Charles Bichat
Alias |
Charles (nom de guerre) |
---|---|
Naissance |
Fontenay-sous-Bois |
Décès |
(à 62 ans) Caserne Dalesme à Poitiers |
Nationalité | France |
Activité principale |
Commissaire principal de police et résistant |
Autres activités |
Matelot fourrier Poète chansonnier Secrétaire de police Lié au réseau Renard Agent P1 des réseaux Turma Vengance et Alliance Lieutenant FFI Chef de la section "Police" du groupe FFI Robert Président départemental du Comité d'action de la Résistance de la Vienne Président départemental de la FNCV de la Vienne |
Formation |
École militaire préparatoire de Rambouillet École Nationale Supérieure de la Police |
Distinctions |
Compléments
Dossier administratif de résistant au Service Historique de la Défense GR16P 58444Charles Bichat, né le à Fontenay-sous-Bois et mort le à Poitiers, est un commissaire de police et résistant français[1].
Lié au réseau Renard à Poitiers d' jusqu'au démantèlement du réseau en , Charles Bichat est ensuite agent P1 (agent habituel) du réseau Turma Vengance à compter du , ainsi que du réseau Alliance à partir du , jusqu'au .
Charles Bichat devient lieutenant FFI du au , et chef de la section « Police » (30 policiers) du groupe FFI « Robert » (environ 200 hommes) commandé par le capitaine Robert Guionnet, rattaché au groupe Bayard du « colonel Bernard » commandant les FFI de la Vienne.
Son engagement comme résistant français actif dans de multiples actions, ainsi que son rôle crucial pour éviter la destruction du plus ancien pont de la ville de Châtellerault lui valent une reconnaissance officielle en 1945.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Charles Oscar Bichat est issu d'une famille de sous-officiers de la gendarmerie : son père Pierre Bichat, garde républicain, et son grand-père Pierre-Charles Bichat, gendarme à cheval, ont été tous deux décorés de la médaille militaire respectivement à l'issue des guerres de 1914-1918 et de 1870. A l'âge de 11 ans, il parvient à se faufiler, à l'insu de son père qui avait participé à l'assaut, dans les ruines du garage où Jules Bonnot très grièvement blessé venait d'être appréhendé. Il est enfant de troupe à l'école militaire préparatoire de Rambouillet, avant de s'engager en 1920 dans la marine nationale. Il sert comme matelot fourrier sur le cuirassé Voltaire jusqu'en 1923 où il est grièvement blessé au poumon lors de la révolte de Klaipėda à Memel en Lituanie[réf. nécessaire][2][source insuffisante].
Rentré en France, il est poète chansonnier à Montmartre sous le pseudonyme de « Racso ». Il épouse en 1932 Andrée Giraudeau avec laquelle il a un fils : Jean-Marcel[réf. nécessaire][3][source insuffisante]. En 1935, il devient secrétaire de police à Poitiers. Il fréquente au moment de la guerre d'Espagne le groupe « La Flèche » de Georges Izard et milite au Parti frontiste, petite formation de gauche antifasciste à la recherche d'une troisième voie entre marxisme et capitalisme.[réf. nécessaire]
Bataille de France et emprisonnement ( - )
[modifier | modifier le code]Mobilisé le comme caporal à la 83e division d'infanterie, Charles Bichat est fait prisonnier le suivant, trois jours après la reddition de la poche de Saint-Valéry-en-Caux. Il parvient le à se faire libérer du Frontstalag 204 de Saint-Quentin en simulant une tuberculose sévère, grâce à sa blessure ancienne au poumon et en se piquant les gencives pour cracher du sang[4],[5].
Activités dans la résistance au commissariat central de Poitiers ( - )
[modifier | modifier le code]De retour à Poitiers et ne voulant pas servir le régime de Vichy, Bichat ne réintègre son poste de secrétaire de police au commissariat central de Poitiers qu'en après avoir été convaincu de l'utilité de reprendre ses fonctions pour aider la résistance par ses « camarades », probablement des loges maçonniques de Poitiers[évasif][4],[6],[7],[8]dont son ami Charles Pétignat[9]. Il entre à la même période dans le groupe de Robert Guionnet[10], par l'intermédiaire de René Renoux[11], membre de ce groupe, et qui était également en contact avec le réseau Renard.
