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IIe millénaire

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Le IIe millénaire ap. J.-C. a commencé le (du calendrier julien) et s'est achevé le (du calendrier grégorien).

Il s'étend entre les jours juliens 2 086 672,5 à 2 451 910,5 inclus[1],[2].

Évènements marquants

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Tête d'un roi d’Ife, British Museum.
Rhinocéros d'or de Mapungubwe, trouvé en décembre 1932
  • 1075-1220 : royaume de Mapungubwe au nord de la province du Limpopo en Afrique du Sud[5]. La découverte dans une tombe d’un petit rhinocéros, d’un sceptre et d’une coupe plaqués d’or, atteste d’échanges lointains avec l’Inde et la Chine.
  • 1121/1147–1269 : règne des Almohades sur le Maghreb et l'Andalousie.
Bete Giyorgis, églises rupestres de Lalibela.
Reconstitution artistique de Cahokia. Le Monk's Mound est au centre du site avec une grande place au sud. Ce centre cérémoniel monumental est entourée d'une palissade. À l'ouest se trouve le cercle de poteaux de cèdre de Woodhenge considéré comme un observatoire astronomique.

Asie et Pacifique

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Marumaru Atua, Hine Moana, et Haunui, trois « vaka » modernes construit dans le style des navires transocéaniques traditionnels polynésiens ; à San Francisco (2011).
Le Qûtb Minâr, premier minaret de l’Inde édifié en 1199 à Delhi, « projette l'ombre de Dieu sur la cité conquise ».

