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Parti radical (France)

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Parti radical
Image illustrative de l’article Parti radical (France)
Logotype officiel.
Présentation
Président Nathalie Delattre
Fondation
Fusion de Parti libéral européen (1977)
Scission dans Parti radical-socialiste (1956)
Mouvement de la gauche radicale-socialiste (1972)
Siège Place de Valois, Paris[N 1]
Présidents d'honneur Émile Zuccarelli
Didier Bariani
André Rossinot
Secrétaire général En attente de nomination
Mouvement de jeunesse Jeunes Radicaux
Positionnement Actuel :
Centre-droit[1],[2],[3],[4]

Historique :
Gauche
(1901-1914)
Centre gauche à centre
(1914-1944)
Centre
(1944-1972)

Idéologie Radicalisme
Laïcisme
Solidarisme
Républicanisme
Social-libéralisme
Fédéralisme européen
Affiliation nationale Bloc des gauches (1902-1905)
Cartel des gauches (1924-1926)
Front populaire (1936-1938)
RGR (1946-1955)
FDGS (1965-1968)
MR (1971-1978)
UDF (1978-2002)
UMP (2002-2011)
ARES (2011-2012)
UDI (2012-2017)
MR (2017-2021)
Ensemble (depuis 2021)
Affiliation européenne ALDE
Couleurs Bleu et magenta
Site web parti-radical.fr
Présidents de groupe
Assemblée nationale Gabriel Attal(EPR)
Sénat Maryse Carrère (RDSE) ou Hervé Marseille (UC) ou Claude Malhuret (LIRT)
Représentation
Députés
1  /  577
Sénateurs
5  /  348
Conseillers régionaux
22  /  1758
Conseillers départementaux
23  /  4058
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
1  /  279

Le Parti radical est un parti politique français, fondé en . Officiellement intitulé Parti républicain, radical et radical-socialiste, il est également appelé Parti radical valoisien (venant de la place de Valois où se situe son siège national) à la suite de la scission de 1972, et abrégé en PR, PRV ou RAD voire, selon une abréviation populaire, rad-soc[5]. D'abord classé à gauche de l'échiquier politique, il évolue progressivement vers le centre gauche puis le centre, avant de se situer au centre droit après le départ de son aile gauche en 1972.

Issu des républicains « radicaux » (extrême gauche[N 2] sous la monarchie de Juillet) et du radicalisme, le parti est particulièrement influent pendant la Troisième République.

Très attaché à la propriété privée et à la laïcité, partisan d'un régime douanier libre-échangiste, il devient un parti intermédiaire, ou parti-charnière, entre la gauche et la droite susceptible de s'allier aux socialistes ou aux conservateurs suivant les circonstances.

À partir de l'apparition de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905, les radicaux occupent une position plus centrale et prédominante sur l'échiquier politique. À la tête du bloc des gauches aux élections législatives de 1902, ils participent au gouvernement Émile Combes et réalisent notamment, après la chute de Combes, la séparation des Églises et de l'État.

Le parti est tout particulièrement influent dans l'entre-deux-guerres, participant à quasiment chaque gouvernement de cette période. En 1936, leur influence décroît au profit des socialistes, et les radicaux contribueront à la chute du Front populaire, en renouant avec des mesures d'austérité, dénoncées par la SFIO et le Parti communiste.

La bipolarisation de la vie politique française entraînée par la Ve République conduit à une marginalisation du radicalisme, déjà affaibli par ses divisions lors de la IVe République au sujet des guerres coloniales, et qui se divise en 1972 mais cette fois sous la forme d'une scission définitive.

Le Parti radical désormais dit « valoisien » s'allie aux partis de droite et du centre pendant qu'est créé, par une minorité de ses membres, un nouveau parti ancré à gauche, signataire du programme commun avec le Parti communiste français et le Parti socialiste, le Mouvement des radicaux de gauche.

Le Parti radical, en tant que parti associé, fait partie de l'Union pour la démocratie française (UDF), entre 1979 et 2002, puis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), entre 2002 et 2011. Ayant ensuite repris son indépendance, il participe à la création de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).

En 2017, le Parti radical valoisien fusionne avec le Parti radical de gauche (PRG) au sein du Mouvement radical lors d'un congrès de « réunification des radicaux ».

Quelques ex-PRG quittent le MR pour former à nouveau un Parti radical à gauche qui devient le « PRG - Le centre gauche » (le sigle PRG demeurant propriété du MRG depuis la fusion).

Le plus ancien parti de France reprend le nom « Parti radical » en 2021. Il est partenaire de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron.

Structuration du radicalisme au XIXe siècle

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Les radicaux existent idéologiquement depuis le début du XIXe siècle, avec de grandes figures politiques, comme Alexandre Ledru-Rollin[6] et Louis Blanc. Mais on pourrait facilement retrouver des traces de leur existence aux sources même de la Révolution, dans les Lumières, et principalement chez Voltaire et Condorcet. Le nom radical vient de ce que ce courant de pensée regroupait les Républicains radicaux, qui cohabitaient au Parlement avec les Républicains modérés, les Républicains ralliés et les trois courants monarchistes. Sa philosophie politique sera tout au long de son histoire fortement influencée par la franc-maçonnerie, dont plusieurs des figures politiques radicales sont membres.

En 1843, sous la monarchie de Juillet, les radicaux se regroupent autour d'Alexandre Ledru-Rollin et participent à l'avènement de la IIe République. Ils soutiennent les grandes réformes de 1848 : instauration du suffrage universel masculin, abolition de l'esclavage, liberté de la presse, liberté de réunion.

Les radicaux s'opposent au régime de Napoléon III et trouvent un leader, en 1868, en la personne de Léon Gambetta (qui a publié en 1863 La Politique radicale, recueil de discours qui synthétise la doctrine radicale). Leur programme prend corps dans un discours de Gambetta, le « programme de Belleville », prononcé en 1869.

Le , la République est proclamée place de l'hôtel de Ville à Paris[7], après la défaite de l'Empire face à la Prusse. Les radicaux doivent cependant composer avec les monarchistes orléanistes : sensibilité de centre droit majoritaire conduite par Adolphe Thiers, qui réprime la révolte de Paris lors des évènements de la Commune avec une résolution sanglante, alors que la France est envahie par les troupes allemandes, à la suite de la débâcle de 1870. Adolphe Thiers, Mac-Mahon et les conservateurs monarchistes sont à la tête de la France depuis les élections législatives. En effet, le radicalisme est ressenti comme un courant de pensée trop avancé par les électeurs des zones rurales, qui lui préfèrent une monarchie modérée, garante à leurs yeux d'une plus grande stabilité politique.

