Arzal
Arzal | |||||
Le barrage d'Arzal. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Vannes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Arc Sud Bretagne | ||||
Maire Mandat |
Samuel Féret 2020-2026 |
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Code postal | 56190 | ||||
Code commune | 56004 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arzalais | ||||
Population municipale |
1 742 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 74 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
14 875 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 03″ nord, 2° 22′ 30″ ouest | ||||
Altitude | 35 m Min. 0 m Max. 62 m |
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Superficie | 23,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Muzillac | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de la mairie | ||||
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Arzal [aʁzal] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Arzal est située dans le sud-est du département du Morbihan, à l'ouest de la ville de La Roche-Bernard, sur la rive nord de l'estuaire de la Vilaine. Le bourg d'Arzal se trouve à vol d'oiseau à 30 km au nord-ouest de Saint-Nazaire, la grande ville la plus proche et à 33 km au sud-est de Vannes, sa préfecture de rattachement.
Paysage et relief
[modifier | modifier le code]La commune est faiblement vallonnée. L'habitat est dispersé et la plupart des hameaux portent des noms à consonance bretonne. Le bourg est excentré au sud-est du territoire communal.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,2 | 4,8 | 6,2 | 9,9 | 12 | 13,7 | 13,7 | 11,5 | 9,4 | 5,5 | 3,2 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 6,2 | 6,8 | 8,9 | 10,6 | 14,4 | 17 | 18,6 | 18,9 | 16,4 | 13,2 | 9 | 6,2 | 12,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,3 | 13 | 15 | 19 | 21,9 | 23,5 | 24 | 21,3 | 17 | 12,5 | 9,3 | 16,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,6 02.01.1997 |
−11,3 10.02.1991 |
−9 01.03.05 |
−3,2 21.04.1991 |
−0,4 14.05.1995 |
2 09.06.1989 |
5,9 12.07.00 |
6,6 29.08.09 |
2,4 30.09.1988 |
−2 30.10.1997 |
−5,9 21.11.1993 |
−7,6 31.12.1996 |
−11,3 1991 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,3 27.01.03 |
21,6 27.02.19 |
24,1 30.03.21 |
27,7 20.04.18 |
31,1 26.05.17 |
35,8 30.06.15 |
37,7 23.07.19 |
38,3 09.08.03 |
32,4 07.09.16 |
28,5 02.10.11 |
20,3 10.11.1988 |
16,8 19.12.15 |
38,3 2003 |
Précipitations (mm) | 91,2 | 73,3 | 60,7 | 70,3 | 63,5 | 44,4 | 46,9 | 42,7 | 66,3 | 91,1 | 94 | 93 | 837,4 |
Cadre géologique
[modifier | modifier le code]La région est située dans le domaine varisque sud-armoricain qui est un témoin de l'orogenèse hercynienne, avec notamment le cisaillement sud-armoricain dont une branche forme le domaine de l'anticlinal de Cornouaille, composé localement de micaschiste à biotite et muscovite de Camoël.
Les formations rencontrées sur le territoire communal appartiennent au groupe de l'anticlinal de Cornouaille qui est séparé en deux séries lithologiques : la série d'Arzal qui peut s'observer plus facilement sur la commune voisine de Férel[Note 4] et la série de Muzillac constituée de granites gneissiques (orthogneiss) dans un contexte anatectique plus ou moins identifiable[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Arzal est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
La commune, bordée par l'estuaire de la Vilaine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,3 %), prairies (17,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), zones urbanisées (3,6 %), zones humides côtières (3,4 %), eaux maritimes (2,1 %), eaux continentales[Note 5] (1,6 %), zones humides intérieures (1 %), forêts (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est probablement lié à la présence de marais salants et au commerce du sel : « mot composé de la préposition « ar » du celtique « are » = sur, près de – et du mot latin « sal » = le sel. ARZAL = près du sel »[16][réf. à confirmer].
Le nom de la commune en breton est Arzhal[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts d'Arzal porte les noms de 73 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[18].
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts d'Arzal porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[18].
Une stèle commémorative située sur le barrage d'Arzal honore les morts militaires et civils des combats de Vilaine liés à la poche de Saint-Nazaire en 1944-1945[19].
