Liste des comtes de Toulouse
Apparence
Liste des comtes de Toulouse.
Comtes carolingiens (bénéficiaires) (778-849)
[modifier | modifier le code]Dates | Comtes | Dynastie | Notes | |
778-790 | Corson | nommé par Charlemagne, également duc d'Aquitaine | ||
790-806 | Guillaume de Gellone (mort en 812) | Guilhelmides | marié en premières noces avec Cunégonde et en secondes noces avec Guibourg | |
806-816 | Bégon de Paris (mort en 816) | Girardides | fils de Gérard Ier, comte de Paris. Marié à Alpaïs[1], fille de Charlemagne et d'Adelinde, concubine | |
816-835 | Bérenger de Toulouse (mort en 835) | Unrochides | également marquis de Septimanie à partir de 832 à la suite de la rébellion et de l'éviction Bernard de Septimanie | |
835-844 | Bernard de Septimanie (mort en 844) | Guilhelmides | fils de Guillaume de Gellone, époux de Dhuoda. Récupère tous ses titres perdus en 832 (marquis de Septimanie et comte d'Autun) à la mort de Bérenger de Toulouse | |
842-843 | Acfred | comte de Toulouse par conquête[2] Nommé par Charles le Chauve alors en guerre contre Pépin II, il est expulsé par Bernard de Septimanie allié de Pépin | ||
844-849 | Guillaume de Septimanie (mort en 850) | Guilhelmides | fils de Bernard de Septimanie |
Comtes héréditaires (849-1271)
[modifier | modifier le code]Dates | Comtes | Dynastie | Notes | |
849-851 | Frédolon (mort en 851) | Raimondins | fils de Foulques de Rouergue, comte de Rouergue, et de Sénégonde (probablement petite-fille de Guillaume de Gellone par Héribert). Se range du côté de Charles le Chauve dans la guerre contre Guillaume de Septimanie | |
852-865 | Raymond Ier (mort en 865) | Raimondins | frère du précédent | |
863-864 | Unifred | comte de Barcelone, de Gérone, de Narbonne, de Roussillon, d'Empuries et comte de Toulouse par conquête. | ||
865-872 | Bernard (mort en 877) | Raimondins | fils de Raymond Ier | |
872-886 | Bernard Plantevelue | Guilhelmides | fils de Bernard de Septimanie | |
886-918 | Eudes (mort en 918) | Raimondins | fils de Raymond Ier, marié à Garsinde, comtesse d'Albi | |
918-924 | Raymond II (mort en 924) | Raimondins | fils du précédent | |
924-942 | Raymond III Pons (mort en 942) | Raimondins | fils du précédent
| |
Ici, se placent deux ou trois comtes qui ne figurent pas dans la généalogie traditionnelle des comtes de Toulouse, établie par les bénédictins dans l'Histoire Générale de Languedoc. Des études récentes ont établi qu'entre Raymond III Pons et Guillaume III (qui selon eux aurait régné près de 80 ans) se placent deux comtes prénommés Raymond, faussant la numérotation des Raymond. Les parenthèses précisent la numérotation corrigée[3]. | ||||
942-961 | Raymond (IV) (mort en 961) | Raimondins | fils du premier mariage de Raymond III Pons, marié avec Emilde | |
961-972 | Hugues | Raimondins | fils du précédent | |
972-978 | Raymond (V) | Raimondins | frère du précédent, marié avec Adélaïde d'Anjou | |
978-1037 | Guillaume III Taillefer (952-1037) | Raimondins | fils du précédent, marié avec Emma de Provence | |
1037-1060 | Pons (mort en 1060) | Raimondins | fils du précédent, marié à Almodis de la Marche | |
1060-1094 | Guillaume IV (v. 1040-1094) | Raimondins | fils du précédent, marié à Emma de Mortain | |
1094-1105 | Raymond IV (VI) dit de Saint-Gilles (mort en 1105) |
Raimondins | frère du précédent, fils de Pons, marquis de Provence, comte de Tripoli.
