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Ko Yong-hui

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Ko Young-hee
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Fonction
Épouse du dirigeant suprême de la Corée du Nord (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
高田姫 ou 고용희Voir et modifier les données sur Wikidata
Romanisation révisée
Go Yeong-huiVoir et modifier les données sur Wikidata
McCune-Reischauer
Ko YŏnghŭiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Université de musique et de danse de Pyongyang (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Ko Gyon-tek (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ko Yong-suk (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Mansudae Art Troupe (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ko Yong-hui
Hangeul 고용희
Hanja 高英姬
Romanisation révisée Go Yeong-hui
McCune-Reischauer Ko Yŏnghŭi

Ko Yong-hui, ou Ko Young-hee (en coréen : 고용희)[1],[2], née le à Osaka (Japon) et morte le à Villejuif (Val-de-Marne), est une danseuse nord-coréenne devenue l'une des épouses du dirigeant Kim Jong-il et la mère de Kim Jong-un.

Ko Yong-hui naît le 26 juin 1952 dans le quartier Tsuruhashi de l'arrondissement d'Ikuno à Osaka au Japon[3] dans une famille d'origine coréenne.

L’identité de son père n’est pas certaine, il s’agirait soit de Ko Kyong Thaek (un résident coréen au Japon) soit de Ko Tae Mun (judoka originaire de l’ile Jeju)[3].

Elle arriva en Corée du Nord en 1961[4]. Au début des années 1970, elle intègre la troupe de danse Pyongyang Mansudae Art[5].

C'est en 1975[5] que Ko Young-hee rencontre Kim Jong-il avec qui elle eut trois enfants : Kim Jong-chol, Kim Yo-jong et Kim Jong-un, qui a été désigné pour prendre la succession de son père à la tête du pays[6]. Elle reste le grand amour de Kim Jong-il.

La propagande nord-coréenne a instauré un culte de la personnalité la désignant comme « la mère respectée qui est la sujette la plus fidèle et la plus loyale au cher dirigeant camarade commandant suprême », « la mère respectée de Pyongyang » ou encore comme « la mère de la nation »[5].

Depuis les années 2000, Ko Yong-hui a été traitée pour un cancer de la glande mammaire, et en 2003, le cancer a récidivé, la rendant pratiquement incurable[7]. Ayant pressenti sa propre mort, Ko Yong-hui aurait déployé de grands efforts pour éviter que son fils aîné, Kim Jong-nam, ne devienne le successeur de Kim Jong-il, en cherchant à contrer l'influence de ce dernier et de ses partisans[8].

En septembre 2003, elle a été gravement blessée à la tête dans un accident de voiture, ce qui a aggravé sa santé. En 2004, Ko Yong-hui aurait reçu un traitement pour des tumeurs et des problèmes cérébraux dans un hôpital de Paris, à la suite d’une visite secrète de médecins français en Corée du Nord[7].

En mai 2002, Kim Jong-nam, fils aîné de Kim Jong-il, qui occupait le poste de directeur du bureau de la sécurité de l'État en Corée du Nord, a été expulsé du Japon après avoir été découvert avec un faux passeport. Il a également été démis de ses fonctions de directeur du bureau de la sécurité de l'État. À ce moment-là, certains ont suggéré que Ko Yong-hui avait fait fuiter des informations selon lesquelles elle-même aurait utilisé un faux passeport pour se rendre au Japon afin de contrer la sélection de son fils aîné comme successeur[8].

Plusieurs sources ont rapportés qu'elle aurait été soignée à Paris au printemps 2004, puis rapatriée en avion à Pyongyang, où elle serait tombée dans le coma avant de décéder le 13 août 2004. Des diplomates nord-coréens à Paris auraient acheté un cercueil luxueux « extrêmement cher » et l'auraient expédié à Pyongyang par vol charter[9]

Cependant, d'autres sources affirment qu'elle est décédée à Paris [10],[11],[12],[13],[14] (l'hôpital européen Georges-Pompidou est parfois mentionné[15]) des suites d'une maladie non spécifiée, probablement d'un cancer du sein[16]. Elle serait décédée trois mois plus tôt, vers le mois de mai[17] à l'institut Gustave-Roussy de Villejuif, en proche banlieue parisienne, dans le Val-de-Marne[18],[19],[20],[21],[22]. Par la suite, la date de décès a été confirmée comme étant le 24 mai 2004, d’après une pierre tombale dévoilée ultérieurement[23]. En 2012, Kim Jong-un a fait construire une tombe pour Ko sur le mont Taesong[24].

