En lisant ce livre, coécrit avec un journaliste et grand voyageur David Olivier Relin, je vais d'étonnement en étonnement.
Cet homme, infirmier à la base, ne possède rien, vit dans sa voiture, n'a pas vraiment de travail fixe, bref une forme d'insécurité, sentimentale aussi. Il va se perdre dans l'Hymalaya au retour d'une expédition, et sera sauvé par des gens qui sont pauvres et sans espoir de s'enrichir, mais riches de coeur, patients, accueillants. Et lui, américain, sera touché au plus profond au point de leur promettre une école alors qu'il n'a rien.
Lorsqu'il rentre aux U.S. , les choses ne vont pas vraiment s'arranger. Mais ce serait sans compter sur la providence qui va s'occuper de lui. Une chose est sure : il ne va pas lâcher.
Il va retourner dans le fin fond du Pakistan, faire acheminer tout ce qu'il a acheté pour construire l'école, mais nouvel imprévu : le village a besoin d'un pont avant tout...
C'est comme pour Milarepa.
La lecture est en cours (le livre fait 450 pages)...
J'ai découvert un article de Corinne Lesnes dans une chronique du Monde qui donne quelques précisions depuis la sortie de son livre en 2006 aux USA où il a passé 140 semaines sur la liste des best sellers du new York Times, livre publié dans 29 pays.
Quand il n'est pas sur le terrain pour aider ces gens, il parle de la paix, fait des conférences à propos de son livre et de son oeuvre où les files d'attente sur le trottoir font plusieurs centaines de mètres...
Il était pressenti pour le prix Nobel de la paix 2009, mais Obama fut désigné!
Il ne s'explique pas l'engouement qu'il y a à son égard, alors que des personnalités politiques et militaires lisent son livre ou assistent à ses conférences, poussés par leurs femmes. Il commence ses interventions par "Salam Alaikum" : la paix soit avec vous! Ses contacts avec la population et les chefs locaux, après les difficultés normales du départ, donnent plus de résultats que n'importe quelle intervention officielle ou armée, à tel point que son ouvrage fait maintenant partie des lectures obligatoires dans les académies militaires.
Et puis il a rencontré le chef du village qui l'a accueilli, Haji Ali, sorte de vieux sage, qui sera un second père pour lui et sans doute un peu plus. Il lui aura appris à écouter, à laisser faire.
Résultat : 91 écoles au Pakistan, 40 en Afghanistan, 58 000 élèves, une majorité de filles, la première femme médecin va être diplômée...
Admirable.
Vous pouvez aller sur son blog : Greg Mortenson's Blog ou sur son site : gregmortenson.com