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Années 1980 en mode

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Modèles de la saison 1985 en Allemagne.

La mode des années 1980 devient matérialiste et met l'accent sur l'apparence. Logo, marques, couleurs, maquillage, la tenue et ses indispensables accessoires doivent être ostentatoires. Le corps sportif est moulé dans des vêtements épousant la moindre forme. Paris redevient le centre de la mode mondiale, imposant nombre de nouveaux stylistes venus de différents horizons ; la moribonde haute couture, représentée par les deux monstres sacrés Saint Laurent et Givenchy, retrouve du succès : tous les regards se tournent vers la capitale française où jusque dans la rue, la mode est créative, omniprésente ; Mugler et Montana en sont les vedettes. Mais les États-Unis conservent une influence importante, que ce soit avec le dynamique prêt-à-porter américain souvent sportswear, ou les sagas télévisés et la musique de MTV qui inondent le monde, à la fois reflet et sources de tendances vestimentaires. De la même façon, l'Angleterre popularise de nombreux styles par sa musique remplissant les charts de toute la planète. Ce pays, qui a vu naitre le punk les années précédentes, vit difficilement les années Thatcher. Il va malgré tout réussir à imposer le mouvement new wave et les Nouveaux Romantiques, qui populariseront dans la rue les tenues les plus diverses. Mais si Paris insuffle au monde une mode dynamique durant ces années « fric et frime », il s'y développe à l'opposé une mode plus sobre, plus sombre, avec les collections de Comme des Garçons ou des Six d'Anvers, et des créateurs minimalistes. Le noir envahit la garde-robe de chacun. Aux alentours de 1987, la période d'euphorie décline. Si l'époque voit toute une nouvelle génération de créateurs arriver sur le devant de la scène, l'histoire retiendra Gaultier, Alaïa ou Armani comme ceux ayant rencontré le succès et su perdurer les décennies suivantes.

Le Swinging London ou la minijupe des années 1960 ont essayé de perdurer sans succès sur les années 1970, remplacés par des tendances Hippie ou unisexes. Durant cette décennie où New York concentre nombre d'attentions, la silhouette est fluide, parfois androgyne[1], les vêtements amples, la mode est influencée par les mouvements féministes. Les jupes se rallongent, la mode est colorée, flamboyante[2]. Sans savoir qui influence l'autre, le rock puis le disco sont inséparables de la mode[2] et le métissage culturel reste un principe[3]. Les créateurs américains comme Ralph Lauren ou Calvin Klein posent les premières bases de ce qui va bientôt devenir des empires[4]. Halston est incontournable, habillant Marisa Berenson ou Bianca Jagger[5]. Les punk vont remuer les principes de la mode et rapidement imposer leurs subversives idées vestimentaires comme source de création pour de nombreux stylistes, telle Zandra Rhodes[6] mais également imposer un profond cynisme avec leur « No future ». Le culte du corps sportif, parfait, revient peu à peu comme un sujet primordial pour les magazines[7] pour à l'usage large d'une mode sportswear. Tokyo renouvelle les tendances, mais ses créateurs vont investir la capitale française durant toutes les années 1970.

Dès le début apparaissent à Paris ceux qui sont appelés les « jeunes créateurs », vague de stylistes parfois à l'allure surprenante et dont l'imagination semble sans limite[8]. Pour beaucoup, leur avenir sera sombre, la créativité ne remplaçant l'aspect financier souvent négligé[8]. Mais certains, à l'image de Gaultier, Montana, Castelbajac ou Mugler vont rencontrer un succès important alors qu'un vent de liberté, d'hédonisme et une « fringale de consommation[9] » souffle sur la capitale[10].

