Aller au contenu

Gianfranco Ferré

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gianfranco Ferré
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière monumental de Legnano (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités

Gianfranco Ferré (prononcé : [dʒaɱˈfraŋko ferˈre]) est un couturier et styliste italien, né le à Legnano en Italie et mort le à Milan des suites d'une hémorragie cérébrale[1]. Il a notamment été directeur artistique de la maison Christian Dior.

Initialement destiné au métier d'architecte, Gianfranco Ferré débute dans la mode en 1970 en dessinant des accessoires, puis des imperméables entre 1972 et 1974. En 1976, il lance sa maison de couture, Baila, et présente sa première collection femme en 1978 et ses premières créations homme en 1982. Deux ans plus tard, son premier parfum, en 1987 sa collection de fourrures, puis la ligne Ferré Jeans en 1989[2].

Professionnel aux multiples expériences, il est nommé par Bernard Arnault à la suite de Marc Bohan : il occupe à partir de 1989 les fonctions de directeur artistique de la maison Christian Dior[3], s'occupant de la Haute couture, mais également du prêt-à-porter et des fourrures[2]. Gianfranco Ferré reçoit le Dé d'or, la plus grande distinction de la haute couture, pour sa première collection Ascot-Cecil Beaton chez Dior en 1989[2]. C'est à cette occasion qu'il sera surnommé « l'architecte de la mode ». Malgré la qualité de ses créations, les profits ne sont pas au rendez-vous[2]. Il quitte Dior[4] et est remplacé par John Galliano fin 1996[5].

En 1994, les collections de la griffe Gianfranco Ferré sont distribuées en exclusivité dans dix-sept boutiques à travers le monde et il dispose de plus de deux-cent cinquante points de vente.

En 1996, sa société réalise un chiffre d'affaires supérieur à 800 millions de dollars, 70 % de ses ventes étant réalisées à l'export.

En 1999, il retourne à Milan où il crée une ligne de vêtements et d'accessoires pour homme et pour femme, des collections sobres, aux lignes épurées mais toujours équilibrées, guidées par sa formation en architecture. Ses propres collections se singularisent par une attention particulière portée aux volumes. Ses chemises blanches, au patronage extrêmement élaboré, parfois brodées, font référence. Ses vestes de cuir sont également emblématiques de son style. Il a également lancé plusieurs parfums. Sa griffe est plus décontractée et plus pratique que celle de Dior, avec notamment des poches fonctionnelles et des chapeaux de taille raisonnable.

Il est récompensé six fois par l'Occhio d'or. Médaillé d'or par la ville de Milan, il reçoit également la médaille de Commandeur de l'Ordre du Président de la République Italienne.

Dernièrement, il avait annoncé son désir de voir la holding The Gianfranco Ferré S.p.A. cotée à la bourse de Milan.

Célèbre pour ses colères, Gianfranco Ferré était extrêmement attentif à l'art de vivre et avait un goût immodéré pour la grande cuisine. Lorsqu'on lui suggéra de manger en moindre quantité pour épargner sa santé, il engagea un grand cuisinier chargé de faire convertir son nouveau régime en une gastronomie d'une grande légèreté.

Hospitalisé le à Milan à la suite d'une hémorragie cérébrale, il meurt le au soir à Milan à l'âge de 62 ans[6].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Gianfranco Ferré, Lettres à un jeune couturier, Balland, 1995

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le couturier Gianfranco Ferré est mort » Europe 1, 18 juin 2007
  2. a b c et d Patrick Cabasset, « Gianfranco Ferré 1989-1996 », L'Officiel, Éditions Jalou « 1000 modèles », no 81 « Dior 60 ans de création »,‎ , p. 124 (ISSN 1290-9645)
  3. « Gianfranco Ferré, 52 ans, met fin à sa double vie. Le couturier italien quitte Dior pour sa maison milanaise. Repli sur l'amante. » Libération, 29 juillet 1996
  4. Laurence Beurdeley, « Gianfranco Ferré », L'Officiel Paris, no 808,‎ , p. 86 (ISSN 0030-0403)
    « Ce n'est pas sans tristesse qu'il quitte Dior dont il était le directeur artistique depuis 8 ans. Un divorce à l'italienne et à l'amiable. Le créateur italien, qui ne retournera plus avenue Montaigne après le prêt-à-porter d'octobre, et la maison Dior ont décidé d'un commun accord de se séparer. La raison ? Le développement de la société Ferré à Milan et le succès de toutes les collections Christian Dior. Impossible pour Gianfranco Ferré d'assumer des deux côtés des alpes. Apothéose de cette collaboration, la collection de haute couture présentée en juillet : magnifique, somptueuse. Un moment éblouissant. » Le couturier ajoute : « Quand je suis arrivé chez Dior en 1989, j'avais une ligne de prêt-à-porter à mon nom. Aujourd'hui [en 1995], j'en ai 7. À 52 ans, il faut savoir choisir. J'ai choisi de recentrer mon activité professionnelle sur mes affaires personnelles. »
  5. La-Croix.com, « John Galliano remplace Gianfranco Ferré chez Dior », sur La Croix (consulté le )
  6. (en) Gianfranco Ferré, Italian Designer, Dies at 62, New York Times, 18 juin 2007

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]