Le Mesnil-Adelée
Le Mesnil-Adelée | |
Vue sur le bourg. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Luc Rault 2020-2026 |
Code postal | 50520 |
Code commune | 50300 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnil-Adelais |
Population municipale |
161 hab. (2021 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 04″ nord, 1° 04′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 231 m |
Superficie | 6,82 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le Mesnil-Adelée est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 161 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 980 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Mesnil-Adelée est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (62 %), prairies (34,8 %), forêts (3,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]On prononce le « méni-adlé »[13].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Mesnil Ranger vers 1025, de Maisnilo Adeloie en 1114, de Mesnillo Adcle vers 1210, de Mesnillo Adelee en 1235[14].
« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[15], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[16].
D'abord associé à l'anthroponyme Ranger, puis Adélaïde[14], « le domaine rural d'Adelée »[13].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village dépendait de la vicomté d'Avranches[17].
Au XIe siècle, les seigneurs du Mesnil-Adelée furent parmi les premiers compagnons des Tancrède de Hauteville en Méditerranée[18].
Un Raoul du Mesnil-Adelée est cité en 1240 dans une charte de l'abbaye de Lonlay[17]. En 1271, Guy du Mesnil-Adelée, chevalier, est inscrit dans les registres de la Cour des comptes comme combattant dans l'Ost de Foix, pour le roi de France Philippe III le Hardi et contre le comte de Foix, Roger-Bernard III[18].
Lors de la bataille de Normandie, Le Mesnil-Adelée représente l'avance la plus extrême des Allemands au cours de l'opération Lüttich le pour tenter de couper la percée américaine née du succès de l'opération Cobra. Les troupes de la 2e Panzerdivision sont obligées d'évacuer le village quelques heures seulement après l'avoir repris devant la pression d'éléments de la 30e division d'infanterie américaine et surtout de la 3e division blindée américaine dépêchés en renfort appuyés par l'aviation alliée qui intervient à partir du milieu de la journée une fois le brouillard levé. Les Allemands se replient sur Le Mesnil-Tôve[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 161 habitants[Note 2], en évolution de −5,29 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Blaise du XIXe siècle avec voûte lambrissée. Elle abrite un maître-autel (XVIIIe), des fonts baptismaux et aigle-lutrin (XVIIIe), un pavement en opus incertum (XVIe), une verrière (XXe) de l'atelier Razon, les statues de saint Blaise et saint Roch (XIXe), un tableau Adoration des mages (XIXe) de P. Loir[18]. À l'entrée de l'église, une pierre de granit rappelle l'exécution du chef Chouan, François-Étienne d'Oilliamson (1740-1799), né à Coulibeuf, vicomte et major général de l'armée chouanne de Louis de Frotté. Blessé gravement, il fut arrêté dans une ferme du Mesnil-Adelée où il s'était réfugié, le par une patrouille républicaine et sera fusillé sans jugement à la Ruaudière (Reffuveille)[18].
- L'ancienne église, située auparavant près de l'actuel cimetière, a été détruite par la foudre le [25].
- Ferme du Tertre Robert et son bas-relief saint Eustache au-dessus de la porte d'entrée[18].
- Croix de cimetière (XVIIe siècle).
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle et sa cheminée.
- Calvaire de cimetière à deux croix (XVIIe siècle).
- Trois croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'argent à trois chevrons de gueules[26]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 134.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 319.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le Mesnil-Adelée sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[27].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Mesnil-Adelée et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lepelley René. Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche). Cahier des Annales de Normandie n°23, 1990. Recueil d'études en hommage à Lucien Musset. p.552.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1665.
- Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
- – Marianne Mulon –Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
- Delattre, 2002, p. 134.
- Gautier 2014, p. 319.
- « Le Mesnil-Adelée 1944 », sur 3945km.com, (consulté le ).
- « Le Mesnil-Adelée (50520) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Le Mesnil-Adelée - Notes historiques et archéologiques.
- « 50300 Le Mesnil-Adelée (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- « Le Mesnil-Adelée sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix).