bts-002 - 1972 - 98 - 10 - A - 001 - D (Biais)
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Objekttyp: Article
Heft 10
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BULLETIN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE 98- année 13 mai 1972 N° 10
A-A
¦
G Zs
.igne aeppu
E
n
G
„igne a appui
D
Èf
169
A cause des complications mathématiques, les méthodes f) les appuis sont constitués de façon à ne pas entraver
connues se limitent presque en totalité à des ponts rectan¬ le gauchissement des sections d'appui.
gulaires. De plus, on suppose aussi presque toujours que
toutes les poutres ont la même section. D'après ce que nous D'autres hypothèses auxiliaires seront formulées au
savons, les travaux concernant les ponts biais se limitent à cours du développement de la méthode de calcul.
ceux (voir [9], [10] et [16]) qui ne traitent que le cas où les
charnières entre les poutres sont au niveau des centres de
cisaillement des sections. Ils ont, néanmoins, clairement 2. Efforts internes des poutres et énergie potentielle
démontré l'effet non négligeable du biais sur l'interaction de déformation
des poutres du pont.
Le but de la présente étude est de montrer les possibilités Considérons une poutre de l'ouvrage (voir par exemple
d'application de la méthode des éléments finis au calcul la figure 3, où G désigne le centre de gravité de la section
des ponts biais à poutres multiples. Vu l'utilisation crois¬ et S son centre de torsion). Dans le cas particulier où S
sante des ordinateurs dans la pratique, on peut envisager se confond avec G et où les charnières entre les poutres se
que l'élaboration d'un programme standard de calcul des trouvent au niveau des centres de torsion et si les sections
ponts biais (en général avec des poutres de sections ne se gauchissent pas, les charges verticales appliquées sur
inégales) permettrait de résoudre la majorité des pro¬ l'ouvrage n'engendrent qu'une flexion verticale et une tor¬
blèmes. sion des poutres autour de S. Alors, les points du plan
Afin d'obtenir une solution suffisamment simple, il a horizontal passant par les charnières ne se déplacent pas
fallu formuler certaines hypothèses simplificatrices. Celles- dans ce plan (« v 0) et les forces d'interaction d'une"
ci sont en l'occurrence toujours très bien satisfaites pour poutre sur l'autre, par l'intermédiaire des charnières, sont
les poutres-caissons, mais le sont en général beaucoup toutes verticales. Par contre, dans le cas général où ces
moins pour les poutres à section ouverte. La méthode de conditions simplificatrices ne sont pas réalisées, les points
calcul développée dans ce travail s'applique donc essen¬ du plan passant par les charnières subissent des déplace¬
tiellement aux ponts à poutres de section fermée. ments horizontaux et les forces d'interaction ont, en plus
La technique de calcul par éléments finis utilisée ici se des composantes verticales, des composantes horizontales
base sur la subdivision en plan de chaque poutre en une latérales et longitudinales (respectivement perpendicu¬
série de macro-éléments trapézoïdaux et sur les fonctions laires et parallèles aux axes des poutres). Ainsi, les poutres
de déplacement de ces> éléments. Ces fonctions, exprimées sont en général soumises non seulement à la flexion verti¬
par rapport aux paramètres nodaux des angles de l'élé¬ cale et à la torsion, mais aussi à la flexion horizontale et
ment, assurent aussi bien la compatibilité des déformations aux efforts normaux.
des éléments de la même poutre, que celle des poutres elles- La figure 3 montre les efforts internes de la section
mêmes aux joints. Partant du théorème du minimum de transversale d'une poutre dans ce cas général. On désigne
l'énergie potentielle, on développe la matrice de rigidité de par My, Mz les moments fléchissants, par T le moment de
l'élément liant les forces nodales aux déplacements nodaux. torsion, par Qy, Qz les efforts tranchants et par TV l'effort
Ceux-ci sont ensuite calculés à partir des conditions d'équi¬ normal. Les composantes des déplacements selon les direc¬
libre aux nœuds de l'assemblage. tions du système global d'axes x, y, z sont respectivement
m, v et w (fig. 3). De plus, y/ désigne la rotation autour de
l'axe de la poutre.
