Aéroport de Grenoble-Mermoz
L'aéroport de Grenoble-Mermoz est l'ancien aéroport de Grenoble, ouvert en 1936 et fermé en 1967, du fait de sa trop grande proximité avec l'agglomération et ses besoins d'extension liés, entre autres, aux Jeux olympiques d’hiver de 1968.
Depuis la suppression de cet aéroport le nouveau s'appelle l'« aéroport de Grenoble-Isère » et se situe à environ 40 km de l'agglomération dans la ville de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Par ailleurs un aérodrome (Aérodrome Grenoble Le Versoud) situé au Versoud se trouve à proximité de l’agglomération.
Historique
[modifier | modifier le code]Dès les années 1920, l’aviation civile et de tourisme se développent dans le Dauphiné. Des clubs voient ainsi le jour : l’Aéro-club du Dauphiné[1] et l’Aéro-club du Grésivaudan[1]. Le premier terrain d’aviation local est aménagé au nord-ouest de Grenoble à l’emplacement de l’actuel Synchrotron[1].
L’aéroport Grenoble-Eybens Jean-Mermoz
[modifier | modifier le code]En 1930 est lancée l’idée que Grenoble, capitale des Alpes françaises, doit disposer d’un aérodrome, aussi bien pour des raisons commerciales que touristiques[1]. Après de longues réflexions, impliquant pouvoir politique et opinion publique, il est décidé que cet aéroport serait construit au sud de Grenoble, à cheval sur les communes d’Eybens et d'Échirolles[1]. L’aérodrome Grenoble-Eybens, baptisé Jean Mermoz en hommage à l'aviateur français[2], est ouvert à la circulation aérienne le [1].
Face au succès de cet équipement des extensions sont réalisées dans les années 1940 sur la commune d’Eybens, portant la superficie de l’aérodrome à 71 ha[1]. Mais, à partir de 1955, l’aéroport devient gênant car l’agglomération grenobloise ne peut s’étendre que vers le sud et l’aéroport aurait lui aussi besoin d’extensions mais ne peut le faire en raison de la trop grande proximité des localités et de la rocade sud située en bout de pistes.
Impacts des Jeux olympiques de 1968
[modifier | modifier le code]Les Jeux olympiques d'hiver de 1968 sont l’occasion d'une refonte totale de l'espace urbain de Grenoble et de son infrastructure aéroportuaire :
En 1967, les activités de l’aéroport de Grenoble-Mermoz sont transférées à :
- l’aérodrome de Grenoble-Le Versoud, créé en 1948[3] situé à 10 km de Grenoble pour le trafic d'aviation de loisirs ;
- l'aéroport de Grenoble-Isère, créé en 1966 en prévision des Jeux olympiques de 1968, situé à environ 40 km de Grenoble, pour le trafic commercial de passagers[4].
L’aéroport Grenoble-Mermoz cesse toute activité en .
Reconversion du terrain de l’aéroport
[modifier | modifier le code]C’est sur une partie de l’ancien aéroport que sera construit :
- en 1967 : le « Village Olympique » et la gare de Grenoble-Olympique en vue des Jeux olympiques d'hiver de 1968, mais aussi le centre d'expositions Alpexpo ouvert en 1968,
- en 1975 : Le centre commercial Grand'Place.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Anciens aéroports : Grenoble, sur le site anciens-aerodromes.com, consulté le 27 décembre 2012
- L'avion que Jean Mermoz pilotait, la Croix-du-Sud, est disparu en mer le 7 décembre 1936, sur le site memoireairfrance.canalblog.com, consulté le 18 août 2014
- Les activités de Grenoble Vol à Voile, sur volavoile.org, consulté le 4 juillet 2017
- initialement Grenoble - Saint-Geoirs très peu "parlant" pour les non-isèrois, sur le site pagesjaunes.fr
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Grenoble deux siècles d'urbanisation, Jean-François Parent, Presse Universitaire de Grenoble, p. 177 - (ISBN 2-7061-0214-4)