Tony Moilin
Maire du 6e arrondissement de Paris |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Jules Antoine Moilin |
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Activités |
Jules Antoine Moilin dit Tony Moilin, né le à Cosne-sur-Loire et fusillé le au Jardin du Luxembourg, est un médecin et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève puis assistant de Claude Bernard, Tony Moilin s'illustre, en 1865, par son dévouement au cours d'une épidémie de choléra et aussi par ses soins donnés aux pauvres dans les dispensaires de Paris sur la rue Rivoli et la rue de Seine[1].
En 1869, il rédige une utopie, Paris en l'an 2000, texte dans lequel il décrit ce que pourrait devenir la capitale au siècle prochain. Les rues-galeries qu'il décrit sont largement inspirées par l'œuvre de Charles Fourier.
En , il comparait avec une cinquantaine d'autres accusés devant une haute cour de justice qui le condamne à cinq ans de prison pour participation à un prétendu complot contre la vie de Napoléon III. Il est libéré un mois plus tard avec la chute de l'empire. En , il est l'un des 140 signataires de l'Affiche rouge, appelant à la constitution de la « Commune »[2].
En 1871, il prend part à la Commune de Paris comme chirurgien-major du 193e bataillon de la Garde Nationale. Il fait office de maire du 6e arrondissement de Paris pendant quelques jours. Fait prisonnier le après avoir été dénoncé, il est condamné à mort le jour même par une cour martiale et fusillé le lendemain au jardin du Luxembourg. Sur l'insistance d'Anne-Charles Hérisson, maire du 6e arrondissement, il obtient d’épouser, deux heures avant son exécution, sa compagne Lucie Marie Repiquet, enceinte. Malgré la promesse reçue, son corps ne fut pas restitué à sa veuve mais jeté à la fosse commune pour éviter que sa sépulture ne devienne un lieu de glorification de la Commune.
Publications
[modifier | modifier le code]- Médecine physiologique : maladies des voies respiratoires : maladies des fosses nasales, de la gorge, du larynx, et de la poitrine, Paris, Adrien Delahaye, , xi, 307, 23 cm (OCLC 876572991, lire en ligne)Ouvrage ayant fait l’objet d’une traduction en espagnol.
- Programme de discussion pour les sociétés populaires, Paris, Gaittet, , 8 p., in-8° (OCLC 457988131, lire en ligne).
- Traité élémentaire théorique et pratique de magnétisme : contenant toutes les indications nécessaires pour traiter soi-même, à l'aide du magnétisme animal, les maladies les plus communes, Paris, A. Lacroix, , viii-335, in-18 (OCLC 457988158, lire en ligne).
- La Liquidation sociale, Paris, , 32 p., 1 vol. ; in-32 (lire en ligne).
- Paris en l’an 2000, Paris, Librairie de la Renaissance, , 188 p., 21 cm (OCLC 717895531, lire en ligne).
Culture populaire
[modifier | modifier le code]Tony Moilin est cité dans la chanson Elle n'est pas morte ! d'Eugène Pottier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La Commune de Paris, 1871: les acteurs, l'événement, les lieux, Les éditions de l'Atelier, coll. « Collection Maitron », (ISBN 978-2-7082-4596-9)
- Notice « MOILIN Tony (MOILIN Jules, Antoine, dit Tony », par Jean Maitron, Le Maitron en ligne.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Prosper-Olivier Lissagaray, Les Huit journées de mai derrière les barricades, Bruxelles, Bureau du Petit Journal, , 322 p. (OCLC 925703289, lire en ligne).
- Paul Délion, Les Membres de la Commune et du Comité central, Paris, Alphonse Lemerre, , 451 p. (OCLC 902251766, lire en ligne).
- Paul Ganière, Ils étaient aussi médecins, Paris, Librairie académique Perrin, , 411 p., in-8° (OCLC 460454234).
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Photographie de Tony Moilin par Eugène Appert.
- Photographie par André Adolphe Eugène Disdéri.
- « Tony Moilin », sur Amoureux d'Art en Auvergne (consulté le ).