Loin des salons feutrés des ancestrales maisons de couture, les tentes plantées près du Forum des Halles puis dans la cour Carrée du Louvre deviennent le lieu de la Fashion Week parisienne, grande « messe médiatique[11] », avant que celle-ci n'émigre au carrousel du Louvre plus tard. De leur côté, les Semaines de la mode de Milan, Londres et New York restent des concurrentes féroces. Si Paris a perdu sa place de capitale de la mode depuis les années 1960, le renouveau de cette période marque son retour au premier plan mondial[12] ; beaucoup de créateurs étrangers veulent être là pour montrer parfois d'exubérants défilés[10]. Les stylistes japonais investissent la capitale française depuis un moment déjà[n 1]. Rei Kawakubo présente sa première collection à Paris en 1981 : ce défilé aux vêtements « Hiroshima Chic » a l'effet d'une bombe dans le monde de la mode[n 2], déconstruisant la silhouette féminine comme d'autres le feront les années suivantes[13]. Le discret Alaïa lance sa première collection cette même année, Grace Jones assure pour lui les rôles combinés de mannequin cabine et égérie. Trois ans plus tard, Thierry Mugler organise un défilé qualifié de show, les entrées sont payantes, la couverture médiatique immense[n 3]. Ces mêmes médias ont accaparé la mode, la rendant omniprésente[14], renforcée par des campagnes publicitaires spectaculaires : Benetton marque l'époque[15], ainsi que les images de Bruce Weber, bucoliques pour Ralph Lauren[16] ou sexualisées pour Calvin Klein[17]. Inès de La Fressange exclusivement en Chanel de la tête aux pieds, modelée par un Karl Lagerfeld qui vient de prendre ses fonctions, fait partie du quotidien[18],[19]. Les marques, signatures et logos prennent une importance considérable, entrainant dans leur sillage une contrefaçon mondiale, mais également un développement des produits sous licence et une diversification des lignes dont les Italiens se font une spécialité[20]. Le luxe devient ostentatoire[15] et la mode se doit d'être onéreuse[21]. Comme souvent, l'appartenance à un groupe social se veut reflété par l'apparence vestimentaire et l'usage de ces logos[15]. Mais l'image ainsi donnée ne va pas sans un corps en adéquation, à l'allure athlétique, symbolisé alors par Elle Macpherson[13]. Les cours d'aérobic s'imposent à la télévision, les salles de sports ouvrent un peu partout[13]. Le corps se doit d'être parfait, les matériaux moulants passent des vêtements de sport à la rue, imposant le sportswear et les robes « seconde peau »[n 4] : du caleçon et cycliste aux créations sculpturales d'Azzedine Alaïa, le Lycra est partout et c'est le corps qui donne sa forme au vêtement[22],[23] rendant la silhouette parfois agressive[24]. D'autres nouvelles matières sont également disponibles, pour une recherche permanente de confort et de liberté de mouvements dont tous profitent, quelques soit la morphologie[13]. La lingerie se montre de plus en plus. Les sous-vêtements presque asexués des années 1970 ont disparu au profit de modèles innovants, modernes, ou sexy tels ceux de Chantal Thomass qui remet le porte-jarretelles au goût du jour. Le body et le bustier deviennent ainsi des pièces incontournables de la garde robe féminine[25].

Ensemble par Azzedine Alaïa, Paris, 1985.

Si les défilés de Rei Kawakubo chamboulent le domaine de la mode avec sa volonté d'imposer une idée conceptuelle du vêtement, ils marquent aussi l’avènement du noir qui avait disparu de la garde-robe depuis un moment déjà. Cette teinte, qui va à l'encontre des habits colorés alors proposés, transperce les limites des groupes sociaux et s'impose au quotidien, dans le vêtement mais également pour les objets[26]. Pourtant introduit bien avant par Gabrielle Chanel et sa petite robe, le noir redevient à la fois chic, classique, sexy ; il favorise le développement par besoin de contraste des accessoires et ornements[27],[n 5]. Le noir est une composante du power dressing qui voit la taille des femmes se cintrer, les jupes raccourcir, les épaules s’élargir et les talons aiguille prendre de la hauteur. Les créateurs développent une image idéalisée de la beauté féminine[28]. Le cuir est de toutes les collections. Pendant du costume masculin, le tailleur est la tenue incontournable de l'executive woman[29] habillée par Mugler ou Armani. Dans cette même gamme de couleurs ternes passant par le gris ou le beige, un fort courant minimaliste envahit la mode et Jil Sander en devient la figure de proue. Loin de l'exubérance des créateurs italiens et de certains parisiens d'adoption, cette tendance se répand de Paris à New York, portée par Donna Karan ou Calvin Klein, et va s'installer durablement dans l'univers de la mode.