HypothiÉps de base :
170
Avec les conventions de la figure 3, les moments de horizontale des poutres. Cette flexion provoque le long des
flexion, le moment de torsion et l'effort normal s'expriment poutres des déplacements horizontaux vs vs (x), diffé¬
en fonction des déformations par rents d'une poutre à l'autre. Mais, puisqu'on suppose en
même temps que les sections transversales des poutres
dws restent indéformables dans leur plan (les éléments de l'ou¬
M„ El, (la)
vrage travaillent comme des poutres et non pas à la manière
d'une ossature plissée), on doit admettre que dans le plan
M, EIZ '
(lb) horizontal passant par les axes des charnières, les déplace¬
dx2
ments v de toutes les poutres doivent être égaux. Puisque
l'assemblage des poutres est toujours très rigide dans ce
GJ
dy
-EC dy (le) plan, il est logique d'admettre que les déplacements v au
~cbc~ d? niveau des charnières sont négligeables vis-à-vis des déplace¬
d«g ments verticaux w. Il en résulte (voir la figure 4) que le
N= EA dx
' (ld) déplacement horizontal v$ du centre de rotation de n'importe
quelle poutre est dû uniquement à sa distorsion y/ et s'ex¬
D'autre part, le bimoment dû aux contraintes normales prime simplement sous la forme
de torsion non uniforme (torsion fléchie) vaut (3)
vs ¦zsy/'
B= -EC dy
d?' (le)
p. 1z>
J moment de rigidité de torsion uniforme
(Saint-Venant) [cm4] ; J
C moment d'inertie sectorielle [cm6] ;
A aire de la section [cm2] ;
ws> vs — déplacements latéraux ve et v du centre de
torsion de la section ;
uq déplacement longitudinal « du centre de gra¬
vité de la section. =-Zs-4'
En négligeant l'effet des contraintes tangentielles dues Fig. 4. — Relation entre le déplacement latéral v„ et la rota¬
à la flexion, ainsi que celles dues à la torsion fléchie, l'éner¬ tion i// de la section.
gie potentielle des efforts internes (énergie potentielle de
déformation) de la poutre s'écrit :
2. La solution se simplifie considérablement si l'on
dhvs d2^ admet que les charnières n'empêchent pas les fibres adja¬
Ut M„ '
dx2
Mz
d*2
+ centes de deux poutres voisines de glisser longitudinalement
o l'une par rapport à l'autre. (Ce glissement correspond à la
différence de déformations dues à l'effet simultané de la
_dy
T (dy/ +B ~~dx* "(£ dx flexion et du gauchissement). Ceci implique que l'on peut
supprimer le dernier terme de l'équation (2), puisque les
efforts normaux des poutres seront dorénavant nuls. La diffé¬
&Vs rence des déplacements longitudinaux des fibres adjacentes,
EL, EL +
dx" dx2 due à la flexion, est très petite, et tant qu'il ne s'agit pas
de sections ouvertes, il en est de même pour l'effet du gau¬
chissement. La confrontation des résultats numériques
+ Gjfê)' + EC dyy EA
dueV
dx. (2) donnés plus loin (2e partie, problème 3) montre que la
dx
possibilité de glissement longitudinal ne se manifeste pra¬
tiquement pas et que cette hypothèse simplificatrice peut
di//
Dans cette expression, Tg GJ -f- est la partie du être adoptée avec confiance pour l'analyse des ouvrages à
dx partir de poutres à section pleine ou fermée auxquelles est
moment de torsion selon Saint-Venant, tandis que la tor¬ consacrée cette étude. Elle serait, en revanche, beaucoup
sion fléchie s'exprime en fonction du bimoment B. moins satisfaisante pour les systèmes de poutres à section
ouverte, dont le gauchissement est beaucoup plus impor¬
tant.
3. Hypothèses simplificatrices
Avant de développer notre méthode de calcul, nous for¬
mulerons encore deux hypothèses simplificatrices, tirées de 4. Subdivision de l'ouvrage en macro-éléments et
l'analyse détaillée des propriétés des ouvrages en question : introduction des fonctions de déplacements
1. On a vu au paragraphe précédent que, dans le cas Pour analyser l'ouvrage par la métìiode des éléments
général, les charges verticales engendrent aussi une flexion finis, on le remplace par un assemblage de macro-éléments
171
I
2 3
on trouve
Pour t] 1
/2 on en tire
n-2 n-1
*>a (w)* ç2 =3(wi
2
+ wa) » (5a)
daux de longueur
et avec (3) on a encore
/'-»¦ vs
zs 1
exprimer les dérivées de w (x, rf) par rapport à x et y, on Â(x) A" (- x*A + Xs)
écrit:
et
w,y X, w
WA{
dw x,n dw x, n
dx x,y x,y <Pa,
3 (6c)
x, t] g
où 9 sont les jacobiens de transformation. En dési¬
gnant pour simplifier
lu
est le sous-vecteur deppatre déplacements nodaux généra¬
d lisés.
dx
(...)' Les fonctions fix) ont été choisies afin de satisfaire aux
conditions
y0[
AGd) Â(A) 0 Â(A)=l A(A) 0
fi<A) 0 /aW) 0 f'3(A) 0 f'iiA)^!
n=0 En même temps, les paramètres du nœud (égaux respec¬
WX.ri) tivement au déplacement w et à la rotation q> de la char¬
nière en ce point) seront toujours communs à tous les
éléments autour du même nœud. Ainsi, les fonctions de
1-1 déplacement (6) assureront automatiquement, aussi bien
la continuité des déplacements ws, vs et des pentes y/, <p
X-0 X X=A entre les macro-éléments de la même poutre, que la compa¬
Fig. 6. Système d'axes « global » et système « local ». tibilité des déplacements w entre les poutres de l'ouvrage.
172
Notons toutefois (voir (5d)) qu'on ne peut pas assurer auto- Za Zr
dvg
matiquement la continuité des pentes —— entre les élé-
dx
ments dès que le pont n'est plus rectangulaire (tg a ^zé 0).