Les républicains installés à la tête de l’État depuis 1879, les radicaux incarnent particulièrement l'anticléricalisme et l'opposition à l'expansion coloniale de la France. Georges Clemenceau, qui n'adhère pas au parti créé en 1901, en est une des figures les plus marquantes.

Création et rôle jusqu'en 1918

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Le Radical, fondé en 1881, est l'« organe du Parti radical et radical-socialiste » entre 1911 et 1918.
Émile Combes.
Camille Pelletan.

Créé les 21, 22 et , le parti radical et radical-socialiste est donc fondé avant même l'adoption des lois de juillet 1901 sur la liberté d'association. Jusque-là, en effet, il n'existait que des groupes parlementaires de différentes tendances politiques et des comités électoraux locaux aux conceptions encore plus variées. L'idée était de réunir au niveau national, dans un même parti, des élus et des militants de même tendance.

Le nouveau parti est issu de plusieurs tendances rivales. C’est un assemblage hétéroclite de comités électoraux, de loges maçonniques, de sections de la Ligue des droits de l’homme, de la Ligue française de l'enseignement, dont la tendance de gauche semble majoritaire à ce moment-là.

Lors de la fondation du nouveau parti, la déclaration de clôture de ce premier congrès, lue par Camille Pelletan, servit de cheville ouvrière au programme politique revendiqué par les radicaux durant les premières années du XXe siècle. Cette déclaration insistait donc sur l'union à gauche, la nationalisation des grands monopoles, la séparation des Églises et de l'État et la création d'un impôt égalitaire fondé sur le revenu. Ce programme fut partiellement appliqué durant les années suivantes, profitant d'une alliance à l'Assemblée nationale appelée Bloc des gauches et composée des républicains modérés de l'Alliance républicaine démocratique (ARD), de certains socialistes (ceux autour de Jean Jaurès) et des radicaux (qui mirent Émile Combes au gouvernement). Cette période fut marquée par la lutte très dure contre les congrégations religieuses dont la plupart furent expulsées.

À la suite de son succès aux élections législatives de 1902, il devient le parti « pivot » de la IIIe République et se trouve à l'initiative de plusieurs grandes réformes :

En 1907, au congrès de Nancy, le parti adopte enfin un véritable programme politique (présenté par une commission dont le rapporteur était Édouard Herriot). Nettement ancré à gauche, confirmé par le congrès de Pau en 1913, ce programme, après quelques dépoussiérages, sera la pierre angulaire du programme politique de ce parti durant plus d'un demi-siècle. Il prône une politique laïque et anticléricale, marquée par l’action du Président du Conseil Émile Combes (1902-1905) qui conduira aux lois de séparation des Églises et de l’État adoptées avec l'appui efficace du député socialiste Aristide Briand. Les radicaux vantent la propriété privée : ils voient en effet dans l’accession des salariés à la propriété le remède aux problèmes de la société industrielle.

Pendant la Première Guerre mondiale, Georges Clemenceau mène le pays à la victoire. Il reste anticlérical mais n'appartient pas au parti radical et n'est plus identifié comme tel même s'il conserve une image sulfureuse aux yeux des cléricaux.

Dans l’entre-deux-guerres

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Édouard Herriot.
Édouard Daladier.

Le parti radical voit son apogée durant l’entre-deux-guerres. Il pèse d’un poids considérable sur la vie politique française. Ainsi, sur les quarante-deux gouvernements qui se sont succédé durant cette période, treize sont présidés par des Radicaux (quatre gouvernements : Camille Chautemps, trois gouvernements : Édouard Daladier, Édouard Herriot, deux gouvernements : Albert Sarraut et un gouvernement : Théodore Steeg).

Son action demeure prépondérante dans le domaine de l’éducation grâce à deux de ses figures de proue : Édouard Herriot et Jean Zay. Conséquence directe de cette action, de nombreux intellectuels sont membres du parti ou sympathisants (comme le philosophe Alain).

Sur le plan interne, la vie du parti est marquée par les oppositions conflictuelles Herriot-Caillaux puis Herriot-Daladier. De plus, la constitution d’une « Gauche Radicale » au sein même du parti, mouvement regroupant les parlementaires qui rejettent la discipline de parti, marque l’ancrage progressif à gauche de ce parti parlementaire.

Mais ce qui fait la curiosité de cette période d’entre-deux-guerres, sur le plan national, c’est la volte-face politique soudaine du parti radical au tournant des années 1930.

En effet, après la chute du Gouvernement Aristide Briand (7) et sa rupture avec le Bloc national en 1922, le parti radical entre dans l'opposition et prône une politique de gauche qui envisage de chasser la droite du pouvoir, de rétablir la laïcité de l’État, d’étendre les lois scolaires, de pratiquer une politique internationale de détente et de conciliation pour consolider la paix, et, enfin, de rétablir l’équilibre des finances publiques. Le parti y parvient en 1924 à la faveur d'une alliance avec les socialistes au sein du Cartel des gauches. Les radicaux reprennent le pouvoir et sont très largement majoritaires au sein des gouvernements issus de cette alliance. Mais les tensions avec la SFIO, qui refuse d'entrer au gouvernement, croissent au fil des mois, notamment sur les questions financières. La SFIO finit par lâcher le parti radical dès 1926 et un gouvernement d'union nationale dirigé par le leader modéré et ancien président de la république Raymond Poincaré voit le jour. Celui-ci rééquilibre parfaitement les forces entre le parti radical et la droite alors que les socialistes refusent de participer à l'union. Les élections législatives de 1928 sont une défaite pour le parti radical qui retourne dans l'opposition pendant 4 ans face à l'union du centre et de la droite.

Les années 1920 sont aussi celles de l'arrivée des Jeunes Turcs, parmi lesquels on peut citer : Pierre Mendès France, Jean Zay, Pierre Cot, Jacques Kayser et Émile Roche. En 1927, Édouard Daladier, un des Jeunes-Turcs du parti, succède à Édouard Herriot à la tête du parti.

