Module D'élasticité Du Béton

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Module d'élasticité du béton

Autor(en): Bolomey, J.

Objekttyp: Article

Zeitschrift: Bulletin technique de la Suisse romande

Band (Jahr): 65 (1939)

Heft 17

PDF erstellt am: 08.06.2018

Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-50010

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65* août i 9Ô9 N° m

BULLETIN TECHNIQUE
i DE LA SUISSE ROMANDE „
ABONNEMENTS :
i5 Paraissant tons les jours ANNONCES
Le millimètre sur I colonne,
¦ ¦(Suasse : 1
an, 12 francs
Organe de la Société suisse des ingénieurs et des architectes, des Sociétés largeur 47 mm :
Etranger : 14 francs vaudoise et genevoise des ingénieurs et des architectes, de 1 Association des 20 centimes.
anciens élèves de l'Ecole d'ingénieurs de l'Université de Lausanne et des
Pour sociétaires : Rabais pour annonces
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répétées.
Suisse :an, 10 francs
1

Etranger : 12 francs COMITÉ DE PATRONAGE. — Président: R. Neeser, ingénieur, à Genève;


Vice-président: M. Imer, à Genève; secrétaire: J. Calame,ingénieur, à Genève. Tarif spécial
Membres : Fribourg : MM. L. Hertling, architecte ; A. RossiER, ingénieur ; pour fractions de pages.
Prix du numéro : Vaud: MM. F. CHENAUX, ingénieur; E. Elskes, ingénieur; EPITAUX, archi¬
75 centimes. tecte; E. JoST, architecte; A. PARIS, ingénieur; Ch. ThÉVENAZ, architecte; Fermage des annonces :
Genève: MM. L. Archinard, ingénieur; E. Odier, architecte ; Ch. Weibel,
Pour les abonnements architecte; Neuchâtel: MM. J. BÉGUIN, architecte; R. GuYE, ingénieur; A. Annonces Suisses S. A.
s'adresser à la librairie MEAN, ingénieur cantonal ; Valais : M. J. DuBUIS, ingénieur, à Sion. 8. Rue Centrale (PI. Pépinet)
F. Rouge & C,e, à Lausanne. Lausanne
RÉDACTION : D. BoNNARD, ingénieur, 80, Avenue de France, LAUSANNE.

CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ ANONYME DU BULLETIN TECHNIQUE


A. DoMMER, ingénieur, président ; G. Epitaux, architecte ; M. Imer ; A. Stucky, ingénieur.

SOMMAIRE : Modales d'élasticité da béton. — Quelques réflexions à propos de l'économie des combustibles. — Société suisse des ingé¬
nieurs et des architectes : Procès-verbal de l'Assemblée des délégués du i5 avril i939, à Soleure ; groupe professionnel des
architectes pour les relations internationales ; manifestations des 9, io et n
septembre à Zurich. — Divbrs : Assemblées géné¬
rales et Congrès. — Sbbvicb db placement. — Documentation.

