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samedi 31 juillet 2010

vacances

Départ pour des horizons lointains...
Le blog va s'arrêter pendant quelque temps.
Je tiendrais le carnet de bord.
Je vous prépare des nouvelles que vous lirez quand il y aura un ordi dans les parages.
Bonnes vacances à chacun.

mercredi 28 juillet 2010

mots à 100 blés

Faites vos jeux!
Les jeux sont fées?
Défaites vos je...

Je suis sur la voie
Je pars en voyage
Le problème
Sur la voie y'a je...

Si l'âme meurt
Comment vivre l'amour?

L'assise silencieuse
C'est la route de la soie.

Apprendre à voir
Pour ne pas se faire avoir.

Juste être
Sans cesse renaître.

Si tu cherches,
Alors c'est loin.
Si tu trouves,
Alors c'est près.
Si tu vis,
Il n'y a ni loin, ni près.

dimanche 25 juillet 2010

Et que rien ne te fasse peur

Je suis en train de lire ce livre.
C'est le titre qui m'a arrêté : ET QUE RIEN NE TE FASSE PEUR.
C'est l'histoire d'une jeune tibétaine, princesse de surcroit, qui veut être nonne, puis revient à la maison familiale où son père, chef d'une région, voit les Chinois progresser, et va mourir.
Elle va choisir de se battre. mais bientôt elle sera prise, avec des milliers d'autres tibétains.
On est en 1959, elle a 26 ans. Elle va faire 21 ans de prison. 21 ans!
Elle va être torturée, battue, suspendue par les poignets pendant une semaine, attachée à une barre en fer aux mollets pendant un an...
Manger environ 5 fois moins que nécessaire, tout en essayant d'en faire profiter plus démuni qu'elle.
Et prier.
A un moment elle dit : "J'accomplis mes pratiques quotidiennes et je récitai mes prières en mon for intérieur. Je n'ai jamais réussi à me libérer totalement du désir d'être relâchée, mais j'atteignis néanmoins un certain niveau de paix intérieure."
J'ai trouvé cette phrase extraordinaire : "me libérer totalement du désir d'être relâchée".
Je n'ai pas fini le livre, mais jamais elle n'exprime de haine vis à vis des chinois.
Au début elle se demande quel karma elle a pour avoir à affronter des choses aussi terribles. Elle se disait que ce qu'elle vivait purifiait son karma.

"Je méditai sur la souffrance et la mort qui m'entouraient, je contemplais les horreurs que j'avais vues. Et je me remémorais les paroles de Guialtsé Rimpotché : Au moment de mourir, la seule protection est la force du bien que l'on a accompli."

samedi 24 juillet 2010

mer de nuages


Montagnes Huangshan en Chine.
Là où le ciel et la terre se marient, dans les nuages.

vendredi 23 juillet 2010

comment taire

Ca va? Comment t'es?
Ah, commenter... Commentaires - Comment taire... Commentateur - Comment t'as tort...
Vivre en com - mentant...
C'est incroyable ce monde de commentateurs, où tout est passé à la moulinette du mental.
Les infos, les interviews, les émissions, les "dis moi ce que t'en penses", les "tu me demandes rien mais je vais te le dire quand même"...
Les commentaires sportifs, les affaires, les sondages, les opposants...
Quand on écoute avec un peu de recul, combien de paroles pour ne rien dire, combien de suppositions, de certitudes basées sur rien, combien de bruit pour pas grand chose...
Est-ce que les gens ont plus envie de parler qu'avant, y compris parler pour ne rien dire?
Y a t-il une évolution dans le fait de parler suite au développement des médias?
C'est possible. Si le mental s'alimente du nombre de choses qu'il voit, entend, côtoie, alors on peut dire que la situation empire.
Parler pour se faire entendre, reconnaître, c'est normal. Jusqu'à une certaine limite, comme pour tout. Aujourd'hui il semble qu'il n'y ait plus de limites.
Sans doute est-ce une sorte de déséquilibre intérieur qui déborde sur l'extérieur, un trop plein de retenu qui ne peut que s'épancher, un "puisque tout est permis pourquoi pas moi?".
Moi même en écrivant ceci, ne ferais-je pas mieux de me taire?
C'est ainsi...

jeudi 22 juillet 2010

Le seul horizon, c'est maintenant

Il est des moments où l'on se sent très sur de soi, où l'on croit maîtriser les choses qui se présentent plus ou moins selon un schéma annoncé. Rassurant sans aucun doute.
Il en est d'autres où il n'y a pas de lisibilité à l'horizon.
Soit les évènements de la vie ont fait que ce que l'on croyait solide s'est brisé, soit les changements intérieurs appellent une autre forme extérieure qui n'est pas encore là, ce qui donne un certain flottement.