Avec le retour d'Édouard Herriot à la tête du parti en 1931, le parti radical s’engage sur une voie nouvelle. Revenu au pouvoir en 1932 grâce à un nouveau cartel des gauches avec les socialistes, ces derniers et les radicaux ne trouvent cependant aucun terrain d'entente et l'alliance électorale n'aboutit pas à une alliance gouvernementale. Dès lors, le parti radical change de stratégie. Il reste, et le revendique, un parti culturellement de gauche, ce qui l’amène tout naturellement à pratiquer la « discipline républicaine », mais, au gouvernement, il se comporte en parti du « juste milieu », capable de regrouper autour de lui la majorité des Français attachée à une République traditionnelle, loin des extrêmes, qu’ils soient réactionnaires ou révolutionnaires. Politiquement, cela se traduit par une participation au gouvernement, dirigé par les radicaux, d'hommes du centre et du centre-droit. Mais cette politique antinomique pousse le parti radical, lorsqu’il revient au pouvoir en 1932, à l’immobilisme par la contradiction permanente entre sa majorité électorale et sa fragile majorité parlementaire issue de l'alliance avec les modérés. Lorsqu’il tente de sortir de cet immobilisme, les gouvernements sont aussitôt renversés. L’issue de cette paralysie politique est l’émeute du 6 février 1934 qui aboutit à la même conclusion que la panique financière de 1926 : les radicaux perdent du pouvoir au profit de la droite, tout en restant membre de la coalition gouvernementale.

Ils reviennent en force en 1936 à la faveur du Front populaire conclu avec la SFIO et le PCF. Les radicaux sont en fait divisés sur la question de leurs alliances. Une aile gauche veut l'union avec les autres partis de gauche alors qu'une aile droite préfère la « concentration », c'est-à-dire l'alliance avec les parlementaires du centre et du centre-droit. L'aile droite est hostile au Front populaire et plus encore au Parti communiste. Certains quittent même le parti par anticommunisme, tel Édouard Pfeiffer en 1935. En font partie des radicaux comme le sénateur Joseph Caillaux, qui fait tomber le cabinet de Léon Blum en 1937, ou Émile Roche. Ainsi, après avoir participé à l'élaboration et à la mise en place du Front populaire, c'est le Parti radical qui l’enterre en 1938 au profit d'un nouveau gouvernement de concentration avec le centre-droit. Dominée par le parti radical et dirigée par Edouard Daladier, cette stratégie de concentration s'efface au profit d'une union nationale plus large (incluant les socialistes à gauche et les nationaux-conservateurs à droite) en mars 1940, dans le contexte de la seconde guerre mondiale.

Ces divisions des années 1930 nourrissent des scissions. Des radicaux de l'aile gauche fondent le Parti radical-socialiste Camille Pelletan en 1934, avec Gabriel Cudenet. Des dissidents de l'aile droite, anticommunistes, fondent en 1936 le Parti radical français, présidé par André Grisoni.

Durant l’entre-deux-guerres, les idées que ce parti défend constituent un ensemble où se reconnaît une grande partie des Français. Tout d’abord, un attachement profond à la nation et au régime républicain, identifié au système parlementaire, puis une conception de la République qui intègre de manière ferme voire intransigeante la laïcité, érigée en l’un des fondements de la République, dont l’instruction dispensée par l’école est le moteur du progrès social. Le tout est mâtiné d’une conception humaniste de la société et de la politique.

Seconde Guerre mondiale

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À la suite de la débâcle de , la majorité des parlementaires du parti radical, comme la plupart des parlementaires, votent le les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain. D'autres s'abstiennent ou ne prennent pas part au vote, notamment ceux qui sont partis à bord du Massilia. Une minorité s'y oppose : parmi les 80 parlementaires qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs, on compte 13 radicaux. Vincent Badie, en particulier, rédige une protestation contre la dictature qu'il prévoit. Tentant de monter sur la scène du grand Casino de Vichy où est rassemblé le Parlement, il est empêché de parler en vertu du règlement.

Sous l'Occupation, de nombreux radicaux sont victimes du régime de Vichy qui cherche des responsables de la défaite parmi les anciens ministres de la IIIe République. Édouard Herriot est démis de son mandat de maire de Lyon. Édouard Daladier subit le procès de Riom. Jean Zay et Maurice Sarraut sont assassinés par la Milice. Plusieurs radicaux se lancent résolument dans la Résistance, au premier rang desquels Jean Moulin, Émile Bollaert, mais aussi Jean Zay, Pierre Mendès France, Henri Queuille, Paul Anxionnaz, René Mayer et René Cassin, futur rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme, même si une frange du parti radical apporte également son soutien à Philippe Pétain ou Pierre Laval.

Durant la IVe République

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À la Libération, le parti est associé à la Troisième République et à son échec. Concurrencés à sa droite par les centristes du MRP et à sa gauche par la SFIO qui demeure la principale formation de la gauche non-communiste, les radicaux s'effondrent à 10 % des votes aux élections, dominées par les gaullistes et les communistes. Il décide donc de constituer le Rassemblement des gauches républicaines avec plusieurs formations centristes et libérales (UDSR, Alliance démocratique…)

Grâce à la fondation du Rassemblement des gauches républicaines avec l'UDSR, le parti radical redevient un pivot gouvernemental à partir de la rupture du tripartisme en . Malgré tout, il se stabilise entre 10 et 11 % du corps électoral. Dès lors, les radicaux peuplent les cabinets ministériels et obtiennent plusieurs présidences du Conseil tout au long de la IVe République. Ils président également toutes les assemblées de la République[8] : Assemblée nationale (Édouard Herriot), Conseil de la République (Gaston Monnerville), Conseil économique et social (Émile Roche) et Assemblée de l'Union française (Albert Sarraut).

Parallèlement, le parti connaît de nombreuses dissensions internes entre ses différentes tendances, parfois opposées voire contradictoires[9], qui le placent de facto au centre de l'échiquier politique :

  • les « radicaux classiques », autour d'Édouard Herriot, Henri Queuille ou encore Pierre Mendès-France (qui y cultive sa différence). Ils sont attachés au parlementarisme et au radicalisme de gestion dans la tradition de la IIIe République.
  • les « néo-radicaux » (dominant depuis 1939), en prônant le rejet de l'interventionnisme, le renforcement du libéralisme et l'anticommunisme[8], ils font pencher le parti de plus en plus à droite. Les principaux dirigeants sont Maurice Faure, Félix Gaillard ou Edgar Faure.
  • les « radicaux progressistes » qui forment l'aile gauche autour de Pierre Cot. Face à la dérive droitière menée par les néo-radicaux, ils quittent le Parti radical dès 1946 et fondent l'Union progressiste avec la minorité du MLN proche du Parti communiste.
  • les « radicaux gaullistes » comme Jacques Chaban-Delmas ou Michel Debré. Issus des néo-radicaux, ils adhèrent au RPF dès sa création tout en restant membres du Parti radical. Ils le quitteront finalement avant les législatives de 1951, lorsque la double adhésion ne fut plus autorisée.

