Patrouilleur hauturier
Patrouilleur hauturier | ||||||||
ex-Patrouilleur océanique | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Patrouilleur | |||||||
Longueur | 92 m | |||||||
Déplacement | env. 2 400 t | |||||||
Vitesse | 21 nœuds | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Armement | 1 canon de calibre 40 mm RapidFire, des mitrailleuses de calibre 12,7 mm, sonar de coque | |||||||
Aéronefs | 1 hélicoptère H160M Guépard ou 1 drone | |||||||
Rayon d'action | 6 000 nautiques à 12 nœuds | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Équipage | 84 places | |||||||
Histoire | ||||||||
Constructeurs | Piriou, CMN, Socarenam | |||||||
A servi dans | Marine nationale | |||||||
Commanditaire | Direction générale de l'Armement | |||||||
Date début commande | 2023 | |||||||
Période de construction |
2024-2035 | |||||||
Période de service | 2026- | |||||||
Navires construits | 0 | |||||||
Navires prévus | 10 (France) 5 (export) | |||||||
Navires en activité | 0 | |||||||
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Les patrouilleurs hauturiers, ou PH (anciennement patrouilleurs océaniques ou PO), sont un programme de dix patrouilleurs de la Marine nationale, qui seront basés sur les trois façades maritimes métropolitaines de la France, où ils remplaceront les patrouilleurs de la classe d'Estienne d'Orves arrivés en fin de vie, avec toutefois un tonnage et des capacités étendues. Les sept premiers exemplaires ont été commandés fin 2023 et doivent être livrés à la Marine entre 2026 et 2030, conformément à la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030[1]. Il est prévu de livrer les trois derniers exemplaires après 2030.
Historique
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Les travaux liés au programme BATSIMAR et à la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale 2017[2] ont établi que la protection des approches maritimes et des intérêts en mer des départements, régions et collectivités d'outre-mer nécessitaient des moyens aptes à s'opposer aux actions terroristes et aux menaces d'incursions. Ils ont défini deux familles de navires de patrouille : les patrouilleurs hauturiers (PH) et les patrouilleurs outre-mer (POM). Les patrouilleurs hauturiers sont appelés à remplacer les patrouilleurs de la classe d'Estienne d'Orves, ex-avisos A69, basés en Métropole, dont il restait cinq unités en activité à la mi-2024.
Développement
[modifier | modifier le code]Après le lancement du programme de patrouilleur outre-mer en aout 2018, le programme de patrouilleur hauturier est annoncé le par le ministère des Armées, à l'issue du Comité ministériel d’investissement du [3]. Les patrouilleurs hauturiers auront pour missions le soutien à la dissuasion, la présence dans les zones de souveraineté et d’intérêt économique, l'évacuation, la protection, l'escorte et l'intervention dans le cadre de l’action de l’État en mer[4]. La Marine nationale obtient en 2021 que ces navires soient dotés d'une capacité militaire un peu plus étendue qu'envisagée au départ, ce qui nécessite une extension de budget.
Le , la Direction générale de l'Armement (DGA) notifie à Naval Group le contrat de conception détaillée des navires[5].
Commande
[modifier | modifier le code]La DGA commande le une première tranche de sept patrouilleurs hauturiers, livrables de fin 2026 à 2030[6]. Cette commande fait l’objet de trois marchés, pour un montant total d'environ 900 millions d’euros (non détaillé par la DGA)[6] :
- La construction sera réalisée par le groupement momentané d’entreprises composé de CMN, Piriou et Socarenam.
- L'assistance à la maitrise d’ouvrage et la réalisation du système de combat ont été attribuées à Naval Group.
- Thalès équipera les navires de la dernière génération d’équipements de surveillance maritime (sonar de coque Bluewatcher, radar de surveillance compact multimissions, et IFF - système d’identification ami/ennemi).
Construction
[modifier | modifier le code]Les chantiers navals privés Piriou à Concarneau, CMN à Cherbourg, et Socarenam à Saint-Malo et Boulogne-sur-Mer construiront les sept unités à partir de 2024 sous la supervision de l'architecte industriel Naval Group[6].