Haute couture et prêt-à-porter

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Le patrimoine français que constitue la mode est valorisé par Jack Lang alors ministre de la Culture. François Mitterrand reconnait à la mode d'être un « art majeur »[30]. La création française se voit attribuer une place de choix dans les musées, les expositions, des festivals, jusqu'à rendre la « culture de la mode » permanente[31], une « modomanie[32] ». C'est « la mode de la mode » selon Ardisson[33].

En parallèle des nouveaux stylistes installés à Paris et du dynamique prêt-à-porter américain[34], la haute couture marque un retour vers une tendance sophistiquée et elle aussi voyante, devenant de nouveau source d'inspiration[24]. Elle renoue avec son succès passé après plusieurs années de déclin et retrouve des clientes, certaines plus jeunes[35]. Chanel et son emblématique tailleur, Saint Laurent qui apparait comme le gardien du temple, Dior, Givenchy et Ungaro marquant son renouveau, dominent cette activité parisienne[36] à l'influence mondiale. Mais les barrières se fondent entre cette élitiste haute couture et le prêt-à-porter luxueux des couturiers ou des jeunes créateurs ; la différenciation s'estompant, la nouvelle génération ne veut se tenir au passage obligé de la haute couture[37]. Ce qui n'empêche pas Thierry Mugler de rencontrer une immense célébrité à l'étranger[38], et Montana de devenir le plus gros vendeur du moment[39]. « L'élégance » devient l'obsession de l'époque[40] et chacun s'identifie à un créateur ou une marque : le vêtement devient une forme d'expression[41]. Les stylistes italiens, ainsi que l'industrie de confection du pays, profitent de cet engouement et diffusent leurs créations à travers la planète, tels l’emblématique Versace[42].

Exposition « Thierry Mugler, couturissime », 30 septembre 2021 au 24 avril 2022, Musée des Arts décoratifs Paris.

Le prêt-à-porter de masse vit à l'heure de la mondialisation, et les délocalisations sont monnaie courante[43]. À l'opposé de ce système économique, nombre de petites entreprises comme celles installées dans le sentier, établissent le principe du « circuit court » : la confection est effectuée à moindre distance des boutiques[44],[n 6]. Loin de l'euphorie créative centralisée à Paris, l'inventivité ne figure pas dans les premiers critères de ces producteurs ; c'est également le cas pour les points de vente qui se développent largement que ce soit par des boutiques de centre-ville ou des grandes surfaces spécialisées plus à l'écart[14] toutes sur une même base standardisée.

Le culte du corps et l'émergence de la mode comme sujet primordial touchent également l'homme[45]. La variété de son vestiaire s'enrichit[41]. Il s'affiche en sous-vêtements Calvin Klein et voit lui aussi, comme la femme, ses épaules prendre de l'ampleur[46]. Le noir visible dans tous les défilés féminins rentre dans son vestiaire. Le traditionnel costume se doit, ces années-là, d'être italien[46]. Durant la décennie, l'homme pourra passer des vêtements déstructurés des créateurs japonais à une mode plus chic, tels que du gentleman farmer jusqu'au look des yuppies[47]. À l'image d'autres créateurs, l’emblématique Jean Paul Gaultier surfe sur son succès pour lancer une ligne masculine exploitant la confusion des genres qui a fait son image. Celle-ci se fait remarquer avec ses « pantalon-jupe » et ses costumes revisités[32]. Mais l'homme, tout comme les adolescents qui depuis plusieurs décennies sont décisionnaires de leur mode, adoptent également la tenue complète du sportswear ou la doudoune. Cette déclinaison des vêtements de sportifs envahit la rue avec des matières moulantes ou à l'opposé des habits très amples[48] ; le jogging est incontournable pour le quotidien. Les plus jeunes voient également l'offre se développer avec la création d'enseignes comme Tartine et Chocolat, l'expansion de marques historiques telles Natalys ou Absorba, ainsi que les expériences de créateurs comme agnès b. ou Sonia Rykiel qui déclinent leurs modèles en petites tailles[49].