Avec le discours de Carthage prononcé le par Pierre Mendès-France, président du conseil depuis seulement un mois, le glissement vers la droite du Parti radical est remis en question.

Pierre Mendès France.

En , Pierre Mendès France prend les rênes du parti à l’issue d'un congrès extraordinaire et en devient premier vice-président (Édouard Herriot étant président à vie). Son but est de moderniser le parti en se recentrant sur les sources idéologiques du radicalisme[8] (démocratie et politique sociale réaliste) et en rajeunissant et dynamisant l'appareil vieillissant. L'orientation politique penche désormais vers une alliance avec les partis de gauche. Ainsi, lors des élections de 1956, Mendès France dirige le Front républicain dans lequel on retrouve également la SFIO et l'UDSR. Or, malgré un succès électoral, c'est le socialiste Guy Mollet qui devient président du Conseil. PMF qui est ministre d’État dans le gouvernement Mollet, démissionne au bout de quelques mois pour des divergences concernant la politique algérienne.

Dans le même temps, des crises à répétition secouent le parti. En , Edgar Faure est exclu pour s'être opposé à la stratégie électorale de Mendès France. En , une partie de l'aile droite du parti fait dissidence et fonde le Centre républicain. En 1957, Mendès France est finalement contraint à la démission de ses fonctions de vice-président, faute d'avoir obtenu une discipline de vote des parlementaires.

La majorité du parti soutient la construction européenne et favorise une décolonisation qu'il veut raisonnée et progressive. Mais malgré des personnalités comme Henri Queuille, Edgar Faure, Félix Gaillard ou Pierre Mendès France, aucune d'entre elles ne parvient à s'imposer durablement et le parti connaît de fortes dissensions internes entre son aile gauche et son aile droite. Les premiers soutiennent une alliance avec les partis de gauche et du centre gauche au sein du front républicain quand les deuxièmes privilégient une alliance avec les partis de centre droit et de droite.

Débuts de la Ve République : évolution vers le centre droit

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La Ve République est fatale électoralement pour le Parti radical, qui connaît un fort recul aux élections législatives (8,4 % en 1958 et 7,1 % en 1962 et 6,0 % aux municipales de 1964), après que son aile gauche se soit ardemment opposé au retour au pouvoir du Général de Gaulle et à l'adoption de la nouvelle constitution.

1958-1965 : ambivalence puis opposition face au retour au pouvoir de De Gaulle

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Face à la crise de mai 1958 et le retour au pouvoir du général de Gaulle, les radicaux se divisent. L'aile gauche mendèsiste, opposée au nouveau régime, quitte le parti et crée l'Union des forces démocratiques. Affaibli, le parti radical ne peut faire élire que 13 députés[8] et, avec 8,8 % des votes, alors que depuis la guerre il obtenait entre 10 et 11 % de voix, il perd définitivement l'influence qu'il a eue au sein de la politique française aux élections de 1958.

Le , Jean Berthoin, ministre de l'Intérieur, démissionne du gouvernement Michel Debré : le parti radical n'est plus représenté au gouvernement. Dans l'opposition à partir de 1959, les radicaux, qui n'ont plus le rôle de pivot et l'influence dont ils disposaient au cours des Républiques précédentes, perdent pied. Les législatives et municipales suivantes le montreront. À l'occasion des élections législatives de 1962, le parti radical participe au « cartel des non » et obtient 23 élus (membre du Rassemblement démocratique) avec 7,1 % des votes . Avec 6,0 % en 1964, les radicaux tirent la sirène d'alarme. En 1964, l'aile gauche du parti se constitue en club de réflexion, l'Atelier Républicain, marquant les prémices des dissensions qui éclateront au grand jour la décennie suivante.

1965-1969 : ré-ancrage à gauche avec la participation à la FGDS de Mitterrand et le ticket Mendès-Defferre

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Entre 1965 et 1968, il participe, avec la SFIO, à la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Son positionnement de facto au centre, sa tradition de gauche, son inclination à droite, le rendent peu lisible pour les électeurs dont les suffrages s'organisent désormais en deux blocs bien distincts : à droite autour des gaullistes, et à gauche et à l'extrême gauche autour des socialistes et des communistes.

Pierre Mendès France, après son échec à maintenir le parti à gauche et sa « déconvenue » à l'élection présidentielle de 1969 (au sein du « ticket » qu'il avait constitué avec Gaston Defferre qui ne passe pas le 1er tour du scrutin), s'éloigne définitivement du parti pour rejoindre les rangs du futur Parti socialiste.

1970-1972 : nouvel élan vers le centre droit avec « JJSS » et départ des « radicaux de gauche »

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Le , le parti acte son recentrage avec le vote par le comité exécutif du soutien à Alain Poher (Centre démocrate) pour l'élection présidentielle. Talonné par le communiste Jacques Duclos au premier tour, le président de la République par intérim est nettement battu par Georges Pompidou à l'issue du second tour.

Jean-Jacques Servan-Schreiber.

Le parti connaît un nouvel élan avec l'arrivée à sa tête, le , de Jean-Jacques Servan-Schreiber (dit JJSS), passionné par le modèle des États-Unis et qui, bien qu'homme de gauche, se fait l'artisan du passage au centre droit du parti.

Mais, lors du congrès de Suresnes (15-), deux logiques s'affrontent : celle de Jean-Jacques Servan-Schreiber, partisan d'une stratégie d'alliance d'un centrisme réformateur (431 voix), et celle de Maurice Faure, partisan d'une union à gauche et à l'extrême gauche (237 voix). En 1972, une partie suit donc son leader en adhérant au Mouvement réformateur, l'autre crée sous la direction de Robert Fabre le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), signataire du programme commun, et qui soutient plus tard une candidature unique de la gauche et de l'extrême gauche, celle de François Mitterrand, pour l'élection présidentielle de 1974.

Pour Frédéric Fogacci, historien spécialiste du radicalisme et directeur des études à la Fondation Charles-de-Gaulle, « la rupture de 1972 s'est faite au moment de l'union de la gauche. Son président d'alors, Jean-Jacques Servan-Schreiber, refuse de s'allier aux communistes. Mais ceux qui, localement, avaient besoin des voix de la gauche pour gagner aux législatives de 1973, ont fait scission pour sauver leur siège. Il s'agissait davantage de stratégies locales que de désaccords idéologiques »[10].

