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Le Cri du peuple (roman)

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Le Cri du peuple
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Le Cri du peuple est un roman historique de Jean Vautrin paru en 1998.

Le récit se déroule pendant la Commune de Paris — du aux dernières heures de la Semaine sanglante, fin — et présente essentiellement le point de vue des communards et du « petit peuple de Paris ».

Le roman est adapté en bande dessinée par Jacques Tardi, entre 2001 et 2004, avec le même titre.

Personnages principaux

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  • Antoine Tarpagnan, officier contraint à la désertion, car ayant refusé de tirer sur le peuple le
  • Gabriella Pucci, alias « Caf'Conc' », chanteuse de cabaret et cocotte
  • Horace Grondin, ancien bagnard devenu un policier ivre de vengeance

Personnages secondaires

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  • Ziquet, ex-arpète de « chiftire » devenu soldat prolétarien
  • Isidore Mespluchet, commissaire de police
  • Edmond Trocard dit « La Joncaille », bandit, chef de la bande de l'Ourcq
  • Émile Roussel dit « Fil de fer », serrurier, communard
  • Hippolyte Barthélémy, détective subordonné de Grondin

Commentaires

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À certains égards, en particulier du fait du fourmillement de personnages secondaires — voyous, misérables de tout poil, prostituées, souteneurs, forts de halles, monstres de cirque, ouvriers, bistrottiers, croque-morts, hommes d'Église... —, le style n'est pas sans rappeler celui des romans-feuilletons d'Eugène Sue.

Un grand nombre de personnages historiques se glissent dans la fiction, comme Gustave Courbet, Jules Vallès, Jarosław Dombrowski, etc. D'autres personnages historiques y sont évoqués : Louise Michel et Georges Clemenceau (maire de Montmartre en 1871), Adolphe Thiers (premier président de la Troisième République), Napoléon III et Mac-Mahon (général des Versaillais, ennemi des communards, successeur de Thiers à la présidence de la République).

Si l'intrigue personnelle qui lie les personnages constitue une part importante du roman, le propos principal de l'auteur reste le récit des événements liés à la Commune de Paris, notamment la chute de la colonne Vendôme, symbole du bonapartisme, l'incendie de l'Hôtel de Ville, ou encore les massacres commis de part et d'autre.

« Ce n'est pas à coups de bâton, ni à force d'indifférence, qu'on chasse les indigents de toute société humaine. Au contraire, à force de se servir du balai pour les humilier davantage ou de la trique pour les expédier plus loin, nos préfets de police les ont voués à une épouvantable misère... à une effrayante nudité. Ils ont fabriqué aux portes de la ville des ateliers de rancune. Sommes-nous donc aveugles ? Faut-il attendre que les pauvres soient si pauvres qu'il ne leur reste plus que la révolte ? Un jour, les hardes qui pendent au clou deviennent immanquablement l'étendard de la haine ! »