Cette « modomanie » sert la presse de mode[n 7] : Depeche Mode, magazine français lancé en 1976 et dont l'importance grandit, va talonner les années suivantes les ventes de L'Officiel ou du Vogue français. The Face et i-D, deux publications britanniques fondées la même année, arrivent rapidement à se faire remarquer avec leurs formules renouvelant les traditionnels magazines de mode et donnant une large place aux tendances de la rue[52]. Plusieurs mannequins sont emblématiques de cette époque, telles Gia Carangi à la fulgurante carrière ou Iman qui est, avec Mounia, tant liée à Saint Laurent, mais également Lauren Hutton, Margaux Hemingway, Janice Dickinson, Marpessa Hennink, Cheryl Tiegs[53] ou Brigitte Nielsen avant qu'elle n'entame sa carrière d'actrice[28]. Mais toutes celles-ci vont rapidement être éclipsées par l'invention de Steven Meisel, le phénomène des Supermodels[19].

L'Angleterre, qui a vu naitre la mode punk faisant le succès de Vivienne Westwood[n 8], est moribonde, malgré le dynamisme de Londres[n 9]. Les réformes de Thatcher sont peu propices au développement économique de nouveaux venus et le political correctness reste souvent de mise[55] après les années punk. Une nouvelle vague de créateurs apparait, avec une renommée qui restera essentiellement locale[n 10]. Pour le monde entier, la mode britannique se résume aux tenues de Lady Diana Spencer, de Sarah Ferguson et à quelques clips vidéo, ce que Vogue surnomme « Rock'n'Royauté »[61]. Les punk laissent leur place à la new wave et aux Nouveaux Romantiques passant par Siouxsie and the Banshees à Duran Duran et lançant ainsi une invasion de la musique britannique (en) : « Soudain, il est bien vu d'avoir l'air chic » lit-on dans les magazines[62] ; Boy George ou Simon Le Bon remplacent Johnny Rotten. Les titres de Wham![n 11], d'Eurythmics[n 12] ou des Cure envahissent le monde, entrainant l'adoption de looks les plus divers par la rue, jusqu'aux prémices du mouvement Madchester à la fin de cette époque qui relègue la mode soignée de Bryan Ferry et du sophisti-pop au passé. Il faudra attendre la décennie suivante pour que la mode anglaise retrouve une inventivité et une influence internationale[n 13] malgré un jeune Galliano se faisant remarquer dès sa première collection et l'éphémère reconnaissance internationale de Rifat Özbek (en)[65].

Le mariage de Lady Di[n 14], « star de la décennie[66] », et de l'autre côté de l'Atlantique, l'arrivée de Nancy Reagan comme Première dame apportent à la mode une certaine image du luxe[10],[67]. Elles sont toutes deux perpétuellement scrutées par les magazines[16],[n 15].

Ces années-là, loin de la politique, les États-Unis inondent les écrans du monde de clips avec la récente MTV, ainsi que de séries : alors que toute la planète danse sur Madonna, Prince, Cyndi Lauper, Michael Jackson en paillettes, mocassins, et gant blanc[69], ou Run–DMC précurseurs de la mode hip-hop[70],[n 16], les audiences de Dallas et Dynastie[72] sont mirobolantes[73]. Cette dernière impose son style vestimentaire fait de robes impeccables, de fourrures variées, de bijoux et accessoires surdimensionnés ainsi que des coupes de cheveux (en) particulièrement soignées[73],[67],[n 17]. Dans un registre différent, Deux Flics à Miami[n 18], ou même Magnum avec son ensemble chemise hawaïenne complétée d'une casquette de baseball, influencent les choix vestimentaires, tout comme Madame est servie et les tenues fluo d’Alyssa Milano. Outre la télévision, le cinéma américain reste un catalyseur ou un condensé de l'époque : American Gigolo marque le début de l'immense succès de l'Italien Giorgio Armani aux États-Unis[74], Recherche Susan désespérément faisant des crucifix, mitaines et jupes flottantes de Madonna le stéréotype de la « Bad girl »[75], The Breakfast Club[76], le Wall Street d'Oliver Stone met en exergue le style des yuppies et Working Girl résume le power dressing.