La conséquence de cette imperfection, qui d'ailleurs ne.
peut intervenir que si zs ^zé 0, est toutefois minime. Dans
la deuxième partie (problème 5), nous démontrerons que A,° 90° Z. "B
l'interaction des poutres n'est que très peu influencée par
la position zs des charnières et par conséquent aussi par A2
la flexion horizontale des poutres, de sorte qu'il n'est pas
nécessaire de rechercher une très grande précision.
É?B
5. Matrice de rigidité du macro-élément
Soient S le vecteur des forces nodales généralisées
(figure 7) et w le vecteur des déplacements nodaux asso¬
ciés d'un élément :
Wai
MA <Pax
wBl
Si MB <Pbx
(7a, b)
Sa" W2 WH Fig. 7. — Elément fini et ses efforts nodaux.
MA (PA2
On cherche la relation
S kw (8)
u=u(+ue B"
représente l'énergie potentielle totale de l'élément. Si l'élé¬
ment est en équilibre, on sait que, selon le théorème du
minimum de l'énergie potentielle, la variation d'énergie
1,1
-ÌB'-ItgaB» -B'--tgaB"
o
®-
2,
potentielle totale correspondant à une variation infinitési¬
male de ses déformations compatible avec les liaisons est
nulle
--B--tgaB -B--tgaB
ôU ô (U( + Ue 0
m
Ts GJ ¥' De. (10)
A
173
Par dérivation (voir (9)), On cherche maintenant la relation
du P Kr, (15)
dv/
CrDCd*w-S 0,
où K est la matrice de rigidité de l'assemblage ; on l'ob¬
tiendra en assemblant les matrices de rigidité (k)} k des
d'où
éléments. A cet effet, on écrira pour un élément Q) quel¬
conque (voir la figure 5) la relation (8) sous la forme
S= / CTDCd3cw
[sf
1
kii k12 k13 k14" r<
Compte tenu de (8), la matrice de rigidité de l'élément Si+i k22 k2s k24 ri+i
est donc (S), (k), (w). Wm k33 k34 ,(16)
A
Symétrie
k= /CrDCd3c. (12) Sfc+i } *44_IJ r*+i
où les éléments ku, ki2 de la matrice de rigidité (k)^
La matrice de rigidité k obtenue selon (12) est donnée sont des sous-matrices d'ordre 2x2. Pour l'assemblage
dans les tableaux 1 et 2. Pour des raisons pratiques, on d'éléments, la relation (15) s'écrira par analogie :
l'exprime sous la forme
k k + Ak (13) Pi Kn Ki2- "Kln
où k (tableau 1) est la matrice fondamentale représentant P2 K22_ "Kg»
uniquement l'effet de la flexion verticale et de la torsion de I I
0 0 0 0 0 0 2
des nœuds (Ai, Blt A%, B^) à la notation globale (1,2
n) et numéroter également les éléments (©, @... (in)). En
remplaçant pour chaque élément la notation locale par la no¬
\\ 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
1
1
0
1
k
Symétrie lt44 0 k-i
Pi 1 1 1
Pa
et (14a, b)
\ 11 1 1
0 n
174
Tableau 1
01+03 —05—07
a2—04+2o8
GJ 1 G/ 1
G/
tg2„ a
al
^' 2A
+ ~^r
GJ
£/,
a4
26iz;tga a?
10 62 ET,
1
/ f77"
o2 .05 2^V1 + ^tg2a a8 —Â
2^
1
+ Ü!
£/„
tg2 a
6 G/ zt G/ 1 G/
6J £Ä tga
03 06 09
5 62J EL 30 62I/i,
Tableau 2
Matrice de rigidité complémentaire — Effet de la flexion horizontale et de la torsion fléchie
E(Itz* + C)
61+63 65+67+69 —61—63 65—67+69
61+63 —65+67—69
62+64—268
12
61
62J3
6' ÎZstga
h Wa 68 ^-8tg«
36
u
6s 2
a *6 tg2 a
2B tg
69
P2 X4
175
La matrice de rigidité donnée par (18) est singulière et Pour exprimer les déformations ws, va, y/ et leurs déri¬
comme telle ne possède pas de matrice inverse. Ceci est dû vées par rapport à x on utilisera les relations (5) et (6).
au fait qu'il est impossible de résoudre le système d'équa¬ Pour les forces nodales Z, compte tenu des équations (7)
tions (15) sans prescrire un nombre nnnimum de déplace¬ et (8), on se servira directement des lignes correspondantes
ments empêchant l'assemblage de se déplacer à la façon de de la matrice de rigidité k k + Ak donnée aux tableaux 1
solides rigides, puisque les déplacements wt et les rotations et 2. On exprimera ainsi le vecteur n en fonction des para¬
(Pi ne peuvent pas être uniquement déterminés par les condi¬ mètres nodaux aux angles de l'élément sous la forme
tions d'équilibre. Le système d'équations (15) doit, par
conséquent, être encore modifié conformément aux condi¬ Fw (21)
tions d'appui. Sur un nœud d'appui simple /, on peut poser
par exemple où F est la matrice de coefficients d'ordre 12x8 (voir
tableau 3) et w le vecteur de huit déplacements nodaux
w, wt,
défini par l'équation (7b).
