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Issey Miyake

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Issey Miyake
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
Tokyo (Japon)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
三宅 一生Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université des beaux-arts Tama (jusqu'en )
Highschool in Japan (d)
École de la chambre syndicale de la couture parisienne
Lower secondary school in Japan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Autres informations
Partenaire
Gilles Jonemann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Liste détaillée

Issey Miyake (三宅 一生, Miyake Issei?, né Kazunaru Miyake[1]), né le à Hiroshima et mort le à Tokyo[2], est un styliste japonais. Ayant grandi au Japon dans le contexte de l'après-guerre, il est l'un des premiers stylistes japonais à organiser un défilé en Europe en 1973. Admirateur des photographes tels que Irving Penn (Penn Sensu), Richard Avedon et lecteur assidu des magazines Harper's Bazaar ou Vogue, il étudie à la prestigieuse Tama Art University puis s'installe à Paris en 1964. Il travaille alors pour les maisons de couture Guy Laroche et Hubert de Givenchy avant de retourner monter sa propre maison de couture au Japon.

Qualifié de « couturier volant », Issey Miyake contrôle l'ensemble de ses créations ainsi que l'agencement de ses boutiques. Il collabore aussi avec le groupe Beauté Prestige International, filiale du groupe Shiseido pour proposer des parfums, dont un des plus connus est L'eau d'Issey (1992), au flacon épuré. Son succès est donc aussi commercial puisque Issey Miyake compte 96 points de vente auxquels s'ajoutent 13 boutiques créées en 1997 et il a vendu plus de 680 000 pièces entre 1993 et [3].

Selon ses propres mots, il a « tenté de faire une mode qui ne soit ni japonaise, ni occidentale ». En effet, Issey Miyake reste connu pour sa grande prouesse et révolution esthétique opérées dès ses premières collections constamment à la frontière du temps, du minimalisme voire de la science-fiction. Ettore Sottsass disait à son propos qu'il est « l'homme qui rejette les alibis de l’éternité » : s'inscrivant dans le « phénomène du prêt à s'envoler », il jouait sur les « plissés », le mouvement et la légèreté du corps dans une recherche de démocratisation du vêtement ; support pratique et esthétique car « le pouvoir du design, c'est de faire des produits qui deviendront anonymes. Pas de dessiner pour quatre personnes dans un dîner. »

Enfance et formation

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Né à Hiroshima en , Issey Miyake a 7 ans le , et se trouve à trois kilomètres de l'épicentre de l'explosion de la bombe atomique. Quatre ans après, sa mère meurt, brûlée à plus de 50%. Lui-même est atteint en 1948, à 10 ans, d'une maladie osseuse qui l'éloigne de l'école et le laisse entre la vie et la mort pendant plusieurs mois. Survivant de ces souffrances physiques et morales, il se dote, pour affronter la vie, d'un optimisme forcené[4],[note 1]. En 1958, il étudie le design à Tokyo, à l'Université des beaux-arts Tama[4] et s'intéresse à la mode et à la fabrication de vêtement. En 1960, la World Design Conference est organisée pour la première fois à Tokyo. Elle couvre de nombreux domaines de la conception : architecture, design industriel, graphisme, etc. Mais, le programme initial ne comprend rien sur la mode, considérée sans doute comme trop éphémère ou trop utilitaire, ce qui le fait réagir auprès du président du comité, Junzō Sakakura. Il obtient gain de cause[5].

Dès les années 1960, Issey Miyake se définit comme un artiste à part entière résolument prompt à révolutionner l'univers de la mode de par une redéfinition de concept, en termes esthétiques, avec une œuvre originale aux concepts qui lui sont intrinsèques, mais aussi couvrant une réalité plus populaire (une mode qui descend dans la rue). Cette volonté d'une mode plus visuelle se retrouve dans un de ses défilés de 1963 : A poem of Cloth and Stone[5].

Si l'année 1965 marque son arrivée dans la capitale de la mode qu'est Paris, il pénètre également dans l'univers des maisons de haute-couture, telles que celle de Guy Laroche ou encore de Givenchy, mais qui vont lui permettre d'imposer son propre style dans le mouvement amorcé par . Il s'inscrit à l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne. Il dira : « Mes premières années à Paris ont été importantes pour moi car elles ont servi de tremplin à ma carrière, les notions de beauté et d’esthétique du corps humain restent trop rigides pour moi. Heureusement, les perceptions se trouvent bouleversées par le vent de liberté qui soufflait en 1968 ». Ces années 1960 marquent la naissance d'un couturier à la fois logique et novateur qui va s'inspirer également du style hippie en 1969 avant de retourner au Japon pour créer sa première collection. Un créateur qui va progressivement devenir « l'inventeur quasiment révolutionnaire qui pense fermement que l'on peut créer un vêtement à partir de n'importe quel matériau de base et, dont les modèles par leur originalité éblouissent le public »[6].

1970-1978 : De l"année particulière" à East meets West

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Dans un contexte « d'optimisme ambiant » et de construction de la mode loin la guerre des clans (New York vs Paris), Issey Miyake tisse sa toile cosmopolite. En 1971, la première collection Issey Miyake est présentée à New York devant Diana Vreeland, alors rédactrice en chef de Vogue, avant d'être présentée à Paris en . Attaché à l'ouverture d'esprit en matière de conception et création, mais aussi à la liberté du mouvement au sein du vêtement, il s'établit au Miyake Design Studio (MDS), un bâtiment bétonné, épuré aux rangements invisibles construit par le frère de Tadao Ando à l'ouest de Tokyo et séparé en trois branches distinctes : le secteur design, atelier et gestion animés par une équipe jeune et qui reflète l'état d'esprit du créateur (on passe de la pensée à l'unification des idées, en équipe). Dès sa première collection faite en collaboration avec Makiko Minagawa, originaire de Kyoto, il introduit des jeans en sashiko (un tissu ouaté et piqué à motifs géométriques à couleurs primaires) qui trouve son inspiration dans des étoffes anciennes reflet du Japon rural et de dernières innovations textiles avec des matières synthétiques. Son concept du Piece of cloth provoque également un grand retentissement dans l'univers de la mode[7],[8].

Issey Miyake a conçu un projet de rideau de scène pour l'Opéra Bastille, inauguré le . Pierre Bergé, nommé à la tête de l'Opéra au début de l'année 1989, a annulé le projet, au profit d'un rideau du peintre américain Cy Twombly.

Il a également conçu le pull noir à col roulé que portait Steve Jobs lors de ses conférences de présentation de produits d'Apple, les stevenotes[9].

1994 à nos jours

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  • L'Eau d'Issey (1992)
  • L'Eau d'Issey Pour Homme (1994)
  • L'Eau Bleue d'Issey Pour Homme (2004)
  • Le Feu d'Issey (1998)
  • L'Eau d'Issey Pour Homme Intense (2007)
  • L'Eau d'Issey Fleur de Bois (2010)
  • L'Eau d'Issey Pour Homme Sport (2012)
  • A drOp d’Issey (2022)

Décorations

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Distinctions

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Notes et références

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  1. Il évoque rarement et ne met pas en avant dans sa vie professionnelle ce drame de l'enfance, ne voulant surtout pas en faire un argument publicitaire

Références

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  1. « ファッションデザイナーの三宅一生さんが死去、84歳…「イッセイミヤケ」世界で評価 », Yomiuri shinbun,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « LE CRÉATEUR DE MODE JAPONAIS ISSEY MIYAKE EST MORT À 84 ANS », sur bfmtv.com (consulté le )
  3. « Issey Miyake, peau d’âme », sur liberation.fr.
  4. a et b Boulay 1999, Libération.
  5. a et b « Issey Miyake, créateur de mode japonais, est mort à 84 ans », sur lemonde.fr, .
  6. « Le créateur de mode japonais Issey Miyake meurt à l'âge de 84 ans », sur france24.com, .
  7. « Le célèbre créateur de mode Issey Miyake est mort », sur lepoint.fr, .
  8. « Le créateur de mode japonais Issey Miyake est mort à l'âge de 84 ans », sur francetvinfo.fr, .
  9. « Pourquoi Steve Jobs portait-il tous les jours un col roulé noir ? », sur Le Monde,
  10. a b c d e f g et h (en) « Selected Awards », sur isseymiyake.com.
  11. Le Point magazine, « Japon: le créateur de mode Issey Miyake fait commandeur de la Légion d'honneur », sur Le Point, (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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