C'est à partir de cette date qu'est adjoint au nom du parti radical le qualitatif de « valoisien » (venant de la place de Valois où se situe son siège national) pour le distinguer du MRG.

Constitution d'alliances au centre et à droite après la scission

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Logo du parti jusqu'en 2017.

1973-1978 : union avec les centristes de Lecanuet au sein du Mouvement réformateur

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En 1973, le parti radical s'allie au Centre démocrate, issu du MRP de Jean Lecanuet au sein du Mouvement réformateur. Opposés à une alliance électorale avec les communistes mais toujours anti-gaullistes, les radicaux accompagnent les principales réformes sociétales de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (autorisation de la pilule contraceptive, reconnaissance des droits des femmes) et réclament une nouvelle organisation territoriale de la France au profit des pouvoirs locaux. Le Centre républicain et le Parti libéral européen, issues d'anciennes scissions de la droite du parti, le réintègrent en 1978.

Cette nouvelle dynamique impulsée par « JJSS » grâce à sa victoire surprise en 1970 contre un député gaulliste, s'achève cependant par un échec, ce dernier connaissant plusieurs revers électoraux successifs (moins de 2 % aux élections européennes de 1979).

1978-2002 : composante de l'Union pour la démocratie française (UDF)

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Le parti doit alors le maintien de son influence à sa participation à la création de l'UDF, initiée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978. Il en devient l'une des six composantes aux côtés des centristes du Centre des démocrates sociaux, des libéraux du Parti républicain, des giscardiens des Clubs « Perspectives et réalités », des sociaux-démocrates du Mouvement démocrate-socialiste et des Adhérents directs.

En 1978, Robert Fabre, fondateur et président du MRG en est exclu pour s'être rapproché de Valéry Giscard d'Estaing. Il crée une Fédération de la démocratie radicale qui ne rejoindra cependant ni l'UDF, ni le parti radical.

À travers l'UDF, le parti radical participera à tous les gouvernements issus de majorités RPR/UDF. Sa visibilité, en particulier médiatique, est cependant réduite par le rôle marginal qu'il donne l'impression de jouer au sein de l'UDF, à côté de ses deux principales composantes (Parti républicain et CDS). L'arrivée de la gauche au pouvoir donne également une visibilité plus importante au MRG, qui bien que très fortement lié électoralement au Parti socialiste apparaîtra comme plus indépendant car n'étant pas membre d'une confédération de partis.

En 1998, l'UDF connaît une scission importante avec le départ de Démocratie libérale (ex-Parti républicain), à la suite des élections régionales qui ont vu se constituer des alliances entre le Front national et certains membres de DL. Le parti radical reste membre de l'UDF aux côtés des centristes de Force démocrate qui fusionnent peu après avec les adhérents directs et plusieurs autres petits partis centristes membres de la formation. Cette fusion interne marginalise le parti radical dont plusieurs responsables prennent leurs distances vis-à-vis de la direction nationale de l'UDF menée par François Bayrou et sa ligne ayant pour ambition de constituer une force centriste indépendante de la droite et de la gauche.

2002-2011 : parti associé à l'Union pour un mouvement populaire (UMP), relance par Jean-Louis Borloo

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Jean-Louis Borloo rejoint le Parti radical en 2003.

En 2002, la majorité des radicaux participent à la création de l'UMP à la suite de la réélection de Jacques Chirac. Le parti radical quitte alors l'UDF pour signer un accord d'association avec l'UMP. Il demeure un parti de plein exercice, mais ses financements sont constitués essentiellement de subventions versées par l'UMP avec laquelle l'adhésion est désormais commune. Cela permet au parti radical de conserver le lien direct avec ses adhérents, les cotisations et sa personnalité juridique distincte de l'UMP.

En 2003, André Rossinot propose à Jean-Louis Borloo (ancien adhérent direct de la Nouvelle UDF de 1998 à 2002) de rejoindre le parti pour en partager avec lui la co-présidence.

Membre de l'UMP, le parti radical « valoisien » souhaite une « politique progressiste qui prône l'égalité des chances, la laïcité et le respect des valeurs humaines », selon les mots de Jean-Louis Borloo, élu président unique en 2005.

En 2005, le parti radical a connu le ralliement de plusieurs anciens centristes tels Renaud Dutreil ou Françoise Hostalier, mais également gaullistes comme Serge Lepeltier, qui y cherchent, semble-t-il, un espace d'expression moins libéral et moins sarkozyste qu'au sein de l'UMP.

En 2007, le parti revendique 8 000 membres dont 500 Jeunes Radicaux. Grâce à la réforme des statuts, adoptée lors du congrès de , les membres peuvent dorénavant élire leur président pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. Auparavant, le président était élu par les 1 400 délégués du parti. Aux législatives de juin 2007 le parti a présenté 37 candidats, dont 16 ont été élus députés[11].

Aux municipales de 2008, le Parti présente 2 000 candidats et 14 têtes de liste dans des villes de plus de 30 000 habitants telles Antibes, Valenciennes, Perpignan, Bourges, Montélimar, Bayonne, Saint-Étienne ou Nancy.

Les élections sénatoriales de 2008 ont été difficiles pour le parti puisque des huit sénateurs en 2004, il ne se retrouve plus qu'avec six membres élus. Des figures comme Pierre Laffitte, Gilbert Baumet, Dominique Paillé, Yves Coussain, Xavier de Roux, Thierry Cornillet ont été battues et Georges Mouly ne se représentait pas.

Parmi les poids lourds du parti, on compte aussi le nancéien Laurent Hénart, le strasbourgeois François Loos, l'ancien Président du Rassemblement démocratique et social européen au Sénat Pierre Laffitte, Dominique Paillé, Michel Thiollière et Michel Zumkeller. Le vice-président Serge Lepeltier est notamment chargé de renforcer les liens avec le PRG, mais aussi les liens avec les autres sensibilités centristes (La Gauche moderne, Les Progressistes, Nouveau Centre, Convention démocrate, etc.).

Aux élections européennes de 2009, le parti fait des listes communes avec l'UMP. Le parti est alors dirigé par Jean-Louis Borloo et André Rossinot, puis, depuis , par Borloo seul. À partir du congrès de 2007, le parti recouvre une partie de son indépendance, les adhérents n'ayant plus systématiquement la double appartenance PR/UMP, ce sont eux qui choisissent[12].

