Le Locamètre est sur les rails.
Le Syndicat des Locataires invite les élus bruxellois à adhérer au Locamètre
Philippe Carlot
Publié le mercredi 10 octobre 2018 à 17h39
Le secrétaire général du Syndicat des Locataires, José Garcia, dresse le constat. Malgré la pléthore d’initiatives parlementaires ou gouvernementales, la situation globale du logement ne s’améliore pas en région bruxelloise. Les élus améliorent le sort de certaines catégories de la population mais échouent à trouver des réponses pour l’ensemble des Bruxellois souffrant de loyers trop élevés ou du manque de logements sociaux.
Le syndicat crée le « locamètre »
José Garcia en est convaincu, « si tous les politiques posaient des actes, si minimes soient-ils, en faveur du droit à l’habitat, on pourrait raisonnablement conclure que le droit à l’habitat s’améliorerait dans notre pays. » Le Syndicat des Locataires a donc demandé aux élus locaux et régionaux bruxellois de s’inscrire dans un processus d’évaluation de leur action. Ceux qui accepteront de jouer le jeu et de communiquer les actes concrets qu’ils poseront seront intégrés dans ce que le Syndicat des Locataires a qualifié de « chaudron du locamètre ».
Le syndicat, en retour, donnera de la publicité aux actions des mandataires via un site internet. Une question reste en suspens : comment pondérer les différentes actions en faveur du droit à l’habitat, en fonction de la position de l’élu (commune ou région, majorité ou opposition) ou de la nature de l’acte posé (proposition d’ordonnance ou simple motion, mise à disposition d’un terrain communal pour y développer un projet de logement, etc) pour établir une sorte de palmarès reposant sur des critères équitables? Pour tenter de dégager des critères clairs et objectifs et élaborer une grille d’évaluation, le syndicat a fait appel à deux universitaires. La réflexion est encore en cours.
9 élus seulement
Au stade actuel, seuls neuf mandataires ont choisi d’adhérer au « locamètre ». Compte tenu du nombre d’élus contactés et de la proximité des élections, c’est fort peu. Tous les partis francophones ont joué le jeu à l’exception de DéFI. Mais il n’est pas trop tard pour rallier le camp des défenseurs du droit à l’habitat.
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