日本語に直して下さい。Par Fabrice Où l’on verra que le moment le plus terrible n’est pas la fessée elle même. Il fait chaud et lourd en cette mi-août 1979. Le stage de vol à voile va bientôt s’achever. La semaine prochaine je rejoindrai mes parents dans la maison de vacances familiale. Hier, il faisait super chaud, et, avec mes potes, on a fait une bataille d’eau contre les Allemands… Ils ont fini complètement trempés !! Il faut dire qu’on est peut-être pas les plus forts, mais beaucoup plus rusés… Ils ont entre 16 et 19 ans et ont débarqué au début du stage avec leurs parents, leurs planeurs et leurs sœurs « dans le cadre du rapprochement de nos aéroclubs » comme l’a dit le chef pilote. Aujourd’hui, j’ai été « lâché ». Ce premier vol en solo – c’est-à-dire sans mono – s’est bien passé. Dès que j’atterris, Pierre, Jean, Laurent et Jacques me sortent du planeur et me font le tape-cul traditionnel. Heureusement pour moi, ils se fatiguent assez vite !… C’est bientôt l’heure de l’apéro, on arrose mon lâcher et celui d’un autre jeune pilote de planeur allemand d’à peu près mon âge. Lui aussi a droit à son tape-cul sur la pelouse. Puis le chef mono allemand nous fait un « speech » auquel je ne comprends évidement rien (bien que j’aie choisi allemand en seconde langue). Il nous remet à chacun l’ insigne de la fédération. Puis c’est le rite germain pour le lâcher : mon collègue allemand se penche en avant et chacun passe à tour de rôle derrière lui et lui applique une claque sur les fesses. J’avale ma salive, je ne connaissais pas cette curieuse pratique… Je passe dans les premiers et lui tape sur les fesses d’une main mal assurée en pensant à mon tour qui va arriver bientôt. J’essaie d’évaluer le nombre de claques que je vais recevoir. Aïe ! aïe ! aïe ! Il y a bien une cinquantaine de personnes ! Mon collègue allemand, toujours courbé en avant, n’a pas l’air de broncher, et pour cause !… Il porte un jeans épais ! Moi, en revanche, je n’ai qu’un petit short de sport, et d’une toile fine au surplus !… Sûr que je vais la sentir passer cette fessée !… En plus, il y a quelques costauds qui frappent sévère. Mes potes, qui n’ont pas encore donné leur claque, me regardent avec insistance en ricanant et en chuchotant entre eux. Je me demande ce qu’ils mijotent. Les dernières claques données, le premier candidat se redresse et se frotte un peu les fesses, presque comme si rien ne s’était passé. Ça y est ! Mon tour est arrivé. Je ne suis pas rassuré, mais je dois à tout prix m’efforcer de faire bonne figure, surtout devant les filles ; je suis plutôt beau gosse et je crois que j’ai une touche avec l’une des petites Allemandes… Jacques et Laurent se placent à ma droite et à ma gauche et m’attrapent soudain par les bras. « C’est bon les gars, lâchez moi, j’ai pas besoin qu’on me tienne ! - Si, si ! me répond Pierre en s’approchant. C’est indispensable. - Et pourquoi ? ai-je demandé en me sentant blêmir. - Des claques sur les fesses, tu appelles ça comment ? - (Silence de ma part) - Bon, je réponds pour toi : ça s’appelle une fessée… et pour que tout le monde en profite, on va te déculotter. J’essaie de me dégager, de me débattre, mais rien à faire, mes deux potes me tiennent solidement. Je supplie : - Hé les mecs ! Arrêtez, z’allez pas faire un truc comme ça ! - Courage ! Ça va sûrement chauffer mais ça ne durera pas longtemps, me répond Jacques, visiblement très amusé. Pierre s’accroupit devant moi et baisse mon short sur les baskets. Mon t-shirt, un peu court, permet à tout le monde de voir distinctement mon slip qui un est un peu détendu et pas vraiment de la dernière mode. Tout le monde rigole et les commentaires fusent aussitôt. - Ouaaaah ! Un slip kangourou ! La honte ! - C’est pas mal ton slip à trous-trous, tu t’en sers comme filet pour aller à la pêche?