Qu'est-ce que l'horizon sinon le futur? Ne connaissant rien du futur, ce qui n'empêche pas de le préparer, la chose la plus sûre est de s'occuper du présent. C'est vraiment la seule chose sur laquelle on a le plus de "pouvoir", en tout cas de certitude, sur laquelle s'appuyer.
Devenir de moins en moins sûr que quoique ce soit arrive, c'est sans doute être plus proche de la réalité présente, d'une certaine simplicité, d'un certain abandon.
Du "je ne sais pas" comme dit Daniel Morin.

mercredi 21 juillet 2010

Mistral gagnant


C'est à la fois son enfance et le rapport à sa fille. Sublime...

un classique indémodable

mardi 20 juillet 2010

bassins



Dans l'architecture arabe, l'eau est d'une importance capitale, elle permet de rafraichir l'ambiance, le son détend et donne de la vie, elle sert bien sur pour faire pousser des fleurs donnant aux jardins une idée de paradis.
Ici quelques bassins de l'Alhambra de Grenade, un lieu magique s'il en est.

lundi 19 juillet 2010

arabesque

Mausolée d'Hafez à Shiraz

L'architecture islamique me touche particulièrement. Etre sous le dôme d'une mosquée est une expérience à vivre. A la fois pour l'énergie que l'on peut sentir, et pour le spectacle qui s'offre au dessus de votre tête.
Les dessins des mosaiques s'appellent des arabesques. Qui a inventé ce mot sinon des étrangers!
Ce sont des constructions géométriques qui se lisent à plusieurs niveaux, au niveau global et au niveau du détail qui le compose, avec différentes échelles. Un peu à l'image d'un cheminement où la conscience change de niveau et s'élargit.
A partir du carré, ou d'un rond, tout semble possible.
Jusqu'à s'y perdre.
La moindre représentation de Dieu était interdite, on se demande comment ce serait possible d'ailleurs, pourtant l'infini qui nous englobe est bien là.

samedi 17 juillet 2010

Bernard Giraudeau



C'est le lien sur lequel vous pouvez trouver un petit passage de l'émission Thé ou café où Giraudeau parle de la mort.
En bref il dit qu'il faut accepter la maladie ou la mort, que l'on nie en Occident. Que cela demande un travail d'apaisement personnel, que ce n'est pas facile bien sur. Tout dépend aussi à quel age cela nous frappe.

Sur France Inter ils ont dit que parmi les derniers livres auxquels il s'intéressait, figurait le livre du philosophe André Comte Sponville "De l'autre côté du désespoir" d'après les enseignements du sage Swami Prajnanpad.
Entendre parler de Prajnanpad aux infos, même si cela passera inaperçu, c'est quand même quelque chose!
A la télé, on repassait une émission où, à la question qui lui était posé de savoir s'il méditait, il répondait : "oui, tout le temps, enfin le plus souvent possible..."

Bernard Giraudeau m'était sympathique car il parlait de tout avec franchise. Il a touché au cinéma, au théatre, à l'écriture avec succés. Il avait une belle gueule tout en restant simple. Il avait pas mal bourlingué autour du monde, en quête perpétuelle sans doute. Cette frénésie des gens qui étant doués et plein d'énergie, ont du mal à s'arrêter. Le cancer l'a rattrapé, il a vécu avec pendant 10 ans, et du coup il laisse un message d'apaisement.
Je trouve que c'est un sacré cadeau qu'il fait à ceux qui peuvent l'entendre ou le lire.
Vous pouvez aussi aller sur le site de France 3, chercher l'émission de Mireille Dumas
"Vie privée, vie publique", il y a un enregistrement récent où il parle de la quête de soi.
Ce soir des émissions spéciales aux journaux télé...
Il a dit :
"Je ne reviendrais jamais du voyage de la maladie, je ne reviendrais jamais vers la vie d'avant. Jamais. La maladie est un voyage d'où l'on ne revient pas : soit c'est la mort, soit c'est une autre vie qui commence."
"La maladie sans l'amour, c'est la mort... La vie sans l'amour, c'est la mort."

