comme j'ai pu par mes écrits de ces derniers quinze jours introduire le thème de l'amour je découvre cela en lisant ma page de Evene
alors on est là pour partager n'est -ce pas !
belle découverte. c'est une info sympa je m'y suis "abaonnée" abonnée
le lien est en fin de l'article !
voici l'article dans son intégralité et son illustration à la fin d'autres images de mon choix association sur le sujet
Pourquoi l’amour fait mal d’Eva Illouz, un essai… passionnant !
Par Maxime Rovere - Le 14/09/2012
C’est l’événement de la rentrée : un essai d’exception sur
une question cruciale. En abordant un problème qu’aucun d’entre nous n’a
manqué de se poser, la sociologue Eva Illouz signe l’un de ces livres
que tout chercheur rêve d’écrire et tout lecteur de lire – ce qu’en
somme on appelle un chef d’œuvre.
La sociologue Eva Illouz. © Suzanne SchleyerLa
douleur d’aimer embrasse bien des formes : les larmes de la rupture,
l’angoisse de la solitude, le dégoût de l’échec… À toutes ces
expériences, nous avons fini par donner des explications presque
exclusivement psychologiques, si bien que c’est toujours sa faute à soi,
si l’on est malheureux. « Tout au long du XXe siècle, l’idée selon
laquelle le malheur amoureux incombe à l’individu seul a rencontré un
succès immense », résume Eva Illouz
qui prolonge ses travaux sur les affects en contexte capitaliste. Avec
un sérieux et une rigueur à toute épreuve, elle propose de changer de
cap : « Les aspirations et les expériences que nous prenons pour (…)
individuelles ont en réalité une teneur sociale et collective
importante. » Elle peut ainsi soutenir que « les échecs de nos vies
privées ne sont pas ou pas seulement le résultat de psychés
défaillantes, mais (…) le résultat de nos institutions ». Lesquelles ?
Voici quelques réponses.
1. La survalorisation du sentiment
C’est en soi un fait sociologique dans la constitution du moi : la
conscience que nous avons de nous-mêmes et de notre existence passe
aujourd’hui moins par les rites collectifs que par nos sentiments
individuels. Dans ce contexte, l’importance accordée à l’amour par les
femmes est un héritage du XIXe siècle. À cette époque, « il leur
promettait la dignité et le statut moral auxquels elles n’avaient pas
droit dans la société ». Tandis que les inégalités persistent, elles
continuent de les reproduire dans le rapport amoureux, en sacrifiant à
l’amour leur besoin d’une plus vaste reconnaissance sociale. Hélas, au
même moment, les hommes (jadis champions du sentiment fort et de
l’engagement à vie) ont de croissantes difficultés à s’engager. Et comme
l’idéal d’authenticité, qu’ils partagent eux aussi, les pousse à
conformer leur comportement à leurs sentiments, eh bien… c’est la
gabegie.
2. L’embarras du choix
De plus, si les contraintes qui s’exerçaient jadis sur le choix de
nos partenaires ont disparu, la « liberté » dont nous bénéficions a son
revers. Certes, elle permet de jouir d’une sexualité émancipée de toute
norme morale. Mais ce type de sexualité est devenu un statut social à
part entière, et il a été privé de ce qui lui donnait son sel :
l’enthousiasme. Car d’une part, les femmes sont désormais angoissées par
la norme de la maternité (jadis, c’étaient les hommes qui réclamaient
des enfants !) et elles restent, par conséquent, moins longtemps sur le
« marché ». D’autre part, la masculinité s’exerce dans le champ sexuel
en sacrifiant l’intensité au nombre. Car plus on a d’options, moins il
est possible d’être convaincu de son choix. Par conséquent, l’amour au
XXIe siècle s’érode par surabondance.
3. La prolifération des critères
© Le SeuilAinsi,
avec ce qu’Eva Illouz appelle « la libéralisation des marchés
matrimoniaux » (soit la multiplication des rencontres), les inégalités
sont devenues plus flagrantes. Et les plus actifs ne sont pas
nécessairement mieux lotis : bardés de critères, « nous n’aimons plus la
singularité d’une personne mais sa capacité à représenter des valeurs
que nous révérons ». Dans ce contexte, la force des normes rend tout
simplement impossible de se satisfaire de la réalité, aussi bien au
moment de la rencontre que dans le quotidien du couple. Il devient
« normal » d’attendre plus et mieux que la réalité n’a à offrir.
4. La phobie de l’engagement
C’est dans ce contexte que les hommes ont adopté une stratégie de
retrait affectif. Selon Eva Illouz, qui évite intelligemment les
jugements trop rapides, il s’agit pour eux de recréer de la valeur. En
effet, le choix étant surabondant, ils ne peuvent accéder à l’intensité
des sentiments qu’en les raréfiant, quitte à ce que ce retrait s’exerce à
leur propre détriment. Ils sont alors pris au piège : « la liberté (…)
conduit à l’incapacité de faire un choix, voire au manque de désir de le
faire » - comme s’ils s’étaient enfermés à l’extérieur de leur propre
cœur !
5. Les impasses de l’introspection
Dans l’ensemble, Eva Illouz ne soutient pas que nous souffrons plus
qu’avant, mais que notre souffrance a pris de nouvelles formes. Une
pratique néanmoins les aggrave : c’est la culture thérapeutique qui
nous incite à lutter contre la souffrance amoureuse comme une maladie
indésirable. Une fausse conscience s’est développée autour d’une
approche « psychologique », comme si nos sentiments (d’ailleurs réduits à
de grands clichés) se jouaient tout entier à l’intérieur de nous. La
vérité est que l’être humain est social, et qu’il nous faut réinventer
ensemble de nouvelles formes de passion.
Photo à la Une : extrait de La Cité de la Violence avec Charles Bronson
http://www.evene.fr/livres/actualite/pourquoi-l-amour-fait-mal-d-eva-illouz-un-essai-passionnant-1194277.php
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Bernard Noël
La peau le drap l'eau, édition Collodion 2009
comme Souchon laver l'amour à l'eau de javel
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http://tmontoy.canalblog.com/
Drapé, 2007 huile sur médium 70 x 70 cm
C'est par les plissements que la surface, tout à coup, émerge de sa neutralité, devient vibrante ou même parlante, car autant de plis dans les draps du matin autant de lèvres en train de chuchoter la douleur, l'insomnie ou l'amour.
Bernard Noël
La peau le drap l'eau, édition Collodion 2009
comme Souchon laver l'amour à l'eau de javel
vos lévres qui disent je t'aime
et l'on entend le cri
belle journée ce mardi un peu d'avance sur le post
bye bye love see you soon