béton, dans lesquelles chacun a à la fois tort et raison. En


Module d'élasticité du béton, effet, d'une part on admet communément et avec plein
succès dans les calculs d'ouvrages en béton armé n 10
par J. BOLOMEY, professeur à l'Ecole d'Ingénieurs
de l'Université de Lausanne. ou 15, soit un module d'élasticité du béton de 150 à
210 t/cm2, d'autre part les déformations des ouvrages
Généralités.
sous charges accidentelles, comme aussi les détermina¬
La connaissance exacte du module d'élasticité du béton tions faites au laboratoire, correspondent en général,
est désirable, aussi bien pour calculer les déformations pour les bons bétons, à un module égal ou supérieur à
des ouvrages en béton ou en béton armé, que pour 300 t/cm2, soit un rapport n compris entre 5 et 7.
évaluer les tensions dues au retrait ou aux variations Tandis que pour toutes les catégories d'acier le module
de température, ainsi que la répartition des charges d'élasticité est sensiblement constant et voisin de
entre le béton et les armatures. 2100 t/cm2, celui du béton varie dans des limites étendues
Cependant, malgré de nombreuses et longues recher¬ d'un béton à l'autre et, pour un même béton, suivant la
ches de laboratoire, les essais tentés jusqu'à ce jour pour durée et le mode de durcissement, suivant l'intensité de
définir le module d'élasticité en fonction des caractéris¬ la charge et la durée d'application de celle-ci. Les défor¬
tiques du béton ont été assez décevants, les résultats mations ne sont proportionnelles aux charges que pour
obtenus étant souvent contradictoires, au moins en appa¬ des taux de travail modérés ; de plus les déformations
rence. En particulier les diverses formules proposées pour élastiques sont souvent accompagnées de déformations
calculer le module en fonction de la résistance à la com¬ permanentes dont l'importance varie d'un cas particulier
pression du béton sont peu précises et conduisent sou¬ à l'autre et dépend en grande partie de l'état de santé du
vent à des erreurs d'appréciation de près de 50 %, ce qui béton.
leur enlève une grande partie de leur valeur. En effet, pour Tous ces phénomènes, présentés sur la figure 1 ci-
une même résistance à la compression de 300 kg/cm2, contre, rendent délicate la détermination du module
par exemple, le module peut être compris entre 200 et d élasticité du béton. On désigne sous le nom de module
400 t/cm Dans d'autres cas le module pariera d'un d élasticité mit ml celui qui ci irres pi nul à la zone des défor¬
point à l'autre d'une même masse de béton. mations élastiques proportionnelles aux charges, sans
L'incertitude qui résulte de ces irrégularités explique déformations permanentes appréciables.
les longues controverses sur la valeur à adopter pour le Le module élastique E, correspond aux seules déforma¬
rapport n du module d'élasticité de l'acier à celui du tions élastiques ; le module total Et correspond à la somme
des déformations élastique et permanente. La différence
1 Conférence
faite devant le Groupe des Ponte et Charpentée de la Société
suisse des ingénieurs et des architectes, à Lausanne. entre ces deux modules, souvent négligeable pour les
226 BULLETIN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE

charges accidentelles modérées, s'accroît rapidement Les divergences considérables des modules donnés par
avec celles-ci et surtout avec la durée de leur application. ces diig&ses formules s'expliquent sans autre par l'exa¬
En général, pour les bétons sains, il suffit de%onnaître le men de la figure 2.
module d'élasticité initial. Les formules de Graf et du LFEM ont la même struc¬
ture, qui paraît rationnelle ; toutefois les valeurs de E
Module d'élasticité initial. qu'elles fournissent sont souvent loin de correspondre à
Celui-ci dépend du dosage, de la granulation du ballast, celles effectives. Le LFEM propose une formule pour les
de la quantité d'eau de gâchage, de la durée du durcisse¬ bétons et une autre pour les mortiers, sans donner
ment. Comme ce sont précisément les mêmes'facteurs qui une définition précise de ceux-ci. Pour R 200, la diffé¬
influent sur la résistance, on a cherché à définir le module rence entre module mortier et module béton atteint
d'élasticité du béton en fonction de sa résistance à la 35 %.

compression, déterminée sur cubes ou sur prismes. Les


Toutes ces formules ont le grave défaut de ne tenir
résultats obtenus ont été médiocres. En effet si nous compte que de la résistance à la compression, en faisant
reportons les modules effectifs d'une série de bétons en complètement abstraction des variations de la granula¬
fonction de leur résistance à la compression, nous obte¬ tion (compacité) des bétons et de la nature du ballast ;
elles correspondent ainsi à des cas particuliers et ne sont
nons la répartition indiquée sur la figure 2. D'une façon
générale le module croît bien avec R, mais avec des pas d'un emploi général.
écarts très prononcés. Pour une même résistance à la Il est évident en effet que le module d'élasticité doit
compression, le module d'élasticité peut varier du simple dépendre à la fois des déformations de la pâte liante et
de celles du squelette constitué par le ballast. Or, si le
au double.
Plusieurs formules ont été proposées pour évaluer le module de la pâte liante est variable avec la résistance
module E en fonction de la résistance à la compression R. de celle-ci (qui est fonction de la qualité du ciment, du
Les résultats auxquels elles conduisent sont indiqués sur rapport CjE et de la durée du durcissement) le module
le tableau I. d'élasticité du ballast est constant et habituellement
compris entre 4 et 500 t/cm2. Le module d'élasticité du
Tableau I béton sera une résultante de ces deux modules élémen¬
Module d'élasticité en fonction de la résistance du béton. taires.
Pour bieamettre ce fait en évidence, nous avons fabri¬
Formules R 100 i? 200 iî=300 i? 400
qué une série de bétons en utilisant pour tous la même
Taylor et Thompson pâte liante, la granulation seule du ballast (toujours de
E 1300 Rc E 130 260 390 520
même provenance) variant d'un béton à l'autre, de façon
Graf E=590 Rc : (Rc+175) E 214 315 372 410
à réaliser des compacités différentes. Les résultats obtenus
LFEM. Zurich i
Mortiers ont correspondu aux prévisions. Tous ces bétons ayant le
E 600 Rp : (Rp + 300) E 127 208 266 310 même C/E ont eu sensiblement la même résistance à la
Bétons
compression, par contre les modules d'élasticité ont varié
E 550 Rp : (Rp + 150) E 192 284 338 375
dans des limites étendues ainsi que permet de le cons¬

