Au début, mais cela peut durer longtemps,
Je ne vois pas que ça pense tout seul
Il n'y a qu'inconscience et réaction
Il n'y a personne en vérité.
Puis je découvre que ça pense
En dehors de toute maîtrise.
Si je le vois, alors :
Qui pense et qui voit?
Et qui suis-je au bout du compte?
En voyant de mieux en mieux
Je mets petit à petit une certaine distance
Entre ce qui se passe et ce qui va venir de moi,
Au niveau des pensées, au niveau des actes.
Je vais être moins dans la réaction,
Et plus dans une action consciente
Moins dans la dépendance,
Et plus dans un choix libre.
De moins en moins d'attirance et de rejet
De plus en plus de recul et de vrais choix
De moins en moins de pression et de stress
De plus en plus de paisible
De moins en moins de vouloir
De plus en plus d'acceptation.
L'aventure passe progressivement de l'extérieur à l'intérieur.
Je vois que la satisfaction extérieure est passagère
Tandis que le paisible s'installe en profondeur
Accessible de plus en plus.
Qui va l'emporter?
Je lâche toute idée de gagner quoique ce soit
Ou d'arriver quelque part
Je reste le plus possible avec le VOIR
Quoiqu'il arrive, je reste avec celui qui voit.
Parfois il n'y a plus celui qui voit,
Mais cela qui voit
Alors il n'y a personne
Mais pas absence
Il n'y a que présence
Mais impersonnelle.
La conscience est là, comme elle est partout,
La vie s'exprime à travers la multiplicité
Dans laquelle j'ai un rôle, comme tant d'autres.
De moins en moins concerné
En apparence avec le monde
En profondeur avec ...
Avec.