Deux victimes civiles, Lucie Guégan et Madeleine Josso, furent tuées par des mines allemandes, la première le 12 et la seconde le à Vieille Roche[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 1 742 habitants[Note 6], en évolution de +8,4 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le barrage d'Arzal, qui est muni d'une échelle à poissons, situé sur la Vilaine, sert à réguler le débit du fleuve en amont.
- Le port de plaisance, toujours à flot, grâce au barrage.
- La chapelle Saint-Jean-Baptiste de Lantierne.
- Le moulin de Séréac.
- Le château de Broël, dominant la Vilaine. En grande partie du XVIIe siècle, il conserve des parties du XIVe siècle et possède une chapelle domestique. La seigneurie avait haute, moyenne et basse justice qui s'exerçait à la trève de Lantiern. Propriété des du Bois de la Motte jusqu'à la Révolution où le château est vendu bien national, puis des Lorois en 1799 qui le transmettent aux Pluyette en 1866, aux descendants desquels il appartient toujours.
- Le manoir de Silz, face à la Vilaine, est un édifice moderne du XVIIIe siècle. L'ancien manoir avait une chapelle privée.
- Le manoir de la Noy ou la Noë s'élève au bord de la Vilaine, non loin du gué que franchissait la voie romaine Vannes-Nantes, aux confins des communes de Marzan et Arzal.
- L'église Saint-Martin.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-Marie Pivault (1873-1952), missionnaire à l'île Maurice.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Les gneiss leptynitiques du Drezet de la série d'Arzal peuvent être observés dans le village de Kergour, sur la route descendant vers le lieu-dit Vieille-Roche. Sur la droite, « une carrière a été ouverte dans les gneiss leptynitiques hors de la construction du barrage. Le front de taille, lardé de filonnets granitiques subverticaux, montre un rubanement d'épaisseur centimétrique à décimétrique de matériel à grain fin alternativement clair et sombre. Le rubanement de direction moyenne N. 100° pend de 50 à 70° vers le Sud. Ce sont cependant les blocs abandonnés au milieu de la carrière qui permettent les meilleures observations :
- la roche se débite suivant une foliation qui est le plus souvent parallèle au rubanement mais peut également lui être oblique ;
- parallèlement à la linéation et perpendiculairement à la foliation, le rubanement est continu et régulier.
- perpendiculairement à ces éléments structuraux, des figures variées apparaissent : effilochage des zones sombres dans les zones claires, forme anguleuse à subcylindrique des zones sombres ».
On peut également observer dans la partie sud de la carrière des gneiss pyroxéniques et amphiboliques, et dans la partie nord des granites orthogneissifiés qui montrent le développement de grenats, et sur les surfaces mylonitiques d'un feutrage de fibrolite. Au niveau de la cale de la Vieille-Roche, on peut observer les gneiss migmatitiques (gneiss du Broël) qui présentent des figures d'altération, et le granite d'anatexie de Férel-Herbignac qui présente un litage magmatique, témoin d'un complexe stratifié. - Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
- « Fiche du Poste 56004001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- Suzanne Durand et Hubert Lardeux, Bretagne, Masson, , p. 172.
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site de la commune « Histoire et patrimoine »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur arzal.fr (consulté le ).
- Office public de la langue bretonne
- « Arzal - Monument aux Morts », sur memorialgenweb.org.
- « Arzal - Plaque commémorative 1944-1945 », sur memorialgenweb.org.
- « Arzal - Stèle commémorative de Vieille Roche », sur memorialgenweb.org.
- « Municipales à Arzal. Marie-Odile Jarligant, élue à la majorité », Ouest-France, 31 mars 2014.
- « Municipales à Arzal. Un premier mandat pour Samuel Féret », Ouest-France, 29 mai 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- LE RHUN (P.-Y.). L'aménagement de la Basse-Vilaine et le barrage d'Arzal, Penn ar bed, n°111, 1983.
- MILLOT (N.). Les civelliers de Vilaine, Le Chasse-Marée, n°122, 1999.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes du Morbihan
- L'école publique est cogérée par un Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU, en voie de modification), regroupant les deux communes de Marzan et d'Arzal (voir l'article sur la commune de Marzan pour plus de détails).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie d'Arzal
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- « Architecture d'Arzal », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Arzal sur le site de l'Institut géographique national
- Arzal sur le site de l'Insee