Rc Résistance à la compression sur cubes en kg/cm2,


tater le tableau II.
Rp Résistance à la compression sur prismes en
kg/cm2 m 0.8 Rc.
E Module d'élasticité du béton en t/cm2.
1
Laboratoire fédéral d'essais des matériaux, Zürich. 400
"Z.
400 300 u
G r^
E Be
300 ^m Z G E
200 u i&C-550*
DC
150+Rp
200
û_ Kg/cm Ycm 100
o
u
1G0 420 KG/CM. R
10
250 350
100 400 270 0 100 200 300 4-00 500 600
Z7
/ano •"ig. 2. — Module d'élasticité du béton en fonction de sa résistance
2.0 à la compression.
0.5 10 1.5
Croix : Dosage constant, granulation variable.
Fig, 1, — Déformations élastiques et permanentes 6 d'un prisme Points : CjE * » »

de béton, en mm/m1, en fonction du taux de travail a, en kg/cm2. Etoiles : Granulation constante, dosage et consistances variables.
auquel il est soumis. Triangles : CjE constant, compacité variable.
BULLETIN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE 227

Tableau II La détermination de la compacité (c -|- s) du béton est


Variation du module d'élasticité de bétons à C/E constant délicate en dehors du laboratoire. Cette difficulté peut
en fonction de leur granulation (compacité). être tournée en observant que la densité est sensiblement
Ps+C 10 + 90 \/d D ; CjE : 1,56 aux essais : proportionnelle à la compacité. La formule (1) peut donc
90 jours être transformée, pour son utilisation sur les chantiers en :
250 R
0=1,7 D 6 \D 15 D 30 Z> 60
2) E (Aj — 1,00)2 X
mm mm mm mm mm 400 +R
Compacité (c + s) 0,68 0,77 0,84 0,85 0,87 Aj étant la densité du béton.
Densité As 2,17 2,29 2,40 2,42 2,45
Rc kg/cm2 325 307 297 302 306 Appliqués à la série de bétons du tableau II, ces diver¬
392 405
ses formules correspondent aux modules du tableau III.
E t/cm2 270 322 401

La légère diminution de la résistance à la compression


(5—-10 %) avec l'accroissement de D est due aux tensions Tableau III
intérieures provoquées par le ballast qui s'oppose aux Modules effectifs et modules calculés des divers bétons
déformations de la pâte liante. Le module d'élasticité a du Tableau II.
passé de 270 t/cm2 pour D 1,7 mm à 405 t/cm2 pour
Iß 15ÏD
D 60 mm, ce qui correspond à une différence de 50 %. 0=1,7 D 6 30 O 60

D'autres séries semblables de bétons ont confirmé ces t/cm2 t/cm2 t/cm2 t/cm2 t/cm2
résultats et nous ont convaincu que pour pouvoir indi¬ E effectifs 270 322 401 392 405
quer à l'avance, d'une façon suffisamment précise, le E=(c+s)2x700:(100+R) 247 312 371 380 400
module d'élasticité probable, il faut tenir compte non E=(AS — 1)^x250:
(100+R) 263 313 365 1
377 395
seulement de la résistance du béton, mais aussi de sa E 550 R : (150 + R) 348 341 337 339 341
compacité.
Nos recherches dans cette direction nous ont amené à Pour la série considérée les différences entre modules
effectifs et modules calculés d'après les formules 1 ou 2
proposer la formule suivante pour le module d'élasticité
initial du béton (prismes fabriqués en position horizon¬ proposées ne dépassent pas 9 % ; elles véÉaent entre
tale, durcissement dans l'eau). + 29 % et - - 16 '% en utilisant la formule du LFEM.
700 R Nos formules ont été vérifiées pour des mortiers et
4)1 E=(c +
^ s)2; X V
100
:

