SEMAINES DU 30/03/20 AU 15/05/20
Permanences juridiques par téléphone
NOUVELLES MESURES CONTRE LES EXPULSIONS LOCATIVES.
À BRUXELLES ET EN WALLONIE LES MORATOIRES SONT PROLONGÉS
WALLONIE: JUSQU’AU vendredi 8 JANVIER 2021 (texte réglementaire en cours de finalisation)
BRUXELLES: JUSQU’AU vendredi 15 JANVIER 2021 (en voie de publication)
FLANDRE : pas de mesures (mais la chambre nationale des huissiers de justice recommande à ses membres de ne pas procéder aux expulsions domiciliaires au niveau de tout le pays)
Pour avoir droit à la prime, vous devez répondre aux critères ci-dessous:
Si vous répondez à ces critères la région vous enverra un courrier début juillet.
Veuillez patienter, si vous entrez dans les conditions, la région vous enverra un courrier prochainement.
Si au 1er septembre, vous n’avez pas encore reçu le courrier, vous pourrez introduire votre demande sur MyTax.
Répondez aux questions suivantes, envoyez-les nous par mail: syndicatd[email protected] et nous nous ferons un plaisir de vous répondre dans les meilleurs délais, également par mail.
Nom
Prénom
Adresse de votre résidence principale
Téléphone
1.Habitez-vous dans un logement social ou privé ?
2.Le logement où vous résidez est-il votre résidence principale ?
3.Quand avez-vous perdu votre emploi ?
4. Quel est le montant de vos revenus ?
3 Avez-vous des enfants à charge ? Si oui, combien ?
4 Je ne suis pas pas propriétaire en Belgique
Voir les dernières nouvelles relatives à cette prime.
Pour toutes questions :
Pour le Syndicat des locataires
José GARCIA
Depuis le début de la pandémie du coronavirus qui frappe durement notre pays, de nombreux locataires, inquiets notamment par la perte de leur emploi et donc d’une grande partie de leur revenus, se sont adressés à notre organisation afin de savoir ce qu’ils pouvaient faire face à cette situation, et face au fait qu’ils devaient payer un loyer à la fin du mois.
Pour le Syndicat des Locataires
José GARCIA
Secrétaire général
En ces temps de crise sanitaire sans précédent, il ne fait pas toujours bon être locataire. En effet, vous êtes nombreux à nous écrire, à nous téléphoner : locataires ayant perdu une partie conséquente de leurs revenus et ayant des difficultés à honorer un loyer inchangé, étudiants confinés en dehors de leurs kots et devant supporter financièrement leur loyer alors même qu’ils ne jouissent plus du bien et que les différentes écoles et universités du pays sont désormais « en ligne », locataires arrivant à échéance de leur préavis,…
Ces situations peuvent rapidement devenir des sources de stress et d’anxiété importantes et avoir des conséquences dramatiques sur votre vie privée et familiale.
Malgré nos demandes, les différents pouvoirs exécutifs régionaux n’ont, pour l’instant, pris aucune décision concernant ces situations, en dehors du moratoire contre les expulsions.
Sans mesures fortes, les locataires risquent d’être, en plus du reste, un des publics les plus touchés financièrement par cette pandémie. Cette dernière affectant l’ensemble de la population, il serait logique que celle-ci soit impactée de manière similaire et que chaque citoyen, quelle que soit la nature de ses revenus, partage cette charge avec l’ensemble de la société.
C’est pourquoi, nous faisons appel à vous. Notre objectif est de rassembler 5000 locataires prêts à « geler » 25% de leurs loyers respectifs durant la période de crise afin de faire pression sur le monde politique pour qu’il prenne des mesures adéquates.
Ces 5000 locataires doivent être conscients des risques personnels d’une telle action : participer à cette action peut entrainer des conséquences juridiques néfastes dans vos relations contractuelles avec votre bailleur (notamment une action en justice de paix pour arriérés de loyer).
Nous faisons appel à vous pour montrer que les locataires sont unis et soudés, prêts à se mobiliser pour que des mesures fortes soient prises, mesures prenant en considération les situations de pertes de revenus imprévues inhérentes à la crise du « Covid 19 ».
Concrètement, nous vous demandons, si vous êtes prêts à participer à notre action, de vous inscrire auprès de notre organisation via le formulaire ci-joint et de nous l’envoyer à [email protected]. (ou via la poste).
