Élection présidentielle française de 2027
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Élection présidentielle française de 2027 | ||||||||||||||
Type d’élection | Élection présidentielle Scrutin uninominal majoritaire à deux tours | |||||||||||||
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Président de la République | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Emmanuel Macron RE |
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L'élection présidentielle française de 2027 est prévue pour se dérouler lors du premier semestre de l'année , afin d'élire le président de la République française pour un mandat de cinq ans.
Selon les règles constitutionnelles, le premier tour devrait avoir lieu le 11 avril ou le 18 avril 2027 et le second tour le 25 avril ou le 2 mai 2027.
Depuis la loi constitutionnelle du et son article 6, le président de la République française est limité à deux mandats successifs ; Emmanuel Macron (élu en 2017, puis réélu en 2022) ne pourra donc pas se représenter[1] à moins de modifier la Constitution[2]. Cependant, Emmanuel Macron a régulièrement dit lors de son second mandat qu'il ne solliciterait pas de nouveau le suffrage des français en 2027.
Contexte
[modifier | modifier le code]Présidence d'Emmanuel Macron
[modifier | modifier le code]L'élection présidentielle de 2022 a vu la réélection de Emmanuel Macron contre Marine Le Pen, les élections législatives de 2022 donnant une victoire à l'alliance présidentielle Ensemble mais avec toutefois une simple majorité relative et une augmentation des députés de gauche et du Rassemblement national. Cette situation conduit la Première ministre Élisabeth Borne à engager sa responsabilité régulièrement sur des textes législatifs par l'article 49-3 entre 2022 et 2023, y compris sur le projet de réforme des retraites très impopulaire menant à de nombreuses manifestations dans le pays et au dépôt par les oppositions de motion de censure, qui seront cependant toutes rejetées. Après le vote d'une loi sur l'immigration en décembre 2023 très contestée à gauche et voté avec les députés LR et RN, Élisabeth Borne remet la démission de son gouvernement au président de la République en janvier, qui l'a remplace au poste de Premier ministre par Gabriel Attal, qui forme un gouvernement assez proche dans sa composition au précédent gouvernement.
Élections européennes et législatives de 2024
[modifier | modifier le code]Les élections européennes de 2024 donnent une large victoire à la liste Rassemblement national menée par Jordan Bardella alors que la liste de l'alliance Ensemble menée par Valérie Hayer arrive largement derrière. À la suite de ce résultat, Emmanuel Macron annonce dans la soirée la dissolution de l'Assemblée nationale et des élections législatives anticipées qui verront une nouvelle législature fragmentée avec une forte augmentation des députés de gauche et du RN au détriment du bloc centriste soutenant le président de la République. Bien que les députés de gauche soient plus nombreux, Emmanuel Macron fait le choix de nommer Michel Barnier pour succéder à Gabriel Attal en septembre 2024 (après presque deux mois sans gouvernement) dans le cadre d'une alliance entre le bloc centriste et le parti LR. A la suite d'un recours à l'article 49-3 qui engageait sa responsabilité, Michel Barnier a été censuré par l'Assemblée Nationale le 4 décembre 2024, première censure depuis 1962[3].
Modalités du scrutin
[modifier | modifier le code]Le président de la République est élu au suffrage universel direct. Il est élu pour un mandat de cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour de scrutin, un second tour a lieu quatorze jours plus tard où seuls peuvent se présenter les deux candidats arrivés en tête au premier tour après retrait éventuel de candidats mieux placés[4].
Conditions de candidature
[modifier | modifier le code]Chaque candidat doit satisfaire plusieurs conditions[5] :
- être de nationalité française ;
- ne pas être privé de ses droits civiques concernant l'éligibilité ;
- être âgé d’au moins 18 ans ;
- être inscrit sur une liste électorale ;
- avoir satisfait aux obligations imposées par le code du service national ;
- ne pas être placé sous tutelle ou sous curatelle ;
- avoir établi une déclaration de situation patrimoniale ;
- posséder un compte bancaire de campagne ;
- ne pas être candidat à un troisième mandat consécutif de président de la République ;
- recueillir 500 « parrainages » de parlementaires ou d'élus locaux : ces parrainages doivent provenir d'au moins trente départements ou collectivité d'outre-mer différents et pas plus d'un dixième des élus signataires ne doit provenir du même département ou de la même collectivité d'outre-mer. La loi organique du impose la publication de l'ensemble des noms, au lieu de 500 tirés au sort comme c'était le cas antérieurement[6]. Ils doivent être envoyés directement au Conseil constitutionnel, par voie postale, qui les publie au fur et à mesure sur le site mis en place pour cette élection.