S’éloignant de ces influences peu discrètes, l'American style reste symbolisé par l'expansion de Ralph Lauren avec son mélange subtil de sportswear, de preppy et de rêve américain[77].

Voilà déjà quelques années que le SIDA fait des ravages dans le domaine de la mode. Tchernobyl, le krach de 1987 puis la guerre du Golfe trois ans plus tard vont donner un coup de frein à cette époque voyante, individualiste, matérialiste, insouciante, mais également prospère jusque-là, faite d’imagination mais surtout de « fric et de frime »[78]. Le power dressing et les yuppies ont vécu[n 19] et seuls les créateurs italiens perpétuent une mode sexy, colorée et logotée. Vers la fin de la décennie, le paysage de la mode se compose essentiellement de stylistes assez traditionnels dans leur style, recherchant bien-être et confort et d'autres perpétuant l'esprit de créativité de cette période passée, à l'image de Romeo Gigli ou de Christian Lacroix. Les « conceptuels » comme les Six d'Anvers prennent peu à peu une part importante dans les médias, développant autant un message qu'une tendance de mode. Les courants minimaliste et sportswear se sont définitivement imposés sur le devant de la scène et vont encore croitre les années à venir[80]. La mondialisation engendre une concentration des marques au sein de grands groupes de luxe. L'histoire ne retiendra pas une silhouette unique pour cette décennie, mais plutôt une large et éclectique création, même si taille marquée et épaules larges restent emblématiques[41]. À l'aube des années 1990, la mode connait de profonds bouleversements.

Chronologie complémentaire et non exhaustive

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  • Lord Snowdon réalise pour le Vogue britannique des photos de Diana Spencer juste avant ses fiançailles[16].
  • La mariée qui clôture l'un des défilés d'Yves Saint Laurent est en noir[81].
  • Le second défilé à Paris de Rei Kawakubo entraine un retentissement important comme le précédent.
  • Le modiste Stephen Jones (en) présente pour la première fois ses créations à Paris et la BBC lui consacre un reportage.
  • Pierre Cardin est récompensé d'un troisième Dé d'or.
  • Commercialisation de Jane Fonda's Workout, première d'une série de vidéos d'aérobic de Jane Fonda ; celles-ci atteindront des ventes records, surfant sur les tendances de la décennie : santé, beauté, jeunesse et sex appeal. Plus que la révolution de l'aérobic, elle sera à l'origine d'un style vestimentaire fait de collants moulants ou jambières[82].
  • Fermeture du Palace, haut lieu des nuits parisiennes où tous les créateurs en vogue sont passés.
  • Mort de Pierre Balmain.
  • Sortie de Material Girl de Madonna qui fera de la chanteuse une icône, après Like a Virgin.
  • Première collection Seven Easy Pieces de Donna Karan.
  • les « Oscars de la Mode », éphémère événement médiatique auquel assiste tout ce que compte la mode compte comme personnalités, récompensent Alaïa[88].