Proche-Orient

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  • XIe, XIIe et XIIIe siècles : Moyen Âge central en Occident. La querelle des Investitures (1075-1122), qui oppose la papauté et le Saint-Empire romain germanique, pose la question de la relation entre le pouvoir temporel et l’autorité de l’Église. Avec la Réforme grégorienne, l’émergence de la féodalité et la croissance et la vitalité des villes, elle marque le passage vers le Second Moyen Âge. Le nombre d'habitants, qui était entre 15 et 18 millions dans l’Empire carolingien, a quadruplé vers 1300, ce qui marque durablement les paysages du continent avec la création de centaines de villages. C’est une période de renaissance culturelle, avec l'essor des écoles urbaines et la naissance des universités (Bologne en 1088, Paris en 1200). L’ordre de Cluny, fondé vers 909/910, connaît un développement sans précédent dans toute l’Europe. Avec l’ordre cistercien fondé en 1098 et dominé par la personnalité de Bernard de Clairvaux, les Clunisiens soutiennent la réforme de l'Église. Les châteaux de terre, de bois ou de pierre se multiplient à partir du Xe siècle et correspondent à l’implantation du pouvoir féodal. Ils assurent la sécurité et le contrôle des territoires ruraux, des routes, des ponts, des abbayes et sont souvent à l’origine, aux XIIe et XIIIe siècles, d’une agglomération. Les villes s’émancipent. Certaines sont un héritage de l’Antiquité et se sont maintenues en particulier quand elles sont le siège d’un évêché. D’autres sont apparues pendant le Haut Moyen Âge auprès des monastères ou comme places portuaires et commerçantes sur le littoral et les voies navigables. Enfin de nouvelles villes et bourgs apparaissent à partir du XIIe siècle : sauvetés, bastides, villeneuves, planted towns, nuevas ciudades ou terre nuove. Les citadins obtiennent de nouveaux droits. Le mouvement communal favorise le développement de l’économie urbaine[22].
  • 1054-1721 : la Russie kiévienne est morcelée en principautés rivales à la mort de Iaroslav en 1054 ; Polotsk, Tchernigov, Vladimir, Galitch, Riazan, Smolensk, etc. Au nord, les républiques oligarchiques de Novgorod (1136-1478) et de Pskov (1348-1510) dotées de vastes territoires, sont dirigées par des boyards au nom de l'assemblée populaire ou vétché. Ces dernières sont attaquées par l'Ordre teutonique, qui est repoussé par Alexandre Nevski en 1240 et 1242. Après l’invasion mongole de 1223/1237-1240, les principautés russes dirigées par les Riourikides deviennent tributaires de la Horde d'or. De 1328 à 1547, la Grande-principauté de Moscou domine le nord-est de la Russie. Elle entre en conflit avec la Horde d'or sous Dimitri Donskoï qui remporte la bataille de Koulikovo en 1380, puis s'émancipe complètement du joug tatar en 1480. Entre-temps elle se développe, annexant les principautés voisines. La reprise économique à partir du XIVe siècle permet le développement des villes, la croissance de la population, la colonisation au nord vers la mer Blanche et la construction de forteresses et d'églises en bois ou en pierre[22]. En 1547 est formé le tsarat de Russie. L’État moscovite s’étend à l’est et au sud avec l’annexion des khanats de Kazan (1552), d’Astrakhan (1556) et de Sibir (1598). En 1721 Pierre le Grand fonde l'Empire russe (1721-1917).
  • 1081-1185 : redressement de l'Empire byzantin sous les Comnènes. Les Petchénègues, qui ont franchi le Danube en 1048, sont définitivement battus en 1122. En 1071, les Byzantins perdent l'Asie Mineure au profit des Seldjoukides, et l’Italie du Sud est prise par les Normands de Robert Guiscard qui envahissent les Balkans (1081-1085). Le sac de Constantinople par la quatrième croisade en 1204 voit la création de l'empire latin de Constantinople et ouvre la dernière phase de l'histoire byzantine. L'Empire byzantin connaît une ultime renaissance sous les Paléologues de 1261 à 1453 avant d'être définitivement remplacé par l'Empire ottoman.
  • 1347-1352 : la peste noire arrive dans plusieurs ports de la Méditerranée (Constantinople, Gênes, Marseille…) et se propage dans toute l'Europe, tuant plus du tiers de la population européenne. Elle ne sera éradiquée qu'au XVe siècle. Avec la grande famine de 1315-1317, elle marque la crise de la fin du Moyen Âge et le début du Moyen Âge tardif (XIVe – XVe siècle).
  • 1385 : l'union de Krewo entre le grand-duché de Lituanie et le royaume de Pologne entraîne la formation d'une grande puissance en Europe de l'Est, parachevée par l'union de Lublin et la création de la république des Deux Nations en 1569. Elle dure jusqu'aux partages de la Pologne en 1772, 1793 et 1795.
  • 1453/1492-1789 : Époque moderne, dont le début est marqué par la prise de Constantinople par les Ottomans, la fin de la guerre de Cent Ans (1453), l'invention de l'imprimerie (1455) et la découverte de l'Amérique (1492). Les pratiques sociales médiévales perdurent cependant jusqu’à la seconde moitié du XVIe siècle. La Renaissance, courant artistique et intellectuel amorcé en Italie dès le Trecento, se diffuse en Europe du XIVe au XVIe siècle, est suivie par le Baroque du XVIe au XVIIIe siècle et le Classicisme aux XVIIe et XVIIIe siècles. En 1517 les 95 thèses de Martin Luther lancent le mouvement de la Réforme protestante qui divise l'Europe entre l'Église catholique romaine et les Églises protestantes et provoque des conflits (divorce d'Henri VIII et formation de l'Église anglicane, guerres de Religion en France et en Europe. La Contre-Réforme catholique engagée à l'issue du concile de Trente (1545-1563) ne permet à l'Église catholique qu'une reconquête partielle des populations passées au protestantisme. La guerre de Trente Ans qui affecte toute l'Europe centrale, l'Europe du Nord et l'Alsace de 1618 à 1648 est conclue par les traités de Westphalie, qui modifient profondément les équilibres politiques et religieux en Europe, à la base du « système international westphalien ». L'absolutisme monarchique atteint alors son apogée, en particulier dans la France des Bourbons, l'Espagne et l'Autriche des Habsbourgs. L'Europe est déchirée par de nombreux conflits : guerre de Quatre-Vingts Ans, guerres anglo-espagnoles, guerre de Dévolution, guerre de Hollande, guerre de la Ligue d'Augsbourg, guerre de Succession d'Espagne, guerre de Sept Ans... La période se conclut par le « Siècle des Lumières » dont les philosophes prônent le « despotisme éclairé » et se termine en France par la Révolution et la fin de l'Ancien Régime.
  • 1789-1815 : la Révolution française (1789-1799) et le Premier Empire (1804-1815) marquent la fin de l’Ancien Régime et le début de l’Époque contemporaine pour les historiens français. À la suite des guerres de la Révolution et de l’Empire (1792-1815) le congrès de Vienne (1814-1815) redessine la carte de l’Europe et rétablit l’absolutisme. Le maintien de l’équilibre des puissances favorise la paix. L’Europe connaît au XIXe siècle de grands bouleversements politiques, sociaux, et économiques : révolution industrielle (1770-1880), période d’industrialisation, d’émergence du capitalisme et de la société industrielle, révolution de Juillet et révolution belge (1830), montée des nationalismes avec le Printemps des peuples (1848), les unifications italienne (1848-1870) et allemande (1871). Entre 1815 et 1914, l’Empire britannique devient le premier empire colonial avec 33 millions de km² et 390 millions d’habitants en 1914, devant celui de la France (10 millions de km² et 48 millions d’habitants) et de l’Allemagne (3 millions de km² et 18 millions d’habitants)[23]. Les rivalités impérialistes débouchent au XXe siècle sur les deux guerres mondiales. Les empires allemands, austro-hongrois, ottoman et russe s’effondrent à l’issue de la Première (1914-1918). La révolution russe de 1917 entraîne l’instauration de l’URSS communiste en 1922. La très forte croissance économique des années 1920 mène à la crise de 1929. L’effondrement du système économique et financier mondial se traduit par une forte remontée du nationalisme et de l’impérialisme (Italie fasciste, Allemagne nazie, Espagne franquiste, Estado Novo au Portugal...) et se solde par la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), caractérisée par les crimes nazis contre l’humanité (massacres commis par les Einsatzgruppen) et le génocide des juifs et des Roms. L’Après-guerre, avec l’introduction de la dissuasion nucléaire ouvre la guerre froide qui oppose le bloc de l’Ouest et le bloc de l’Est jusqu’à la chute des régimes communistes en Europe en 1989 et la dislocation de l’URSS en 1991. C’est la période de la décolonisation (1945-1975), de la construction européenne (CECA en 1951, CEE en 1957, UE en 1992) et des « Trente Glorieuses », époque de forte croissance et de politiques économiques keynésiennes, stoppées par la crise économique déclenchée par le choc pétrolier de 1973-1974. La société de consommation se développe après la guerre, tandis qu’un mouvement de désindustrialisation s’amorce au lendemain de la crise de 1974 et ouvre la voie à une économie post-industrielle ou de l’information. L’arrivée au pourvoir de Ronald Reagan aux États-Unis (1981-1989) et de Margaret Thatcher au Royaume-Uni (1979-1990) ouvre une nouvelle phase néoconservatrice, libérale et financiarisée de la mondialisation[24].
  • Inventions, découvertes, introductions