Le parti gagne deux sénateurs lors des élections sénatoriales du 25 septembre 2011 grâce à la victoire de Vincent Delahaye et Christian Namy, mais le sénateur sortant Jean-Paul Alduy n'est pas réélu et Alain Merly, Yves Jégo et Gérard Trémège sont battus, ce qui porte le nombre de sénateurs radicaux à 7.

Ce partenariat avec l'UMP prend fin le , date à laquelle le parti décide de s'affranchir de l'UMP et de rejoindre la Confédération des centres[12]. Bien que le contrat liant les membres du parti radical à l'UMP ait pris fin le [12], les deux partis continuent de tolérer la double appartenance[13].

Tentative avortée de rapprochement de 2007 avec le PRG
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En , Jean-Michel Baylet (PRG) et Jean-Louis Borloo (parti radical) font part de leur souhait de fusion des deux mouvements[14].

Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, les deux partis radicaux plaident régulièrement pour des retrouvailles, que ce soit Jean-Michel Baylet en mai 2007 dans Le Monde, ou André Rossinot en septembre 2008 dans Le Figaro.

En , les deux branches du radicalisme français tenaient leur université d'été avec un échange de délégation (celle du PRG à Nancy chez les valoisiens, et celle du parti radical à Ramatuelle chez leurs homologues de gauche). Les 16 et , a eu lieu le 108e congrès du parti radical : les dirigeants des deux partis ont parlé ouvertement de rapprochement pour occuper le centre de la vie politique française. Une force radicale unie aurait concurrencé de fait le MoDem et le Nouveau Centre.

2011-2017 : parti fondateur de l'ARES, puis de l'Union des démocrates et indépendants (UDI)

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Participation à la création d'une « confédération des centres »
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Le , Jean-Louis Borloo annonce sur France 2 dans l'émission À vous de juger, la création d'une « alliance républicaine, écologiste et sociale » qui regrouperait « avant l'été » plusieurs formations politiques du centre droit (parti radical, Nouveau Centre) et du centre gauche (La Gauche moderne). Cette formation se positionnerait comme une « alternative au PS et à l'UMP ». Il a également confirmé que sa création conduirait le parti radical à quitter l'UMP et l'alliance devrait avoir un candidat à l'élection présidentielle de 2012. L'intégration du parti radical à cette nouvelle formation sera soumise aux instances internes du parti au 111e congrès du parti radical avant de devenir effective. Hormis le parti radical, cette union devrait regrouper les formations politiques du Nouveau Centre d'Hervé Morin, de La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel et de la Convention démocrate d'Hervé de Charette.

Le parti radical a conclu début 2012 un accord avec Le Trèfle - Les nouveaux écologistes afin de bénéficier des fonds publics. Les députés radicaux ayant été élus sous l'étiquette UMP en 2007, ce parti n'est plus considéré comme une formation susceptible de bénéficier du financement public. Le Trèfle, qui touchera 155 222,14 euros en 2012 pour avoir présenté des candidats dans au moins 50 circonscriptions de métropole en 2007, touchera en plus 802 338,73 euros grâce à ses parlementaires[15],[16].

Albert Lapeyre, président du Trèfle, a affirmé que cette somme sera intégralement reversée au parti radical. En outre, les deux partis sont convenus de ne pas présenter de candidats concurrents dans les mêmes circonscriptions, et de reprendre leur indépendance après les élections[15].

Lors du 112e congrès du parti le , la question du soutien du parti radical à Nicolas Sarkozy se pose, et après des discussions tendues et avoir mis les participants au vote, 76 % des délégués votent en faveur d'une résolution de soutien « vigilant » au président sortant contre 24 %[17],[18]. En , est créée l'Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates (URCID), une association présidée par Laurent Hénart qui permet d'obtenir le financement public pour les candidats présents lors des élections législatives[19].

Pour les législatives de juin 2012, 89 candidats sont officiellement investis (78 partiront sous les couleurs du parti, 8 sous étiquettes UMP et 3 sous étiquettes divers droite ou centriste. Le parti radical obtient 12 députés, dont plusieurs s'inscriront finalement dans le groupe UMP)[20],[11].

Composante de l'UDI
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Après l'élection présidentielle de 2012, Jean-Louis Borloo relance l'idée d'une confédération des partis centristes et créent principalement autour du parti radical et du Nouveau Centre, l'Union des démocrates et indépendants. Ce nouveau parti de centre, situe son action dans une opposition responsable face à la majorité de gauche. L'UDI est ouverte à accueillir toute nouvelle formation se reconnaissant dans ce positionnement politique. Elle rassemble, outre le parti radical, le Nouveau Centre, l'Alliance centriste, La Gauche moderne, Force européenne démocrate et Territoires en mouvement.

La Gauche moderne deviendra par la suite un mouvement associé au parti radical. En 2014, Yves Jégo, vice-président du parti radical relancera également les Clubs Perspectives et réalités.

Lors des élections sénatoriales françaises de 2014, les six sénateurs sortants sont réélus ainsi que Jean-Marc Gabouty et Pierre Médevielle ce qui porte le total des radicaux à 10 sénateurs (avec Jean-Marie Bockel).

2017-2021 : lancement du Mouvement radical et mise en sommeil

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Étapes de la fusion
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En est envisagée une fusion avec le Parti radical de gauche[21]. La date de réunification est fixée au , lors d'un congrès extraordinaire[22].

Le 15 et , les deux partis se rassemblent lors d'universités d'été communes à Montpellier[23]. Pour l'occasion, trois noms ont été déposés pour le nouveau parti réunifié : Les Progressistes, Force sociale et libérale et La République radicale[23].

La réunification des deux partis est soumise au vote lors de congrès organisés par chacun des deux partis les 9 et , avant une transition de deux ans[24].

Réunis en congrès fondateur le , les deux partis votent leur fusion au sein d'une nouvelle formation : le Mouvement radical[25]. Le parti réunifié est coprésidé, durant une période de transition de deux ans, par Laurent Hénart et Sylvia Pinel[26].

Opposants et critiques à la réunification
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En préalable au congrès du , le député radical Yves Jégo annonce quitter le PR pour rester membre de l'UDI. À l'issue du congrès, d'autres élus font de même : Michel Zumkeller (député), Sophie Joissains (sénatrice et vice-présidente déléguée) et Daniel Leca (conseiller régional, président délégué du groupe UDI-UC au Conseil régional des Hauts-de-France, secrétaire général adjoint)[27]. Avec d'autres élus locaux et responsables de fédérations, il lancent un appel et une structure politique « Génération 1901 » pour rassembler les anciens membres du parti radical au sein de l'UDI[28].

