Le développement de terminaux comme Sea Port Oil Terminal (SPOT) reflète les tensions entre objectifs économiques et urgence climatique.
Des infrastructures gigantesques au service d’une énergie polluante
Le gaz naturel liquéfié (GNL) est présenté comme une solution stratégique pour diversifier les approvisionnements énergétiques mondiaux. Des projets titanesques comme le Sea Port Oil Terminal (SPOT), en construction au large des côtes texanes, sont censés répondre à une demande croissante d’hydrocarbures. Avec une capacité prévue de 2 millions de barils par jour, SPOT devrait désengorger les infrastructures terrestres saturées et offrir des solutions logistiques pour les supertankers destinés aux marchés asiatiques et européens.
Mais cette expansion a un coût environnemental massif. La chaîne d’approvisionnement du GNL est énergivore : la liquéfaction, le transport par méthanier et la regazéification consomment deux fois plus d’énergie que le transport par gazoduc. Pire encore, les fuites de méthane, un gaz à effet de serre 28 fois…