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    • En Chine : canon, poudre à canon, développement de l'industrie du fer (révolution industrielle).
    • Entre 1120 et 1190, deuxième vague, la plus importante, de l'introduction des sciences et arts musulmans en Occident (Tolède, Palerme, Pise, Venise) : mathématiques, astronomie, algèbre, médecine, chimie, pharmacie, mécanique (hydraulique, engins de levage), architecture, musique…
    • Introduction de la philosophie grecque : Aristote, et bien d'autres.
    • Introduction de la science grecque : géométrie (Euclide), géographie et techniques de cartographie (Ptolémée), médecine (Galien, Hippocrate)…
    • Invention du compas magnétique vers 1100.
    • Utilisation en Occident d'engins de levage pour les chantiers de cathédrales (premiers chantiers de 1137 à 1180).
    • Polyphonie en musique (École de Notre-Dame de Paris (musique).
    • Introduction du luth, du psaltérion, des petites timbales, et de la lyre à trois cordes (par les Arabes).
    • Introduction du collier d'épaule (ou collier de harnais), connu en Chine, qui permet le développement de l'agriculture.
    • Apparition de charrues à roue (plógr) en Scandinavie, attestées dans les fouilles archéologiques à partir du XIIe siècle. Elles remplacent les araires rudimentaires (ardhr) utilisées depuis la Préhistoire.
    • Invention de la « cartouche de poudre portugaise » par le capitaine portugais Vicente Sodré (en), afin d'améliorer la rapidité de rechargement des armes à feu de ses soldats pendant les campagnes portugaises en Orient, un siècle avant la « cartouche française Balt ».
    • Renouvellement de la technique du vitrail, et perfectionnement de la technique du verre en Occident.
    • Toile pour la peinture.
    • Invention du concept de loxodromie par le mathématicien portugais Pedro Nunes permettant de représenter les longitudes sur les cartes.
    • Apparition en Mongolie d’imprimeries utilisant des matrices de bois, technique sans doute d’origine tibétaine mais utilisée par les Ouïghours et d’autres peuples d’Asie centrale.
    • Expansion de l’agriculture en Hongrie, par l’augmentation des surfaces ensemencées. La faux remplace la faucille. Les gros bourgs de la plaine occupés par les Turcs se spécialisent dans l’élevage intensif des bovins, exportés vers la Hongrie royale, Vienne et l’Allemagne (près de 100 000 bêtes par an).

