"Nadir" : le point opposé au zénith. Là où est le soleil quand il est minuit. Pour Niels et Simon, maraîchers à Buissonville, c’est aussi la façon de dire que la lumière existe même quand on ne la voit pas.
Légumes, humour & poésie
Implantée à Buissonville depuis 2017, la ferme maraîchère Nadir est un lieu de production de délicieux légumes, de poésie, d’arboriculture, de bonne humeur et bon humour, mais aussi de résilience.
Quand on est bruxellois et qu’on envisage une installation en maraîchage, ce n’est sans doute pas la Famenne qui saute aux yeux comme région de prédilection. Mais le hasard des rencontres a conduit Niels et Simon à se voir proposer l’occupation - quoique précaire - d’un écrin d’environ 3 hectares en lisière de forêt. Afin d’y lancer leur activité et de vivre de leurs passions. Pour tous deux, il s’agissait d’une reconversion professionnelle et d’une prise de risque considérable.
Aujourd’hui, le projet rassemble beaucoup d’énergies sur le terrain pour des moments collectifs de travail et fournit des légumes quasi toute l’année à des mangeurs et mangeuses "abonné.e.s" ainsi qu’à des restaurants - plutôt bruxellois. En pleine saison, vous retrouverez également des légumes en libre-service à l’entrée du terrain. A Nadir, on applique les techniques de maraîchage sur sol vivant - et plus largement de l’agroécologie. Les arbres fruitiers et haies jouent un rôle important dans la structuration du terrain (et dans tous leurs autres rôles bénéfiques). La serre à semis est chauffée grâce à un poele de masse alimenté au feu de bois, et le seul outil de travail du sol présent à la ferme est un micro-culteur - sorte de mini fraise alimentée par une visseuse sur batterie ! Autrement dit : la seule énergie fossile utilisée à la ferme est celle requise pour les livraisons.
Sécuriser l’accès à la terre
En 2022, les propriétaires du terrain laissent entrevoir la possibilité de le vendre, et heureusement pas à n’importe qui*. Niels et Simon sont enthousiastes à l’idée : avoir une sécurité sur le long terme est primordial pour le développement de leur projet agroforestier (car planter un arbre "ce n’est pas rien", et nécessite une perspective à long terme !). Mais ils déchantent assez vite, connaissant le prix du foncier agricole en Belgique. C’est quasi un réflexe pour eux : appeler Terre-en-vue à la rescousse. Leur projet est rapidement validé par une délégation de la Commission agroécologie (qui rassemble tous les agriculteurs de Terre-en-vue) et le Conseil d’administration de la coopérative. Les négociations avec les propriétaires peuvent débuter.
* Il faut savoir que moins de 1% des terres agricoles changent de propriétaire en Wallonie chaque année. Trouver une terre à vendre est donc devenu rare - encore plus lorsqu’il s’agit de la parcelle sur laquelle on est déjà implanté !
Finalement, Terre-en-vue acquiert 2,2 hectares, alors que Niels et Simon acquièrent les 70 ares restants. Cela leur permettra d’y implanter leur logement. Sur la parcelle acquise par Terre-en-vue, ils projettent de planter davantage d’arbres fruitiers et nourriciers mais aussi de construire un bâtiment agricole regroupant un abri pour le nettoyage et conditionnement des légumes mais aussi un local dédié à la transformation alimentaire.
Objectifs de la campagne
Printemps 2023 : lancement de la campagne de financement de l’acquisition pour Nadir.
Objectif total : réunir 77.900€
Avec qui ? : VOUS ! Citoyens et citoyennes sont invités à prendre une (des !) part(s) dans la coopérative Terre-en-vue, dédiées à Nadir. Une part vaut 100€, et l’on peut souscrire le nombre de parts que l’on souhaite.
Pour en savoir plus : prendre des parts.