où m>j est soit nul, soit égal au tassement d'appui donné. En En examinant l'équation (20), on se rend compte que le
cas d'encastrement, on aurait de manière analogue vecteur n ne contient pas l'effort tranchant Qy. Son absence
est due au fait que les hypothèses simplificatrices adoptées
au paragraphe 3 rendent impossible la détermination des
Wi
réactions horizontales entre les poutres au niveau des char¬
<Pi
nières de liaison. De façon générale, on a
1 î
Soit n le vecteur des efforts internes aux extrémités
i
0 et x A de l'élément :
i
~x
-ElyWl
i
MyA f (0)
MzA -EIzv"e (0) i Y
BA -EC y/" (0)
15 cm 15 cm
GJ y/' (0) EIy GJ
*SA
TfA -EC y/" (0) Il 2 3 4
,-12,5 dkg
(\ 5 6 7 e
QzA ~Zai~Za» b) no 11 12 ,3 m IS 16 17
(20)
19 20 21 22 23 24 25 26
MyB -EIyw"a (A)
MZB
BB
-EIzv"B (A)
-EC y/" (A)
k-
i
29 30 31 32 33 34 35
mai 38 39 40 41 42 43 44
GJ y/' (A)
I
TgB
NÉ 47 48 49 SO SI 52 53
TfB -EC y/m (A)
QzB Zb1 + Zb3 8x3,75 cm
où T, et Tf sont respectivement les parties du moment de Fig. 8. — a) Modèle du pont rectangulaire de l'essai de
Kopecky [14].
torsion T dues à la torsion de Saint-Venant et à la torsion
b) Assemblage d'éléments finis (M 8) pour l'ana¬
fléchie. lyse numérique du même ouvrage.
176
Deuxième partie: Analyse numérique et applica¬
tions
Pour faciliter le calcul pratique des ponts biais à poutres n'entrerons pas dans les détails, puisque ce programme,
multiples sans entretoises, nous avons élaboré un pro¬ qui sera mis plus tard à la disposition des clients du centre
gramme standard en langage FORTRAN pour l'ordina¬ de calcul de l'EPFL, fera l'objet d'une publication ulté¬
teur (programme PBPMSE). Ce programme, basé sur la rieure.
théorie développée dans la première partie de ce travail, Dans le texte qui suit, on donne les résultats de quelques-
calcule pour le pont donné, avec les charges et les tasse¬ uns des nombreux problèmes résolus à l'aide du programme
ments d'appui choisis, les déplacements (w, <p) et les PBPMSE. Les trois premiers ont été choisis pour vérifier
efforts internes (My, Mz, B, Ts, Tf, Qz) dans les poutres la théorie, en confrontant nos résultats avec ceux de la
de l'ouvrage. Le nombre d'éléments par poutre M l: A littérature connue. Les autres exemples nous ont permis
peut être choisi en fonction de la précision voulue. Nous d'étudier quelques questions intéressant la pratique.
Tableau 3
Matrice F pour le calcul des efforts internes aux extrémités des éléments
h h -h h -h -h h -h
—2fl5+09 —205—09 —2an—OQ —205+09
—lai— 26a 2oi+263 —2aj.—2b3 201+263
+267-269 -267-269 +267-269
comme la ligne 5 11
comme la ligne 6 12
Eh,
ci-3EI» ca
6 Eh 2 Eh 6 Eh
rfi bA1
dz
bA
da
A» tga
3GJ GJ GJ
ci -2â-tga ea
-j tg a
C3=T
12 EC 6 EC
A-- bA» h ~bW
177
MOMENTS FLECHISSANTS My [kgcm] MOMENTS DE TORSIONI [kgcm] Problème 1 : Confrontation des calculs avec l'expé¬
Rjutre I rience
Pour la première vérification de la théorie, nous avons
choisi le modèle d'un pont rectangulaire à cinq poutres
Poutre I
(figure 8a) qui a fait l'objet d'une étude expérimentale de
J. Kopecky [14]. Le modèle était réalisé en résine polyester
durcie (extroplex) et les charnières étaient représentées par
des encoches minces, fraisées dans la plaque compacte du
matériau.
Pour les dimensions de la section transversale des poutres
et les qualités physiques du matériau (E, G), la réfé¬
rence [14] donne EIy GJ. Les charnières étant à mi-
hauteur des sections, on a zs 0 et les inerties Iz n'inter¬
viennent pas (voir le tableau 2). De plus, si l'on néglige
pour les sections pleines le petit effet de la torsion non
uniforme (C 0), la matrice de rigidité supplémen¬
taire Ak est nulle. Ainsi, pour le cas envisagé, la matrice
de rigidité k des éléments sera représentée uniquement par
la matrice fondamentale k du tableau 1.
