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jeudi 21 avril 2016

suite et fin créer lors de l'ateleir d'écriture de l'hajat du 16 avril à la petite Rockette



4

Gammes de gris

d’or en filigrane,

un bleu pervenche grisé tourterelle.

Œil sur le marigot de Dakar Bango :

vision cannibalique de moi-même.


Le rire s’est raccroché spontanément à mes lèvres.

Le rire : l’originel.

La joie fuse comme ces thés millésimés de Chine.

 Ils ouvrent leurs corolles 
comme les anémones de mer,

 sans ennemis en vue. 

Nous les contemplons en sirotant lentement,

Au chœur des légers frisements du stylo encre
 sur la page.

Au Même endroit où j’écoutais Starobinski et 
son ami Yves  Bonnefoy : 

le premier (Starobinsky) à me virginiser
 -de tout autre sexe-
que l’extase de la phrase.

Serait-il le second à stimuler cette voie royale ?

30 ans après.

L’accès à la jungle des plus subtiles…

Tel   le goût du laurier dans les  lumats 
(escargot en charentais)
 
à la sauce blanche de Louise Marie

 au repas du témoin d’Etienne René – Soundiata-

 pour le mariage leur dernière fille.

Pareil aussi que le son des drisses 
à Saint Martin en Ré,

Quand du petit vent du port abrité
 après gronde le ciel,

s’enflamme l’horizon,

 gonfle la jupe dans la marche sur les pavés de l’île.

 Mon être subodore
 un nouveau chemin de transhumance.

Vers quel sommet nous mène-t-il ?

Le bruissement du Monde en nos silences

Comme la cuillère dans le bol de faïence
 du petit déjeuner faisant fondre nos sucs.


de Frankie Map's Monde 
fin 


de
Avènement de la nouvelle frange citronnée  à la phrase.


 

dimanche 17 avril 2016

atelier de l'hajat des Ecritures à la petite Rockette samedi 16



I
Je veux
La frange citronnée de l’aube
Du 31 juillet 2000 renouvelée
A l’estuaire de la Gironde
 ou au Collège de France,
Je veux
Ces anges en camouffle derrière le cumulus
Bondissant sur mon corps dumlopino
Caresses, ressors, bonds – rebon sur tout le corps
Full sensations,
Je veux
Etre aussi juste à cet Alain du 31
 qu’à son renouvellement
 la lettre inaugurale 17 mars 18h
éphémère  mais régulière cavalière
comme le carillon Suisse aux notes de Westminster,

Je me couche
dans l’herbe à Anjiré(17).
A  la voûte céleste,
 j’embusque les étoiles filantes
Je crée des rêves en saccades
 rythme Souk machine,
Je m’éveille
dans la léthargie du désir sans Objet
A l’émoustillement d’un  ….. : celui « si » personnifié,

Naviguer au sextant,
 vent arrière dans Spinnaker de l’inspiration
de la joie, la ferveur, la jubilation
Sans pénétrer les frontières du gagatisme de l’enamourement,
Je souhaite,
 être silence intérieur : le plus souvent,
Ne faire corps qu’à ma deuxième partie du roman
"Le mangeur de papas"
Soundiata
Ma part d’Afrique
"Ma négritude transparente"


de Frankie Map's Monde 

ma tendresse dominicale
d'osties et
 de bon vin du Libournais dans l'entre deux mers.




jeudi 26 février 2015

finir la semaine en poésie




L’Autre« Je est un autre. » Arthur R.
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Je recherche l’Autre
J’aperçois au loin
La femme que j’ai été
Je discerne ses gestes
Je glisse sur ses défauts
Je pénètre à l’intérieur
D’une conscience évanouie
J’explore son regard
Comme ses nuits
Je dépiste et dénude un ciel
Sans réponse et sans voix
Je parcours d’autres domaines
J’invente mon langage
Et m’évade en Poésie
Retombée sur ma Terre
J’y répète à voix basse
Inventions et souvenirs
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Et je retrouve l’Autre.
Je reste émerveillée
Du clapotis de l’eau
Des oiseaux gazouilleurs
Ces bonheurs de la terre
Je reste émerveillée
D’un amour
Invincible
Toujours présent
Je reste émerveillée
De cet amour
Ardent
Qui ne craint
Ni le torrent du temps
Ni l’hécatombe
Des jours accumulés
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid
Quand on passe par des moments de désespoir
on comprend chaque mot , chaque phrase de ce poème d’Andrée Chedid . Et je me dis “Mon Dieu que c’est beau ” et on s e répète ce poème comme une prière
.
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Dans mon miroir
Défraîchi
Je me souris encore
Je reste émerveillée
Rien n’y fait
L’amour s’est implanté
Une fois
Pour toutes.
De cet amour ardent je reste émerveillée.
Andrée Chedid

Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent.
Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin,
Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent,
Brûle de reflets roux ton regard opalin.
Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes,
Et le souffle appauvri des lys que tu m’apportes
Monte vers tes langueurs du soleil au déclin.
Fuyons, Sérénité de mes heures meurtries,
Au fond du crépuscule infructueux et las.
Dans l’enveloppement des vapeurs attendries,
Dans le soir énerve, je te dirai très bas.
Ce que fut la beauté de la Maîtresse unique…
Ah ! cet âpre parfum, cette amère musique
Des bonheurs accablés qui ne reviendront pas !
Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres.
Je te dirai des mots de passion, et toi,
Le rêve ailleurs, longtemps, de tes vagues yeux tendres,
Tu suivras ton passé de souffrance et d’effroi.
Ta voix aura le chant des lentes litanies
Où sanglote l’écho des plaintes infinies,
Et ton âme, l’essor douloureux de la Foi.
Renée Vivien, Études et Préludes
Poème offert par Andrée Chedid au Printemps des poètes 200
 Poème publié dans l’anthologie Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, parue chez Gallimard en Mars 200Poème classé dans Amour, Andrée Chedid.


De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Ou l’Indécis au Précis se joint.
C’est de beaux yeux derrière des voiles,
C’est le grand jour tremblant de midi ;
C’est par un ciel d’automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la couleur, rien que la Nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prend l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l’on y veille, elle ira jusqu’où ?
Ô qui dira les torts de la Rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.
Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

belle fin de semaine
très chaleureusement vôtre
Frankie Map 's Monde