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Liste de constellations obsolètes

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On qualifie de constellations obsolètes ou disparues des constellations qui sont mentionnées dans des sources historiques, mais ne sont plus utilisées aujourd'hui, n'ayant pas été retenues dans le découpage normalisé promulgué en 1930 par l'Union astronomique internationale et qui fait autorité depuis. Cette liste ne mentionne que des constellations utilisées dans l'astronomie occidentale, d'autres civilisations ayant établi des découpages totalement différents (voir par exemple la liste des astérismes chinois)[1].

  • En blanc les constellations toujours en usage sous un autre nom
  • En gris clair les constellations autrefois en vigueur désormais devenues obsolètes
  • En gris foncé les tentatives notables pour créer de nouvelles constellations qui n'ont jamais obtenu de reconnaissance et furent rapidement oubliées

Constellations disparues par date de création

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Constellation Nom latin Date Créateur(s) Remarques
Navire Argo Argo Navis Antiquité Mentionnée par Ptolémée. En 1752, à cause de sa grande taille, Lacaille la découpa en 3 parties : la Carène, la Poupe et les Voiles[2]. Son "mât" fut utilisé pour créer la Boussole.
Antinoüs Antinous 132 Hadrien Mentionnée par Ptolémée, ses étoiles furent "rendues" à la constellation de l'Aigle par l'UAI en 1930[3].
Gardien du pôle ou Polophylax Custos Polarisorum 1592 Plancius [4]
Coq Gallus 1612-1613 Plancius Présentée par Bartsch, partie nord de la Poupe
Petit Crabe Cancer Minor (en) 1612-1613 Plancius Créée à partir d'étoiles des Gémeaux adjacentes au Cancer
-Guêpe
-Fleur-de-Lys
-Mouche Boréale
-Vespa
-Lilium
-Musca Borealis
1612-1613 Plancius Initialement nommée "Abeille" par Plancius, Bartsch la renomma "Guêpe" en 1624, ce nom étant déjà utilisé par Bayer. Elle fut également appelée "Essaim", autre traduction de "vespa".
Vers 1690 Hevelius la renomma "Mouche", mais en 1752 Lacaille la renomma "Mouche Boréale" pour éviter la confusion avec son homonyme.
En 1679, Royer utilisa ces étoiles pour créer la constellation "Fleur-de-Lys" en l'honneur de Louis XIV, sans succès. Obsolète (rattachée au Bélier)[5]
Jourdain Jordanus 1612-1613 Plancius Obsolète
Tigre Tigris 1612-1613 Plancius D'après le fleuve, Tigre. Présentée par Bartsch, ne fut pas reprise dans l'Atlas de Bode et tomba dans l'oubli, entre l'Aigle, le Cygne et la Lyre.
Chêne de Charles Robur Carolinum 1679 Halley Créée en l'honneur du roi Charles II d'Angleterre. Entre le Navire Argo et le Centaure[6]
Sceptre et Main de la Justice Sceptrum et Manus Iustitiae 1679 Royer Créée en l'honneur du roi Louis XIV. Son nom incommode poussa à la renommer plusieurs fois (Sceptrum Imperiale, Stellio, Scettro) jusqu'à son remplacement. Fut utilisé en partie pour créer le Lézard, le reste fut rattaché à Andromède. Lézard et l'ouest d'Andromède[7].
Sceptre de Brandenburg Sceptrum Brandenburgicum 1688 Kirch Créée en l'honneur de la famille royale des Brandebourg. Son nom Sceptrum reste conservé par une de ses étoiles les plus brillantes, 53 Eridani. entre le Lièvre et l'Éridan[8]
Cerbère ou Rameau de Cerbère Cerberus ou Cerberus et Ramus 1690 Hevelius Fut parfois appelée simplement "Rameau" (Ramus Pomifer (en)).
Mont Mainalos Mons Maenalus 1690 Hevelius D'après une montagne de Grèce juste sous le Bouvier
L'Oie Anser 1690 Hevelius Originellement "le Petit Renard et l’Oie" (Vulpecula cum Anser), Hevelius considérait le Renard et l'Oie comme une seule constellation. Elle fut coupée en deux puis à nouveau rassemblée sous le nom de "Petit Renard". L’oie qui était représentée dans la gueule du renard n’est plus présente officiellement mais a donné son nom à l’étoile α, « Anser »[9].
Petit Triangle Triangulum Minus 1690 Hevelius Voisin du Triangle ou Grand Triangle. Malgré sa création simpliste, il connut un franc succès avant que ses étoiles ne soient intégrées au Triangle. Obsolète[10]
Renne Tarandus vel Rangifer 1736 Le Monnier Entre Cassiopée et la Girafe
Tortue (en) Testudo 1753 Hill à partir des Poissons. Obsolète
Le Messier Custos Messium 1775 Lalande Créée en l'honneur de Charles Messier. Obsolète
-Grive solitaire
-Chouette
-Turdus Solitarius
-Noctua
1776 Le Monnier Elle fut anonymement renommée la "Chouette" au plus tard en 1822, année à laquelle elle apparaît dans un atlas d'Alexander Jamieson sous ce nom. Entre la Balance et l'Hydre[11]
Taureau de Poniatowski Taurus Poniatovii 1777 Poczobutt-Odlanicki Créée en l'honneur du roi Stanislas II de Pologne. Entre l'Aigle et Hercule[12]
Télescope de Herschel Telescopium Herschelii 1781 Hell Créée en l'honneur de l'astronome anglais sir William Herschel qui venait de découvrir Uranus. Entre les Gémeaux, le Cocher et le Lynx[13]
Gloire de Frédéric ou Honneur de Frédéric Frederici Honores ou Honores Friderici ou Gloria Frederici 1787 Bode Créée en l'honneur de Frédéric le Grand. Entre Andromède et le Lézard
Harpe de George Psalterium Georgii ou Harpa Georgii 1789 Hell Créée en l'honneur du roi George III du Royaume-Uni. Entre le Taureau et l'Eridan[14]
Quadrant ou Quadrant Mural Quadrans Muralis 1795 Lalande Malgré sa faible reconnaissance, elle laissa son nom à des essaims de météorites : les Quadrantides. Entre le Bouvier et le Dragon[15].
Montgolfière ou l'Aérostat Globus Aerostaticus 1798 Lalande Entre le Capricorne, le Microscope et le Poisson Austral[16]
Chat Felis 1799 Lalande Lalande avait placé son animal favori entre la Machine pneumatique et l'Hydre[17].
Machine électrique Machina Electrica 1800 Bode Sous la Baleine, entre le Fourneau et le Sculpteur[18]
Imprimerie Officina Typographica 1801 Bode Entre la Licorne et le Grand Chien[19]