Feu d'artifice statique

Partir du sol pour aller vers le ciel
Monter jusqu'à en éclater

Lever la tête

Puis perdre la tête
dans la contemplation du ciel.

vendredi 16 juillet 2010

tout de suite ou jamais

- C'est quoi le chemin le plus court?

- Ne plus bouger.

- Vous êtes sur?

- J'ai longtemps cheminé pour en arriver là.

- Justement si je pouvais éviter de perdre du temps...

- Trop penser est une perte de temps.

- Oui, ça me parle.

- Quand le silence te parlera, tu seras sur la bonne voie.

- Et si je ne bouge plus, le silence vient?

- Oui, quand l'esprit est calme, c'est le silence.

- Mais alors c'est long!

- Chaque fois que tu le vois en mouvement, dis-toi que c'est normal.

- C'est tout ce qu'il y a à faire?

- Oui.

- Je commence tout de suite, alors.

- Oui, c'est tout de suite ou jamais!

jeudi 15 juillet 2010

esprit en vacances

On peut faire, en vacances, les mêmes choses mais avec un état d'esprit complètement différent.
Par exemple faire des courses. Comme on se sait en vacances, qu'on n'a pas de projet autre que faire des courses, tout apparait nouveau, léger, et effectivement ça l'est si on est dans un environnement inhabituel. On peut attendre sans broncher, on s'en fout, on a le temps, puisque l'esprit est en vacances. Je ne dis pas que c'est systématique, mais on a tous goûté ça.
Il y a un sens de liberté du à cet état d'esprit. Une non attente d'un résultat, une ouverture à l'inattendu.
On pourrait tenter l'expérience de faire durer les vacances. Qui n'y a pas pensé?
J'ai expérimenté plusieurs fois l'effet de la durée. Petit à petit on rentre dans une adaptation à l'émergence du nouveau, sans comparaison à quoique ce soit. Le passé a l'air si loin que bientôt il n'existe plus. La mémoire ne fonctionne plus en quelque sorte pour nous ramener ces vieilles images perpétuelles du disparu. Du coup la présence au réel devient de plus en plus grandissante. Cet état de vacances intérieures va nettoyer le fonctionnement du mental. Plus ça se passe, plus la purification se fait, et plus l'état de vacances est possible.
Cette détente amène de la compréhension, qui amène de la détente...
Mais il faut prendre des vacances, sortir du quotidien routinier.
Ou trouver le moyen de mettre l'esprit en vacances.

mercredi 14 juillet 2010

révolution

14 juillet : anniversaire de la révolution!
Quelle révolution?

Révolution de revolvere en latin signifie retournement. Ca a donné revolve en anglais d'où vient le mot révolver. De révolution à révolver (pistolet) le raccourci est rapide mais parlant.
En fait cela vient de la racine indoeuropéenne wel : rouler, s'envelopper dans, qui a donné en grec eluein et donc volvere en latin.
Eluen a donné helix, helikos qui veut dire spirale, et donc hélice, hélicoptère.
Volvere a donné volute, volumen les rouleaux de papyrus, d'où volume, volubilis qui roule ou tourne vite, d'où volubile.
D'autres mots comme évolution (qui signifierait déroulement), dévolution (qui signifie abandon), enveloppe, mais aussi voûte, vautrer, vallée, avaler, ravaler, révolte bien sur, voltiger, désinvolte, valve, valse...
Revolvere c'est rouler en arrière en fait, et revolutio : retour au point de départ!

De quelle révolution parlons-nous finalement?
Ce qui est curieux c'est que la révolution qui fut une révolte du peuple en quelque sorte, est fêtée chaque année avec un défilé militaire qui inévitablement est lié au pouvoir, lequel n'est jamais vraiment populaire. En tout cas il y a beaucoup de mécontents et on peut le comprendre aisément. A quand la prochaine révolution?

Evidemment il y a une autre révolution, intérieure vous l'avez compris, qui passe par une évolution incessante. Et ce feu qui parfois jaillit dans la profondeur, n'a rien d'artificiel...

mardi 13 juillet 2010

méandres


serpent d'eau

plus la terre est plate
plus l'eau est courbe

lundi 12 juillet 2010

ondes

Etonnant de voir comment des ilots modifient l'onde des vagues.

ou des hauts fonds sablonneux

ou un simple resserrement



dimanche 11 juillet 2010

Geometry City

Chez nous aux States, on aime bien l'ordre et les carrés.
C'est pour ça qu'on s'appelle les Etats Unis.
D'ailleurs si on nous laissait faire,
on voudrait unir le monde entier!