Le calcul du modèle a été exécuté pour deux réseaux
différents d'éléments finis : celui de la figure 8b (M 8),
et le réseau deux fois plus fin (M =16). Excepté dans la
région voisine de la charge concentrée P (fig. 8a), les deux
calculs conduisent à des résultats peu différents. La
figure 9 montre que les résultats du second calcul (M =16)
concordent bien avec les valeurs expérimentales.
On remarquera, sur la figure 9, que sous la charge
concentrée P, le diagramme des moments fléchissants pré¬
sente une pointe très aiguë qui, probablement, influence
considérablement la répartition des moments entre les
Fig. 9. — Confrontation des résultats du calcul du pont de la
figure 8 avec les résultats expérimentaux obtenus sur le modèle poutres du pont. Ce fait devrait être pris en considération
(valeurs entre parenthèses et diagrammes en traitillé). dans le calcul d'un pont réel, où de vraies charges concen¬
trées n'existent pas. Remplacer une charge répartie par des
charges isolées pourrait conduire à des résultats assez
différents.
100 cm
a) KL 61 -18
94 Problème 2 Confrontation avec d'autres méthodes
de calcul
70
)-.
98cm
b» 2x0,375"
U)
\tâk\ I
n
m—m
||
-
i
M
"itt* BIV-36 ßu jN N 3.
\l\ s
»
3=S
Sl.
f" Iy 0,1587.10s In"
Iz «0,1163.106i.n*
\\ m
m
19m
\[
\\
1 2 3 r. 5 6 7 6
br \io \l \« \B \« \l5 \« \l7 \lB v9
J
C
0,1979.10'in*
0,3114 -10sLn*
\»9 \20 \îl
\28 \so
\,23 \x \?5 \26 \27
\j9 \ 2
178
Tableau 4
I II III IV V VI VII
Méthn\.
R Jir. [9] Kop. [16] El. finis Jir. [9] Kop. [16] El. finis Jir. [9] Kop. [16] El. finis Jir. [9] Kop. [16] El. finis Jir. [9] Kop. [16] El. finis
ïî^ -7,08 -8,48 -8,45 15,37 15,59 15,23 31,41 31,64 31,55 29,57 29,02 29,56 -4,91 -7,67 -4,28
II -5,37 -6,30 -5,78 18,32 18,10 18,25 32,53 32,30 32,69 27,07 26,77 27,19 -2,94 -4,79 -2,73
m -3,81 -5,00 -3,89 20,59 20,44 20,60 33,13 32,96 33,29 24,52 24,39 24,84 -2,30 -4,05 -2,06
IV -2,76 -4,23 -2,96 22,50 22,39 22,68 33,33 33,20 33,48 22,50 22,39 22,68 -2,76 -4,23 -2,96
v -2,30 -4,05 -2,06 24,52 24,39 24,84 33,13 32,96 33,29 20,59 20,44 20,60 -3,81 -5,00 -3,89
VI -2,94 -4,79 -2,73 27,07 26,77 27,19 32,53 32,30 32,69 18,32 18,10 18,25 -5,37 -6,30 -5,78
vu -4,91 -7,67 -4,28 29,57 29,02 29,56 31,41 31,64 31,55 15,37 15,59 15,23 -7,08 -8,48 -8,45
z -29,17 -40,52 -30,15 157,94 156,70 158,35 227,47 227,00 228,54 157,94 156,70 158,35 -29,17 -40,52 -30,15
Ce problème a déjà été résolu par d'autres méthodes appro¬ la contribution de l'effort normal est
chées (voir [9] et [16]), dont les résultats sont confrontés
avec les nôtres dans le tableau 4 (pour M 16). On Nm 13/>!
remarquera que nos résultats concordent, en général, très
&N max —
710
0,018 ft
bien avec les deux autres solutions approchées.
Notons que les deux méthodes [9] et [16] considèrent, ce qui ne représente que 0,85 % de o~m Ajoutons
à priori, que les charnières entre les poutres se trouvent au que les résultats de notre méthode (déformations, efforts
niveau des centres de rotation S (ce qui est approximative¬ internes) concordent très bien avec les résultats du calcul
ment vrai pour les poutres-caissons KL 61-18) et négligent exact. Ainsi, les hypothèses simplificatrices adoptées se
le petit effet de la torsion fléchie. Dans l'application de trouvent pleinement justifiées.
notre méthode, qui est plus générale, nous avons par Notons encore au sujet des contraintes normales que,
conséquent posé zs 0 et C 0. On verra plus loin en plus de celles dues aux moments My et aux efforts nor¬
l'influence de ces approximations. maux N, d'autres contraintes normales viendront s'ajouter,
qui seront dues aux moments Mz et aux bimoments B. Par
notre méthode, on trouve (toujours pour la même section
et le même cas de charge)
Problème 3: Vérification des hypothèses simplifi¬
catrices 540/>!