Il commence ses activités de résistance en s'adonnant à de la propagande oratoire et en procédant à la diffusion de tracts, d'abord en lien avec le réseau Renard[12] jusqu'au démantèlement de ce réseau en , puis au sein des réseaux Turma-Vengeance[13] et Alliance, dont il devient agent P1 (agent habituel) à compter du [4],[14].
Selon le lieutenant-colonel Raoul Ferron (alias Gilles)[15], après-guerre Président de la Commission départementale d'attribution de la qualité de membre FFI, il « établit par centaines des fausses cartes d'identité, d'alimentation, de travail » et « fait franchir la ligne de démarcation à de nombreuses personnes menacées dans leur liberté ou leur vie[16]». Ces « vrais-faux » papiers sont ensuite validés par le commissaire Comtesse[4],[17].
Lors des perquisitions auxquelles il participe, il fait systématiquement disparaître les pièces compromettantes ou les remet ultérieurement aux intéressés[4],[17]. Il prévient avant leur arrestation et facilite la fuite de plusieurs personnes, résistantes, communistes, ou juives[18], dont notamment les chefs du réseau Renard Louis Renard, Gaston Chapron et Noël Sorin[19], les deux derniers parvenant à s'échapper, de même que le futur député et sénateur communiste Alphonse Bouloux[4],[17],[20].
Il permet l'évasion du commissariat les responsables de la résistance communiste Caillas et Pageaud arrêtés lors de la visite de Doriot à Poitiers le [4]. Il rédige un rapport attestant que le jeune René Oudin [21],qui avait attaqué un Allemand à la gare de Poitiers, était manifestement fou pour tenter de lui éviter la peine de mort[4], mais celui-ci est transféré à Fresnes et fusillé à Paris le .
Averti par Noël Sorin avant l'attentat de contre le chef du PPF dans la Vienne Michel Guérin, il recommande de modifier le plan qu'il juge trop risqué, mais ne parvient pas à convaincre les cinq étudiants de Poitiers qui seront arrêtés en , et pour quatre d'entre-eux fusillés au Mont-Valérien[4].
Selon le lieutenant-colonel Ferron[15], Bichat participe avec Robert Guionnet[10] à la surveillance et à la neutralisation des agents de la Gestapo Schmidt et Reynold[16], tenus responsables de nombreuses arrestations. En 1943, il participe également au sabotage du STO[17] en détruisant, ou en renvoyant avec la mention « parti sans adresse », les convocations et oriente les réfractaires vers son ami Charles Pétignat[9], organisateur du Maquis Charles[4].
Charles Bichat est arrêté à quatre reprises par la Gestapo à Poitiers, et menacé de déportation, notamment après avoir remis des papiers réguliers à une femme juive finalement arrêtée sur la ligne de démarcation[4]. Cependant, jamais des preuves suffisantes ne sont avérées pour déporter effectivement un cadre de la police française.
Formation de commissaire à l'École nationale supérieure de la Police ( - )
[modifier | modifier le code]Charles Bichat est élève commissaire à l'ENSP de - (4e promotion), et profite d'une permission pour remettre aux services de police FFI, qu'il rencontre dans un immeuble Place du Gouvernement à Lyon, en se faisant identifier par le code « J'apporte des nouvelles du papa », des documents concernant un suspect, repéré par le capitaine Charles Pétignat[9], et venu du Poitou pour espionner les maquis de la région lyonnaise[4]. À l'issue de sa formation, il est prévu qu'il soit affecté à Nantes, mais il obtient, après la mort le dans le bombardement de la gare du commissaire en poste à Châtellerault, de pouvoir retourner dans la Vienne (où réside l'essentiel de son réseau) en étant nommé commissaire de Châtellerault le . La présence de la Manufacture d'armes confère à la ville de Châtellerault le statut de site stratégique de grande importance. Les Allemands y concentrent 3 000 soldats dès le début de l'occupation, et également à partir de début 1944 une division SS[22].
Activités dans la résistance au commissariat de Châtellerault et combats de la Libération ( - )
[modifier | modifier le code]Au commissariat de Châtellerault, Charles Bichat peut s'appuyer sur le groupe « Alfred », réseau de policiers résistants constitué par le brigadier Roger Brossard, qui contribue à former plusieurs maquis dans la Vienne et l'Indre-et-Loire (Coussay-les-Bois, Douadic, Champigny-sur-Veude, Richelieu et Martaizé).