Le gouvernement nord-coréen étais embarrassé de la mort de Ko Yong-hui en France, un pays avec lequel la Corée du Nord n'a pas de relations diplomatiques. Il est rapporté que le gouvernement sud-coréen de l'époque aurait aidé à organiser le rapatriement du corps vers Pyongyang[25].

Elle aurait dû devenir « mère respectée » dans le cadre d’une opération de propagande à la fin des années 1990 en vue de la succession de Kim Jong-il, pour l’un de ses fils[10].

Généalogie

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Notes et références

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  1. (ko) Yoo Kwang-seok, « 김정은 이모부 “고영희 본명은 고용희…권력 비정함 때문에 망명” », KBS News, Seoul,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (ko) Kim Jong-hyeon, « 北 김정은 어머니 고영희 묘비명은 '고용희' », Yonhap, Tokyo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 978-2-07-014249-1), page 377
  4. « Ko Tae Mun, Ko Chung Hee, and the Osaka Family Origins of North Korean Successor Kim Jong Un », sur The Asia-Pacific Journal: Japan Focus (consulté le )
  5. a b et c « Corée du Nord : le petit prince rouge de Pyongyang », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. « Asie-Pacifique - Actualités, vidéos et infos en direct », sur Le Monde.fr (consulté le )
  7. a et b "김정일 부인 고영희 지난 13일 사망" 오마이뉴스, 30 août 2004
  8. a et b <김정일 사망> `장군님 여인' 4명의 인생 연합뉴스, 19 décembre 2001
  9. (en) Brooke, James, « A Mystery About a Mistress in North Korea », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 978-2-07-014249-1), page 378
  11. « Kim Jong Un : l’étrange destin de sa mère Ko Yong Hui », sur Gala (consulté le )
  12. (en) Ko Young-ki, « Happy Birthday, Koh Young Hee », Daily NK,‎ (lire en ligne, consulté le ),
  13. Yann Rousseau, « Corée du Nord : dans la tête de Rocket Man », sur Les Échos, (consulté le )
  14. Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, « Cette Nord-Coréenne morte en France », sur L'Express, (consulté le )
  15. (ja) « 「高英姫はパリのジョルジュ・ポンピドー欧州病院で死去か」], 2007年7月11日号記事 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 北海道365
  16. (en) Hart, Joyce, Kim Jong II: Leader of North Korea, New York, Rosen Publishing Group, (ISBN 978-1-4042-1901-4, lire en ligne), p. 60
  17. (ko) 김상협, « 北 고영희 3개월전 사망 » [archive], sur 문화일보,‎
  18. Jean-Michel Caradec’h, « Kim Jong-un, l’imprévisible », sur Paris Match, (consulté le )
  19. « Kim Jong-un », sur Nautiljon (consulté le )
  20. Aymeric Parthonnaud, « Corée du Nord : Qui est Kim Yo Jong, la mystérieuse et influente petite sœur de Kim Jong Un ? », sur RTL, (consulté le )
  21. François Guilbert, « La Corée du Nord comme si vous y étiez », sur Diploweb, (consulté le )
  22. Rémi Duchemin, « L'énigmatique Kim Jong Un », sur Europe 1, (consulté le )
  23. (ko) 이종락, « 北, 김정은母 고영희 묘 평양에 », sur 서울신문,‎
  24. (en) « Kim Jong-un's mother's grave (Ko Yong-hui) », sur North Korean Economy Watch (consulté le )
  25. 昨年4月のウアム閣襲撃事件は「平壌版王子の乱」(2) 中央日報, 13 octobre 2010

Articles connexes

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