Notes et références

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  1. Plus d'une dizaine de stylistes japonais sont présents dans la capitale française dans les années 1980. Certains, comme Issey Miyake ou Kenzo Takada sont là depuis les années 1970.
  2. Ce défilé historique ainsi que ses répercussions sont largement développés dans l'article sur Rei Kawakubo.
  3. Le spectacle a lieu au Zénith, les entrées sont vendues 175 francs.
  4. Azzedine Alaïa et Hervé Léger avec ses robes bandages sont les deux créateurs majeurs de ce type de vêtements, figures du mouvement « bodycon » (diminutif de body-concious) visant à faire prendre conscience aux femmes de leur corps. Mugler en est également un participant.
  5. Certains accessoires marquent notablement l'époque : le sac à dos qui connait un essor important, le Walkman, les lunettes de soleil très présentes, les bijoux « fantaisie » et voyants[27]. Pour ces derniers, bijoux et ornements exubérants sont symbolisés par Madonna chantant Like a Virgin.
  6. NAF NAF par exemple a basé son succès au départ sur ce principe du circuit court.
  7. Toute la presse en général vient assister aux collections, et pas uniquement les magazines spécialisés. De ce fait, les défilés se doivent d'aller au-delà des étoffes ou créations et deviennent des vrais spectacles, l'ambiance étant plus importante pour ces néophytes que les vêtements[50]. Seuls les créateurs minimalistes s'en tiennent à des défilés extrêmement neutres[51].
  8. La collection Pirates (automne-hiver 1981-1982) de Vivienne Westwood marque un tournant dans sa carrière : son style, sa boutique londonienne changent. En couple avec Malcolm McLaren manager des Sex Pistols jusqu'en 1983, sa séparation marque elle aussi un changement dans ses créations[54].
  9. Plusieurs pages sont consacrées aux créateurs britanniques ces années-là, in : Mendes - de la Haye 2011.
  10. Les leaders anglais de l'époque sont sans doute BodyMap (en) qui renouvelle les vêtements tricotés[56], les imprimés et la façon de les présenter lors des défilés[57] ainsi que Katharine Hamnett avec ses t-shirt à textes[58],[59] et le styliste à la longue carrière Antony Price (en), avec sa mode sexy qu'il applique à Roxy Music[60].
  11. Les différentes tenues du groupe et plus particulièrement de George Michael ne doivent rien au hasard, Andrew Ridgeley s'occupant de cela tel un styliste[63].
  12. En 1981 lors de la sortie du premier album, Annie Lenox est surnommée « La Blondie britannique »[64].
  13. Les Anglais comme Galliano, Alexander McQueen, ou Hussein Chalayan plus tard, sont des figures majeures des années 1990.
  14. Le style vestimentaire de la princesse de Galles est défini alors comme Sloane Ranger (en) et son influence est abordée in : Mendes - de la Haye 2011, p. 230 à 232.
  15. Nancy Reagan, dont l'histoire retient qu'elle apprécie tout particulièrement la couleur rouge, est habillée par Oscar de la Renta, Bill Blass ou d'autres ; critiquée, il lui sera reproché d'apporter trop d'intérêt à son style[68].
  16. Dans les années 1980, la mode hip-hop se rapproche du sporstwear et du streetwear, et même si elle est voyante, elle tente de s'éloigner des tendances ostentatoires et luxueuses des marques classiques quitte à les parodier. Kangol, Adidas puis Nike, ou Converse font partie des marques dominante ce domaine. Mais rapidement, comme pour marquer la réussite des rapeurs, cette mode colle aux tendances de l'époque est devient bling-bling[71].
  17. Nolan Miller (en), le costumier de Dynastie ira jusqu'à commercialiser avec succès ses créations en 1984, l'année durant laquelle il est récompensé d'un Emmy Award pour son travail sur la série.
  18. La mode de la série Deux flics à Miami dispose d'une section dédiée et développée dans l'article principal.
  19. La fin de ces deux tendances est marquée par les films américains déjà abordés, qui arrivent au moment du krach de 1987 comme une oraison funèbre, mais également la première collection haute couture de Christian Lacroix qui révolutionne l'image de la mode ; Lacroix change totalement la silhouette, l'usage des couleurs, et les sources d'inspirations. Il est à l'encontre de la tendance minimaliste et plus sobre des années suivantes[79].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Örmen 2000, p. 4 82