Commissaire et résistant à Châtellerault
[modifier | modifier le code]Agent de liaison de la résistance, membre du réseau Alliance[23][réf. à confirmer], son bureau sert de boîte aux lettres et de lieu de réunion pour de nombreux résistants de la région[24], notamment le futur Commissaire Régional de la République Jean Schuhler et le futur Secrétaire général de la préfecture Marcel Foy. Il envoie fréquemment les gardiens de la paix Renoux[11] et Doucet, qu'il met en arrêt maladie, porter des documents à des groupes de résistants de l'ouest de la France[4],[17].
Les actions de résistance de Bichat sont nombreuses et variées. Il ferme systématiquement les yeux sur les sabotages des postes de radios qui diffusent les nouvelles de Vichy à la mairie de Châtellerault et dans le quartier de Châteauneuf[4]. Il refuse que ses fonctionnaires saluent les miliciens, que la photo de Darnand soit affichée dans le commissariat, et que l'essence stockée au commissariat soit remise à la milice, jusqu'à ce que trente miliciens armés de mitrailleuses viennent encercler le commissariat pour s'emparer par la force du stock[4]. Il arrête les miliciens Faucon et Sevaux qui s'étaient emparés de la caisse de la gare pour les forcer à rendre l'argent[4]. Il démasque et fait arrêter par les maquisards le milicien Tetard parti espionner le maquis de la Haye-Descartes[4]. Il permet au Lieutenant Dupuy d'emmener des combattants Nord-Africains évadés au maquis de Châteauroux et dirige des hommes envoyés de Paris par le Lieutenant Moraine[25] vers les différents maquis de la région[4].
Le local de la LVF ayant été imprudemment vandalisé par un jeune Châtelleraudais désireux d'entrer dans la résistance, il parvient à faire arrêter à sa place un membre de la LVF en permission qui s'était répandu dans les cafés de la ville contre le manque de reconnaissance des Allemands à son égard, et qui est immédiatement renvoyé par eux sur le front de l'est[4]. Prévenu suffisamment tôt, il facilite les « prélèvements » opérés par les maquisards à la recette des finances et à la manufacture des tabacs de Châtellerault en tenant son personnel à l'écart et dans l'impossibilité d'intervenir[4].
Charles Bichat remet des cartes d'inspecteur de son commissariat à plusieurs agents de la résistance, dont le capitaine « Lucien » du BCRA, et un lieutenant canadien parachuté nommé « Lewis », avec lequel il cambriole une nuit les bureaux de la Gestapo situés 17 rue Colbert afin de percer des codes allemands de signaux routiers et de saisir des lettres de dénonciation[4],[17].
Il est une cinquième fois arrêté par la Gestapo après avoir mis fin, en effectuant une descente de nuit au café « L'Union » rue de Thuré, à une soirée de sous-officiers allemands avec des prostituées, mais il est à nouveau libéré[4]. Le , il convoque tous ses hommes en tenue au commissariat, alors situé 102 boulevard Blossac, pour leur enjoindre de « faire leur devoir de Français » en s'engageant avec lui dans les FFI du groupe Robert, ce qu'acceptent les trente gardiens et gradés du commissariat de Châtellerault constituant la section « Police » du groupe Robert[4],[5],[26],[16],[17],[27].
Volontaire pour rejoindre le maquis avec ses policiers résistants, il reste en ville sur ordre du commandement de la résistance et attaque les et des convois de l'armée allemande dans les environs de Châtellerault route de Bordeaux et route de La Roche Posay, s'emparant d'une dizaine de prisonniers et de matériel[17],[28].
Sauvetage du pont Henri-IV de Châtellerault
[modifier | modifier le code]Le , alors que les Allemands ont déjà fait sauter les ponts ferroviaires de Loudun et de la Gornière et préparent la destruction du Pont Neuf et du pont Henri-IV à Châtellerault, Bichat va chercher le sous-préfet Wiltzer au château de Monthoiron pour l'emmener à Dangé négocier avec le colonel von Tafel, dont il avait été informé de la présence[29],[30]. Il saisit alors la demande du colonel de transporter des soldats allemands grièvement blessés à l'hôpital de Châtellerault afin que la ville soit en échange épargnée. Il se retrouve alors entre Dangé et Ingrandes, avec le brigadier-chef Crocq qui conduit la voiture de police, sous le feu des FFI du lieutenant Houdebine[31] qui ne l'ont pas immédiatement reconnu[4],[5],[26],[28]. Dans la nuit du au , afin de maintenir la pression sur les Allemands et en accord avec le capitaine Robert Guionnet, il se positionne avec les trente policiers de Châtellerault autour du pont Henri-IV dans le but de neutraliser les soldats allemands présents avant qu'ils ne puissent déclencher leurs explosifs, au cas où les Allemands ne respecteraient pas l'accord signé avec le sous-préfet[4],[17],[27],[32].
