Z réfléchi
Z réfléchi | |
Graphies | |
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Capitale | Z |
Bas de casse | z |
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Z (minuscule : z), appelé Z réfléchi, est une lettre de l’alphabet latin utilisée dans certains alphabets phonétiques comme l’alphabet de Thomas Smith au XVIe siècle, l’alphabet d'enseignement initial ou l’Unifon.
Utilisation
[modifier | modifier le code]Thomas Smith utilise le z réfléchi dans son alphabet phonétique pour l’écriture de l’anglais au XVIe siècle et celui-ci représente une consonne fricative palato-alvéolaire sourde [ʃ][1].
L’alphabet phonotypique d’Isaac Pitman utilise brièvement le z réfléchi, dans sa septième version avant d’être remplacé par le sigma réfléchi dans la huitième version et l’ej sigmoïde dans la version de 1847 [2].
Dans Unifon, le z réfléchi représente une consonne fricative palato-alvéolaire voisée [ʒ][2].
Dans l’Alphabet d'enseignement initial, le z réfléchi représente une consonne fricative alvéolaire voisée [z] comme le z mais là ou la lettre s est utilisée dans l’orthographe anglaise[3].
En dialectologie italienne, certains auteurs utilisent le z réfléchi comme symbole API non standard dans le digramme ‹ d͡z › pour représenter une consonne affriquée alvéolaire voisée [d͡z], le digramme ‹ d͡z › représentant plutôt une consonne affriquée dentale voisée [d̪͡z][4]. Ce symbole est notamment utilisé dans le canIPA[5], une révision de l’alphabet phonétique international de Luciano Canepari, représentant une fricative alvéolaire voisée non-sibilante [ɹ̝̝][6].
Autres
[modifier | modifier le code]La majuscule de la lettre yogh, Ȝ, a parfois eu la forme d’un Z réfléchi, comme par exemple dans le manuscrit MS 032 du XIVe siècle.
La forme du Z réfléchi majuscule a parfois aussi été utilisée pour le S en vieil anglais[7].
Représentation informatique
[modifier | modifier le code]Le Z réfléchi n’a pas été codé en informatique et n’a pas de caractère Unicode standard le représentant.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Smith 1568, Pitman et St. John 1969, p. 308
- Everson 2014, p. 7.
- Pitman et St. John 1969, p. 308.
- Abbamonte 2011, p. xlix, Foti 2013, p. 101 et Foti 2015, p. xxix.
- Trovato 2009, note 79, p. 26.
- Canepari 2007, p. 186.
- Elstob 1715, p. 3.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Rita Pina Abbamonte, Dizionario delle parlate galloitaliche di Novara di Sicilia e Fondachelli Fantina, Università degli studi di Catania, (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
- (en) Luciano Canepari, Natural Phonetics & Tonetics. Articulatory, auditory, and functional, München, Lincom Europa, (lire en ligne)
- (en) Elizabeth Elstob, The Rudiments of Grammar for the English-Saxon Tongue, London, W. Bowyer, (lire en ligne)
- (en) Michael Everson, Revised proposal to encode Unifon characters in the UCS, (lire en ligne)
- (it) Giuseppe Foti, Fonetica storica, fonologia e ortografia del dialetto galloitalico di San Fratello, Palermo, Centro di studi filologici e linguistici siciliani, Dipartimento di scienze umanistiche, Università degli studi di Palermo, coll. « Materiali e ricerche dell’ALS » (no 34), (ISBN 978-88-96312-55-1, lire en ligne)
- (it) Giuseppe Foti, Vocabolario del dialetto galloitalico di Sanfratello, Università degli studi di Catania, (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
- (en) James Pitman et John St. John, Alphabets and reading: The Initial Teaching Alphabet, London, Sir Isaac Pitman and Sons Ltd., (lire en ligne)
- (la) Thomas Smith, De recta et emendata linguae. anglicae scriptione dialogus, Lutetiae, Robertus Stephanus, (lire en ligne)
- (it) Salvatore C. Trovato, « Giovanni Tropea e la dialettologia italiana », dans Studi linguistici in memoria di Giovanni Tropea, Alessandria, Edizioni dell’Orso, , 9-28 p. (ISBN 9788862741286)