Mais on sait sortir du carré, on fait de l'ondulé.

On fait aussi des ronds, des ronds parfaits.

Et puis on mélange, on fait des grands ronds, des petits ronds.

On fait des triangles, on arrondit les angles.

Et puis pour que ça fasse plus sympa,
on met des golfs autour.

En fait on est plutôt des artistes.
On sait tout faire!

On fait de la dentelle, on met de l'eau.
Vous voyez en haut à droite c'est le désert.
Mais on maîtrise sans problèmes.

Et puis on donne des noms sympas :
Sun City, Surprise, El Mirage, Youngtown...
Le rêve américain quoi!

samedi 10 juillet 2010

choix difficile

Je songe à déménager.
Voyons : la maison + la piscine + le bateau, ça a l'air pas mal tout ça!

Oula! Il y a même le golf juste derrière!
Je vais pouvoir m'y mettre!

Il y a aussi des ilôts tout près,
je vais surement me faire plein de copains!

Franchement, c'est pas beau tout ça!
Je pourrais me faire des tours en hélico de temps en temps!


Bien sur, ce n'est pas sauvage, sauvage,
Mais y'a la mer!

Tiens ceux là, ils ont vraiment leur golf tout près!
Je me tate un peu, du coup...

Oui, c'est pas mal aussi,
mais non finalement!

Ah non, vous voulez rire!
La plupart n'ont même pas de picines!
Pourquoi pas un HLM aussi?
Ha, là, j'avoue que le petit ilot en plus
de l'embarcadère, ça me tente bien...

Je vais y réfléchir!

vendredi 9 juillet 2010

Joan Baez

Hier soir il y avait un très bon reportage sur Joan Baez sur Arte. A la fois un interview où elle revenait sur sa vie, des interviews de personnes qui l'ont côtoyées musicalement, dont Bob Dylan bien sur, puis son fils Gabriel, et son ancien mari David.
Elle a eu des parents formidables, elle d'origine irlandaise et née en Ecosse, lui mexicain. Ses deux grands pères étaient pasteur et prêtre. Elle a entendu parler de non violence dans son enfance. Son père, physicien remarquable, refuse de participer au projet Manhattan pour construire la bombe atomique, entre autres, donc un homme intègre avec une morale au dessus du lot, ce qui marqua Joan.
Et elle qui nait avec cette voix merveilleuse...
Elle reconnait tout de suite qu'elle a eu une vie fantastique.
Pourtant, elle va expliquer ses difficultés auxquelles elle a du faire face. Un trac énorme qui la faisait s'arrêter lors de concerts quand elle était jeune.
Plus que la musique, elle disait que c'était surtout le militantisme qui était sa priorité. Elle n'a pas compris à l'époque que Dylan ne la suive pas dans ses actes. Mais là, elle reconnaissait que l'artiste exceptionnel Dylan, écrivait des chansons militantes de premier ordre. Et l'on voyait ensuite Dylan parler de sa reconnaissance vis à vis d'elle. C'est beau de voir et d'entendre ça.
Elle ne comprit pas vraiment le jour où son fils lui a reproché d'être toujours en voyage pour chanter ou manifester, et elle sait aujourd'hui que c'était plus fort qu'elle. Actuellement il l'accompagne sur scène, plein de respect pour sa mère. C'est beau.
Il y avait aussi David, le père de son fils, militant non violent qui alla en prison plutôt que de faire son servive militaire, et on les voyait revenir sur leur passé et en rire ensemble. C'est beau.
A un moment elle disait : "Si c'était à refaire, j'aurais fait autrement!", et lui de répondre :"Nous aurions tous fait autremen!".
Bien sur, la vie c'est apprendre que l'on ne refera jamais rien, et s'en apercevoir assez tôt.
Joan Baez eut du succés très jeune, qui ne l'a jamais vraiment quitté. Elle a certainement joué un rôle conséquent dans la lutte anti raciste, avec son ami sans armes Martin Luther King.
Elle alla au Vietnam et constata les horreurs de la guerre, ayant honte d'être américaine.
Elle était intransigeante sur son engagement, et en même temps sensible.
Elle disait que la peur de la scène l'a quitté vers la cinquantaine, puis qu'elle avait vraiment un bon groupe depuis la soixantaine et que c'était un vrai plaisir de chanter et faire des tournées ensemble. Magnifique!
Enfin elle a parlé de ses amours furtifs, sur lesquels elle a fait une chanson, espèrant à chaque fois que ça dure en sachant en même temps que c'était passager. Elle finit par dire qu'elle se nourrissait de son amour du public, et que cette relation était plus aisée qu'une vraie relation de couple. En toute humilité.
Un cheminement vers elle même qui prend du temps, comme pour chacun.
Une voix et un visage de Madonne disait-on d'elle quand elle était jeune, et il est vrai que lorsqu'elle chante elle semble dans un autre monde, elle touche à la profondeur, ce qu'elle cherchait comme elle disait. Ce qui l'a sans doute éloigné longtemps de sa propre profondeur.
Son visage est paisible et souriant.
Je te prend dans mes bras Joan...
Tu as vécu pour toucher le grand nombre sans doute.
Tu nous rends forever youg.

