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Antoine II Cauléas

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Antoine II Cauléas
Fonction
Patriarche de Constantinople
Biographie
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Fête

Antoine II Cauléas ou Kauléas (en grec Αντώνιος Β΄ Καυλέας ; mort en 901) fut patriarche de Constantinople du à sa mort le . Il mit fin à la querelle née entre les patriarches Photios et Ignace.

Antoine Cauléas est reconnu comme saint tant par l'Église orthodoxe que par l'Église catholique et est célébré le 12 février.

On sait peu de choses au sujet de la vie d'Antoine avant qu'il ne devienne patriarche. Ses parents étaient pieux et d'origine thrace ou phrygienne[1], mais il serait né non loin de Constantinople[2]. Les œuvres hagiographiques qui lui sont consacrées mentionnent typiquement que ses premiers mots auraient été en l'honneur de Dieu[3], qu'il était un enfant solitaire et qu'il aurait appris à lire directement du Saint-Esprit[4]. Selon la Vie d'Antoine Cauléas, à la mort de sa mère[2], à douze ans, Antoine entra dans un monastère constantinopolitain[5],[N 1],[N 2] afin d'y entreprendre des études religieuses[4]. Ordonné soit par le patriarche Méthode, soit par le patriarche Ignace[6], il en devint l'higoumène jusqu'à son accession au patriarcat[5] le [7].

Après la mort du patriarche Étienne, Antoine devint en effet patriarche à son tour, au détriment du moine et syncelle[8] Euthyme, père spirituel de l'empereur Léon VI, écarté par Stylianos Tzaoutzès (bientôt élevé au rang de « Basiléopatôr ») en raison de l'opposition d'Euthyme au mariage de l'empereur avec la fille de Stylianos, Zoé[9]. Tzaoutzès avait par ailleurs vraisemblablement financé les actes de philanthropie d'Antoine (dont ce dernier était partisan[10]), faisant de celui-ci un candidat de choix pour le patriarcat[8]. Cependant, lorsque le mariage se concrétisa, Antoine éleva des objections (liées à la trop grande proximité avec la mort du premier époux de Zoé[7]) et ne le célébra pas[10]. Par ailleurs, après la mort de Zoé, il accorda une dispense à l'empereur, lui permettant de se marier une troisième fois[11].

Pro-studite[6], ce patriarche convoqua un synode lors duquel s'éteignit en 899 la querelle née entre les patriarches Photios et Ignace, sans condamnation[12]. Il ramena ainsi la paix dans l'Église byzantine, notamment en ralliant l'évêque Stylianos Mappas de Néocésarée[7], meneur des Ignatiens[2].

Antoine II Cauléas mourut le [7] et fut enterré dans le monastère du même nom[2]. Son successeur fut Nicolas Mystikos[12].

Antoine Cauléas est reconnu comme saint tant par l'Église orthodoxe que par l'Église catholique et est célébré le 12 février[1].

Nicéphore le Rhéteur (ou le Philosophe) lui a consacré une Vie peu après sa mort en 901, de même que Nicéphore Grégoras en 1347[5].

Notes et références

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  1. Non identifié ; il pourrait s'agir du monastère de Cauléas, à moins qu'Antoine n'y ait effectué que des travaux. Delouis et Leroy 2004, p. 20.
  2. Louis Bréhier et Joan Hussey le qualifient de « moine de l'Olympe ». Bréhier 1969, p. 125 et Hussey 2010, p. 102.

Références

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  1. a et b Cotsonis et Nesbitt 2004, p. 517.
  2. a b c et d Burns 1998, p. 127.
  3. Angelov 2009, p. 115.
  4. a et b Angelov 2009, p. 116.
  5. a b et c Delouis et Leroy 2004, p. 20.
  6. a et b Hussey 2010, p. 102.
  7. a b c et d Antonopoulou 1997, p. 6.
  8. a et b Tougher 1997, p. 107.
  9. Bréhier 1969, p. 125.
  10. a et b Garland 2014, p. 112.
  11. Garland 2014, p. 113.
  12. a et b Runciman 2003, p. 96.

Bibliographie

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  • (en) Dimiter G. Angelov, « Emperors and Patriarchs as Ideal Children and Adolescents: Literary Conventions and Cultural Expectations », dans Arietta Papaconstantinou et Alice-Mary Talbot (dir.), Becoming Byzantine: Children and Childhood in Byzantium, Dumbarton Oaks, (ISBN 978-0-88402-356-2), p. 85-126.
  • (en) Theodora Antonopoulou, The Homilies of the Emperor Leo VI, Leiden, New York et Cologne, Brill, coll. « The medieval Mediterranean » (no 14), (ISBN 90-04-10814-9).
  • Louis Bréhier, Le monde byzantin, vol. I : Vie et mort de Byzance, Albin Michel, (1re éd. 1946).
  • (en) Paul Burns (dir.), Butler's lives of the Saints, vol. 2 : February, Tunbridge Wells, Burns & Oates, (ISBN 9780860122517).
  • (en) J. Cotsonis et J. Nesbitt, « An Eleventh-Century Seal with a Representation of Patriarch Antony II Kauleas », Byzantion, vol. 74,‎ , p. 517–26.
  • Olivier Delouis et Julien Leroy, « Quelques inédits attribués à Antoine III Stoudite », Revue des études byzantines, vol. 62,‎ , p. 5-81 (lire en ligne, consulté le ).
  • Bernard Flusin (traduction) et Jean-Claude Cheynet (annotations), Jean Skylitzès. Empereurs de Constantinople, Paris, P. Lethielleux, coll. « Réalités byzantines » (no 8), , 466 p. (ISBN 978-2-283-60459-5, BNF 39199650).
  • (en) Lynda Garland, Byzantine Empresses: Women and Power in Byzantium AD 527-1204, New York, Routledge, (1re éd. 1999) (ISBN 978-0-415-14688-3).
  • (en) J. M. Hussey, The Orthodox Church in the Byzantine Empire, Oxford, Oxford University Press, coll. « Oxford History of the Christian Church », (ISBN 9780191614880).
  • (en) Steven Runciman, The Byzantine Theocracy, Cambridge, Cambridge University Press, (1re éd. 1977) (ISBN 0-521-54591-9).
  • (en) Shaun Tougher, The Reign of Leo VI (886-912): Politics and People, Leiden, New York et Cologne, Brill, coll. « The medieval Mediterranean » (no 15), (ISBN 9004108114).