Les deux problèmes précédents concernaient des ponts
°m. 116 300
18 0,084 a
avec charnières au niveau des centres de rotation. Dans
ces cas, l'influence des hypothèses simplificatrices, énon¬ Avec B max 45 fà et co 36 in2 (où | co
cées au paragraphe 3 de la première partie de ce travail,
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n'apparaissait pas, puisque les poutres ne fléchissaient que angles de la section)
dans le plan vertical et le fait que leurs sections étaient
pratiquement symétriques par rapport au plan z — z8 a h "
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max
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1— 36 £
0,005»i
imposait des déplacements longitudinaux u automati¬
quement nuls au niveau des charnières.
Pour vérifier la validité de ces hypothèses simplifica¬ Les contraintes a dues aux bimoments B sont donc prati¬
trices, nous avons étudié le pont rectangulaire de la quement sans importance.
figure 12a, constitué par dix poutres-caissons américaines
de type B IV-36. Selon la figure 10b, la position théorique
des charnières sitrouve à peu prés à douze pouces au-
dessus des centres de rotation. Les inerties
/;,, Iz et le Problème 4: Influence de la position des charnières
moment d'inertie sectorielle C sont donnés dans la même
Dans le cas d'un véritable pont à poutres-caissons pré¬
figure. Etant donné que la conversion des unités améri¬
caines en cm (1"
fabriquées et assemblées par le remplissage des joints
1 in 2,54001 cm) donnerait des chif-
(« shear key »), il régnera probablement toujours une cer¬
fres peu commodes pom: le calcul, nous avons conservé les
taine imprécision quant à la position exacte des charnières
unités originales, les pouces.
Comme charge du pont, nous avons considéré la charge par lesquelles on remplace approximativement l'effet d'une
telle jonction, n est intéressant de savoir dans quelle
linéaire p Pi sin n - appliquée successivement : mesure la position des charnières influence l'interaction des
poutres.
a) sur la bordure extérieure (indice 0) de la poutre Nous avons examiné les deux ponts (rectangulaire et
I; biais) de la figure 12 et avons exécuté le calcul de chacun
b) au milieu de la largeur de la poutre I. d'eux pour deux positions zs différentes des charnières :
180
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181
a) zs — 12 in (charnières près de la surface supérieure Problème S : Influence du biais sur l'interaction des
des poutres d'après la figure 10b) ; poutres
b) zs 0 (charnières au niveau du centre de torsion Une opinion assez répandue en pratique admet que
des poutres). l'effet du biais sur l'interaction des poutres du pont est
négligeable. Ceci dit, on applique les mêmes coefficients de
La poutre I a été soumise à un groupe de trois charges répartition transversale pour un pont biais que pour un
concentrées : Pj 0,25 Q, P2 0,50 Q et P3 0,25 Q ouvrage rectangulaire. Pour vérifier dans quelle mesure se
appliquées respectivement aux 7/i6, 8/16 et 9/16 de la portée. justifie cette simplification, nous avons considéré les deux
(Leur effet correspond approximativement à une charge Q ponts de la figure 12a, b qui correspondent respectivement
uniformément répartie sur un tronçon central de 1/8 de la aux angles d'obliquité a 0° et a 40°.
portée. Notons toutefois que les charges nodales équiva¬ Dans un premier cas, nous avons supposé une charge
lentes à une telle charge répartie, au sens des travaux vir¬ uniforme p appliquée simultanément sur toutes les poutres
tuels, comprendraient encore des couples nodaux de forces. du pont. Dans un pont rectangulaire, elle provoque dans
Mais la différence pratique n'est pas très grande.) toutes les poutres les mêmes moments fléchissants avec
Les résultats du calcul pour les deux positions des char¬ maximum Mymax 0,125 pP. Les moments de tor¬
nières sont résumés dans le tableau 6. sion T sont nuls. Dans un pont biais, les moments de
| Le calcul a été exé¬
flexion My engendrés par la même charge sont plus petits,
mais il apparaît des moments de torsion T. En analysant
cuté avec les éléments finis de longueur A — I Pour le les diagrammes de My de la figure 13, où nous avons porté
16/
niveau inférieur des charnières, les flèches de la poutre
chargée et des poutres voisines accusent une légère aug¬
les résultats de notre calcul I pour M — 16
mentation, tandis que pour les poutres situées près de tate que les valeurs maxima des moments fléchissants ont
l'autre bord du pont, les flèches ont une légère tendance à diminué d'environ 21 %.
