Chérencé-le-Roussel
Chérencé-le-Roussel | |
Le bourg. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Claudine Chapelier 2017-2020 |
Code postal | 50520 |
Code commune | 50131 |
Démographie | |
Gentilé | Chérencéens |
Population | 277 hab. (2019) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 34″ nord, 1° 00′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 61 m Max. 290 m |
Superficie | 10,95 km2 |
Élections | |
Départementales | Isigny-le-Buat |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Juvigny les Vallées |
Localisation | |
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Chérencé-le-Roussel est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 277 habitants[Note 1], devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Juvigny les Vallées.
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Charenceium en 1235[2], Charenceio en 1236[3], Charenceyo en 1369 et 1370[4], Charenceyo le Roussel en 1371 et 1372[5], Charencé le Roussel en 1393[3], Chérencé-le-Rouxel au XIXe siècle.
Roussel représente un nom de famille, relativement fréquent dans la Manche, qui dut être celui d'un ancien seigneur. Il s'agit initialement d'un sobriquet médiéval évoquant une particularité physique, issu de l’ancien français rossel « roux, roussâtre », d’après la couleur des cheveux.
Le gentilé est Chérencéens.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1105, Gaulin de Chérencé donne l'église de Chérencé à l'abbaye de Lonlay[6].
Pierre Anquetil instituteur de Chérencé-le-Roussel, chouan, sera condamné à mort et exécuté le , pour l'assassinat de Laurent Leroy (1768-1796), curé de Saint-Aubin-des-Préaux alors qu'il célébrait la messe le . Il était accompagné de deux autres chouans, Gabriel Brehier de Tirepied et Nicolas Lemetayer laboureur de Subligny[7].
Lors de la bataille de Normandie, Chérencé-le-Roussel est libéré le par le 1er bataillon du 39e régiment d'infanterie de la 9e division d'infanterie américaine. Sa reprise est le premier objectif opérationnel de la 116e division blindée allemande le lors du déclenchement de l'opération Lüttich pour tenter de couper la percée américaine née du succès de l'opération Cobra. Les Allemands échouent dans leur tentative de reprendre la localité, ce qui provoque le remplacement immédiat de Gerhard von Schwerin alors chef de la 116e division blindée allemande[8].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[10].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 277 habitants, en évolution de −9,18 % par rapport à 2014 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Il y eut sur la commune jusqu'à 21 papeteries au XIXe siècle[15].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-de-l'Assomption (XIIe, XVIe – XVIIIe siècles). Elle abrite un maître-autel à baldaquin et son retable à quatre colonnes corinthienne (XVIIIe), des fonts baptismaux (XVIIe), un aigle-lutrin à pied triangulaire (XIXe), un tableau de l'Ascension (XVIIIe), une verrière (XXe) de François Chapuis avec l'atelier Bazin[6].
- Croix de chemin au carrefour D911 - D33 du XVIIIe siècle et au lieu-dit Mocherel du XVIIe siècle[6].
- Lavoir.
- Oratoire.
-
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. -
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. -
Le maitre-autel et le retable. -
Le lutrin -
Le monument aux morts. -
Le monument aux morts et la croix hosannière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Guesdon (1765-1807), né à Chérencé-le-Roussel, médecin, élu député au Conseil des Cinq-Cents[6].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 60.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 156.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Chérencé-le-Roussel sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, superficie : IGN[16].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 102.
- Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 145B.
- Ibid., p. 152B.
- Gautier 2014, p. 156.
- Gautier 2014, p. 501.
- « Chérencé-Le-Roussel 1944 », sur www.3945km.com, (consulté le ).
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 240
- Réélection 2014 : « Chérencé-le-Roussel (50520) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Delattre, 2002, p. 60.
- Répertoire géographique des communes ([1]).