Côté PRG, la députée européenne Virginie Rozière et l'ancien député Stéphane Saint-André co-signent le une tribune s'opposant à la fusion[29]. Le , des militants drômois du PRG publient également une lettre ouverte pour s'y opposer[30]. Le , Virginie Rozière et Stéphane Saint-André annoncent la création d'un nouveau mouvement politique, intitulé Les Radicaux de gauche, dont ils sont les co-présidents[31]. En réaction, Sylvia Pinel décide de les démettre de leurs fonctions au sein du PRG et annonce son intention de porter plainte contre l'utilisation de la marque PRG[32].

Mise en sommeil
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Lors de son 117e 15 mai 2007, préalable au congrès de réunification, le Parti radical a adopté une résolution[33] prévoyant sa dissolution à l'issue d'une période transitoire (dont le terme est fixé à échéance de la législature), pendant laquelle la défense de ses intérêts sont confiés à son bureau national.

« Les présentes dispositions provisoires demeurent applicables tant que n’est pas adopté, (…) un accord garantissant la pérennité des éléments essentiels du Parti, en particulier sa dénomination et ses valeurs fondatrices.
Si aucun accord de ce type n’intervient avant la fin de la présente législature, le bureau national délibère sur les conclusions à en tirer. Il adopte sa décision à la majorité des deux-tiers des suffrages exprimés. Cette décision peut comporter l’abrogation des présentes dispositions temporaires ou la dissolution du Parti. »

— Résolution adoptée par le 117e congrès du Parti républicain, radical et radical-socialiste dit “Parti radical”

Le Mouvement radical se veut cependant être la continuation du PRRRS et inscrit sa création « dans la fidélité » à ce parti[34].

2021 : relance du parti

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Le , Laurent Hénart annonce la fin du Mouvement radical[35]. La marque « Parti radical » est dès lors utilisée et ce jusqu'à la dissolution effective du MR votée le 9 décembre 2021.

Dénomination

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En 1972, une petite partie des radicaux avait fait scission pour rejoindre le Programme commun et pour fonder ce qui deviendra le Parti radical de gauche (PRG).

Siège du parti radical dit « valoisien », au no 1 de la place de Valois.

Le nom usuel du Parti Radical deviendra alors « Parti radical valoisien » en référence à la place de ValoisParis, 1er arrondissement), où se trouve le siège historique du parti (au numéro 1). Jusqu'en 1933, le siège du parti est situé au 9, rue de Valois, avant de déménager non loin au 1, place de Valois[36]. Les statuts ont toujours indiqués le nom complet du parti radical qui est « Parti républicain, radical et radical-socialiste - PRRRS ». Conservé bien après la scission sur le linteau de l'entrée du siège, au 1 place de Valois. Cette plaque historique est encore présente à l'entrée du siège.

En , la cour d'appel de Paris a condamné le Parti radical de gauche alors qu'il avait changé de nom pour s'appeler simplement « Radical », considérant que l’utilisation du terme « Radical » seul était « source d’ambiguïté dans l’esprit des citoyens quant au positionnement exact du mouvement politique qui s’en prévaut, car l’électeur est non spécialiste des mécanismes d’évolution des partis politiques[37] ».

Le Parti radical valoisien est abrégé en « PRV » (pour le distinguer des dissidents qui ont fondé le MRG en 1972) ou « RAD ». Il est également parfois abrégé en « PR » après la disparition du Parti républicain en 1997.

En 2019, le PRV et le PRG fusionnent pour créer le Mouvement Radical - MR.

Quelques ex-PRG quitteront le MR pour fonder un nouveau Parti radical à gauche qui deviendra le « PRG - le centre gauche » (le sigle PRG demeurant propriété du MR).

A la suite de ces mouvements, le MR reprend alors son nom usuel de Parti Radical.

Dans un niveau de langage plus familier, les personnalités issues du radicalisme sont indifféremment dénommées « rad-soc ».

Positionnement politique

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Le Parti radical est initialement situé à l’extrême gauche de l'échiquier politique[38] face aux modérés, ralliés, orléanistes, bonapartistes ou légitimistes, le parti radical s'est progressivement positionné au centre de l'échiquier politique au point d'être sous la Ve République le plus souvent allié avec des partis de droite. Historiquement, le parti radical s'est remarqué par son anticléricalisme (voir combisme) et son attachement au droit à la propriété[39].

Résultats électoraux

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Élections présidentielles

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République Année Candidat Premier tour Deuxième tour
Voix % Rang Voix % Rang
Troisième 1906 Paul Doumer[N 3] 371 43,8 2e
1913 Jules Pams 327 37,7 2e 296 34,5 2e
01/1920 pas de candidat[N 4]
09/1920 pas de candidat
1924 Gaston Doumergue 515 60,4 élu
1931 Paul Doumer 442 49,3 1er 504 57,1 élu
1932 pas de candidat
1939 Justin Godart (dissident)[N 5] 50 5,5 5e
Quatrième 1947 Jules Gasser 122 13,8 3e
1953 Yvon Delbos[N 6] 129 13,9 4e 180 19,6 3e
Cinquième 1958 pas de candidat
1965 soutien à François Mitterrand
1969 soutien à Alain Poher
1974 soutien à Valéry Giscard d'Estaing
1981
1988 soutien à Raymond Barre
1995 soutien à Édouard Balladur
2002 soutien à Jacques Chirac
2007 soutien à Nicolas Sarkozy
2012
2017 soutien à François Fillon
2022 soutien à Emmanuel Macron

