Chanteloup (Manche)
Chanteloup | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Denis Lebouteiller 2020-2026 |
Code postal | 50510 |
Code commune | 50120 |
Démographie | |
Gentilé | Chanteloupais |
Population municipale |
373 hab. (2021 ) |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 00″ nord, 1° 29′ 09″ ouest |
Altitude | Min. 24 m Max. 72 m |
Superficie | 4,17 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Bréhal (banlieue) |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Chanteloup est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 373 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 931 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Chanteloup est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bréhal[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,3 %), terres arables (29 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), zones urbanisées (9,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes villa quę dicitur Chantelou entre 1022 et 1026[15], Fulcho Paginellus, vavassor de Chantelo en 1172[16], Cantelou en 1205[17], Cantu lupi vers 1280[17], ecclesia de Cantulupi en 1332[18], Cantus lupi en 1351 et en 1352[19], Chantelou 1418Rô[20], Chãteloup en 1716[21], Chanteloup en 1719[22].
Toponyme médiéval issu de l'ancien français chante lou « chante loup ». Ce type toponymique, très répandu, désignerait des endroits où l'on pouvait entendre le hurlement des loups.
On notera l'appellation de Chanteloup-sur-Corbigni en 1828 , attribuable à Louis Du Bois, et visant à distinguer cette commune de Chanteloup dans l'Eure.
Le gentilé est Chanteloupais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Un seigneur de Chanteloup fut l'un des compagnons de Guillaume le Conquérant[23] et construisit le château fort. Guillaume, Robert et Foulques de Chanteloup accompagnèrent le duc de Normandie Robert Courteheuse à la première croisade (1096-1099)[23].
À la Révolution, Pierre Duprey, seigneur et patron de Chanteloup, conseiller du roi, et Jacques-André Pimor, laboureur, représentèrent Chanteloup à l'Assemblée primaire de Cérences[23].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 373 habitants[Note 5], en évolution de +5,37 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Pierre des XIIe, XVe – XVIIIe siècles, avec une nef du XIIe, un chœur avec fenêtres et mur absidial à pans coupés (XVIIIe) et un clocher à pans coupés en forme conique. Elle abrite deux statues classées au titre objet aux monuments historiques : une Vierge à l'Enfant du XVe[29] et une statue de sainte Barbe du XVe ou du XVIe siècle, découverte en 2003[30]. L'église dépend de la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[31].
- Ancien presbytère près de l'église.
- Le château de Chanteloup (XIe, XIVe, XVe – XVIe siècles), vestiges d'un ancien château fort auquel est adjoint un château de style Renaissance. Polygone entouré de douves formées par un étang artificiel et logis Renaissance à deux ailes décoré à l'italienne. L'ensemble est totalement protégé aux monuments historiques[32].
- Ancien moulin.
-
Le château de Chanteloup.
-
La Vierge à l'Enfant.
-
La statue de sainte Barbe.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Prosper Môquet (1897 à Chanteloup - 1986 à Bréhal)[23], homme politique. Il est le père de Guy Môquet, jeune communiste fusillé en 1941 à 17 ans et le frère de Rosalie Godard (1904 à Chanteloup - 1944), déportée à Ravensbrück où elle décède.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 54.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 149.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Chanteloup sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Chanteloup sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bréhal comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : Chanteloup sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Chanteloup et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bréhal », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chanteloup ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Granville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 161, § 43.
- Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, A. Le Brument, Rouen, vol. II, 1873, p. 300, § XXXIII. François de Beaurepaire, dans Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 98, donne également pour cette forme la date de 1186, issue du même document. Après vérification, il n'agit du nom d'un certain Radulfus de Cantelo (p. 337, § LVIII), dont le contexte ne permet pas de décider s'il correspond à Chanteloup ou Canteloup.
- François de Beaurepaire, op. cit., loc. cit.
- « Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332 », in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 284B.
- « Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352 », in Auguste Longnon, op. cit., p. 367G.
- Rôles Normands et Français et autres pièces tirées des archives de Londres par Bréquigny en 1764, 1765 et 1766, Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie XXIII (3e série, 3e volume), 1re partie, Paris, 1858, p. 9b, § 79.
- Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
- Gautier 2014, p. 149.
- Réélection 2014 : « Chanteloup (50510) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000204.
- « Statue : Sainte Barbe », notice no PM50001542.
- Site du diocèse.
- « Château », notice no PA00110361, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.