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coucou

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du latin cuculus (sens identique), sans doute basé sur l’onomatopée de son cri.
Singulier Pluriel
coucou coucous
\ku.ku\
Le coucou présageur d'Indonésie et d’Australasie (Scythrops novaehollandiae) est la plus grande espèce de coucou "vrai" parmi les 56 que l'on rencontre (1) dans le monde.
L'oiseau appelé communément coucou sans nom spécifique désigne le coucou gris (2).
Coucou (3)
Poule coucou (5) de Rennes.
Primula veris ou coucou (9) en fleurs.
Le coucou de nos ancêtres.

coucou \ku.ku\ masculin

  1. (Ornithologie) Nom normalisé de 11 genres assez hétérogènes comprenant 56 espèces d'oiseaux de la famille des cuculidés habitant l'Ancien Monde, essentiellement caractérisées par leur parasitisme de couvée, habitude par laquelle elles confient la couvaison et l'élevage des oisillons à d'autres espèces d'oiseaux le plus souvent plus petites qu'elles; l'espèce-type de ce groupe d'oiseaux est le coucou gris (Cuculus canorus) dont le cri a donné son nom au genre.
    • Les coucous ne font point de nid et déposent leurs œufs dans celui des autres oiseaux.
    • Le chant du coucou montait sur la côte, deux notes vibrantes, solitaires, qui sonnaient dans la profondeur des taillis.
      La première fois qu’il les entendait, le vieux Dominique ne manquait pas de dire à son fils :
      — Pierre, as-tu de l’argent dans ta poche ? Le coucou chante ! Quand on porte des sous sur soi, le jour où on l’entend, on est riche toute l’année !
      — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Le coucou…, « cocu blanc, cocu noir, gris cocu nivernais », jouait à cache-cache, au fond de la forêt.
      « 
      Coucou, coucou, le diable te cass’ le cou ! »
      — (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
    • Sans doute, la femelle du coucou, dans le but d’assurer à son propre jeune une nourriture suffisante, détruit quelques œufs de passereaux insectivores. — (Société royale forestière de Belgique, Bulletin : Volume 24, 1921)
    • Puisque nous sommes sur le terrain philologique ou linguistique, et que nous venons de tuer un coucou, oiseau qui dans tous les pays a reçu un nom onomatopéen, nous allons voir ce que peut la différence d'oreilles. Le coucou s'appelle kounjou en chinois ; kouti en tibétain ; koukouchka en russe ; kakou en dialecte tarantchi ; pakou en ousbeg. — (Gabriel Bonvalot, De Paris au Tonkin à travers le Tibet inconnu, Éditions Olizane, 2008, page 420)
  2. (Ornithologie) (Absolument) Coucou gris
  3. Cri de cet oiseau.
    • Le chant de ce coulicou est à peu près le même que celui du coulicou à ailes rousses, car il répète coucou d'un ton bas, quatre à six fois de suite. — (Jacques Eustache de Sève, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, …, Paris : Deterville, 1817, volume 8, page 272)
    • Des coucous résonnent dans le bois.
  4. (Biologie) Espèce cleptoparasite, par analogie au comportement de parasitisme de couvée du Coucou gris.
    • Les abeilles coucou de la famille des Megachilidae parasitent généralement des genres proches phylogénétiquement.
  5. (Élevage) Variétés de poules appréciées pour leur chair, dont le plumage rappelle celui du coucou gris.
    • Le coucou de Malines, le coucou de Rennes.
  6. Pendule, ordinairement de bois, où il y a une figure d’oiseau qui, lorsque les heures sonnent, se montre à une petite porte et imite le chant du coucou.
    • Pendule à coucou ou simplement coucou.
    • Entre deux croisées à petits carreaux était accrochée au mur une antique pendule dite coucou. — (Eugène Sue, Arthur, Journal d’un inconnu, 1839)
    • Je descendis chez le concierge. Son coucou marquait une heure du matin. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
    • Hou, hou !
      Chacun se retourne ! C’est le coucou de Renoul que sa mère lui a envoyé. On voit un petit oiseau qui ouvre une porte avec son bec et qui fait : Hou, hou !
      Hou ! hou ! Je m’empare de ce hou, hou-là !
      « 
      Hou ! hou ! L’oiseau de nuit dit « hou, hou !  » mais nous verrons bien ce que dira l’alouette gauloise, celle de nos pères (toujours nos pères !) quand elle partira vers le ciel en effleurant de son aile, la tête, peut-être fracassée déjà, du Comité des Jeunes ! » — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
    • À l’auberge du col, il y avait eu un coucou verni. Il avait craché sa ponctualité dès le réveil, fier de proclamer l’heure pile. Cette passion pour la mesure des heures était une vertu d’administrateur d’autobus ! — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 182)
  7. (Familier) Salut amical et familier.
    • Il n’y a qu’à la téloche que l’on voit des gens heureux et qui font coucou avec leur tête parce que leurs bras chargés de cadeaux. — (Thierry Décloitre, La vie est clandestine, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 54)