Une fois votre inscription enregistrée, nous vous tiendrons informés des suites. Il est important de ne pas geler directement les 25% du loyer. Nous souhaitons favoriser au maximum le dialogue avec les autorités publiques avant d’avoir recours à cette pratique. Une fois les 5.000 locataires volontaires réunis, nous continuerons les négociations déjà entamées avec les autorités régionales compétentes dans le but d’obtenir enfin les mesures qui s’imposent visant à soulager les locataires les plus fragilisés par cette crise.
Ce n’est qu’en cas d’échec de ces négociations que nous vous inviterions à procéder au gel de 25% du loyer en guise de protestation contre l’absence de décision concernant vos situations difficiles.
Veuilles agréer, Chères locataires, Chers locataires, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
L’équipe du SL
FORMULAIRE DE PARTICIPATION
Je soussigné, (nom et prénom)
locataire résidant (rue,n°,bte,commune)
mail :
N° de téléphone :
je m’engage sur l’honneur à réduire mon loyer de 25 % et ce pendant la durée de la pandémie.
Cet engagement ne sera effectif qu’à partir du moment où je recevrai le mail du Syndicat des
Locataires me confirmant le début de l’action.
Je demande par ailleurs aux responsables politiques de ne pas attendre que nous passions à
l’action pour prendre urgemment toutes les mesures qui s’imposent.
Date de signature
(adresse de correspondance : Square Albert 1er, n° 32 – 1070 Anderlecht)
1. Gel de l’indexation des loyers.
2. Diminution de 25% du loyer des personnes impactées par le coronavirus.
3. Les personnes qui, pour cause du coronavirus, sont dans l’impossibilité de déménager vers leur nouvelle location ont le droit de rester dans le logement qu’elles occupent sans être tenues de verser au nouveau bailleur le loyer lié au nouveau contrat.
4. Possibilité de négocier un loyer moins cher quand le logement loué n’est pas conforme aux règles de salubrité et de confort minimal.
5. Exonération du payement du loyer pour les étudiants qui ne peuvent pas occuper leurs kots.
6. Mise à disposition pour les sans-abri des infrastructures hôtelières vides.
Cette mesure doit être assumée par les communes, comme c’est déjà le cas à Etterbeek et à Forest.
Pour le syndicat des locataires
Pendant la durée de la pandémie, le locataire ayant une dette vis-à-vis de sa Sisp peut obtenir des facilités de remboursement de cette dernière.
Communiqué de presse
Tous les locataires qui ont perdu leur emploi suite à la pandémie du coronavirus éprouvent d’énormes difficultés à payer leur loyer.
Confrontés à des bailleurs sourds face à leurs demandes ( sauf quelques rares exceptions), notre organisation demande aux divers gouvernements (fédéral et régionaux) de mettre en place rapidement un plan de sauvegarde visant à protéger les intérêts de cette frange importante de la population frappée doublement par cette terrible pandémie.
Dans ce cadre voici les mesures que nous préconisons pour résoudre une partie cette problématique :
1. Gel de l’indexation des loyers.
2. Diminution de 25% du loyer des personnes impactées par le coronavirus.
3. Les personnes qui, pour cause du coronavirus, sont dans l’impossibilité de déménager vers leur nouvelle location ont le droit de rester dans le logement qu’elles occupent sans être tenues de verser au nouveau bailleur le loyer lié au nouveau contrat.
4. Possibilité de négocier un loyer moins cher quand le logement loué n’est pas conforme aux règles de salubrité et de confort minimal.
5. Exonération du payement du loyer pour les étudiants qui ne peuvent pas occuper leurs kots.
6. Mise à disposition pour les sans-abri des infrastructures hôtelières vides.
Cette mesure doit être assumée par les communes, comme c’est déjà le cas à Etterbeek et à Forest.
Pour le syndicat des locataires
Madame, Monsieur,
Chers locataires,
Face à l’urgence de la situation et à la multiplication des demandes, notre association adapte ses horaires à partir de ce lundi 18 mai.
En raison du coronavirus, nous fonctionnerons par rendez-vous uniquement.
Pour prendre un rendez-vous, veuillez téléphoner au 02 522 98 69
Nos cellules (Anderlecht et Schaerbeek) sont ouvertes du lundi au vendredi de 10h à 16h.
Durant les entretiens, merci de venir avec votre masque et de respecter la distanciation sociale.