+ i* bétons dont les résistances ont varié de 70 à 600 kg/m2*,


pour des dosages compris entre 190 et 500 kg/cm3, des
E module d'élasticité en t/cm2. compacités de 0,63 à 0,87, des durées de durcissement de
R résistance à la compression sur cubes en kg/cm2, 7 à 90 jours. La différence moyenne entre les modules
c et s volumes absolus du ciment et du ballast dans effectifs et ceux calculés par nos formules a été de zt 6 %,
l'unité de volume de béton. presque tous les résultats étant comprisplntre rfc 12 %.
tS 500 500

H 400 Lui //#• • '


& 400 m
r- r-
O
îf °00 O
Lu 000 Lu
•s
Lu L.
ff 200
Lu /* s* A I_L-
Lu 3.
Lu 200
Ë 100
Ld
/ / w^ ±2 5% u ±12%

°0
A 100 200 00C
100

0
0 100 200 300 400
E=550*
Fig. 3. ¦— Modules effectifs des bétons de la fig. 2,
rapportés en fonction de ceux calculés pour la formule
£p_
150+RP I
Fig. li.
E CALCULE.
— Modules effectifs des bétons de la fig.

+
E (c s)a x 700 Rc : (100 Rc)
rapporté
en l'onction de ceux calculés par la formule
+
2
If
E 550 Rp : (150 + Rp}
228 BULLETLN TECHNIQUE DE LA SUISSE ROMANDE

