Le mot « laïcité » se pare souvent de sens variables selon lâusage et la personne qui lâutilise. Il nâen a pourtant quâun seul. Selon le Petit Robert, la laïcité est le « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, lâÃtat nâexerçant aucun pouvoir religieux et les Ãglises aucun pouvoir civil ».
Cette définition est facile à comprendre. Toutefois, certains préfèrent voir dans la laïcité lâexpression de lâathéisme ou de lâagnosticisme, ou même le rejet de la religion. Or, rien nâest moins exact. En séparant clairement le pouvoir civil du pouvoir religieux, la laïcité permet lâégalité de tous devant la loi. Cette égalité garantissant la liberté de chacun dâadhérer aux idées, convictions ou croyances de son choix.
La laïcité est le principe humaniste qui fonde le régime des libertés et des droits humains sur lâimpartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse.
Il oblige lâÃtat de droit à assurer lâégalité, la solidarité et lâémancipation des citoyens par la diffusion des savoirs et lâexercice du libre examen.
Réalisé par le Centre Laïque Enghien-Silly ASBL avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des communes d’Enghien et de Silly
Comme dit lâadage: la laïcité nâest pas une opinion, câest la liberté dâen avoir une.
Lucia de Brouckère assignait ainsi à la laïcité lâobjectif de construire une société juste, progressiste et fraternelle. Une société qui puisse assurer à chacun la liberté de la pensée et de son expression par lâadoption du libre examen comme méthode de pensée et dâaction en dehors de tout dogme. La laïcité, câest aussi et surtout une posture humaniste, ouverte, basée sur lâémancipation de lâindividu qui va faire ses emplettes, ses choix, précisément à partir des outils que lui procure lâautonomie.
Le principe de laïcité a pour corollaire de garantir à tous une vie digne et lâaccès aux outils qui permettent lâautonomie des consciences et des choix. Au lieu de se satisfaire dâune égalité abstraite, le mouvement laïque poursuit des égalisations fondées sur lâinstruction et revendique prioritairement le respect des personnes et la libre rencontre des idées.
Le défi consiste à passer du règne des communautarisations à celui de lâuniversalisme dans le respect de la diversité et du vivre ensemble.
Seul un humanisme universaliste, laïque, permettra demain le « vivre-libre-ensemble ». La laïcité qui autorise le débat, jusquâau blasphème, dans le respect absolu de la personne humaine, apparaît comme une condition de survie de lâhumanité. Il nous appartient dâÅuvrer pour une approche transversale de la vie en société, pour le « construire ensemble ».
Dans lâidéal laïque, il y a de la place pour la liberté et la diversité, pour des options, pour des idéologies, pour des partisâ¦
Tous ces éléments contribuent à forger une société solidaire, solidement ancrée sur ses inamovibles piliers: liberté, égalité, solidarité.