Cordialement,
José Garcia
Permanences téléphoniques juridiques
Du lundi au vendredi de 14H à 17H
Permanences juridiques par téléphone
02 522 98 69Du lundi au vendredi : de 10h à 12H et de 14h à 17h
|
02 242 42 06Lundi: de 10h à 12H et et de 14h à 16h30 Jeudi: de 10h à 12H et de 14h à 17h |
Ouiame est étudiante à l’ULB. Elle a 21 ans et est de nationalité italienne. Elle logeait dans un kot étudiant, qu’elle a dû quitter à la naissance de sa fille, il y a cinq mois. En juin, elle trouve un appartement rue du Vautour, dans le quartier de la Porte d’Anderlecht, sur le territoire de la Ville de Bruxelles. Ouiame l’ignore au moment de signer le bail : elle vient de sous-louer un logement social à un locataire en délicatesse avec le Logement bruxellois depuis mai 2017 et en instance d’expulsion.
La jeune femme est de bonne foi, tout le monde s’accorde à le dire. Elle ne savait pas que l’appartement qu’elle loue est un logement social, auquel elle n’a pas droit. Elle ignorait également qu’un limiteur de puissance avait été posé sur le compteur électrique, tout comme elle ignorait qu’une procédure en justice était pendante en vue d’expulser le locataire principal qui ne payait plus de loyer depuis plusieurs mois.
Dans l’histoire, la jeune étudiante est doublement victime : elle a perdu à la fois son logement et la garantie locative de 1050 euros payée au locataire principal. Elle a déposé plainte au pénal contre lui pour escroquerie mais en attendant la conclusion de l’enquête et un éventuel procès, l’argent est perdu. Ce mercredi 3 juillet, un huissier s’est présenté à son domicile avec la police pour faire exécuter le jugement d’expulsion.
Sans son avocate et la mobilisation du Délégué Général aux Droits de l’Enfant ainsi que du secrétaire général du Syndicat des Locataires de Logements sociaux, le Logement bruxellois aurait expulsé une jeune mère et son bébé de 5 mois sans s’inquiéter de leur sort. En tant qu’étudiante ressortissante d’un état de l’Union européenne, Ouiame et son enfant n’ont droit à aucune aide sociale : ni CPAS, ni logement de transit. Sans revenus propres, les AIS (agences immobilières sociales) ne lui sont pas accessibles. « Au bureau des étrangers de la Ville de Bruxelles, quand on fait la demande pour un titre de séjour, on doit signer un document en tant qu’étudiante européenne pour obtenir la carte E. En signant ce document, j’atteste que je ne vais jamais demander de l’aide sociale à l’Etat belge », explique Ouiame. « Au cas où je demanderais de l’aide, on me retirerait ma carte de séjour. Je suis de nationalité italienne, je suis en Belgique et en réalité, je suis comme une immigrée ».
Face à la situation de détresse de la jeune mère et de son bébé, initialement, le Logement bruxellois ne veut rien entendre. « Cette dame est une victime collatérale et nous sommes profondément désolés de devoir en arriver à une expulsion mais nous ne ferons pas marche arrière », explique Lionel Godrie, Directeur général du Logement bruxellois. Sur le plan légal, la société de logements sociaux est dans son droit. Elle veut récupérer un appartement pour lequel elle ne perçoit plus aucun loyer depuis de nombreux mois. La jeune femme et son bébé occupent le logement de manière irrégulière même si leur bonne foi n’est pas contestée. Pour autant, Franciska Bangisa, l’avocate d’Ouiame, ne comprend pas l’attitude du Logement bruxellois.
« J’ai été étonnée en fait de tant de fermeture parce que j’avais sollicité un moratoire, même court, pour permettre à ma cliente de se retourner. Et je dois bien dire que c’était un refus catégorique. (…) Ce n’était pas le droit des contrats qui était en jeu mais vraiment la dignité humaine et le droit à un logement décent de ma cliente et je n’ai pas eu le sentiment, en tout cas pas l’impression, que ça été vraiment entendu. »
Les pressions de l’avocate, du Délégué Général aux Droits de l’Enfant, Bernard Devos, du Secrétaire général du Syndicat des Locataires de Logements sociaux, José Garcia, ont finalement abouti. Le tout récent échevin du Logement de la Ville de Bruxelles, Khalid Zian (PS), est par ailleurs président du CA du Logement bruxellois et en charge de la Régie foncière. En urgence, ses services ont pu proposer deux options à la jeune mère. Soit un logement générationnel auprès de l’asbl « Un Toit pour deux âges », soit un appartement de la Régie, pour lequel il reste à rassembler la garantie locative équivalente à deux mois de loyer. Reste la « morale » de cette histoire : sans avocat ni relais politiques, une jeune femme et son bébé de 5 mois se seraient retrouvés à la rue sans que les services sociaux et les responsables politiques ne lèvent le petit doigt, juste parce qu’elle est une étudiante européenne.