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coquille

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Coquille, coquillé
(Nom 1) (XIIIe siècle) Altéré sous l’influence de coque, de l’ancien français corquille, emprunt au latin conchȳlium ; → voir cagouille. Une hypothèse a été émise selon laquelle le sens utilisé en typographie viendrait de vendre ses coquilles, qui signifiait fourguer ses marchandises sans valeur à des gogos pour les tromper (voir https://www.cnrtl.fr/definition/coquille).
(Nom 2) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
(Nom 3) (Date à préciser) De Coquille, nom d'origine française d’un fleuve de l’Oregon, servant à dénommer les Amérindiens autochtones puis leur langue.

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
coquille coquilles
\kɔ.kij\
Coupe de coquille de nautile (1)
Fossile d’une coquille (1)
La coquille vide d’un oisillon (1)
Armoiries avec une coquille (sens héraldique)
La coquille (19) d’une tombe chrétienne.

coquille \kɔ.kij\ féminin

  1. Enveloppe protectrice, dure et calcaire des œufs et de la plupart des mollusques.
  2. Enveloppe protectrice de l’homme, protégeant la personnalité.
    • Ah! pourquoi ne peut-on pas briser cette transparente et dure coquille qui nous enferme chacun seul avec soi? — (Beauvoir, Tous hommes, 1946, page 57)
    • Se renfermer, se retirer dans sa coquille.
    • On sent, lorsqu’il en laisse échapper quelque chose, avec quelle joie il se renfermait dans sa coquille, comme ces insectes qui se cachent à l’approche de l’homme. — (Musset, Le Temps, 1831, page 143)
  3. Fossile d’une coquille de mollusque.
    • Les fossiles mêmes […] que l’on trouve par couches au dessous de la terre végétale, tels que […] les bancs de coquilles. — (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814)
    • On voit dès lors qu'il n'est point indifférent de représenter une coquille d'une manière ou d'une autre, et qu'il importe au zoologiste ou au paléontologue de donner aux géologues des points de comparaison sur lesquels ceux-ci puissent s'appuyer pour reconnaître l'état des couches à l'instant où les êtres qui y sont enfermés ont été recouvert de nouveaux dépôts. — (« Quelques considérations sur la station normale comparative des coquilles bivalves », par Alcide d’Orbigny, séance du 6 mars 1843 de la Société géologique de France, dans le Bulletin de la Société Géologique de France, Paris, 1843, page 296)
    • La fromentelle est un calcaire jaunâtre, très-dur, coquillier, passant presque à la lumachelle. Les coquilles y sont tellement agrégées qu’il n’est guère possible d’en déterminer même le genre. — (Nicolas-Armand Buvignier, Statistique géologique, minéralogique, minérallurgique et paléontologique du département de la Meuse, Paris : J.-B. Baillière, 1852, page 390)
  4. Coque de noix, d’amandes, etc.
    • Quant aux fruits qui viennent au sommet des grands arbres, ils sont, pour l’ordinaire, revêtus de coques dures et d’enveloppes molles ou élastiques, dont l’épaisseur est proportionnée à leur volume. Ainsi, la noix est revêtue de ses coquilles et de son brou. — (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, page 95)
  5. (En référence au poussin sortant de l’œuf) Enfance.
    • Un lycéen, qui sort de sa coquille,
      Tout triomphant,
      Dans ses bras m’étouffant,
      De me faire un enfant
      Me proteste qu’il grille.
      — (Béranger, Chans., t. 1, Bonne fille ou Mœurs du temps, 1829, page 41)
    • Oh ! ce sera une excellente élève, maintenant qu’elle est sortie de sa coquille ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 267)
  6. (Ornithologie) Ensemble de plumes dressées en forme de coquille chez des pigeons.
  7. (Par extension) (Art) Objet en forme de coquille ou de conque marine.
    • Paire de flambeaux portant une coquille sur le binet, un ornement rocaille sur le fût, et des canaux tournants sur la cloche. — (Exposition rétrospective de l'art français au Trocadéro (catalogue), Paris : Impr. L. Danel, 1889, page 217)
  8. (Papeterie) Sorte de papier collé, dont la marque est une coquille.
    • David essaya de fabriquer une cuvée de pâte collée pour coquille, et il obtint un papier rêche comme une brosse, et où la colle se mit en grumeleaux. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, troisième partie : Les Souffrances de l’Inventeur)
  9. (Typographie) Erreur de typographie ; bourdon ; mastic.
    • […] ; partant, un bon compositeur fait rarement des bourdons, et le meilleur est sans contredit celui qui, outre qu’il ne laisse que peu de coquilles ou de fautes légères à corriger, n’est pas du tout bourdonniste. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par M. E. Bouchez, Manuels-Roret, 1857, part. 1, page 108)
    • Une revue parisienne venait de publier un de ses poèmes avec des fautes d’impression, coquilles aussi larges que des bénitiers, vastes comme la conque d’Aphrodite. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 127)
    • Un jour il y eut un affreux scandale. Un typographe facétieux et spirituel — comme il n’en manque pas chez les Parigots — remplaça ce cadeau, un serpent qui se mord le dos, sujet en bronze et en argent, par cet autre : un sergent qui se mord le dos, sujet en bronze et en argent. Le numéro du Gaulois fit prime, à cause de cette incomparable coquille. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 287)
  10. (Escrime) Élément concave d’une épée séparant la lame du manche.
    • C’est toujours au nom de la loyauté, de la foi conjugale, du respect des aïeux, de l’intégrité du blason, qu’il tire du fourreau sa grande épée à coquille de fer, souvent contre ceux qu’il aime de toute son âme, et qu’une nécessité impérieuse l’oblige d’immoler. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • — Les coquilles tintent, ding-don ! — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897, acte 1, scène IVTexte sur Wikisource)
  11. (Sport) Accessoire servant à protéger des coups l’organe génital masculin.
  12. (Technique) Portion indivisible du cylindre d’impression des timbres-poste par rotative.
    • En France, le cylindre porte quatre coquilles en typographie ou trois en taille-douce. — (Glossaire sur Leportaildutimbre.fr)
  13. (Cuisine) (Vieilli) Fourneau vertical qui sert à rôtir la viande.
  14. (Cuisine) (Bourgogne) Marmite en fonte.
  15. (Cuisine) (Nord de la France) Nom donné, par analogie de forme, à une brioche recouverte de grains de sucre, censée représenté l'enfant Jésus emmailloté et que l'on mange à Noël.
  16. (Métallurgie) Moule autour duquel passe de l’eau pour refroidir le métal en fusion après une coulée.
  17. (Bijouterie) Outil qu’utilisent les lapidaires pour maintenir les pierres pendant la taille.
  18. (Héraldique) Meuble représentant une coquille Saint-Jacques dans les armoiries. Elle est généralement vue de dessus et le pied tourné vers le chef. À rapprocher de conque, coquille Saint-Jacques, huître et vannet.
    • De gueules à une coquille d’argent, qui est d’Artzenheim → voir illustration « armoiries avec une coquille »
  19. (Christianisme) Ornement en forme de coquillage sur une tombe destiné à recevoir de l’eau bénite ou du lait.
    • La coquille creusée parfois dans la pierre tombale sert à recevoir de l’eau bénite le jour des Trépassés, ou du lait qui, mieux l’eau, doit blanchir le défunt. — (Michel de Mauny, Le Pays de Léon : Son histoire, ses monuments, Éditions Régionales de l’Ouest, Mayenne, 1993, 2e édition, page 362)

