Module D'élasticité Du Béton
Module D'élasticité Du Béton
Module D'élasticité Du Béton
Autor(en): Bolomey, J.
Objekttyp: Article
Heft 17
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65* août i 9Ô9 N° m
BULLETIN TECHNIQUE
i DE LA SUISSE ROMANDE „
ABONNEMENTS :
i5 Paraissant tons les jours ANNONCES
Le millimètre sur I colonne,
¦ ¦(Suasse : 1
an, 12 francs
Organe de la Société suisse des ingénieurs et des architectes, des Sociétés largeur 47 mm :
Etranger : 14 francs vaudoise et genevoise des ingénieurs et des architectes, de 1 Association des 20 centimes.
anciens élèves de l'Ecole d'ingénieurs de l'Université de Lausanne et des
Pour sociétaires : Rabais pour annonces
Groupes romands des anciens élèves de l'Ecole polytechnique fédérale. —
répétées.
Suisse :an, 10 francs
1
SOMMAIRE : Modales d'élasticité da béton. — Quelques réflexions à propos de l'économie des combustibles. — Société suisse des ingé¬
nieurs et des architectes : Procès-verbal de l'Assemblée des délégués du i5 avril i939, à Soleure ; groupe professionnel des
architectes pour les relations internationales ; manifestations des 9, io et n
septembre à Zurich. — Divbrs : Assemblées géné¬
rales et Congrès. — Sbbvicb db placement. — Documentation.
charges accidentelles modérées, s'accroît rapidement Les divergences considérables des modules donnés par
avec celles-ci et surtout avec la durée de leur application. ces diig&ses formules s'expliquent sans autre par l'exa¬
En général, pour les bétons sains, il suffit de%onnaître le men de la figure 2.
module d'élasticité initial. Les formules de Graf et du LFEM ont la même struc¬
ture, qui paraît rationnelle ; toutefois les valeurs de E
Module d'élasticité initial. qu'elles fournissent sont souvent loin de correspondre à
Celui-ci dépend du dosage, de la granulation du ballast, celles effectives. Le LFEM propose une formule pour les
de la quantité d'eau de gâchage, de la durée du durcisse¬ bétons et une autre pour les mortiers, sans donner
ment. Comme ce sont précisément les mêmes'facteurs qui une définition précise de ceux-ci. Pour R 200, la diffé¬
influent sur la résistance, on a cherché à définir le module rence entre module mortier et module béton atteint
d'élasticité du béton en fonction de sa résistance à la 35 %.
de béton, en mm/m1, en fonction du taux de travail a, en kg/cm2. Etoiles : Granulation constante, dosage et consistances variables.
auquel il est soumis. Triangles : CjE constant, compacité variable.
BULLETIN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE 227
D'autres séries semblables de bétons ont confirmé ces t/cm2 t/cm2 t/cm2 t/cm2 t/cm2
résultats et nous ont convaincu que pour pouvoir indi¬ E effectifs 270 322 401 392 405
quer à l'avance, d'une façon suffisamment précise, le E=(c+s)2x700:(100+R) 247 312 371 380 400
module d'élasticité probable, il faut tenir compte non E=(AS — 1)^x250:
(100+R) 263 313 365 1
377 395
seulement de la résistance du béton, mais aussi de sa E 550 R : (150 + R) 348 341 337 339 341
compacité.
Nos recherches dans cette direction nous ont amené à Pour la série considérée les différences entre modules
effectifs et modules calculés d'après les formules 1 ou 2
proposer la formule suivante pour le module d'élasticité
initial du béton (prismes fabriqués en position horizon¬ proposées ne dépassent pas 9 % ; elles véÉaent entre
tale, durcissement dans l'eau). + 29 % et - - 16 '% en utilisant la formule du LFEM.
700 R Nos formules ont été vérifiées pour des mortiers et
4)1 E=(c +
^ s)2; X V
100
:
°0
A 100 200 00C
100
0
0 100 200 300 400
E=550*
Fig. 3. ¦— Modules effectifs des bétons de la fig. 2,
rapportés en fonction de ceux calculés pour la formule
£p_
150+RP I
Fig. li.
E CALCULE.
— Modules effectifs des bétons de la fig.
+
E (c s)a x 700 Rc : (100 Rc)
rapporté
en l'onction de ceux calculés par la formule
+
2
If
E 550 Rp : (150 + Rp}
228 BULLETLN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE
Pour les mêmes bétons ces écarts atteignent respective¬ échanges avec l'étranger ; ils représentent à peu près le
ment zfc 12 % et ±
25 % lorsque les modules sont cal¬ dixième de la valeur totale de nos importations.
Durant 1 année 1938, la Suisse a importé, en chiffres ronds,
culés par la formule du LFEM (voir fig. 3 et 4).
1 915 000 t de houille, 885 000 t de coke, 535 000 t de bri¬
Nos nouvelles formules sont ainsi très supérieures,
quettes de houille et de lignite, 171 000 t de résidus de pétrole
comme précision, à toutes leurs devancières. Elles sont
pour le chauffage, 75 000 t de bois à brûler et de charbon de
applicables aux mortiers aussi bien qu'aux bétons du fait, bois, 200 000 t d'essence (benzine et befpk), 18 000 t d'huiles
qui est leur caractéristique essentielle, qu'elles tiennent minérales et de pétrole pour moteurs de véhicules, pour un
compte de la compacité aussi bien que de la résistance de montant total (valeur d'importation) de 174 millions de francs.