Pour les mêmes bétons ces écarts atteignent respective¬ échanges avec l'étranger ; ils représentent à peu près le
ment zfc 12 % et ±
25 % lorsque les modules sont cal¬ dixième de la valeur totale de nos importations.
Durant 1 année 1938, la Suisse a importé, en chiffres ronds,
culés par la formule du LFEM (voir fig. 3 et 4).
1 915 000 t de houille, 885 000 t de coke, 535 000 t de bri¬
Nos nouvelles formules sont ainsi très supérieures,
quettes de houille et de lignite, 171 000 t de résidus de pétrole
comme précision, à toutes leurs devancières. Elles sont
pour le chauffage, 75 000 t de bois à brûler et de charbon de
applicables aux mortiers aussi bien qu'aux bétons du fait, bois, 200 000 t d'essence (benzine et befpk), 18 000 t d'huiles
qui est leur caractéristique essentielle, qu'elles tiennent minérales et de pétrole pour moteurs de véhicules, pour un
compte de la compacité aussi bien que de la résistance de montant total (valeur d'importation) de 174 millions de francs.
ceux-ci. Evaluées en unités de chaleur à raison de 7300 Kcal/kg pour
Les constantes au numérateur et au dénominateur de la houille et les briquettes de houille, 7000 pour le coke et le
charbon de bois, 5000 pour le lignite et les briquettes de lignite,
nos formules peuvent varier quelque peu en fonction du 3500 pour le bois de feu, 11 000 pour l'essence, 10 000 pour
module d'élasticité de la roche d'où provient le ballast et les résidus de pétrole et les huiles minérales, nos importations
de la nature du ciment. Les valeurs indiquées correspon¬ de combustibles représentent approximativement 25 470 mil¬
dent aux ballasts et ciments habituellement utilisés. liards de Kcalories ; celles de carburants, 2380 milliards, au
Grâce à leur exactitude, nos formules peuvent être total donc près de 27 850 milliards de Kcalories. A elles seules,
utilisées pour vérifier l'homogénéité et l'état de santé la houille crue et les briquettes de houille, avec un tonnage de
2 194 000 t, représentent les 45 % (78 millions de francs) de
d'un béton, concurremment avec le rapport de ses résis¬
la valeur totale de nos importations en combustibles et car¬
tances à la flexion et à la compression, lorsque, ce qui
burants, les 58 % de l'énergie calorifique y contenue (16 000
arrive parfois, le module effectif diffère notablement de milliards Kcal.).
celui calculé. Au cours de l'année hydrographique allant du 1er octobre
A quelles causes faut-il attribuer ces écarts accidentels 1937 au 30 septembre 1938, notre production totale d'énergie
En premier lieu aux erreurs inévitables dans les déter¬ hydro-électrique s'est élevée (déduction faite des pertes entre
minations de la densité, de la compacité, de la résistance l'usine génératrice et le point de livraison) à 6270 x10e kWh
environ dont 1550 xlO6 ont été exportés. La consommation
et surtout dans celle du module lui-même, qui atteindront du pays s'est donc montée à 4720XlO6 kWh soit l'équivalent
facüement 5—10 % ; ces erreurs dépendront d'ailleurs en brut de 4060 X109 Kcal. Nos forêts dont la production annuelle
grande partie de l'expérience et de l'habileté de l'opéra¬ en bois de feu peut être estimée à 1 500 000 m3 en ont fourni
teur, qui, lorsque les résultats obtenus lui paraissent anor¬ près de 2650 milliards. Nos besoins d'énergie se sont donc
maux, recherchera s'il s'agit de divergences systémati¬ élevés, au total, à environ 34 600 milliards de Kcalories. Nos
usines hydro-électriques avec 6270 x10s kWh et nos forêts
ques ou non et qui ne basera ses conclusions que sur un
nombre suffisant d'essais. avec 1 500 000 m3, qui fournissent en tout 8000 X109 Kcal.,
suffisent donc à peine, dans l'état présent, au quart de nos
En second lieu ces écarts sont dus à l'hétérogénéité du besoins d'énergie.
béton, aux tensions intérieures auxquelles il est exposé, Si l'on table sur le fait que la production totale annuelle de
aux déformations permanentes et plastiques qu'il a toutes nos forces hydrauliques susceptibles d'être utilisées ne
subies. doit pas dépasser 20 milliards de kWh, soit l'équivalent de
(A suivre.) de 17 200 milliards de Kcalories, on constate donc que nous
ne pourrions couvrir, au taux actuel de notre consommation
et compte tenu de notre production de bois de feu, qu'un peu
plus de 50 % de nos besoins d'énergie ; sans compter que la
Quelques réflexions à propos de production d'énergie électrique est assez mal répartie puis¬
qu'elle est précisément la plus faible en hiver où les besoins de
l'économie des combustibles, chaleur pour le chauffage et d'énergie pour l'éclairage se font
plus pressants.
par Ed. DELLEY, ingénieur-mécanicien à Fribourg. Le pouvoir calorifique des divers combustibles et carburants
dont nous avons fait mention ainsi que l'équivalence calori¬
Des améliorations sensibles peuvent être apportées dans
fique du kWh ont seuls servi de base à l'évaluation de nos
l'utilisation de l'énergie nécessaire aux besoins de notre vie besoins d'énergie. Par énergie, nous entendons l'énergie néces¬
économique. Sans prétendre, en aucune façon, traiter à fond un saire au fonctionnement de nos usines, de nos industries, de
sujet aussi important que celuti de l'économie des combustibles nos moteurs, de nos fourneaux, etc. Nous n'ignorons pas que
— et dont la presse technique s'est déjà, maintes fois, fait l'écho x
ces deux notions sont insuffisantes et inexactes pour définir
— nous nous proposons, dans le cadre de cet article, d attirer la valeur d'un combustible, d'un carburant ou d'un kWh
l'attentiondes milieux techniques surtout sur l'importance que
parce que l'énergie qu'ils représentent théoriquement n'est
peuvent présenter ces améliorations pour notre économie et de jamais utilisée en totalité mais affectée, à l'usage, d'un coeffi¬
créer un mouvement dans ce sens auprès des groupements profes¬ cient d'utilisation très variable avec la nature du combustible
sionnels que la question intéresse plus particulièrement.
ou du carburant, et avec les fours, les fourneaux et les mo¬
teurs qui les utilisent. Bien que, par conséquent, par suite des
Les combustibles et les carburants, charbon et pétrole, variations affectant l'énergie utilisable, il soit au fond néces¬
sont un des termes les plus lourds dans le déséquilibre de nos saire d'avoir une autre base de mesure, la valeur d'usage des
combustibles et des carburants, notion sur laquelle il n'est
1
On lira, entre autres publications, dans ta « Revue polytechnique suisse »,
N°" 8 et 9, 21 et 28 août 1937, un article de M. le prof. Dr B. Bauer, inti¬ pas possible, à cause de sa complexité de parler ici, nous
tulé : « Neue Betrachtungen über die schweizerische Energiewirtschaft «. admettons, dans un but de simplification, que la valeur d'usage

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