Lacommande
Lacommande | |||||
La Commanderie de Lacommande. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Lacq-Orthez | ||||
Maire Mandat |
Nathalie Dupleix 2020-2026 |
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Code postal | 64360 | ||||
Code commune | 64299 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lacommandais | ||||
Population municipale |
178 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 16′ 42″ nord, 0° 30′ 27″ ouest | ||||
Altitude | Min. 150 m Max. 262 m |
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Superficie | 3,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Cœur de Béarn | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | https://www.lacommande.fr | ||||
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Lacommande (en béarnais La Comanda ou La Coumande) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Le gentilé est Lacommandais.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune de Lacommande se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 19 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 18 km de Mourenx[3], bureau centralisateur du canton du Cœur de Béarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Aubertin (2,1 km), Saint-Faust (4,7 km), Artiguelouve (5,2 km), Cuqueron (5,7 km), Parbayse (6,1 km), Laroin (6,2 km), Arbus (6,2 km), Cardesse (6,6 km), Lasseube (6,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Lacommande fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont Aubertin et Monein.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est drainée par la Baïse (ou Bayse) de Lasseube, le Seubemale, le ruisseau de Bernatouse, le ruisseau de Brouqua, le ruisseau du Coigt d'Arrens et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[7],[Carte 1].
La Baïse de Lasseube, d'une longueur totale de 40,6 km, prend sa source dans la commune de Lasseubetat s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Abidos, après avoir traversé 14 communes[8].
Climat
[modifier | modifier le code]Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 254 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Monein à 7 km à vol d'oiseau[12], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 228,6 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Réseau Natura 2000
[modifier | modifier le code]Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[17], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 4] encore vivace[18],[Carte 2].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
[modifier | modifier le code]L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[19],[Carte 3] : les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (20 986,16 ha), couvrant 23 communes du département[20].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Lacommande est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (33,3 %), prairies (15,6 %), forêts (14,3 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
[modifier | modifier le code]Lieux-dits en relation avec la végétation: bernata (aunaie), broucà ou brouqua (bruyères), cassiau (bois de chêne), heugère (fougeraie), lagreula (houssaie), laubadère (plantation d’arbres à bois blanc), sescaà (végétation de fond de vallon humide).
Lieux-dits en relation avec la topographie et nature du terrain: arrecq (vallon étroit creusé par un ruisseau), barthe (terrain humide en bord de rivière), marlat (terrain marneux), seubemale (mauvaise forêt), terrerét (petit tertre sur lequel s’élève l’église).
Autres : esparets ( ?), pelegry (pèlerin).
Lotissement du Marlat sur la route de Monein
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Lacommande est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Baïse de Lasseube. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 2008, 2009 et 2014[27],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. 84,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[29].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Lacommande dérive tout simplement de commanderie. Désigné en 1128 comme hôpital du Faget d’Aubertin[30], ce lieu devient en effet commanderie d’Aubertin au début du XIIIe siècle[31], puis la Commande d’Aubertin sous l’Ancien Régime, avant que ne soit créée la commune de Lacommande à la Révolution.
Son nom béarnais est La Comanda[32] ou La Coumande[33].
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans les années 1115-1118, Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, entreprend la construction d’un relais hospitalier, l'Espitau deu Faget d'Aubertii, entre les villes épiscopales de Lescar et d’Oloron, sur un très ancien chemin qui se prolonge vers l’Espagne par la vallée d’Aspe et le col du Somport[34]. Cependant, un petit seigneur local revendique la propriété du sol et de longues batailles juridiques s’ensuivent, jusqu’à ce qu’un accord intervienne en . La charte albertine[35] est passée entre, d’une part, les représentants de Gaston IV et du prieuré de Sainte-Christine-du-Somport, et, d’autre part, les successeurs du seigneur de Bedosse. Ces derniers ayant été dédommagés par 90 brebis pleines, l’hôpital peut continuer à se développer sous la conduite de chanoines réguliers de Saint-Augustin affiliés au prieuré de Sainte-Christine-du-Somport[36]. Des terres sont défrichées entre la Bayse et le haut du coteau vers l’ouest et une église contigüe à l’hôpital est construite vers 1130-1140.
