, et peu d'enfants pour ne pas être dépassés par leur peu de ressources. Un ensemble qui les maintenait heureux, en bonne santé et autonomes. J'appelle ça intelligence, savoir vivre en harmonie. Les choses ont bien changé pour eux depuis.
Si la terre, malmenée, réagit à sa façon, il semble que les hommes ont besoin d'être bousculés sérieusement pour évoluer, une bonne crise en quelque sorte. Il semblerait que ce fameux virus, quelle que soit la manière dont il est apparu, joue un rôle déclencheur. Les astres semblent indiquer une période chaotique commençant en 2020, comme par hasard.
La meilleure prévention semble être de privilégier l'intériorité, et de suivre son intuition.