mercredi 7 juillet 2010

Daniel Morin

Peu importe quel enseignement on suit, si on en suit un, le principal c'est de trouver celui qui nous convient, qui nous nourrit, qui nous fait grandir.
Certains mots ou certaines phrases nous touchent, ou une manière de transmettre. Tout dépend où on en est et ce qu'on cherche, si on cherche encore...
Si je devais ne conserver que cinq livres, je retiendrais le Tao (version frère Antoine), Les nourritures silencieuses d'Yvan Amar et Eclats de silence de Daniel Morin. Je n'ai pas les deux autres en tête...

Le livre de Daniel Morin pousse les questions jusqu'au bout sans entretenir les pensées labyrinthiques du mental et ses croyances ou concepts de toutes sortes. C'est dépouillé, absolu, sans concession, simple, direct, évident. Comme il disait :"Prouvez-moi que j'ai tort!"
Il déstabilise en un rien de temps tous les attachements auxquel on s'identifie.
Il reste le rien, à vivre.
Le "fraiseur philosophe" comme dit Alexandre Jollien, qui lui n'a pas été fraiseur et a l'humilité de dire qu'il ne pensait pas avoir des leçons de philosophie à apprendre d'un fraiseur.
Peu importe notre parcours, il suffit de reconnaître petit à petit cette "indicible simplicité d'être" dont parle si bien Daniel.

"La totalité n'est pas immense
Elle est inconcevable"

mardi 6 juillet 2010

contempler

Pavillon dans le jardin du palais d'été à Pékin.
On y venait pour contempler le jardin.

lundi 5 juillet 2010

Faut le faire

Le pont immortel en Chine. Blocs naturellement coincés.


dimanche 4 juillet 2010

Titre à l'horizon

Justement hier, de pas sage dans une libre et ris, j'heureux gardais le rayon spi rituel...
Il y a nombre d'auteurs.
Ceux qui sont morts depuis longtemps et continuent d'envoyer des textes d'outre tombe apparemment.
Ceux qui publient sans cesse un nouveau livre alors que l'on peut se demander ce qu'il y a dire de nouveau sur le sujet le plus ancien.
Ceux qui se lancent dans le hic et nunc parade, et faute d'être connus, voire reconnus, se doivent de trouver un titre original pour ne pas dire originel.
Ah, les titres... C'est déjà un programme en soi.
Ils me suffisent de plus en plus.

Le chemin le moins fréquenté,
Le pélerin de l'absolu,
Retour à l'essentiel,
Embrasser le ciel et la terre,
Le chant du silence,
L'éveil est un secret,
Le paradis c'est ici,
Cette lumière en nous,
Le réel tel quel,
Veiller en pleine conscience,
Vivre sans stress,
N'essayez pas, vivez,
Pour une mort sans peur,
Renaître à l'évidence,
Eclairs d'éternité,
Le sens du bonheur,
Voyage vers l'insaississable,
La joie sans objet,
Le coeur de l'instant,
Le secret le mieux gardé...

Ecrire à partir de son expérience est une chose, trouver un titre en est une autre.
J'imagine le casse tête de l'éditeur devant trouver des mots qui frappent, n'ont jamais été dit, et veulent tout dire à la fois.

