La Haye-Pesnel
La Haye-Pesnel | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Alain Navarret 2020-2026 |
Code postal | 50320 |
Code commune | 50237 |
Démographie | |
Gentilé | Hayland |
Population municipale |
1 262 hab. (2021 ) |
Densité | 201 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 44″ nord, 1° 23′ 48″ ouest |
Altitude | Min. 62 m Max. 134 m |
Superficie | 6,29 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lahayepesnel.fr |
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La Haye-Pesnel est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 262 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est en bordure nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 15 km au nord d'Avranches, à 16 km au sud-ouest de Villedieu-les-Poêles et à 18 km au sud-est de Granville[1].
Le territoire est bordée par le Thar.
Le point culminant (134 m) se situe à l'est, près du lieu-dit Blin. Le point le plus bas (62 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »0[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 941 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Haye-Pesnel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,5 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), zones urbanisées (15 %), forêts (3 %), terres arables (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Haia Paganelli au XIIe siècle[15].
Le toponyme Haye est dérivé du germanique haga qui avait le sens de « lisière de forêt ». Il a donné le français haie qui originellement pouvait aussi désigner ce qui restait d'un bois essarté[16].
Pesnel est le patronyme des anciens seigneurs de l'« honneur de la Haye », les Paisnel ou Paynel.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de La Haye-Libre[17].
Le gentilé est Hayland.
Histoire
[modifier | modifier le code]Il a existé, au Moyen Âge, sur le territoire paroissial, un hôpital auquel fut uni l'hôpital Saint-Jacques fondé en 1193 par Henry de M[e]udrac, au Repas (Folligny)[18].
L'affaire criminelle Soulas s'est déroulée dans la commune. Elle fut jugée à Paris, par la chancellerie d'Henri IV d'Angleterre le [19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[20].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l’académie de Caen. Elle dispose d'un collège — le collège Louis-Beuve — et d'une école publique. S'ajoute à ces deux institutions une école élémentaire privée : l'école Saint-Michel.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 1 262 habitants[Note 3], en évolution de −7,21 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]L'Entente sportive haylande fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en division de district[30]. Elle possède aussi une équipe de tennis de table, qui évolue en D1 du comité de la Manche[31].
Label
[modifier | modifier le code]La commune est une ville fleurie (une fleur) au concours des villes et villages fleuris[32].
Économie
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château Ganne (XIe siècle), au nord-est, entre la route de Cérences et l'Airou[33], motte et basse-cour avec fossés en eau du château de la famille Paynel. Lors de la minorité de Saint Louis le château fut livré aux Bretons et aux Anglais[34]. Détruit par les Anglais, il ne fut pas reconstruit et on préféra ériger un nouveau château dans le bourg dont il ne reste aucune trace.
- En 1230, Foulques III Paisnel († 1256), seigneur de La Haye-Pesnel et son frère Guillaume de Percy choisirent le camp anglais et breton contre le jeune Saint Louis[Note 4] et sa mère Blanche de Castille, d'où le nom de Ganne signifiant trahison ou félon. Le bailli du Cotentin, Jean des Vignes, mâta la rébellion et le château fut rasé[35].
- Ruines du château féodal de Beauchamps[34].
- Église Sainte-Marie-Madeleine (XVIIe – XVIIIe siècle) avec clocher de style roman. La cloche historique avec une inscription révolutionnaire « Égalité – Liberté – Vive la République françoise – vive les patriotes – Périsse les tirans – leurs satellite – Et tous les aristocrate – Mai 1793 – l'an 2 de la république », exposée au pied de l'édifice, fondue à Ver en 1793, est classée au titre objet aux monuments historiques[36] le , a été volée le week-end du -[37],[38]. L'église abrite deux confessionnaux (1691) également classés[39], un vitrail dédié aux morts de la Première Guerre mondiale avec les portraits de 27 victimes, un haut-relief (XVe) ainsi qu'un groupe sculpté sainte Apolline.
- L'église dépend de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[40].
- Maisons du bourg aux linteaux datés dont un de 1703 près de l'église.
- Bois public Marie Pinot.
- Jardin remarquable de 700 m2 « Paroles de plantes ».
- Moulin, lavoir.
-
L'église Sainte-Marie-Madeleine.
-
La cloche classée.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Famille Paynel.
- André Landault (La Haye-Pesnel 1913 - 2009), écrivain.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune de La Haye-Pesnel se blasonnent ainsi : Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille Paynel ou Painel (éteinte), anciens seigneurs de la Haye-Pesnel et la baronnie de Hambye. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 108.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 289.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site municipal
- Résumé statistique de La Haye-Pesnel sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Foulques III Paisnel participa à la croisade de Saint Louis.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre La Haye-Pesnel et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Haye-Pesnel ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Granville », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 102.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Gautier 2014, p. 206.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, 2012.
- « La Haye-Pesnel (50320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 123
- https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
- « Daniel Villain se représentera en mars », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Le maire Robert Levivier et les quatre adjoints élus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Appel des élus du département de la Manche pour la victoire de François Hollande le 6 mai 2012 » [PDF] (consulté le ).
- « Le maire Alain Navarret et les adjoints élus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ent S Haylande » (consulté le ).
- « Site de la Fédération française de tennis de table - Résultats de la poule D du comité de la Manche » (consulté le ).
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris - La Haye-Pesnel » (consulté le ).
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 495 (cf. Haye-Pesnel (la)).
- Delattre, 2002, p. 108.
- Gautier 2014, p. 289.
- « Cloche », notice no PM50000527, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Manche : une cloche de 600 kg volée à La Haye-Pesnel » (consulté le ).
- « Manche. Une cloche de 600 kg, monument historique, a été volée à La Haye-Pesnel », sur actu.fr (consulté le ).
- « Deux confessionnaux », notice no PM50000526, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse.
- « GASO, la banque du blason - La Haye-Pesnel Manche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).