Anciens noms de constellations actuelles

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Ancien nom Nom Actuel Remarques
-Abeille (Apis - 1595-1597 - Plancius, Keyser et de Houtman)
-Mouche Australe (Musca Australis - 1752 - Lacaille)
Mouche (Musca) Renommée "Mouche australe" par Lacaille en 1752 puis raccourcie "Mouche" lorsque la constellation de la Mouche Boréale devint obsolète.
Flamand (XVIIe - Angleterre) Grue (Grus)
Petit Renard et l'Oie (Vulpecula cum Anser - 1690 - Hevelius) Petit Renard (Vulpecula)

Notes et références

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  1. « International Astronomical Union | IAU », sur www.iau.org (consulté le )
  2. James LEQUEUX, « LACAILLE NICOLAS-LOUIS DE - (1713-1762) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 29 septembre 2014. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/nicolas-louis-de-lacaille/
  3. « Antinous », sur web.pa.msu.edu (consulté le )
  4. (en) John C. Barentine, Uncharted Constellations: Asterisms, Single-Source and Rebrands, Springer, (ISBN 978-3-319-27619-9, lire en ligne), « 12 »
  5. « Star Lore Constellations Lilium », sur judy-volker.com (consulté le )
  6. (en) John C. Barentine, « Robur Carolinum », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_22, lire en ligne), p. 335–356
  7. « Sceptrum et Manus Iustitiae », sur web.pa.msu.edu (consulté le )
  8. « LacusCurtius • Allen's Star Names — Sceptrum Brandenburgicum », sur penelope.uchicago.edu (consulté le )
  9. (en) John C. Barentine, « Anser », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_3, lire en ligne), p. 35–45
  10. (en) John C. Barentine, « Triangulum Minus », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_28, lire en ligne), p. 439–447
  11. (en) John C. Barentine, « Turdus Solitarius/Noctua », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_29, lire en ligne), p. 449–464
  12. John C. Barentine, « Taurus Poniatovii », dans The Lost Constellations, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-319-22794-8, lire en ligne), p. 385–399
  13. « Star Tales – Telescopium Herschelii », sur www.ianridpath.com (consulté le )
  14. « Psalterium Georgii », sur web.pa.msu.edu (consulté le )
  15. « Star Tales – Quadrans Muralis », sur www.ianridpath.com (consulté le )
  16. (en) John C. Barentine, « Globus Aerostaticus », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_11, lire en ligne), p. 163–176
  17. Florian Freistetter, Scott Pennor's et Aline Gerstner, Étoiles: une histoire de l'univers en 100 astres, Flammarion, (ISBN 978-2-08-151927-5)
  18. (en) John C. Barentine, « Machina Electrica », dans The Lost Constellations: A History of Obsolete, Extinct, or Forgotten Star Lore, Springer International Publishing, coll. « Springer Praxis Books », (ISBN 978-3-319-22795-5, DOI 10.1007/978-3-319-22795-5_14, lire en ligne), p. 217–226
  19. « Star Tales – Officina Typographica », sur www.ianridpath.com (consulté le )

Articles connexes

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