Depuis quelque temps des idées me viennent à propos du marché de l'enseignement dit spirituel.
Peut être écrirais-je "Le marché du chemin"... Qui c'est?

fais ce que tu peux

SOIS LIBRE ET RIS

samedi 3 juillet 2010

je vaque, tu vaques, il ou elle vaque...

On dit : "prendre des vacances", et puis "retouner au travail" ou "reprendre le travail".
Cela semble indécent de dire : "je retourne en vacances, ou je reprends des vacances".
Par contre on est pris par le travail. Il y en a aussi qui cherchent du travail. A une époque on donnait du travail...
On ne cherche pas de vacances par contre, on en donne rarement. Parfois on se paye des vacances, tandis que le travail se monneye. Evidemment on peut aussi s'offrir des vacances, mais on ne s'offre jamais du travail.
Tout à l'heure j'ai croisé un énorme embouteillage sur la rocade. C'était ceux qui partaient en vacances. On n'en voit pas autant lorsqu'il s'agit de partir au travail.
On parle des juilletistes et des aoutiens, beaucoup moins des septembristes et autres martiens...
Il faut réussir ses vacances, alors qu'il vaut mieux réussir dans la vie professionnelle.
- Alors tu réussis dans les vacances, ça marche?
Et non justement, s'il vaut mieux que ça marche dans le travail, c'est en fait le repos pendant les vacances.
- Et tu fais quoi pendant les vacances? Justement je ne fais rien, si je me repose!
Bon je change de vie : je ne prends pas de vacances! Je ne prends plus de travail non plus!
Je vous assure, je vais tout changer.
Je donne tout...

faim...

Tant qu'on a faim
Il n'y a pas de fin.

vendredi 2 juillet 2010

il n'y a pas d'inspir sans expir

L'inspiration est une expiration...
Je m'explique.
Il y a des personnes qui sont capables d'improviser, par exemple au niveau artistique. Dans la musique indienne, je crois, l'improvisation est un art. Cela se passe dans le jazz aussi il me semble. On pourrait penser qu'un artiste qui improvise est inspiré. Un peintre, un musicien, un cuisinier, un danseur, que sais-je... Et la poésie?
Suite à ce que j'ai pu écrire récemment, j'en parlais avec une amie. En fait je ne sais rien à l'avance de ce qui va se passer. Il y a une énergie de départ qui vient de l'intérieur et qui cherche à s'exprimer. Elle peut être due à un vécu particulier qui me touche en profondeur et fait résonner une corde sensible. Une phrase surgit, voire deux, et il suffit de commencer pour que cela se déroule.
Il y a inspiration en cela que cela vient du dedans, mais en fait c'est bien d'une expiration qu'il s'agit.
Ce qui est vrai aussi c'est que je suis étonné de ce que cela peut donner une fois fini. Il y a donc bien deux niveaux : la vie qui s'écoule sous une forme particulière, sans interférence avec quoique ce soit de parasite, et ensuite l'éventuel regard.
Et si ce qui passe touche le regard que porte l'autre, c'est qu'en profondeur cela est du même ordre. Du vivant de l'ordre de l'inexprimable s'écoule. En cela la poésie dépasse les mots de la description réaliste, la musique touche à l'envolée de toute séparation, et l'indicible se recueille au plus profond comme une nacre invisible.
Si celui qui est inspiré peut transmettre quelque chose qui le dépasse et qui touche celui qui le reçoit, alors il n'y a aucun mérite à en retirer. Je me souviens d'Yvan Amar disant : "Si tu reconnais ce que tu lis, alors c'est comme si tu l'avais écrit!"

jeudi 1 juillet 2010

simplement ordinaire

Etre ordinaire, simplement ordinaire. C'est difficile.
C'est trop simple pour être facile.
Vouloir se démarquer, pour se faire remarquer, n'est-ce pas le plus tentant?
Avoir une vie hors du commun, vivre un amour extraordinaire, faire des choses exceptionnelles... O la prétention!
Et si c'est le cas, OK. Se prouver à soi même, OK.
Après avoir fait le tour de soi même, que reste t-il?
La vraie rencontre du quotidien dans sa banalité.
La vie ne peut pas être un pic continuel.
Rendre simple, se rendre à l'évidence du simple.
Tenter cette aventure.