ceux-ci. Evaluées en unités de chaleur à raison de 7300 Kcal/kg pour
Les constantes au numérateur et au dénominateur de la houille et les briquettes de houille, 7000 pour le coke et le
charbon de bois, 5000 pour le lignite et les briquettes de lignite,
nos formules peuvent varier quelque peu en fonction du 3500 pour le bois de feu, 11 000 pour l'essence, 10 000 pour
module d'élasticité de la roche d'où provient le ballast et les résidus de pétrole et les huiles minérales, nos importations
de la nature du ciment. Les valeurs indiquées correspon¬ de combustibles représentent approximativement 25 470 mil¬
dent aux ballasts et ciments habituellement utilisés. liards de Kcalories ; celles de carburants, 2380 milliards, au
Grâce à leur exactitude, nos formules peuvent être total donc près de 27 850 milliards de Kcalories. A elles seules,
utilisées pour vérifier l'homogénéité et l'état de santé la houille crue et les briquettes de houille, avec un tonnage de
2 194 000 t, représentent les 45 % (78 millions de francs) de
d'un béton, concurremment avec le rapport de ses résis¬
la valeur totale de nos importations en combustibles et car¬
tances à la flexion et à la compression, lorsque, ce qui
burants, les 58 % de l'énergie calorifique y contenue (16 000
arrive parfois, le module effectif diffère notablement de milliards Kcal.).
celui calculé. Au cours de l'année hydrographique allant du 1er octobre
A quelles causes faut-il attribuer ces écarts accidentels 1937 au 30 septembre 1938, notre production totale d'énergie
En premier lieu aux erreurs inévitables dans les déter¬ hydro-électrique s'est élevée (déduction faite des pertes entre
minations de la densité, de la compacité, de la résistance l'usine génératrice et le point de livraison) à 6270 x10e kWh
environ dont 1550 xlO6 ont été exportés. La consommation
et surtout dans celle du module lui-même, qui atteindront du pays s'est donc montée à 4720XlO6 kWh soit l'équivalent
facüement 5—10 % ; ces erreurs dépendront d'ailleurs en brut de 4060 X109 Kcal. Nos forêts dont la production annuelle
grande partie de l'expérience et de l'habileté de l'opéra¬ en bois de feu peut être estimée à 1 500 000 m3 en ont fourni
teur, qui, lorsque les résultats obtenus lui paraissent anor¬ près de 2650 milliards. Nos besoins d'énergie se sont donc
maux, recherchera s'il s'agit de divergences systémati¬ élevés, au total, à environ 34 600 milliards de Kcalories. Nos
usines hydro-électriques avec 6270 x10s kWh et nos forêts
ques ou non et qui ne basera ses conclusions que sur un
nombre suffisant d'essais. avec 1 500 000 m3, qui fournissent en tout 8000 X109 Kcal.,
suffisent donc à peine, dans l'état présent, au quart de nos
En second lieu ces écarts sont dus à l'hétérogénéité du besoins d'énergie.
béton, aux tensions intérieures auxquelles il est exposé, Si l'on table sur le fait que la production totale annuelle de
aux déformations permanentes et plastiques qu'il a toutes nos forces hydrauliques susceptibles d'être utilisées ne
subies. doit pas dépasser 20 milliards de kWh, soit l'équivalent de
(A suivre.) de 17 200 milliards de Kcalories, on constate donc que nous
ne pourrions couvrir, au taux actuel de notre consommation
et compte tenu de notre production de bois de feu, qu'un peu
plus de 50 % de nos besoins d'énergie ; sans compter que la
Quelques réflexions à propos de production d'énergie électrique est assez mal répartie puis¬
qu'elle est précisément la plus faible en hiver où les besoins de
l'économie des combustibles, chaleur pour le chauffage et d'énergie pour l'éclairage se font
plus pressants.
par Ed. DELLEY, ingénieur-mécanicien à Fribourg. Le pouvoir calorifique des divers combustibles et carburants
dont nous avons fait mention ainsi que l'équivalence calori¬
Des améliorations sensibles peuvent être apportées dans
fique du kWh ont seuls servi de base à l'évaluation de nos
l'utilisation de l'énergie nécessaire aux besoins de notre vie besoins d'énergie. Par énergie, nous entendons l'énergie néces¬
économique. Sans prétendre, en aucune façon, traiter à fond un saire au fonctionnement de nos usines, de nos industries, de
sujet aussi important que celuti de l'économie des combustibles nos moteurs, de nos fourneaux, etc. Nous n'ignorons pas que
— et dont la presse technique s'est déjà, maintes fois, fait l'écho x
ces deux notions sont insuffisantes et inexactes pour définir
— nous nous proposons, dans le cadre de cet article, d attirer la valeur d'un combustible, d'un carburant ou d'un kWh
l'attentiondes milieux techniques surtout sur l'importance que
parce que l'énergie qu'ils représentent théoriquement n'est
peuvent présenter ces améliorations pour notre économie et de jamais utilisée en totalité mais affectée, à l'usage, d'un coeffi¬
créer un mouvement dans ce sens auprès des groupements profes¬ cient d'utilisation très variable avec la nature du combustible
sionnels que la question intéresse plus particulièrement.
ou du carburant, et avec les fours, les fourneaux et les mo¬
teurs qui les utilisent. Bien que, par conséquent, par suite des
Les combustibles et les carburants, charbon et pétrole, variations affectant l'énergie utilisable, il soit au fond néces¬
sont un des termes les plus lourds dans le déséquilibre de nos saire d'avoir une autre base de mesure, la valeur d'usage des
combustibles et des carburants, notion sur laquelle il n'est
1
On lira, entre autres publications, dans ta « Revue polytechnique suisse »,
N°" 8 et 9, 21 et 28 août 1937, un article de M. le prof. Dr B. Bauer, inti¬ pas possible, à cause de sa complexité de parler ici, nous
tulé : « Neue Betrachtungen über die schweizerische Energiewirtschaft «. admettons, dans un but de simplification, que la valeur d'usage