Les bulles des papes Eugène III en 1151[37] et Innocent III en 1216[38], font état de l’église d’Aubertin avec l’hôpital et toutes ses dépendances… au service des pauvres et des étrangers. Les étrangers (peregrini) incluent aussi bien des chevaliers, commerçants, religieux ou colons qui vont et viennent en Espagne dans le cadre de la Reconquista, que des pèlerins qui se rendent à Compostelle[39]. Les documents de l’époque sont muets sur le flux relatif de ces différents voyageurs, mais ils montrent que l’hôpital d’Aubertin devient rapidement, et pour longtemps, la plus importante antenne du prieuré de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées[40]. Les relations sont de nature économique, administrative et financière, alimentées par les retombées de la Reconquête, dans le cadre d’une très étroite collaboration politico-religieuse entre Aragon et Béarn. Ainsi, le prieuré de Sainte-Christine obtient en 1160 du seigneur d’Artiguelouve la cession et la vente de terres et de bois sur la rive droite de la Bayse à l’usage des troupeaux transhumants de Sainte-Christine et de ceux de l’hôpital d’Aubertin[41]. En 1208, le commandeur d’Aubertin, A. de Maurinis, reçoit l’église et le village de Castejón de Valdejasa, domaine reconquis dans la région aragonaise des Cinco Villas[42]. En échange, la commanderie d’Aubertin devra accueillir les bergers et religieux de Sainte-Christine ainsi que des chapitres organisés par le prieur. Le témoignage de chapitres réunissant les frères d’Espagne et de Gascogne en 1233, 1261, 1307 et 1464 nous sont parvenus, celui de 1261 étant consacré à trouver des solutions pour résorber les nombreuses dettes de l’ordre[43].
Le , un évènement d’importance se produit à la commanderie d’Aubertin : le vicomte de Béarn et comte de Foix, Roger-Bernard III de Foix et son épouse Marguerite de Béarn signent un contrat de paréage avec le commandeur Fortaner de Pimbo[44]. Le contenu des 17 articles de ce contrat indique qu’au-delà d’un simple paréage, c’est très vraisemblablement de la fondation d’une bastide qu’il est question[45]. L’objectif n’est pas de créer une ville neuve à plan régulier, mais plutôt de conférer à une communauté qui existe depuis bientôt deux siècles un statut juridique privilégié. Le fait que Jean de Béarn, frère naturel de Marguerite, soit à la fois commandeur d’Aubertin et prieur de Sainte-Christine en 1311[46] montre bien que des liens très étroits subsistent entre les deux établissements.
Lors du dénombrement ordonné par Gaston III de Foix-Béarn en 1385, la commanderie est englobée dans la paroisse d’Aubertin et n’apparaît explicitement que pour trois feux de l’espitàu d’Aubertii[47]. Cependant, une lecture attentive révèle quelques autres maisons situées sur le territoire de la commanderie[48]. La population locale est donc constituée, au minimum, d’une vingtaine de personnes : le commandeur, quelques religieux, des donats et des habitants qui cultivent la terre. À la même époque, l’actuel territoire d’Aubertin appartient pour l’essentiel au seigneur d’Artiguelouve.
Dans un dénombrement effectué en 1538[49], le commandeur Jean de Borau présente, outre les possessions de la commanderie, une liste de 25 villages dans lesquels il peut « lever des sommes et fiefs » pour des terres, prés ou vignes. À la veille de la Réforme, la commanderie d’Aubertin est prospère. Selon Marca, cette maison hospitalière avoit plus de deux mille cinq cens livres de rente en dismes et en domaine avant la saisie des biens ecclésiastiques de Béarn.Jeanne d’Albret attend le décès du dernier commandeur en place, Balthazar de Borau, pour donner les revenus de la commanderie au capitaine Bertrand d’Espalungue, le [50], tandis que les chanoines réguliers de Saint-Augustin quittent tous les établissements du réseau de Sainte-Christine-du-Somport. La saisie des biens ecclésiastiques de la commanderie d’Aubertin intervient en 1587[51] et un nouveau fermier, Jean de Sabaloa, prend possession des lieux[52].
En 1603, c’est Henri IV qui place un de ses protégés, Pierre de Licerasse, lors de la reprise en main des établissements religieux par les catholiques[53]. En 1610, les Barnabites sont mis en possession de tous les biens qui dépendaient de Sainte-Christine-du-Somport, côté français. Ils s’installent effectivement à la commanderie d’Aubertin vers 1640, après avoir destitué le commandeur Elie de Licerasse qui résistait et ils prennent eux-mêmes le titre et les fonctions de commandeurs. Par ailleurs, le , Jean d’Artiguelouve vend le château et le domaine d’Aubertin à François de Navailles[54]. Ainsi, pratiquement au même moment, deux autorités nouvelles apparaissent de part et d’autre de la Bayse : le seigneur de Navailles-Mirepeix sur l’actuel territoire d’Aubertin et les Barnabites sur celui de Lacommande.
