Dragey-Ronthon
Dragey-Ronthon | |
Le manoir de Potrel par Jan Griffier, en 1650. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
David Guerlavais 2020-2026 |
Code postal | 50530 |
Code commune | 50167 |
Démographie | |
Population municipale |
791 hab. (2021 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 42″ nord, 1° 29′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 115 m |
Superficie | 15,17 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avranches |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Dragey-Ronthon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 791 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est à l'ouest de l'Avranchin et dispose d'une plage qui donne sur la baie du Mont-Saint-Michel. Le bourg de Dragey est à 6,5 km au sud-ouest de Sartilly, à 13 km à l'ouest d'Avranches et à 19 km au sud de Granville. Le bourg de Ronthon est à 3 km au nord-est de celui de Dragey et à 4 km au sud-ouest de Sartilly[1].
Le point culminant (115 m) se situe en limite nord.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Dragey-Ronthon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle est située hors unité urbaine[4] et hors attraction des villes[5],[6].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[8].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom est créé en 1979 par la fusion des toponymes Dragey et Ronthon.
Le toponyme Dragey est attesté sous la forme Drageiun en 1027-1035[9].
Son origine est incertaine. Elle pourrait être liée à un anthroponyme roman tel que Dravius[9]. Ernest Nègre part dans une tout autre direction, et voit dans le nom de Dragey une variante masculine (non attestée) de dragée, au sens agricole de « dravière, fourrage constitué d'un mélange de vesce et d'avoine »[10].
Ronthon est composé de l'élément -thon qui semble dérivé de l'anglo-saxon tun qui a donné l'anglais town[11], et de l'élément ron dont Ernest Nègre attribue l'origine à l'anthroponyme germanique Raganus[12]. Ce toponyme est attesté sous les formes Ransthun en 1158, Ronthon en 1212 et Ronton en 1254[12].
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon Édouard Le Héricher citant la liste dite « Abbaye de la Bataille », un Poterel était aux côtés de Guillaume le Conquérant, et un Jean de Poterel participa à la première croisade (1096-1099)[13].
Philippe Auguste (1162-1223) avait fait construire, près du Mont-Saint-Michel, une place forte qui pendant la guerre de Cent Ans profita aux Anglais. Elle fut détruite en 1591 par Gabriel II de Montgomery (1560-1635)[14].
Michel Brackmann (1766-1850), garde-suisse de Louis XVI après avoir échappé au massacre des Tuileries vint à Dragey avec M. Dachet propriétaire du manoir de Brion, et épousa la fille du propriétaire de Potrel. Il fut également propriétaire de Tombelaine (1812-1837)[13].
En 1973, les communes de Dragey, Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas ont formé Dragey-Tombelaine. Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas gardaient un statut de communes associées. En 1979, Genêts et Saint-Jean-le-Thomas ont repris leur indépendance, et la commune a finalement pris le nom de Dragey-Ronthon.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[16]. L'un de ces conseillers est maire délégué de la commune associée de Ronthon[16].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2021, la commune comptait 791 habitants[Note 2], en évolution de −3,18 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Dragey a compté jusqu'à 942 habitants en 1836, Ronthon 563 en 1821.
Économie
[modifier | modifier le code]Commune rurale dont l'activité économique repose essentiellement sur l'élevage (de chevaux et de vaches laitières) et le tourisme estival.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Les églises
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Médard de Dragey (ou Saint-Marc, du nom de son hameau) des XIIe, XIIIe, XVe – XVIIIe siècles. L'église de style roman, avec un avant-porche latéral, et des fenêtres du XVe, construite à partir du XIe siècle[22] est inscrite au titre des monuments historiques[23]. Un vitrail rappelle la tragédie (noyade) du fils du propriétaire d'alors du manoir de Brion, monsieur Isselin, avec un de ses amis. Sa tour servait de point de repère (amer) aux pêcheurs, pèlerins ou navigateurs qui se trouvaient en baie. Elle abrite un maître-autel avec les statues d'un christ rédempteur et évêques dont saint Médard, retable des XVIIe – XVIIIe siècles, des autels latéraux et chaire à prêcher du XVIIe, classés au titre objet[24].
- Église Saint-Nicolas de Ronthon, en partie du XIIe siècle. L'édifice d'origine romane avec un avant-porche latéral bouché, son haut clocher et son absence de transept, a été refaite notamment au XVIIIe siècle. Un ensemble autel-retable-tabernacle-statues-reliquaires ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XIIIe sont classés au titre objet.
Ces églises dépendent de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[25].
Les manoirs
[modifier | modifier le code]- Manoir de Potrel des XVe – XVIe siècles, avec un porche à deux tours semi-circulaires et pigeonnier octogonal, inscrit partiellement au titre des monuments historiques[26].
- Manoir de Brion des XIVe, XVIe – XXe siècles, ancien prieuré Saint-Laurent fondé au XIe siècle par l'abbaye du Mont-Saint-Michel, qui servit de maison de retraites aux abbés et moines. Vendu à la Révolution, il fut restauré au XXe siècle.
Autres lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Lavoirs.
- Vieux puits en pierre.
- Croix du cimetière du XVIIe siècle.
- La « Maison écologique » de Pierre Lognoné (1930-2022)
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Vincent Cronin (1924-2011), homme de lettres, biographe et historien britannique, a résidé à la fin de sa vie au manoir de Brion.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 76.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 187.
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), « Dragey », p. 604-610 et Le Héricher, p. 665-667 « Rhonton » (lire en ligne).
- Michel Le Moussu, Dragey, Histoire et patrimoine.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Dragey-Ronthon sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Dragey-Ronthon sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Dragey-Ronthon ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. III, 1991, p. 1310, § 24357.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 134.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1010.
- Gautier 2014, p. 187.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 89.
- Réélection 2014 : « Dragey-Ronthon (50530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Dragey-Ronthon. David Guerlavais est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Ronthon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Église de Dragey - Site études françaises.
- « Église Saint-Médard », notice no PA00135508, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Œuvres mobilières à Dragey-Ronthon.
- Site du diocèse.
- « Manoir de Potrel et ses dépendances », notice no PA00110392, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.