diminuer. Les différences ne sont pas toujours apparentes En pratique, la charge uniforme qui pourra être prise en
avec le nombre de décimales choisi. En ce qui concerne les considération pour la répartition transversale des effets dus
efforts internes, on constate sur la poutre chargée (respec¬ à l'interaction des poutres sera le plus souvent le poids
tivement sur la poutre voisine) une légère augmentation des propre du tablier. Par contre, le poids propre des poutres
moments fléchissants, ceci au profit des poutres plus éloi¬ sera porté indépendamment par chacune d'elles, étant
gnées où la différence reste toutefois trop petite
pour être donné que le remplissage des joints ne s'effectue qu'après
mise en évidence avec le nombre de décimales utilisé. Les la mise en place des poutres. Notons toutefois que chaque
moments de torsion T restent pratiquement inchangés. Il poutre isolée bénéficiera de l'effet favorable du biais, qui
est, par contre, naturel que la position des charnières se manifestera par une certaine diminution des moments
influence fortement les moments de flexion Mz. Mais, fléchissants (à peu près 18 % dans le cas envisagé). Ceci
comme on l'a déjà vu dans le problème 3, vis-à-vis des est dû au fait que l'effet du biais des appuis équivaut,
moments Mv, leur contribution aux contraintes normales a dans une certaine mesure, à un encastrement partiel. Pour
n'est pas très importante. ce qui est des surcharges, notons, par exemple, que les
-0,025
Tmax
F>ta
0,025
0,0285
0.0321
D347
363
037
My Pi
182
Tablbau 6
Influence de la position zs des charnières sur l'interaction des poutres. Pont rectangulaire
I
et pont biais de la figure 12. Poutre chargée par un groupe de trois forces concentrées :
P XU Q, P2 V« Q et P3 1UQ, appliquées respectivement à 7/16, 8/16 et|»i6 de
la portée
Pont rectangulaire (« 0)
normes françaises pour les ponts routiers prévoient comme si la charge Q se déplace le long du bord extérieur (indice 0)
surcharge du type A une charge uniformément répartie. de la poutre I, le moment My
m^ max apparaît quand la
Vis-à-vis d'un ouvrage rectangulaire, celle-ci bénéficierait charge se trouve à peu près à Vie / à gauche du centre. Le
donc pleinement de la réduction des moments de flexion My moment My max max ainsi obtenu vaut 488.10~4 Ql (contre
(21 % dans notre cas). 484.10-4 Ql pour la charge au milieu de portée). La diffé¬
Un second cas de charge a été envisagé sous la forme de rence n'est donc pas très importante.
charges Q constituées par des charges linéaires p Q : Al
réparties uniformément sur les petits tronçons Al= l: 16.
Nous les avons appliquées à tour de rôle au milieu des
Problème 6: Effet du tassement des appuis
joints r 0,l,2,3,4et5. Notons que par la combinaison
de telles charges, nous pouvons exprimer par exemple Comme dernière application, nous avons étudié l'effet
l'effet des roues d'un véhicule roulant sur le pont. Les du tassement d'appui sur le pont biais de la figure 12b.
résultats du calcul, qui a été exécuté avec des éléments Nous avons supposé que l'angle gauche de l'extrémité
finis de longueur A — 1:16, sont résumés dans le tableau 7. gauche du pont (x 0, y 0) a subi une dénivellation
En plus des moments fléchissants au milieu de la portée, égale à Z/1000. Ainsi, l'extrémité gauche du bord extérieur
nous avons confronté les valeurs approchées des moments de la poutre I est descendue de / : 1000, tandis que l'extré¬
maxima Mv max et les maxima des valeurs absolues des mité gauche du bord intérieur (attachée par le joint 1 à la
moments de torsion 7^ max- On constate que, vis-à-vis
I
poutre H) est restée en place. Pour obtenir l'effet de ce
du pont rectangulaire, les moments fléchissants du pont tassement, il suffit de substituer au déplacement nodal du
biais sont beaucoup plus petits et les moments de torsion nœud 1 la valeur Wi /: 1000.
plus grands. Le calcul a été exécuté avec des éléments finis de lon¬
Notons encore que sur un pont biais, la position longi¬ gueur A — l : 16. Les résultats (moments de flexion Mv et
tudinale la plus défavorable d'une charge Q (pour engen¬ moments de torsion T) sont représentés dans les figures 14
drer les plus grands moments possibles My max max) ne et 15. Quant aux moments fléchissants, on remarquera que
se trouve, en général, pas au milieu de la portée. En procé¬ le tassement affecte essentiellement la région autour du
dant par tâtonnements, nous avons trouvé par exemple que, nœud 1, tandis qu'ailleurs ces moments restent relative-
183
Tableau 7
I 525 484 443 406 326 277 266 212 225 169 197 137
II 362 308 407 371 384 345 285 239 237 187 204 151
m 290 229 302 255 367 328 355 315 264 218 222 172
IV 242 180 249 197 273 227 346 305 340 299 254 208
V 209 144 213 158 228 177 258 212 336 295 334 293
VI 184 117 188 129 198 145 218 168 252 206 334 293
VII 167 98 170 108 178 121 192 140 216 166 254 208
VIII 155 83 157 92 164 104 176 120 194 142 222 172
IX 147 71 149 80 155 91 166 106 182 125 204 151
X 143 62 145 70 151 81 161 94 176 113 197 137
104-Af« Ql
I 525 484 443 406 326 299 266 234 225 193 197 163
II 362 341 407 371 384 345 285 256 237 205 204 171
III 290 263 302 276 367 328 355 315 264 234 222 189
IV 242 204 249 219 273 244 346 305 340 299 254 224
V 209 177 213 182 228 196 258 228 336 295 334 293
VI 184 150 188 154 198 165 218 185 252 222 334 293
VII 167 130 170 133 178 143 192 158 216 183 254 224
VIII 155 116 157 120 164 127 176 141 194 160 222 189
IX 147 106 149 110 155 118 166 129 182 147 204 171
X 143 102 145 106 151 113 161 125 176 140 197 163
10».| r|max:ß/
ment faibles. Par contre, les moments de torsion sont cements et des rotations entre les éléments de la même
assez élevés et presque constants sur la totalité de la poutre. Dans le cas d'un pont biais, cette continuité n'est
poutre I. La torsion des autres poutres est peu importante. toutefois pas complète pour les dérivées des déplacements
horizontaux v. Cette petite imperfection n'intervient
d'ailleurs que si les charnières entre les poutres se trouvent
Conclusion au-delà du niveau des centres de rotation des sections.