Après la libération de la ville, il est habilité le par le colonel Bernard[33], commandant les FFI de la Vienne, pour procéder aux arrestations « des personnages qui ont notoirement trahi la cause française pendant l'occupation[4]», en lien avec le capitaine de police FFI Katow[34].
Dernières années
[modifier | modifier le code]Charles Bichat poursuit sa carrière à Clermont-Ferrand en 1947 avant d'être promu commissaire principal à Grenoble en 1952 où il fait valoir ses droits à la retraite[35]. Il est nommé commissaire principal honoraire le .
Il préside jusqu'à sa mort, le , les sections de la Vienne du Comité d'action de la Résistance et de la Fédération Nationale des Combattants Volontaires, et est vice-Président de la FAMMAC de Châtellerault.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Honneurs
[modifier | modifier le code]Le , Evelyne Doumecq, épouse du sous-préfet Pierre-Marcel Wiltzer, remet au commissaire Bichat, en présence du commissaire régional de la République Jean Schuhler et du sous-préfet, un drapeau tricolore à la Croix de Lorraine et aux armes de la ville marqué de l'inscription « Police de Châtellerault » en l'honneur des actions de résistance des policiers châtelleraudais qui défilent à cette occasion boulevard Blossac devant la mairie.
Ce drapeau, demeuré dans les archives du commissariat de Châtellerault, est présenté à la population à l'occasion du 75e anniversaire de la libération de la ville le et doit orner en 2020 la salle de réunion du nouveau commissariat de Châtellerault qui porte dès lors le nom du commissaire Bichat[36].
Le , le conseil municipal de Châtellerault prend à l'unanimité la délibération suivante :
Le Conseil municipal adresse à M. Charles Bichat, Commissaire de police, l'expression de la vive reconnaissance des Châtelleraudais pour l'aide décisive qu'il a apporté à l'oeuvre de sauvegarde du pont Henri-IV en [37].
Charles Bichat reçoit après-guerre les distinctions honorifiques suivantes :
- la médaille de la Résistance polonaise en France (diplôme no 1593 signé du Colonel « Daniel » Zdrojewski le [38]).
- la médaille de la Résistance française (décret du publié au Journal officiel du [39]).
- la médaille Militaire (décret du publié au Journal officiel du [5]).
- la croix de guerre 1939-1945 avec palme (décret du publié au Journal officiel du [5]).
- la Croix de combattant volontaire de la Résistance (décision ministérielle 313 du 6 mai 1957 n° d'inscription 7915).
Galerie
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Remise du drapeau au commissaire Bichat par Mme Wiltzer le 14 juillet 1945.
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Passage en revue des policiers de Châtellerault par le Commissaire régional de la République Schuhler et le sous-préfet Wiltzer le 14 juillet 1945.
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Ouverture du défilé du 14 juillet 1945 par les policiers de Châtellerault.
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Détail du drapeau remis par Mme Wiltzer au commissaire Bichat le 14 juillet 1945 (photo aimablement transmise par le commandant divisionnaire fonctionnel Franck Delarue, chef du commissariat de Châtellerault).
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Décret du 29 août 1953 attribuant à Charles Bichat la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec palme.
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Citations de Charles Bichat par le Général Angenot et le Général de Corps d'Armées Chouteau.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Luc Rudolph, Policiers contre policiers. Une résistance oubliée : la police. 1940-1945. Policiers rebelles volume 2., SPE Militaria, , 679 p., pages 280 et 281.
- « Base des matricules militaires - Bichat Charles Oscar classe 1901 - Bureau Beauvais - Registre RP 2034 - Matricule 201 », sur archives départementales de l'Oise.
- Didier Moros, « Généalogie de Didier Moros », sur Geneanet.org, (consulté le ).
- Rapport du Commissaire Bichat du 10 janvier 1945 sur ses activités de résistant, in dossier administratif de résistant GR16P 58444 au Service Historique de la Défense.
- Président de la République Vincent Auriol, « Décret du 29 août 1953 publié au Journal officiel du 4 septembre 1953 portant concession de la Médaille Militaire à Charles Oscar Bichat », sur Les Français libres, .
