Caméléon (constellation)
Caméléon | |
Vue de la constellation. | |
Désignation | |
---|---|
Nom latin | Chamaeleon |
Génitif | Chamaeleontis |
Abréviation | Cha |
Observation | |
(Époque J2000.0) | |
Ascension droite | Entre 115° et 205° |
Déclinaison | Entre -82,5° et -75,0° |
Taille observable | 132 deg2 (79e) |
Visibilité | Entre 15° N et 90° S |
Méridien | 15 avril, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 0 |
À l’œil nu | 34 |
Bayer / Flamsteed | 14 |
Proches (d≤16 al) | 0 |
La plus brillante | α Cha (4,07) |
La plus proche | ? (? al) |
Objets | |
Objets de Messier | 0 |
Essaims météoritiques | Aucun |
Constellations limitrophes | Carène Mouche Octant Oiseau de paradis Poisson volant Table |
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Le Caméléon est une constellation de l'hémisphère sud. Il s'agit de plusieurs étoiles pâles que l'on a reliées entre elles pour former un caméléon très peu perceptible.
Elle se trouve à proximité du pôle sud céleste. Son étoile la plus brillante est α Chamaeleontis.
Histoire
[modifier | modifier le code]Cette constellation fut proposée par les navigateurs hollandais Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman à la fin du XIVe siècle et présentée par l'astronome Johann Bayer dans son atlas stellaire Uranometria en 1603.
Elle tire vraisemblablement son nom du caméléon, Johann Bayer ayant sûrement voulu placer dans les cieux un animal connu depuis peu des Européens et qu'on ne trouvait que dans l'hémisphère sud.
Étoiles principales
[modifier | modifier le code]α Chamaeleontis
[modifier | modifier le code]L'étoile la plus brillante de la constellation, logiquement nommée α Chamaeleontis, n'atteint que la magnitude apparente 4,05[1], ce qui en fait un luminaire particulièrement faible. Il s'agit d'une naine jaune-blanc de type spectral F5 V Fe−0,8[2], qui est assez proche (63,8 années-lumière d'après la mesure de sa parallaxe[3]).
δ Chamaeleontis
[modifier | modifier le code]L'étoile la plus intéressante de la constellation du Caméléon est δ Chamaeleontis. Il s'agit d'une étoile double visuelle, car les deux éléments ne sont en fait pas liés et même distants l'un de l'autre de 10 années-lumière.
La plus brillante (et la plus éloignée, distante de 364 années-lumière) est δ2 Chamaeleontis. Il s'agit d'une étoile bleue.
δ1 Chamaeleontis est elle-même une binaire. Le couple, composé de deux étoiles orange assez semblables (magnitude 6,1 et 6,3), est éloigné de 354 années-lumière. Ces deux étoiles produisent ensemble une magnitude 5,46.
Le contraste des couleurs entre δ1 et δ2 en fait un objet très intéressant à observer.
Autres étoiles
[modifier | modifier le code]Parmi les principales étoiles de la constellation, deux autres sont doubles : ε Chamaeleontis (magnitudes 5,4 et 6,0) et θ Chamaeleontis (4,34 et 12,44).
Objets célestes
[modifier | modifier le code]La constellation du Caméléon présente la nébuleuse planétaire NGC 3195, un remarquable objet lumineux qui apparaît comme un disque lumineux de la même taille apparente que Jupiter.
La constellation possède plusieurs nuages moléculaires, regroupés au sein du complexe du Caméléon, où se forment de nombreuses étoiles de type T Tauri de faible masse.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355, , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
- (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: spectroscopy of stars earlier than M0 within 40 pc-The Southern Sample », The Astronomical Journal, vol. 132, no 1, , p. 161–170 (DOI 10.1086/504637, Bibcode 2006AJ....132..161G, arXiv astro-ph/0603770)
- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)