Élections législatives

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République Année % Sièges[40] Gouvernement
1er tour 2d tour
Troisième 1902 17,7
104  /  589
Combes, Rouvier II, Rouvier III, Sarrien
1906 28,53
132  /  583
Sarrien, Clemenceau I, Briand I
1910 39,17
261  /  590
Briand I, Briand II, Monis, Caillaux, Poincaré I, Briand III, Briand IV, Barthou, Doumergue I
1914 18,15
192  /  601
Viviani I, Viviani II, Briand V, Briand VI, Ribot V, Painlevé I, Clemenceau II
1919 17,47
86  /  613
Clemenceau II, Millerand I, Millerand II, Leygues, Briand VII, puis opposition
1924 17,86
139  /  581
Herriot I, Painlevé II, Painlevé III, Briand VIII, Briand IX, Briand X, Herriot II, Poincaré IV
1928 17,77
125  /  604
Poincaré IV, Opposition, Chautemps I, Opposition, Steeg, Opposition
1932 19,18
160  /  607
Herriot III, Paul-Boncour, Daladier I, Sarraut I, Chautemps II, Daladier II, Doumergue II, Flandin I, Bouisson, Laval IV, Sarraut II
1936 15,17
115  /  610
Blum I, Chautemps III, Chautemps IV, Blum II, Daladier III, Daladier IV, Daladier V, Reynaud, Pétain
Quatrième 1945 10,54
60  /  586
De Gaulle I, de Gaulle II, puis opposition
06/1946 Coalition
du RGR
32  /  586
Opposition
11/1946
42  /  619
Ramadier I, Ramadier II, Schuman I, Marie, Schuman II, Queuille I, Bidault II, Bidault III, Queuille II, Pleven I, Queuille III
1951
67  /  628
Pleven II, Faure I, Pinay, Mayer, Laniel I, Laniel II, Mendès France, Faure II
1956 Coalition du RGR
Coalition du FR
54  /  593
Faure II, Mollet, Bourgès-Maunoury, Pflimlin, de Gaulle III
Cinquième 1958 8,40 7,70
57  /  579
Debré, puis opposition
1962 7,42 7,79
41  /  482
Opposition
1967 Coalition
de la FGDS
24  /  487
1968
15  /  487
1973 Coalition du MR
4  /  490
Opposition, puis Chirac I, Barre I, Barre II
1978 Composante
de l’UDF
9  /  491
Barre III
1981
2  /  491
Opposition
1986
7  /  577
Chirac II
1988
3  /  577
Opposition
1993
14  /  577
Balladur, Juppé I, Juppé II
1997
3  /  577
Opposition puis Raffarin I
2002 Allié à l’UMP
9  /  577
Raffarin II, Raffarin III, Villepin, Fillon I
2007
16  /  577
Fillon II, Fillon III
2012 1,24 1,35
6  /  577
Opposition puis Philippe I
2017 Composante
de l’UDI
3  /  577
Philippe II, Castex
2022a  0,52 0,66
5  /  577
Borne, Attal
2024 0,53 0,27
1  /  577
Barnier

a Au sein d'Ensemble.

Bastien Marchive siégeant dans le groupe Ensemble pour la République[41].

Anciens députés

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Députés de la mandature 2022-2024 élus sous la bannière Ensemble[42]
Député Département Circonscription
Dominique Faure Haute-Garonne 10e
Bastien Marchive Deux-Sèvres 1e
David Valence Vosges 2e
Joël Giraud Hautes-Alpes 2e
Députés de la mandature 2022-2024 du groupe LIOT élus sous la bannière de l'UDC
Député Département Circonscription
Béatrice Descamps Nord 21e

Mandature 2020-2026

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Bertrand Fialaire sénateur du Rhône (RDSE)

Daniel Chasseing sénateur de la Corrèze (LIRT)

Mandature 2023-2029

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Conseillers régionaux

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Mandature 2021-2028

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Région Élus Groupe Sièges
Nouvelle-Aquitaine[43] Christelle Lapouge - Bastien Marchive Centre et indépendants
2  /  183
Centre-Val de Loire[43] Olivier Beatrix - Harold Huwart Groupe socialistes, radicaux, citoyens
2  /  77
Grand Est[43] Fabrice Chartreux - Véronique Guillotin - Atissar Hibour - Évelyne Isinger - Véronique Marchet - Charline Prince - Véronique Schmit - Bouadbellah Tahri - David Valence Groupe de la majorité régionale - Les Républicains, centristes et indépendants
9  /  169
Hauts-de-France[43] Samira Herizi MoDem, radicaux et apparentés
1  /  170
Île-de-France[43] Catherine Michaud - Nathalie Tortrat Île-de-France rassemblée
2  /  209
Normandie[43] Lynda Lahalle La Normandie conquérante
1  /  102
Total
17  /  1757

Alliances électorales

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Historique des présidents

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Personnalités marquantes

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Président de la République

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Le Parti radical a compté un président de la République, Gaston Doumergue, en fonction de 1924 à 1931. Son successeur direct, Paul Doumer, a été membre du parti mais ne l’était plus lors de son accession à l’Élysée.

Présidents du Conseil

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Le parti radical a compté 21 présidents du Conseil (34 gouvernements radicaux entre 1885 et 1958) :

Notes et références

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  1. 9 place de Valois de 1901 à 1933, puis 1 place de Valois depuis 1933.
  2. On désignait à l'époque[Quand ?] (1830-1848 ou Second Empire ou troisième République ?) par « extrême gauche » des groupes politiques parfois très éloignés idéologiquement de l'extrême gauche actuelle. Tel était le cas du Parti radical à sa fondation.
  3. Non candidats, Léon Bourgeois et Émile Combes obtiennent respectivement deux voix et une voix.
  4. Non candidat, Georges Clemenceau obtient 53 voix (6,1 %).
  5. Le parti soutient la candidature du président sortant, Albert Lebrun. Édouard Herriot, non candidat, obtient 53 voix (5,8 %).
  6. Yvon Delbos est candidat aux quatre premiers tours de l’élection présidentielle, qui en compte 13 au total. Aux troisième et quatrième tours, il recueille respectivement 225 voix (24,4 %) et 42 voix (4,6 %). Lors du quatrième tour, André Cornu, également membre du parti, obtient 35 voix (3,8 %).

Références

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  2. « Le Parti radical, plus vieux parti de France », Le Point, (consulté le ).
  3. François Vignal, « La radicale de gauche Maryse Carrère élue présidente du RDSE, « le groupe le plus ancien du Sénat » », sur Public Sénat, (consulté le ).
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  6. Stanislas Mitard (préf. Léon Martinaud-Déplat), Les origines du radicalisme démocratique : l'affaire Ledru-Rollin, Paris, Librairie Marcel Rivière et Cie, coll. « Bibliothèque des sciences politiques et sociales », , 199 p. (présentation en ligne).
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  13. Laurent de Boissieu, « Bilan des candidatures soutenues par l'UMP aux élections législatives », sur ipolitique.fr, (consulté le ).
  14. Agence France-Presse et Reuters, « MM. Baylet et Borloo veulent réunir les radicaux de gauche et de droite », Le Monde, (consulté le ).
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  16. Décret no 2012-191 du 7 février 2012 pris pour l'application des articles 9 et 9-1 de la loi no 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, Journal officiel de la République française no 0034 du 9 février 2012 page 2307 texte no 21.
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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