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Les Fleurs du mal (1861)
Charles Baudelaire/è©åãå¸ï¼è¨³ï¼
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SPLEEN ET IDÃAL
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14. 人ã¨æµ·
XIV
LâHOMME ET LA MER
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Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit nâest pas un gouffre moins amer.
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Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu lâembrasses des yeux et des bras, et ton cÅur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
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Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul nâa sondé le fond de tes abîmes ;
à mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
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Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
à lutteurs éternels, ô frères implacables !