La première découpe du premier exemplaire a eu lieu le au chantier naval Piriou, à Concarneau[7].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Ces navires seront longs de 92 mètres et présenteront un tonnage à pleine charge d'environ 2 400 tonnes. Ils auront une autonomie de 6 000 nautiques. Ils pourront accueillir 84 personnes à bord (équipage et passagers confondus). Ils pourront embarquer les EDO NG et ECUME NG de la Marine. Le hangar et la plage arrière pourront accueillir le futur Guépard Marine ou un hélidrone de type VSR700[6].
Les patrouilleurs seront équipés du système d'arme rapproché RapidFire Naval, conçu par Nexter et Thales autour de son canon à munition télescopée 40 CTC, muni d’un système de conduite de tir optronique, d’une portée de 4 000 m et d’une cadence de tir de 200 coups/min[8]. Ils seront équipés du sonar de coque Bluewatcher de Thalès dans le cadre de leur mission de soutien à la dissuasion nucléaire[6].
Utilisateurs
[modifier | modifier le code]Marine nationale
[modifier | modifier le code]10 patrouilleurs sont prévus pour équiper la Marine nationale, dont 7 sont livrables entre fin 2026 et 2030, et 3 supplémentaires seront livrables entre 2031 et 2035[9].
Dans la continuité des patrouilleurs Outre-mer qui portent les noms de compagnons de la Libération, les futurs patrouilleurs hauturiers porteront le nom de personnes s'étant illustrées lors de la Seconde Guerre mondiale contre l'occupation allemande[10], sauf un qui portera le nom de l'île de Sein, commune française la plus décorée au titre de cette guerre (compagnon de la Libération, croix de guerre 1939-1945, et médaille de la Résistance). Trois de ces noms ont déjà été ceux d'avisos de type A69 que les patrouilleurs vont remplacer — D'Estienne d' Orves, Commandant Ducuing et Quartier-maître Anquetil — mais les autres sont nouveaux. Sont ainsi honorés l'amiral et résistant Trolley de Prévaux et le fusilier marin Yves Nonen, tous deux compagnons de la Libération, les résistantes Émilienne Moreau, compagnonne de la Libération, Andrée Borrel et Jeanne Bohec et l'enseigne de vaisseau et infirmière Jacqueline Carsignol[10]. C'est la première fois, en dehors de celui de Jeanne d'Arc, que des navires de combat de la Marine nationale porteront le nom d'une femme[10].
no | Nom | Première découpe | Mise sur cale | Mise à l'eau | Essais en mer | Livraison[6] | Service actif | Base navale |
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P... | Trolley de Prévaux | [7] | fin 2026 | |||||
P... | D’Estienne d’Orves | 2027 | ||||||
P... | Émilienne Moreau | 2028 | ||||||
P... | Premier maître Yves Nonen | 2029 | ||||||
P... | Commandant Ducuing | 2029 | ||||||
P... | Quartier-maître Anquetil | 2030 | ||||||
P... | Jeanne Bohec | 2030 | ||||||
P... | Andrée Borrel | 2031 | ||||||
P... | Île de Sein | 2032 | ||||||
P... | Jacqueline Carsignol | 2033 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurent Lagneau, « D'Estienne d'Orves, Jeanne Bohec... La Marine nationale révèle les noms de ses futurs patrouilleurs hauturiers », sur Zone Militaire,
- Assemblée Nationale, « Question écrite no 11898 de M. Franck Marlin. Question publiée au JO le : 04/09/2018 page : 7729. Réponse publiée au JO le : 04/12/2018 »
- Laurent Lagneau, « Marine nationale : Le programme des futurs patrouilleurs océaniques est enfin lancé »,
- Ministère des armées, « Florence Parly, ministre des Armées, lance le programme des futurs patrouilleurs océaniques »,
- Laurent Lagneau, « Le programme des futurs patrouilleurs océaniques franchit une nouvelle étape », sur OPEX360,
- Philippe Chapleau, « La DGA commande les sept premiers patrouilleurs hauturiers », sur Lignes de défense,
- Vincent Groizeleau, « Piriou débute la construction du premier des nouveaux patrouilleurs hauturiers français », Mer & Marine, (lire en ligne)
- (en) Victor Barreira, « France to arm future OPVs with RAPIDFire Naval CIWS », sur Jane's Information Group,
- « Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense »,
- Vincent Groizeleau, « Cinq hommes, quatre femmes et une île donnent leur nom aux futurs patrouilleurs hauturiers français », Mer & Marine, (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ministre des Armées, « Communiqué de presse de la ministre des armées, Paris, le 25 juin 2020 »