Le présent travail propose une solution approchée du Etant donné la faible influence du niveau des charnières
calcul des ponts biais à poutres multiples sans entretoises. sur les résultats, son effet est minime.
Il se base sur quelques hypothèses simplificatrices qui sont, Mis à part cette petite imperfection, notre modèle est
en règle générale, bien remplies pour les ponts à poutres de
donc du type « conforme ». Comme l'a montré De
section pleine ou fermée (poutres-caissons). Le calcul par Veubeke1, un tel modèle est plus rigide et son énergie de
éléments finis se fonde sur le théorème du minimum de déformation est plus petite que la valeur exacte. Partant
l'énergie potentielle et sur la méthode des déformations. dans le cas d'un ouvrage rectangulaire (où la continuité
Les fonctions de déplacement choisies pour les éléments est parfaite), notre solution converge vers la solution exacte
finis comprennent tous les modes rigides de déplacement de la construction idéalisée, qui obéit aux hypothèses sim¬
et sont susceptibles de donner toutes les déformations cor¬ plificatrices admises.
respondant à une valeur constante des efforts internes.
Elles assurent aussi automatiquement la continuité des
1 Voir,
par exemple, « Displacement and Equilibrium Models
in the Finite Element Methods. Stress Analysts », J. Wiley and
déplacements entre les poutres et la continuité des dépla¬ Sons Ltd, Londres 1965.
184
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Fig. 14. — Effet du tassement wi
1000
/ de l'angle supérieur Fig. 15. — Effet du tassement wi / de l'angle supérieur
gauche du pont biais de la figure 12 6 (dix poutres-caissons gauche du pont biais de la figure 12 6 (dix poutres-caissons
B IV-36 de portée / 1000 in). Diagrammes des moments B IV-36 de portée / 1000 in). Diagrammes des moments de
fléchissants. torsion.
Dans le cas d'un ouvrage biais, le problème de la conver¬ avons de bonnes raisons de penser que ce contrôle confir¬
gence est plus compliqué. On peut montrer que, dans la mera la validité de la méthode proposée.
mesure où l'on diminue la longueur des éléments et où
chaque élément s'approche de l'état de contrainte cons¬
tant, la petite discontinuité des dérivées des déplacements
horizontaux v diminue et disparaît à la limite. Par consé¬ Bibliographie
quent, la solution converge. Notons toutefois que le 1. Arya, A. S., Khachaturian, N., and Siess, C. P. : Lateral
calcul d'un ouvrage biais ne converge vraisemblablement Distribution of Concentrated Loads on Multibeam Highway
que vers des valeurs très proches de la solution exacte, et Bridges. Civil Eng. Studies Struct. Res. Series Rep. 213,
ceci pour la raison suivante : l'adoption de la fonction de Univ. of Illinois (1960).
déplacement sous la forme donnée par l'équation (4) 2. Arya, A. S., Lohtia, R. P. : Distribution of Wheel Loads
on Multibeam Highway Bridges. Indian Cone. Jour., 38,
signifie que dans la bande limitée par les bords longitudi¬ n° 4, p. 127-135 (1964).
naux d'une poutre, le déplacement vertical w est linéaire
le long des droites parallèles aux lignes d'appui. Dans le 3. Arya, A. S., Lohtia, R. P. : Distribution of Wheel Loads
on Multibeam Highway Bridges. Indian Cone. Jour., 39,
cas d'un pont biais, ceci revient à l'hypothèse des « sec¬ n° 4, p. 146-151 (1965).
tions biaises rigides ». Or, cette hypothèse n'est exacte
qu'au droit des appuis. Ailleurs elle n'est valable qu'ap¬
4. Brilla, J. : Statiche riesenie zaluziovych dôsdk (Calcul sta¬
tique des dalles articulées). Stavebnicky caso pis Slovens ké
proximativement, à moins que les poutres-caissons ne Akademie Vied Bratislava, 1963, n° 1-2.
soient dotées de diaphragmes rigides parallèles aux lignes 5. BÛCI, B. : Staticky vypocet montovanych mostov s klbovym
d'appui. spojenim prefabrikàtov v prieenom smere (Calcul statique
des ponts assemblés par une liaison transversale articulée
Nous prévoyons d'étudier encore expérimentalement sur entre les éléments préfabriqués). Inzenyrské stavby, 1963,
modèles réduits toutes nos hypothèses de travail ; nous n° 2, Bratislava.
185
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