  2. a et b Watson 2000, 1970-79, p. 64
  3. Watson 2000, 1970-79, p. 65
  4. Watson 2000, 1970-79, p. 64 à 65
  5. Watson 2000, 1970-79, p. 67
  6. Watson 2000, 1970-79, p. 68 à 69
  7. Watson 2000, 1970-79, p. 69
  8. a et b Örmen 2000, p. 473
  9. Fogg 2013, La décennie des couturiers, p. 442
  10. a b et c Design Museum - Reed 2013, The 1980s, p. 6
  11. Nicklaus 2012, 22 min 50 s
  12. Nicklaus 2012, 31 min 30 s
  13. a b c et d Le Corre, Des silhouettes postmodernes, p. 260.
  14. a et b Örmen 2000, p. 476
  15. a b et c Örmen 2000, p. 477
  16. a b et c Watson 2000, p. 73
  17. Design Museum - Reed 2013, Bruce Weber : Fashion's all-American, p. 26
  18. Örmen 2000, p. 480
  19. a et b Koda - Yohannan 2009, p. 107
  20. Mendes - de la Haye 2011, p. 233
  21. Mendes - de la Haye 2011, p. 223 à 224
  22. Örmen 2000, p. 478
  23. Fogg 2013, Les vêtements seconde peau, p. 424 à 425
  24. a et b Örmen 2000, p. 484
  25. Örmen 2000, p. 483 à 484
  26. Örmen 2000, p. 478 et 479
  27. a et b Örmen 2000, p. 479
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  29. Örmen 2000, p. 481
  30. Nicklaus 2012, 19 min 55 s
  31. Örmen 2000, p. 472
  32. a et b Örmen 2000, p. 492
  33. Nicklaus 2012, 40 min 50 s
  34. Mendes - de la Haye 2011, p. 222
  35. Design Museum - Reed 2013, Status dressing : Fashion goes bling, p. 34
  36. Mendes - de la Haye 2011, p. 232
  37. Nicklaus 2012, 5 min
  38. Nicklaus 2012, 4 min 45 s
  39. Nicklaus 2012, 21 min
  40. Cassatti 2014, p. 134
  41. a b et c Le Corre, Des silhouettes postmodernes, p. 259.
  42. Mendes - de la Haye 2011, p. 243
  43. Örmen 2000, p. 474
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  45. Mendes - de la Haye 2011, p. 224
  46. a et b Örmen 2000, p. 493 à 495
  47. Örmen 2000, p. 496
  48. Örmen 2000, p. 502
  49. Örmen 2000, p. 503 à 504
  50. Galliera 2006, p. 217
  51. Galliera 2006, p. 215
  52. Design Museum - Reed 2013, The style press : new fashion bibles, p. 24
  53. Design Museum - Reed 2013, Cover queens : Million dollar faces, p. 36
  54. Design Museum - Reed 2013, Vivienne Westwood, Pirates : Dressing up punk, p. 22
  55. Watson 2000, p. 75
  56. Fogg 2013, Les vêtements tricotés, p. 432 à 433
  57. Design Museum - Reed 2013, Bodymap : London's dream team, p. 46
  58. Fogg 2013, Le stylisme radical, p. 431
  59. Design Museum - Reed 2013, Katharine Hamnett : Catwalk campaigner, p. 50
  60. Fogg 2013, La mode Walkyrie, p. 420, 421 puis 423
  61. Watson 2000, p. 70 puis 77
  62. Watson 2000, p. 74
  63. Design Museum - Reed 2013, Wham! : Pastel popstrels, p. 42
  64. Design Museum - Reed 2013, Annie Lennox : She-man chic, p. 44
  65. Mendes - de la Haye 2011, p. 226
  66. Design Museum - Reed 2013, Diana, Princess of Wales : Reinventing royalty, p. 38
  67. a et b Fogg 2013, La décennie des couturiers, p. 443
  68. Design Museum - Reed 2013, Nancy Reagan : First Lady in red, p. 20
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  70. Design Museum - Reed 2013, Hip-Hop, p. 72
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  74. Design Museum - Reed 2013, Giorgio Armani : Italian ease, p. 28
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  76. Design Museum - Reed 2013, The Brat Pack, p. 66
  77. Design Museum - Reed 2013, Ralph Lauren : A world of luxury, p. 16
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  80. Watson 2000, p. 77
  81. Cassatti 2014, p. 131
  82. Design Museum - Reed 2013, Jane Fonda : Fabulously fit, p. 68
  83. Mendes - de la Haye 2011, p. 247
  84. Delpierre 1991, p. 51
  85. Delpierre 1991, p. 46
  86. Fogg 2013, La collection Graffiti, p. 449
  87. Mendes - de la Haye 2011, p. 242
  88. Nicklaus 2012, 32 min
  89. Worsley 2011, p. 182

Sources principales

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Sources complémentaires

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Liens externes

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