La Chaise-Baudouin
La Chaise-Baudouin | |
L'église Saint-Ouen. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Thierry Sadiman 2020-2026 |
Code postal | 50370 |
Code commune | 50112 |
Démographie | |
Gentilé | Chaiseron |
Population municipale |
452 hab. (2021 ) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 52″ nord, 1° 14′ 09″ ouest |
Altitude | Min. 55 m Max. 205 m |
Superficie | 12,06 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lachaisebaudouin.fr |
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La Chaise-Baudouin est une commune française du département de la Manche, en Normandie. Elle est peuplée de 452 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La Chaise-Baudouin se situe dans la partie normande du Massif armoricain, au sud du Cotentin. Le village se trouve à 9 kilomètres au sud de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, et à 16 kilomètres au nord d'Avranches. Une partie de la commune est traversée par l'autoroute A84.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 073 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 23 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Chaise-Baudouin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,8 %), zones agricoles hétérogènes (39,6 %), forêts (4,4 %), zones urbanisées (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de La Chaise-Baudouin, aussi connue sous la forme le Chese-Baudoin vers 1210[14], fait référence à une ancienne demeure seigneuriale, la Casa Balduini[15]. Le mot Casa, dont dérive celui de Chaise, signifie habitation ou logis. Le maître du lieu est ici Baudouin de Meules, seigneur normand du XIe siècle[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village de la Chaise Baudouin trouve son origine dans le don d'une terre fait par le duc Guillaume le Bâtard à son vassal Baudouin de Meules[16],[Note 2] (XIe siècle). Le nouveau seigneur construisit une résidence au sein de cette zone boisée, connue sous le nom de Forêt de l'Avranchin[15] ou Bois-Baudouin. Le cimetière actuel, de forme circulaire, pourrait être le lieu de cette demeure. Des groupes de paysans se groupèrent alors autour du logis seigneurial et en défrichèrent les abords.
En 1210, l'existence d'une église est attestée[18]. Au XIVe siècle, La Chaise-Baudouin dépend de la seigneurie du Val-de-Sée, dont le château se trouve à Tirepied. Durant les guerres de Religion, la paroisse, ainsi que tout l'Avranchin, est pillée par les troupes du capitaine protestant Gabriel de Montgommery[19]. Après les troubles de la révolte des Va-nu-pieds (1639), le village retrouve une certaine stabilité. En 1760, la paroisse compte cent-quarante-trois feux[20].
Durant la Révolution française, l'église Saint-Ouen est fermée au culte, tandis que les Chouans mènent de nombreuses actions contre le pouvoir républicain.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 452 habitants[Note 3], en évolution de −7,57 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Naissances
[modifier | modifier le code]1962-1968 | 1968-1975 | 1975-1982 | 1982-1990 | 1990-1999 |
---|---|---|---|---|
53 | 52 | 32 | 31 | 37 |
Décès
[modifier | modifier le code]1962-1968 | 1968-1975 | 1975-1982 | 1982-1990 | 1990-1999 |
---|---|---|---|---|
34 | 46 | 38 | 34 | 43 |
Monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Ouen fut construite aux XVIIe – XVIIIe siècles[15] (nef et chœur), à partir d'une structure plus ancienne, comme l'attestent le clocher et la chapelle nord (XVe siècle). Cette reconstruction est probablement due aux destructions opérées par Gabriel de Montgommery en 1562. En 1750, l'église fut agrandie et dotée d'une nouvelle façade de granit. Parmi les éléments architecturaux d'importance se trouvent la fenêtre du chevet, ainsi que la porte en anse de panier. L'église abrite trois œuvres classées au titre objet aux monuments historiques : une cloche dite Louise-Esther (XVIIIe)[26], une statue sainte Barbe (XVIe)[27], une croix de procession (XVIIe)[28], ainsi que des fonts baptismaux (XVIe), un maître-autel (première moitié du XVIIIe) en bois, des stalles (XIXe), une statue de saint Ouen (XVIIe), une Vierge à l'Enfant (XVe) et une verrière (XXe). Au fond de l'église, siège saint Antoine et son cochon (XVIIe – XVIIIe siècles. Plusieurs membres de la famille d'Auray de Saint-Pois sont inhumés dans l'église dont Antoine (1635-1704), seigneur du Montier et lieutenant des maréchaux de France[29]. À l'extérieur, présence d'une très ancienne table de communion en granit[30].
- Le cimetière est orné d'une imposante croix en granit (1781).
- Au lieu-dit l'Ourserie se trouvent deux croix (1709) haute de 3 m à l'orientation singulière. Leurs croisillons se touchent à angle droit, indiquant pour l'une la route de La Chaise à Braffais, l'autre de La Chaise à la Jovinière.
- Au lieu-dit les Abbayes, une ancienne chapelle du XVIIe siècle est transformée en grange. Une des poutres de la charpente conserve les armoiries de la famille d'Auray.
Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]- Manoir du Montier, à proximité de l'église. C'est l'ancienne demeure de la famille d'Auray établie à La Chaise-Baudoin depuis la fin du XIVe siècle.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 52.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 275.
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Baudouin de Meules était le fils du tuteur du duc Guillaume. Il accompagna probablement ce dernier à Hastings, car il reçut de nombreuses terres en Angleterre.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[31].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Chaise-Baudouin et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Chaise-Baudouin ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1402.
- E. Le Héricher, Avranchin monumental et historique, Avranches, E. Tostain, , p. 250.
- (en) David Bates, Regesta regum Anglo-Normannorum: the Acta of William I, 1066-1087, Oxford, Oxford University Press, , p. 272.
- « La Chaise-Baudoin - un petit village français », sur lachaisebaudouin.fr, Commune de La Chaise-Baudouin (consulté le ).
- A. Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches, Coutances, Imprimerie de Salettes, , p. 268.
- J.-J. Desroches, Annales civiles, militaire et généalogiques du pays d'Avranches ou de toute la Basse-Normandie, Caen, A. Hardel, , p. 373.
- J.-J. Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des gaules et de la France, t. 2, Paris, Desaint & Saillant, , p. 163.
- « La Chaise-Baudouin (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Cloche dite Louise-Esther », notice no PM50000203
- « Statue : Sainte Barbe », notice no PM50000202
- « Croix de procession », notice no PM50000201
- Gautier 2014, p. 275.
- Delattre, 2002, p. 52.
- « La Chaise-Baudouin sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix).