« Par ailleurs », par Lisa Mandel : actu-rlututu

Critique  Chaque semaine en dernière page du « Nouvel Obs », l’autrice parvient à nous faire rire de cette société sans queue ni tête. Un album réunit ses chroniques désopilantes, ainsi que des inédits.

Après huit ans de bons et loyaux services, Riad Sattouf a déserté la dernière page du « Nouvel Obs » et mis fin aux « Cahiers d’Esther ». Lisa Mandel a pris sa suite en septembre 2023, avec la mission ardue de porter un regard amusant sur l’actualité. Or, comme le note l’autrice de « Nini Patalo », « HP » ou « Se rétablir », « depuis que je suis arrivée, il se passe que des trucs horribles ». Pourtant, chaque semaine, elle parvient à nous faire rire de ce « triste monde tragique » et à singer cette société sans queue ni tête. Dans des aplats roses et bleus layette, elle caricature Patrick Sébastien, outré par la « minorité wokiste et écologiste intégriste », Amélie Oudéa-Castéra et sa pique envers l’école publique à peine nommée ministre de l’Education, Emmanuel Macron, marionnettiste qui brandit « la méchante gauche » et « la méchante ekchtrême droite » tels Guignol et Gnafron. L’album renferme des inédits dessinés en réaction à la montée du Rassemblement national. Lisa Mandel y confie sa peur pour sa « communauté » et revient sur ses aïeux persécutés. Un sujet qu’elle n’avait jamais évoqué auparavant dans son œuvre. Sous nos yeux, une chroniqueuse politique éclôt.