- Charles Bichat était en 1940 Secrétaire de la Loge du grand Orient "L'avant garde du Poitou". Son épouse, Andrée Bichat née Giraudeau, brûle dans la cheminée tous les documents présents à son domicile relatifs à la Franc-maçonnerie le , jour de l'entrée des Allemands dans Poitiers.
- Michel Daniau, Le centenaire d’une loge maçonnique de la Vienne 1909-2009, L’Avant-Garde du Poitou, Grand Orient de France à Poitiers, Editions GAP, , p. 133 et 134
- Christian Richard, La Solidarité. Une loge maçonnique poitevine, Geste Editions, , p. 273 à 275
- Capitaine FFI Charles Pétignat, organisateur du maquis Charles, GR16P 470946
- Robert Guionnet, membre de Turma-Vengeance et Alliance, Chef du groupe FFI Robert (200 hommes), Commandant à la Libération de la Place de Châtellerault, Chargé de missions pour Châtellerault par le Commissaire régional de la République Schuhler (dossier GR16P 280519).
- Gardien de la paix René Renoux (GR16P 506252)
- Louis Renard était, comme Charles Bichat, membre du réseau Turma Vengeance, recruté par Marie-Louise Sallier-Viaud alias "Maria" et "tante Jeanne", épouse du capitaine Jean Viaud alias "Le Foc" (GR16P 592497) cf archives de Turma Vengeance données en 1981 par François Wetterwald à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (F Delta 844/10/1-12, F Delta 844/16/1-62 et F Delta 844/09/1-17).
- « Turma Vengeance, réseau de renseignement - évasion - action de la Résistance », sur Chantran, (consulté le ).
- Lieutenant Colonel Le Belin de Dionne, « Attestation d'appartenance aux Forces Françaises Combattantes », sur Les Français libres, .
- Lieutenant-Colonel Raoul Ferron alias "Gilles", président de la commission départementale d'attribution de la qualité de membre FFI, cossier administratif de résistant GR16P 222401 au service historique de la Défense
- Proposition pour l'attribution de la Légion d'Honneur à Charles Bichat du Lieutenant-Colonel Raoul Ferron (GR16P222401), commandant du secteur de la Vienne, Ex-commandant Gilles du groupe Bernard, appuyée par le Général Jean Adolphe Léonce Curnier, commandant le groupe des subdivisions de Poitiers, datée du 30 août 1946, in Dossier administratif de résistant GR16P 58444 au Service Historique de la Défense
- Attestation du Capitaine Robert Guionnet, Chef du groupe Robert, Commandant à la Libération de la Place de Châtellerault, Chargé de missions par le Commissaire régional de la République
- La seule famille dont les descendants du commissaire Bichat ont retenu le nom est la famille Lewkowicz, parfois orthographiée Lesskowiez, installée à Targé, car Jean-Marcel Bichat, fils du commissaire, leur rendait fréquemment visite avec son père dans les années 1950. Les descendants de Charles Bichat seraient heureux de correspondre avec leurs descendants, possiblement installés à Paris et à New-York...
- Plusieurs policiers de Poitiers, membres du réseau Renard, étaient au courant de l'enquête et ont également prévenu les chefs du réseau, notamment le commissaire Albert Petit (GR16P 471468), le secrétaire de police Jean Stator (GR16P 556267), ainsi que Jean Egreteau, rédacteur à la préfecture (GR16P 207821). Le commissariat de Poitiers comptait encore d'autres résistants qui ne semblent pas avoir eu de liens avec Charles Bichat, notamment le brigadier Georges Cimetière (GR16P 130935), le secrétaire de police puis commissaire Roger Plutarque (GR16P 482441 et 482442 erreur de doublon), le futur commissaire Michel Jean Nocquet (GR16P 445958), l'inspecteur Camille Bernard (GR16P 50938), Solange Allard, secrétaire sténodactylo, morte à 20 ans en déportation en 1944 (GR16P 8643). cf Luc Rudolph, Policiers contre policiers, une Résistance oubliée : la Police 1940-1945, volume 2, SPE Militaria, 24 avril 2015, pages 279 et 280
- Général de corps d'armée René Jean-Charles Chouteau, commandant la IVème région militaire, « Extrait de l'Ordre Général n°118 en date du 27 juillet 1946 », sur Les Français libres,
- René Emmanuel Jean Oudin, né en 1920, boucher à Poitiers. cf Maitron des fusillés https://maitron.fr/spip.php?article164694&id_mot=
- Marie-Claude Albert, Châtellerault sous l'occupation, La Crèche, Geste éditions, , 358 p..