Les Barnabites vont devoir restaurer l’établissement religieux, reprendre en main les habitants en leur imposant des contrats de nouvel affièvement en 1667, résister à l’annexion par la communauté de Monein, bref remettre à flot une commanderie bien menacée au prix de nombreux procès avec Monein et même avec les Lacommandais qui contestent leur autorité[55]. L’hôpital lui-même est menacé par des ordonnances royales successives pourchassant les établissements qui ne pratiquent plus l’hospitalité et qui détournent les revenus. Néanmoins, lors du dénombrement de 1768[56], on constate que les Barnabites contrôlent, outre l’hôpital toujours en activité, le territoire de La Commande et même une petite partie du territoire d’Aubertin.
Les archives paroissiales montrent que l’hôpital fonctionne jusqu’à la Révolution française, mais celle-ci met fin de façon abrupte à plus de six siècles de présence religieuse. Les Barnabites quittent les lieux. L’hôpital et le presbytère sont achetés par des particuliers et les terres sont redistribuées entre les habitants[57]. La Commande d’Aubertin devient la commune de Lacommande, administrativement séparée de celle d’Aubertin. Les deux communes continuent cependant à ne constituer qu’une seule paroisse, réunie par la présence de la seule église Saint-Blaise et du cimetière adjacent. Ce n’est qu’en 1867, après la construction d’une église et l’installation d’un cimetière à Aubertin, qu’intervient la séparation définitive en deux paroisses distinctes.
Les aléas de neuf siècles d’histoire ont miraculeusement préservé à Lacommande ce qui peut être considéré comme le seul témoin encore en élévation d’un élément du réseau de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées avec, tout en un tenant, une église et un hôpital du XIIe siècle, un ancien cimetière contenant une cinquantaine de stèles funéraires discoïdales des XVIIe et XVIIIe siècles, un gîte pour les pèlerins et une maison qui fut vraisemblablement le domicile du commandeur avant de devenir presbytère, puis propriété d’un particulier à la Révolution et enfin mairie.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Situation administrative
[modifier | modifier le code]Lacommande a fait partie de l'arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie jusqu'au . À cette date, elle appartient désormais à celui de Pau[58].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de quatre structures intercommunales[60] :
- la communauté de communes de Lacq-Orthez ;
- le SIVOM du canton de Lasseube ;
- le SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des Baïses ;
- le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement Gave et Baïse.
Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[61].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[63].
En 2021, la commune comptait 178 habitants[Note 8], en évolution de −17,59 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lacommande fait partie de l'aire d'attraction de Pau.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn et de celle de l'ossau-iraty.. Son économie est essentiellement agricole, tournée, outre la vigne, vers la polyculture et l'élevage de bovins.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]L’ancien hôpital, classé Monument Historique le sous la dénomination de commanderie[66], fut acheté par le département des Pyrénées-Atlantiques le . Après une très importante rénovation, ce bâtiment est devenu un lieu de vie où se tiennent des expositions, des réunions, aux termes d’un heureux partenariat entre le conseil général, la commune de Lacommande et la Route des vins de Jurançon.
Renouant avec une longue tradition d’accueil des pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle, interrompue à la Révolution, la commune de Lacommande a rénové en 1997 l’ancienne maison Lassalle contigüe à l’hôpital pour la transformer en gîte d’étape entre Lescar et Oloron sur la via Tolosane (ou chemin d’Arles ou chemin de Provence ou GR 653).
Tout près de l’hôpital et d’un lieu où est signalé un pressoir en 1297, la Maison du Jurançon permet au visiteur d’aborder un autre aspect du patrimoine local[67].
Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]L’église a aussi été classée Monument historique le [68] sous la dénomination d’église Saint-Blaise[69]. Les chapiteaux de l’abside et de l’arc triomphal, miraculeusement bien conservés depuis le milieu du XIIe siècle, constituent sans doute l’aspect le plus remarquable de l’ensemble[70],[71].
Ici comme à Sainte-Marie d’Oloron, à Sainte-Engrâce ou à Uncastillo est intervenu le Maître d’Oloron pour représenter des scènes bibliques, des scènes profanes, des motifs floraux et un bestiaire roman[72].
La petite chapelle nord, du début du XIIIe siècle, témoigne d’un gothique primitif de type cistercien par sa voûte en croisée d’ogives et, surtout, d’influences hispano-mauresques pour deux petites ouvertures fortement ébrasées percées dans les murs est et ouest. De l’extérieur, il est facile d’identifier cette construction médiévale jusqu’à environ mi-hauteur, avec ses deux pilastres et des éléments de corniche, surmontée par le clocher érigé selon un appareil bien distinct et où figure 1695, date d’une rénovation par les Barnabites.