Enveloppe dure et calcaire (1) :

Papier collé dont la marque est une coquille (4) :

(Typographie)/(Informatique) Erreur de saisie :

Vocabulaire apparenté par le sens

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Aide sur le thésaurus coquille figure dans les recueils de vocabulaire en français ayant pour thème : amande, bagarre, coquillage, erreur, escargot, héraldique, huître, noix, œuf, pigeon, spirale, violon.

Nom commun 2

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coquille \kɔ.kij\ masculin

  1. (Papeterie) Format de papier (56 cm × 44 cm), le double coquille fait 56 cm × 90 cm.
    • — Si je comprends bien, tu prends la succession de Mandarès. Du coquille j’en ai, cinq rames, total deux briques. Et cash !
      — Oh ben, à ce blot là, tu peux le garder et t’en faire des cornets à frites.
      — (Michel Audiard, Le cave se rebiffe, 1962)

Nom commun 3

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coquille \kɔ.kij\ masculin singulier

  1. Langue éteinte parlée dans le sud-ouest de l’Oregon par les Coquilles.
  • Le code de cette langue (coquille) dans le Wiktionnaire est coq.

Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe coquiller
Indicatif Présent je coquille
il/elle/on coquille
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je coquille
qu’il/elle/on coquille
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
coquille

coquille \kɔ.kij\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de coquiller.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de coquiller.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de coquiller.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de coquiller.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de coquiller.

Prononciation

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Références

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