Frontstalag
Les Frontstalags étaient des camps de prisonniers de l'Armée allemande situés principalement en France dans la zone occupée lors de la Seconde Guerre mondiale[1]. Ils font partie des différents camps d'internement ouverts en France entre la première guerre mondiale et la guerre d'Algérie.
Frontstalags en France
[modifier | modifier le code]- Frontstalag 100 à Hazebrouck, Nord[2] du au décembre 1940 puis Amiens, Somme de au [3]
- Frontstalag 101 à Cambrai, Nord[2] du au [3]
- Frontstalag 102 à Lille, Nord[2]
- Frontstalag 111 (llag) à Drancy, Seine-et-Oise[2]
- Frontstalag 112 à La Celle-Saint-Cloud, Seine-et-Oise[2]
- Frontstalag 120 à Mirecourt, Vosges[2]
- Frontstalag 121 à Épinal, Vosges[2]
- Frontstalag 122 à Chaumont, Haute-Marne[2]
- Frontstalag 122 (ilag) à Compiègne-Royallieu, Oise[4]
- Frontstalag 123 à Langres, Haute-Marne[2]
- Frontstalag 124 à Troyes, Aube[2]
- Frontstalag 125 à Melun, Seine-et-Marne[2]
- Frontstalag 127 à Rennes, Ille-et-Vilaine.
- Frontstalag 130 à Caen, Calvados[2]
- Frontstalag 131 à Saint-Lô, Manche[2]
- Frontstalag 132 à Mayenne, Mayenne[2]
- Frontstalag 133 à Rennes, Ille-et-Vilaine[2]
- Frontstalag 134 à Saint-Brieuc, Côtes-du-Nord[2]
- Frontstalag 135 à Quimper, Finistère[2]
- Frontstalag 137 (llag) à Giromagny, Territoire de Belfort
- Frontstalag 140 à Belfort, Territoire de Belfort[2]
- Frontstalag 141 à Vesoul, Haute-Saône[2]
- Frontstalag 142 (llag) à Besançon, Doubs[2]
- Frontstalag 150 à Saint-Florentin, Yonne[2]
- Frontstalag 151 à Montargis, Loiret[2]
- Frontstalag 152 à Pithiviers, Loiret[2]
- Frontstalag 153 à Jargeau, Loiret[2]
- Frontstalag 154 à Fourchambault, Nièvre[2]
- Frontstalag 155 à Dijon (Longvic), Côte d'Or[2]
- Frontstalag 160 à Lunéville, Meurthe-et-Moselle[2]
- Frontstalag 161 à Nancy, Meurthe-et-Moselle[2]
- Frontstalag 162 à Toul (Dommartin-lès-Toul), Meurthe-et-Moselle[2]
- Frontstalag 170 à Compiègne, Oise[2]
- Frontstalag 171 (llag) à Rouen, Seine-Inférieure[2]
- Frontstalag 172 à Doullens, Somme[2]
- Frontstalag 180 à Amboise, Indre-et-Loire[2]
- Frontstalag 181 à Saumur, Maine-et-Loire[2]
- Frontstalag 182 à Savenay, Loire-Inférieure[2]
- Frontstalag 183 à Hennebont, Morbihan[2]
- Frontstalag 183A à Châteaubriant, Loire-Inférieure[2]
- Frontstalag 184 à Angoulême, Charente[2]
- Frontstalag 185 à Tourcoing, Nord[2]
- Frontstalag 186 à Lille, Nord[2]
- Frontstalag 190 à Charleville, Ardennes[2]
- Frontstalag 191 à La Fère, Aisne[2]
- Frontstalag 192 à Laon, Aisne[2]
- Frontstalag 194 à Châlons-sur-Marne, Marne[2]
- Frontstalag 195 à Saint-Omer, Pas-de-Calais[2]
- Frontstalag 200 à Évreux, Eure[2]
- Frontstalag 201 à Alençon, Orne[2]
- Frontstalag 202 à Chartres, Eure-et-Loir[2]
- Frontstalag 203 au Mans (Mulsanne), Sarthe[2]
- Frontstalag 204 à Péronne, Somme[2] ou à Saint-Quentin, Aisne[5]
- Frontstalag 210 à Strasbourg, Alsace[2]
- Frontstalag 211 à Sarrebourg, Lothringen[2]
- Frontstalag 212 à Metz, Lothringen[2]
- Frontstalag 213 à Mulhouse, Alsace[2]
- Frontstalag 220 (llag) à Saint-Denis, Seine[2]
- Frontstalag 221 à Martignas-sur-Jalle (Camp de Souge), Gironde[2]
- Frontstalag 221 à Saint Médard en Jalles, Gironde
- Frontstalag 221W à Rennes, Ille-et-Vilaine
- Fronstalag 222 à Bayonne[6], Basses-Pyrénées[2]
- Fronstalag 230 à Poitiers, Vienne[2] (voir Poitiers pendant la Seconde Guerre mondiale#Les camps d’internement)
- Fronstalag 231 à Airvault, Deux-Sèvres[2]
- Fronstalag 232 à Luçon, Vendée[2]
- Fronstalag 240 à Verdun, Meuse[2]
- Fronstalag 241 à Saint-Mihiel, Meuse[2]
- Frontstalag 315 à Épinal, Vosges
Six de ces frontstalags sont souvent classés parmi les ilags car ils détenaient essentiellement des civils. Deux autres ilags ont été ouverts à Clermont[7] et Vittel.