L’ancien cimetière, utilisé jusque vers 1865, est situé sur l’emplacement d’un cloître qui était adossé au mur sud de l’église et au mur est de l’hôpital. Ce cloître disparut sans doute lors de la Réforme. Entre la Réforme et la Révolution, c’est-à-dire du temps des Barnabites, un grand nombre de stèles funéraires discoïdales furent érigées en ce lieu[73]. Elles portent parfois un nom qui est celui d’une famille d’Aubertin ou de Lacommande.
Leur disposition d'origine nous est révélée par une photographie prise en 1979 par l'association Lauburu: elles étaient toutes parallèles au mur oriental de l'hôpital, c'est-à-dire orientées face au soleil levant, en accord avec la croyance chrétienne de la résurrection des morts. Cette orientation hautement symbolique a été perdue lors de l'agencement de l'actuel cimetière-jardin. Un recensement de ces stèles et de leurs inscriptions a été effectué car leur dégradation par les intempéries est rapide[74].
- Quelques stèles funéraires discoïdales de l'actuel cimetière-jardin
Équipements
[modifier | modifier le code]La commune possède différents équipements tel que 4 logements communaux, un jardin d'enfant, un terrain de pétanque et une salle communale servant à accueillir les différents évènements[75]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- René Camy (1926-1991), instituteur et maire de Lacommande, conseiller général du canton de Lasseube (1976-1991), fut reçu à l'Académie de Béarn le en reconnaissance de son action dans la préservation et la restauration du patrimoine local[76],[77].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
- La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Carte hydrographique de Lacommande » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
- « Sites Natura 2000 de types sites d'intérêt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Lacommande », sur geoportail.gouv.fr.
- « ZNIEFF de type II sur la commune de Lacommande », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Lacommande ».
- Stephan Georg, « Distance entre Lacommande et Pau », sur fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Lacommande et Mourenx », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Lacommande », sur villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Fiche communale de Lacommande », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
- Sandre, « la Baïse de Lasseube ».
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre Lacommande et Monein », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Monein » (commune de Monein) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Monein » (commune de Monein) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Lacommande », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR7200781 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
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- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
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- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- Pierre de Marca, Histoire de Béarn, Pau, Princi Negue, 2000, Tome I, livre cinquième, pp. 111-113
- La première mention d’un commandeur, et donc d’une commanderie, apparaît dans un document de 1208 : Jukka Kiviharju, Colecciόn diplomática del Hospital de Santa Cristina de Somport. I : Años 1078-1304, Academia Scientiarum Fennica, Helsinki, 2004, n° 230. Contrairement à ce qui a pu être écrit, il n'existe, à notre connaissance,aucun document attestant l'intervention des hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans la création de la commanderie d'Aubertin.
- Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF] (consulté le ).
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- Jukka Kiviharju, op. cit., n° 73
- Demetrio Mansilla Reoyo, La documentaciόn pontificia hasta Inocencio III (965-1216), Rome, Instituto Español de Estudios Eclesiásticos, 1955
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- Antonio Duràn Gudiol, El hospital de Somport entre Aragón y Bearn (siglos XII y XIII), colecciόn básica aragonesa, Saragosse, Guara, 1986
- Jukka Kiviharju, op. cit., n° 87
- Jukka Kiviharju, op. cit., n° 230
- Jukka Kiviharju, op. cit., n° 280
- E353, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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- E343, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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- Notice no PA00084419, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [1]
- Notice no PA00084420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Elle fut consacrée à saint Blaise au XVIe siècle.
- Lucienne Couet-Lannes, Françoise-Claire Legrand et Pierre Tucoo-Chala, Lacommande. Un relais en Béarn sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, Pau, Amis des Églises Anciennes du Béarn, 1998
- Jean Claude Lassègues et Jacques Lacoste, LACOMMANDE. Une halte en Béarn sur les chemins de l’Aragon et de la Galice, Pau, Amis des Églises Anciennes du Béarn, 2016.
- Jacques Lacoste, Les grandes œuvres de la sculpture romane en Béarn Ed. Sud-Ouest, 2007
- Il en subsiste une cinquantaine et, parmi celles qui sont datées, la plus ancienne est de 1640 et la plus récente de 1770
- Jean-Claude Lassègues et Isabelle Monart, « Les stèles funéraires discoïdales de Lacommande » dans Revue de Pau et du Béarn, vol.41, pp. 13-27, 2014.
- « Lacommande : site de la commune », sur lacommande.fr (consulté le ).
- Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, Revue de Pau et du Béarn, tome 21, p. 493, 1994 (consulté le 24 novembre 2024)
- Site officiel de Lacommande, Histoire de Lacommande [lire en ligne] (consulté le 24 novembre 2024)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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