Ajoncourt
Ajoncourt | |
La mairie. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
René Verhee 2020-2026 |
Code postal | 57590 |
Code commune | 57009 |
Démographie | |
Gentilé | Ajoncourtois |
Population municipale |
103 hab. (2021 ) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 45″ nord, 6° 17′ 25″ est |
Altitude | Min. 187 m Max. 227 m |
Superficie | 3,5 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Ajoncourt (en allemand Analdshofen) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Elle est riveraine de la Seille.
Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Seille, le ruisseau d'Osson et le ruisseau de la Messe[Carte 1].
La Seille, d'une longueur totale de 137,7 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle à Metz en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes[1].
Le ruisseau d'Osson, d'une longueur totale de 15,9 km, prend sa source dans la commune de Amelécourt et se jette dans la Seille en limite d'Aulnois-sur-Seille et d'Ajoncourt, face à Chenicourt après avoir traversé huit communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d'eau de la commune, notamment de la Seille et du ruisseau d'Osson, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 730 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « M.n.l. », sur la commune de Goin à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 678,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ajoncourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52 %), prairies (42,4 %), zones urbanisées (5,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Agnaldi curtis (777), Ajoncourt-sur-Saille (1411), Ageoncourt-sur-Saille (1498), Adjoncourt (1550), Ajoncourt (1793), Analdshofen (1915-1918 et 1940-1944).
- Aujoncot en lorrain roman[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]Village de l'ancien duché de Lorraine : Dépendait en 1594 de la prévôté d'Amance (bailliage de Nancy) ; puis en 1751 du bailliage de Nomeny[16].
En 1411, Charles II, à la prière des habitants et de Jean d'Aunoy, seigneur en partie d'Ajoncourt, prit ce village sous sa protection et sauvegarde, moyennant une redevance d'un resal d'avoine et d'une poule par feu, payable au célerier d'Amance. Cette terre qui est qualifiée dans quelques titres de fief ancien des ducs de Lorraine avait pour seigneur en 1664 Christophe du Buchet, qui en fit en cette année ses reprises, foi, hommage et serment de fidélité au duc Charles[16].
Le village a été une possession de l'abbaye Saint-Clément de Metz[Quand ?].
Ajoncourt était une seigneurie de la famille du Buchet aux XVIe et XVIIe siècles[17].
En 1765, Ajoncourt est cité dans les registres paroissiaux comme hameau du village voisin d’Arraye-et-Han et relève de la paroisse d’Arraye-et-Han.
Cette commune fut un poste-frontière allemand entre 1871 et 1914 et entre 1940 et 1944.
Du traité de Francfort (1871) à la Première Guerre mondiale, les habitants d'Analdshofen (devenue Ajoncourt) ont vécu une situation singulière. En effet, la commune prussienne ne possédant ni église ni cimetière voyait ses citoyens nés prussiens baptisés français dans la commune française voisine d'Arraye-et-Han, localité séparée par un pont-frontière et distante de 500 mètres (cf Wikipédia Arraye-et-Han), étaient mariés civilement en Prusse et religieusement en France, enterrés français, bien sûr. Cette situation ubuesque perdurera jusqu'à la fin de la Grande Guerre.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants alors redevenus français, choisiront l'exil ou seront expulsés dans le centre de la France d'où ils reviendront à Ajoncourt en 1944/1945.
De 1790 à 2015, Ajoncourt était une commune de l'ex-canton de Delme.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 103 habitants[Note 3], en évolution de +0,98 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune contient des vestiges d'un château médiéval au portail gothique, armoiries du XVIIe siècle.
Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[23].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blasonnement :
D'azur à quinze billettes d’or, 5 – 4 – 3 – 2 – 1.
Commentaires : Armes de la famille de Buchet[17].
|
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ajoncourt sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Ajoncourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « la Seille »
- Sandre, « le ruisseau d'Osson »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ajoncourt et Goin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « M.n.l. », sur la commune de Goin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « M.n.l. », sur la commune de Goin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Léon Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 1 (1922)
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, deuxième partie, 1843
- Union des Cercles Génealogiques Lorrains
- « Résultats municipales 2020 à Ajoncourt », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Recherches sur critères », Clochers de France.