    Arts et culture

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    • Naissance d'un mouvement artistique et culturel en Italie qui va bouleverser l'art en Europe occidentale, la Renaissance.

    Économie et société

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    Références

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    1. Jours juliens à 0h du premier jour et à 24h du dernier jour.
    2. Le convertisseur de calendrier.
    3. Michel Godet, Manuel de prospective stratégique : Une indiscipline intellectuelle, vol. 1, Dunod, , 296 p. (ISBN 978-2-10-053161-5, présentation en ligne)
    4. Bethwell A. Ogot, Histoire générale de l'Afrique. L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle, vol. 5, UNESCO, (ISBN 9789232017116, présentation en ligne)
    5. van Hrbek, M. El Fasi, UNESCO General History of Africa : Africa from the Seventh to the Eleventh Century, vol. 3, University of California Press, , 398 p. (ISBN 978-0-520-06698-4, présentation en ligne)
    6. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Bertrand Hirsch, Laurent Bruxelles, Chalachew Mesfin, Amélie Chekroun, Deresse Ayenatchew, « Reconnaissance de trois villes musulmanes de l'époque médiévale dans l'Ifat », Annales d'Éthiopie, vol. 22,‎ , p. 133-175 (présentation en ligne)
    7. a et b Sergio Domian, Architecture soudanaise : vitalité d'une tradition urbaine et monumentale : Mali, Côte-d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana, European Schoolbooks Limited, , 191 p. (ISBN 978-2-7384-0234-9, présentation en ligne)
    8. a b c et d R. Lee Lyman, Michael J. O'Brien, Robert C. Dunnell, Americanist Culture History : Fundamentals of Time, Space, and Form, Springer Science & Business Media, , 499 p. (ISBN 978-1-4615-5911-5, présentation en ligne)
    9. Philippe Moreau Defarges, L'Histoire du monde Pour les Nuls, edi8, (présentation en ligne)
    10. Brian R. Chapman et Eric G. Bolen, Ecology of North America, John Wiley & Sons, (ISBN 978-1-118-97154-3, présentation en ligne)
    11. Jean-Christian Petitfils, Les énigmes de l'histoire du monde, Place des éditeurs, (ISBN 9782262080181, présentation en ligne)
    12. Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, op. cit, p. 507.
    13. a et b Michael A. Malpass, Daily Life in the Inca Empire, 2nd Edition, ABC-CLIO, , 176 p. (ISBN 978-0-313-35549-3, présentation en ligne)
    14. Lauric Guillaud, Histoire secrète de l'Amérique, FeniXX réédition numérique, (ISBN 9782402057615, présentation en ligne)
    15. Patrice Lecoq et Eric Taladoire, Les civilisations précolombiennes : « Que sais-je ? » n° 567, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-081565-5, présentation en ligne)
    16. Éric Conte, « Le Pacifique d'avant le contact : un espace de culture globale ? », Hermès, La Revue, vol. 1, no 65,‎ , p. 27 à 29 (présentation en ligne)
    17. a et b Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, op. cit, p. 499.
    18. a et b Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, op. cit, p. 463.
    19. Marion Dowd, Robert Hensey, The Archaeology of Darkness, vol. Oxbow Books, (ISBN 9781785701924, présentation en ligne)
    20. Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, op. cit, p. 440.
    21. Christophe Vielle, Pierre Swiggers et Guy Jucquois, Comparatisme, mythologies, langages : en hommage à Claude Lévi-Strauss, Peeters Publishers, , 454 p. (ISBN 978-90-6831-586-8, présentation en ligne)
    22. a et b Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 601 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6, présentation en ligne), p. 429
    23. Philippe Chassaigne, La Grande-Bretagne et le monde : De 1815 à nos jours, Armand Colin, , 320 p. (ISBN 978-2-200-24598-6, présentation en ligne)
    24. Laurent Carroué, Atlas de la mondialisation. Une seule terre, des mondes, Autrement, , 98 p. (ISBN 978-2-7467-4647-3, présentation en ligne)
    25. Guglielmo Marconi, Wireless telegraphic communication [La communication télégraphique sans fil] (discours d'acceptation du prix Nobel), 11 décembre 1909.

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