    • J’entends les éclats de rire de la fillette du premier, en face. On se fait coucou de la main. Elle doit trouver le temps long. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/220 de Philosophie Magazine)
  8. (Botanique) (Familier) Nom vernaculaire de la primevère officinale ou primevère vraie (Primula veris)
    • Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
    • Ängslöt était un minuscule enclos dans le bois, un petit pré fleuri de coucous au printemps, des coucous drus et pleins de sève. — (Gunilla Linn Persson, « Maman Bon-Cœur », dans Par-delà les glaces, traduit du suédois par Martine Desbureaux, Éditions Les Escales, 2017)
    • Je voulais vous parler des coucous, des pissenlits, des boutons d’or, des primevères, des pâquerettes, des fleurs des cerisiers et des pruniers en me demandant pourquoi, depuis cinq jours qu’en privilégiée je suis réfugiée au vert, j’éprouve un plaisir particulier à les regarder pousser. — (Catherine Portevin, Newletter du 2 avril 2021, de Philosophie Magazine)
  9. (Vieilli) Voiture hippomobile qui assurait le transport de passagers à la demande dans la banlieue de Paris entre 1780 et le milieu du XIXe siècle.
    • De tous les véhicules de l’Époque-Rococo , il ne reste que le coucou de Paris et la vinaigrette de Lille ; le coucou, humble boîte à compartiments que traîne un cheval poussif, la vinaigrette qui tient le juste milieu entre la chaise à porteur et la brouette. — (Honoré de Balzac, Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du 19e siècle)
    • Pour nous rendre à terre, il fallut nous transborder, nous et nos effets, dans de petites barques dont les patrons, avec des vociférations effroyables, se disputaient les voyageurs et les malles à peu près comme autrefois à Paris les cochers de coucous pour Montmorency ou pour Vincennes. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Les chemins de fer suisses ont quelque chose de débonnaire et de patriarcal. Les abords n’en sont pas défendus : l’on va et l’on vient sur la voie, et les machines n’y semblent pas si méchantes que les nôtres, qu’on prendrait pour des monstres d’acier et de cuivre prêts à tout avaler. En attendant le départ, qui s’opère tranquillement comme un départ de diligence ou de coucou, nous regardions avec reconnaissance quelques femmes qui avaient eu la délicate attention de revêtir leur costume national, pour la plus grande joie des touristes. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 61)
    • Où il y avait le coucou, il y a le wagon ; où il y avait la patache, il y a le bateau à vapeur. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    • En chemin, il sautait à chaque tournant de sa voiture, raccommodait un trait, parlait à son cheval. Un cigare à la bouche, déguenillé, crasseux ; un horrible coucou attelé avec des cordes, une rossinante jaune. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
  10. (Familier) Avion (ou autre type de machine : automobile, ordinateur...) vétuste et n’inspirant pas la confiance.
    • Elle était coiffée d’un casque d’aviatrice d’où dépassait une mèche blonde. Marignan m’expliqua qu’elle avait jadis battu des records du monde dans de « vieux coucous impossibles ». — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 38)
    • À bord du coucou à six places qui, depuis deux heures, survole l’Amazonie, la vue est tout simplement sublime… — (Axel Gyldén, L’Express Mag, 20 juillet 2006)
    • Il y a bien un hélicoptère Sea King à bord du Charlottetown, mais ces vieux coucous tombent en panne si souvent qu'on n'ose pas souvent les utiliser. — (Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, page 118)
  11. Idiot, crétin, attardé mental, fou.
    • Bien des commentateurs ne comprennent tout simplement pas que des électeurs normalement constitués se soient permis de voter pour lui, sauf à diagnostiquer chez eux de basses pulsions racistes, sexistes et complotistes. Sa candidature attire assurément des coucous. — (Mathieu Bock-Côté, Dans la tête des trumpistes, Le Journal de Montréal, 4 novembre 2020)
    • Bref, monsieur et madame Tout-le-monde ont suivi le gouvernement, mais pas aveuglément.
      Ils posaient des questions quand il y avait des questions à poser.
      La manifestation de dimanche dernier pour la reprise des sports d’équipe en était le parfait exemple.
      Ce n’était pas un rassemblement de coucous.
      — (Richard Martineau, Un an plus tard, hommage au gros bon sens, Le Journal de Québec, 11 mars 2021)

En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.

Oiseau de la famille des coucous (simplifié)

Apparentés étymologiques

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Interjection

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Invariable
coucou
\ku.ku\

coucou \ku.ku\

  1. (Langage enfantin) Cri dont les enfants se servent en jouant à cache-cache.
  2. (Familier) Salut amical et familier.

Abréviations

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  • cc (Langage SMS)

Prononciation

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Références

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