À la mort de son frère aîné il s'empare du titre de comte au détriment de sa nièce, Philippe, fille du précédent et mariée à Guillaume IX d'Aquitaine. Ce dernier tentera à deux reprises de faire valoir ses droits (via ceux de sa femme) après le départ en croisade de Raymond IV. | |
1105-1109 | Bertrand (mort en 1112) | Raimondins | fils du premier mariage de Raymond IV (VI). En 1109, il part en Terre sainte, laissant le comté à Alphonse Jourdain | |
1109-1110 | Alphonse Jourdain (1103-1148) | Raimondins | frère du précédent, fils du troisième mariage de Raymond IV (VI), marquis de Provence[4] (1103-1148) | |
1110-1117 | Philippe ou Philippa (1070-1117) | Raimondins | fille de Guillaume IV
Profitant de la jeunesse d'Alphonse Jourdain, Guillaume s'empare des terres du comté au nom de sa femme, mais doit y renoncer au bout de dix ans de luttes. | |
1117-1148 | Alphonse Jourdain | Raimondins | marié en 1125 à Faydide d'Uzès | |
1148-1194 | Raymond V (VII) (mort en 1194) | Raimondins | fils du précédent
| |
1194-1222 | Raymond VI (VIII) (mort en 1222) | Raimondins | fils du précédent
| |
1222-1249 | Raymond VII (IX) (mort en 1249) | Raimondins | fils du précédent et de Jeanne d'Angleterre
| |
1249-1271 | Jeanne de Toulouse (morte en 1271) | Raimondins | fille de Raymond VII (IX) et de Sancie d'Aragon
Jeanne et Alphonse meurent sans héritier, la lignée s'éteint et Toulouse revient dans le giron de la Couronne royale. |
-
Raymond IV (VI)
Comtes non héréditaires
[modifier | modifier le code]- 1215-1218 : Simon IV de Montfort, 5e comte de Leicester, vicomte de Béziers et de Carcassonne
comte de Toulouse par conquête
- 1681-1737 : Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse, fils illégitime de Louis XIV et de Madame de Montespan
Notes et références
[modifier | modifier le code]- J. Calmette, « L'origine d'Alpaïde, comtesse de Toulouse », Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, t. 47, 1921-1925, p. 319-322 (lire en ligne)
- Remarque : Bérenger de Toulouse, Bernard de Septimanie, Warin, Acfred se sont disputé le comté et la ville de Toulouse et y ont été nommés comtes par différentes autorités qui se disputaient la région, Louis le Pieux, Pépin Ier, Charles le Chauve, Pépin II. On note aussi dans certaines histoires Raymond Raphinel nommé duc de Toulouse par Charlemagne en 810. Frédolon devient comte de Toulouse après avoir livré la ville à Charles le Chauve en 849.
- Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3), p. 28-35.
- En 1125, la Provence est partagée en comté et marquisat, le premier revenant aux comtes de Barcelone et le second à ceux de Toulouse.
- Laurent Macé, « Pouvoir comtal et autonomie consulaire à Toulouse : analyse d’une miniature du XIIIe siècle », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, tome LXII (2002), p. 51-59, ici p. 53-55 [lire en ligne].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roger Genty, Les comtes de Toulouse : histoire et traditions, Ferrières, Ed. de Poliphile, 1987, (ISBN 2-86888-013-4).
- Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3).
- Hélène Débax, Jean-Luc Boudartchouk, et alii, Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval, 2008, [lire en ligne], p. 47 (les vicomtes de Narbonne), p. 73 (vicomtes en Bas-Quercy, Haut-Toulousain), p. 202 (les vicomtes de Millau).
- Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, tome 1er, pages 211 à 214, Rodez, 1853-1860 (lire en ligne)
- Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage (XIIe – XIIIe siècles). Rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Toulouse, Privat, 2000.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Charles Cawley, « Toulouse, kings, dukes and counts », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy).
- Alexandre-Pierre Moline de Saint-Yon, Histoire des comtes de Toulouse, Paris, Arthus Bertrand, 1859-1861 (lire en ligne)
- Guillaume Catel, Histoire des comtes de Tolose : avec quelques traitez & chroniques anciennes, concernans la mesme histoire, Toulouse, Pierre Bosc, 1623 (lire en ligne)