S'y ajoutent : le oflag 65 de Strasbourg[8] où étaient détenus les officiers et les stalags 356 de Compiègne[9], XII-E de Metz, XII-F de Forbach et V-E de Mulhouse[10] où l'on regroupait les sous-officiers et hommes du rang.
Comme Drancy et Royallieu, des camps étaient dédiés au transit des prisonniers avant déportation vers les camps de concentration : Phithiviers, Baume-la-Rolande, Gurs, Nexon, Vénissieux…
Frontstalags en Europe
[modifier | modifier le code]Une vingtaine de frontstalags ont été ouverts[11] en Allemagne (11), mais également en Pologne (3), Belgique (1), Italie (1), Luxembourg (1), Grèce (1), Russie (1), Ukraine (1).
Frontstalags et soldats des troupes coloniales
[modifier | modifier le code]L'Allemagne nazie contenait les prisonniers de guerre noirs et maghrébins de l'Armée française dans la zone occupée française, le plus rapidement possible par peur de maladies tropicales ou d'atteinte à la « pureté du sang aryen »[12].
Ils étaient dispersés dans les 66 Frontstalags dont celui de Vesoul, le camp de discipline pour les « indigènes coloniaux ». Les soldats noirs détenus au seront encore 10 475. Certains d'entre eux parviendront à s'évader, ou seront libérés par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) qu'ils rejoignirent souvent.
Camps d'internement de prisonniers à l'étranger
[modifier | modifier le code]Il existait différents types de camps suivant l'origine : aviateurs, marins, civils, ou le grade : officiers, sous-officiers, hommes de rang.
Voir la liste des camps de prisonniers de guerre du IIIe Reich.
Articles
[modifier | modifier le code]- Marianne, no 468
- Ouest-France, mardi , page Bretagne
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Liste des Frontstalags
- (fr) Les Fronstalags, sur le site cheminsdememoire.gouv.fr
- (en) Liste et durée des différents Fronstalags
- (de) Liste et durée des différents Fronstalags
- Prisonnier au Frontstalag 135 de Quimper
- Collectif pour la mémoire du camp de Bayris - Bayonne
- Exposition trilingue "FRONTSTALAG" en ligne : http://frontstalag.net
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ (de) Liste des camps de prisonnier de la Wehrmacht: Abréviations et Frontstalag
- Journal Paris-Soir no 6299 du mardi 17 décembre 1940, page 2.
- Frontstammlager
- ↑ Archives départementales de l'Oise, « Frontstalag 122 Compiègne-Royallieu. Un camp d’internement allemand dans l’Oise, 1941-1944 », sur FranceArchives (consulté le )
- ↑ AJPN
- ↑ (en) John Guse, « Polo Beyris: A Forgotten Internment Camp in France, 1939–47 », Journal of Contemporary History 54, (lire en ligne)
- ↑ « Ilag-Clermont », sur www.ajpn.org (consulté le )
- ↑ « Oflag-65-Strasbourg », sur www.ajpn.org (consulté le )
- ↑ « Stalag-356-Compiègne », sur www.ajpn.org (consulté le )
- ↑ « Stalag-VE-Mulhouse », sur www.ajpn.org (consulté le )
- ↑ « Frontstammlager », sur www.lexikon-der-wehrmacht.de (consulté le )
- ↑ Frontstalag en Radio France Internationale du mars, 29 2010 13 Peter Gaida, "Frontstalag" catalogue trilingue de l'exposition, Lulu Press 2018