- Google livre "Radio Topinambour, liste des résistants des réseaux, page 283, consulté le 21 juin 2020
- sont cités par Charles Bichat dans son rapport : "Robert" (Robert Guionnet GR16P 280519), "Jacky" (Guy Jean Collas GR16P 137202), "Lagardère" (André Baudinière GR16P 38770), "Le Chouan" (André Cusson GR16P 153367), "Cram" (Marc Farineau GR16P 216422), "Lafleur" (Marcel Lebourg GR16P 347463), "Alex" (Maurice Kesler GR16P 319141), "César" (Claude César Emile Gros GR16P 271789), "Alfred" (Roger Adrien Léon Brossard GR16P 92683)
- Lieutenant puis Colonel Marcel Moraine (GR16P 428719)
- Certificat individuel de Charles Bichat - Instruction ministérielle n°359/CAB du 26 septembre 1944 du Ministre de la Défense du Gouvernement Provisoire de la République Française, in dossier administratif de résistant GR16P 58444 au Service Historique de la Défense.
- Certificat d'appartenance de Charles Bichat aux Forces Françaises de l'Intérieur, validé par la commission départementale le 5 novembre 1951 et la commission régionale le , in dossier administratif GR16P 58444 au Service Historique de la Défense.
- Général Paul Angenot, Commandant la 9ème région militaire, « Ordre Général n°81 en date du 11 août 1945 », sur Les Français libres,
- Google livre, "Châtellerault sous l'Occupation" par Marie-Claude Albert, Geste éditions, page 259,260,261, consulté le 21 juin 2020
- Site centre-presse.fr, article de Basptiste Decharme "Il y a 75 ans, Châtellerault était libéré", consulté le 21 juin 2020
- Lieutenant Lucien Houdebine, membre du groupe Robert (GR16P 296453)
- Lieutenant Colonel Ferron, « attestation du Lieutenant Colonel Ferron en faveur du Capitaine Robert Guionnet en date du 28 février 1945 », sur Les Français libres,
- Général Roger Félix Chêne
- René Pierre Naud alias Katow (GR16P 440492)
- Google livre Journal officiel de la République française, arrêté du 27 avril 1957, page 8248, consulté le 21 juin 2020
- La Nouvelle République, « Châtellerault : le 75ème anniversaire de la Libération de la ville célébré », A noter une erreur dans l'article : c'est Jean-Marcel Bichat fils du commissaire et non François-Xavier Bichat petit-fils qui participait à la cérémonie., sur La Nouvelle République, journal,
- Conseil municipal de Châtellerault, « Délibération du Conseil municipal de Châtellerault du 31 août 1945 », sur Les Français libres,
- Colonel Daniel Zdrojewski, « Diplôme n°1593 signé du Colonel Daniel Zdrojewski le 3 avril 1946 », sur Les Français libres,
- Président de la République Vincent Auriol, « décret du 11 mars 1947 publié au Journal officiel du 27 mars 1947 », sur Les Français libres,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Marie-Claude Albert, Châtellerault sous l'Occupation, Geste Éditions, coll. « Témoignages », , 384 p. (ISBN 978-2-84561-212-9), p. 259-261.
- Richard Kauffmann, Radio Topinambour : La vie d'un officier altruiste : le colonel Édouard Kauffmann, Paris, BoD, , 352 p. (ISBN 978-2-322-20796-1, lire en ligne), p. 283.
- Luc Rudolph, Policiers rebelles, une résistance oubliée : la police. 1940-1945. Policiers rebelles, vol. 2, SPE Militaria, , 679 p., p. 280-281.
Articles
[modifier | modifier le code]- Baptiste Decharme, « Il y a 75 ans Châtellerault était libéré », Centre Presse, le quotidien de la Vienne, (lire en ligne, consulté le ).
- Résistant français
- Réseau Alliance
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Commissaire de police (France)
- Police nationale (France)
- Chansonnier français
- Personnalité du Parti frontiste
- Croix du combattant volontaire de la Résistance
- Récipiendaire de la médaille de la Résistance polonaise en France
- Policier français
- Personnalité du Poitou
- Personnalité liée à Poitiers
- Personnalité liée à Châtellerault
- Personnalité liée à la Vienne
- Bureau central de renseignements et d'action
- Naissance en avril 1901
- Décès en janvier 1964
- Décès à 62 ans