La Constitution prévoit que[4] :
- en cas d'empêchement ou décès dans la dernière semaine de dépôt des candidatures d'une personne qui a annoncé son intention d'être candidate, le Conseil constitutionnel peut reporter l'élection ;
- en cas d'empêchement ou décès d'un candidat avant le premier tour, l'élection est reportée ;
- en cas d'empêchement ou décès d'un candidat qualifié pour le second tour, il est procédé de nouveau à l'ensemble des opérations électorales.
Le Conseil constitutionnel est, selon l'article 58 de la Constitution, garant de la régularité de l'élection, de l'examen des réclamations et de la proclamation des résultats.
Candidats déclarés
[modifier | modifier le code]Candidat (nom et âge) et parti politique | Principale(s) fonction(s) politique(s) lors de la campagne |
Campagne, slogan(s) et consigne de vote |
Détails | ||
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François Asselineau (67 ans) Union populaire républicaine |
Président de l'Union populaire républicaine (depuis 2007) |
Candidat à l'élection présidentielle de 2017 où il réunit 0,92 % des suffrages, il tente sans succès de se présenter à celle de 2022. Il annonce vouloir se présenter de nouveau en 2027 dans un entretien avec Le Dauphiné libéré le [7]. | |||
Xavier Bertrand (59 ans) Nous France |
Président du conseil régional des Hauts-de-France (depuis 2016) |
Candidat au congrès des Républicains désignant le candidat pour représenter le parti à l'élection présidentielle de 2022, il termine à la quatrième place. Il annonce sa candidature à celle de 2027 dans un entretien avec Ouest-France le [8],[9]. | |||
Édouard Philippe (54 ans) Horizons |
Président de Horizons (depuis 2021) |
Premier ministre de 2017 à 2020.
Maire du Havre de 2010 à 2017 puis depuis 2020. Il annonce se présenter dans un entretien au Point le [10]. | |||
Marine Le Pen (56 ans) Rassemblement national |
Présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale (depuis 2022) |
Députée de la onzième circonscription du Pas-de-Calais depuis 2017.
Candidate à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022, elle annonce se présenter lors de son interrogatoire le , à l'occasion de l'affaire des assistants parlementaires européens[11]. | |||
Alexis Poulin (49 ans) Sans étiquette |
Aucune | Journaliste, directeur de la rédaction du site "Le monde moderne" et intervenant sur Sud Radio. Il annonce sa candidature le 13 novembre 2024 sur le média Tocsin[12][source insuffisante] en annonçant la création future de son mouvement baptisé "Alliance Populaire". |
Candidats pressentis
[modifier | modifier le code]- Gabriel Attal (Renaissance), ancien Premier ministre (2024), président du groupe EPR à l’Assemblée nationale (depuis 2024)[13],[14].
- Clémentine Autain (L'Après), députée de la onzième circonscription de la Seine-Saint-Denis (depuis 2017)[15].
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), porte-parole de LO (depuis 2008), candidate à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022[réf. souhaitée].
- Jordan Bardella (Rassemblement national), président du Rassemblement national (depuis 2021), député européen (depuis 2019), président du groupe Patriotes pour l'Europe (depuis 2024) au Parlement européen[16].
- François Bayrou (MoDem), président du MoDem, maire de Pau, Haut-commissaire au plan, candidat à la présidentielle en 2002, 2007 et 2012[17].
- Élisabeth Borne (Renaissance), ancienne Première ministre (2022-2024), députée de la sixième circonscription du Calvados[18].
- Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale (depuis 2022), députée de la cinquième circonscription des Yvelines (depuis 2017)[19]
- Jean Castex, président de la RATP (depuis 2022), ancien Premier ministre (2020-2022)[20].
- Dominique de Villepin, ancien Premier ministre (2005-2007), diplomate et écrivain, candidat à l'élection présidentielle française de 2012[21],[22].
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), président de DLF, candidat à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022[réf. souhaitée].
- Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (depuis 2018) et député de la onzième circonscription de Seine-et-Marne (depuis 2012)[23].
- François Hollande (Parti socialiste), député de la première circonscription de la Corrèze (depuis 2024) et ancien Président de la République Française (2012-2017)[24].
- Raphaël Glucksmann, député européen (depuis 2019), co-président de Place publique (depuis 2022)[25].
- Anasse Kazib (Révolution permanente), porte-parole de Révolution permanente, déjà candidat en 2022 mais échoue à recueillir les parrainages nécessaires[réf. souhaitée].
- Jean Lassalle (Résistons), député de 2002 à 2022 de la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, président de résistons (depuis 2016)
- David Lisnard (Nouvelle Énergie), maire de Cannes (depuis 2014), président de l'AMF (depuis 2021)[26],[27].
- Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), coprésident de l'institut La Boétie, candidat à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022[28].
- Fabien Roussel (Parti communiste français), secrétaire national du PCF (depuis 2018), candidat à la présidentielle en 2022[29].
- Florian Philippot (Les Patriotes), président des patriotes (depuis 2017), échoue à se porter candidat en 2022.
- François Ruffin (Picardie debout !), député de la première circonscription de la Somme (depuis 2017)[30].
- Laurent Wauquiez (Les Républicains), président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale (depuis 2024)[31].
- Éric Zemmour (Reconquête), président de Reconquête (depuis 2021), candidat à la présidentielle en 2022[32].
Candidats pressentis ayant décliné
[modifier | modifier le code]- Bruno Le Maire (Renaissance), ministre de l'Économie et des Finances (2017-2024), candidat à la primaire de la droite et du centre en 2016[33].
- Gérald Darmanin (Renaissance), député de la dixième circonscription du Nord (depuis 2024), ministre de l'Intérieur (2020-2024) et des Outre-mer (2022-2024)[34].
Sondages
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pauline Bourdet, « Présidentielle. Pourquoi Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter dans cinq ans », Ouest-France, (consulté le ).
- J.F., « Modifier la Constitution pour un troisième mandat d'Emmanuel Macron ? La mise au point de Richard Ferrand », sur TF1 Info, (consulté le ).
- « Les questions que pose la chute du gouvernement Barnier : shutdown budgétaire, affaires courantes, dissolution… », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Article 7 de la Constitution de la Cinquième République française
- « Qui peut être élu président de la République ? », sur Vie-publique.fr (consulté le ).
- Loi no 2016-506 du de modernisation de diverses règles applicables à l'élection présidentielle, article 2.
- Wendy Noel, « Politique. François Asselineau : « J’essaierai de nouveau d’être candidat à la présidentielle de 2027 » », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne , consulté le ).
- Guillaume Gorgeu, « Xavier Bertrand candidat à la présidentielle 2027 : 5 choses qu'il faut savoir sur ses déclarations », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).
- Stéphane Vernay, « Xavier Bertrand sur la présidentielle : "J’ai bien l'intention d’être candidat en 2027" » , Ouest-France, (consulté le ).
- Mathilde Siraud et Valérie Toranian, « EXCLUSIF. Édouard Philippe : « Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle » » , Le Point, (consulté le )
- « Au procès du RN, Marine Le Pen se dit candidate à la présidentielle de 2027 et s'inquiète d'une peine d'inéligibilité », sur BFMTV, (consulté le )
- "Nous sommes l'avenir ! L'élite mondialiste a peur de nous !" - Alexis Poulin, Tocsin (, 12:42 minutes), consulté le
- Isabelle Ficek, « Présidentielle 2027 : la percée de Gabriel Attal », Les Échos, (consulté le ).
- Erwan Chassin, « Législatives 2024 : Gabriel Attal "est le mieux placé pour mener notre famille dans ce moment", estiment plusieurs macronistes », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Charlotte Belaïch, « Présidentielle 2027 : comment Clémentine Autain et François Ruffin se préparent discrètement » , Libération, (consulté le ).
- Jordan Le Bret, « Jordan Bardella : tout le conduit vers 2027 » , Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- Quentin Martins, « Présidentielle 2027 : François Bayrou n'écarte pas une candidature », Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- « Présidentielle 2027 : Élisabeth Borne, une ambition secrète », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- Ludwig Gallet, « « Elle veut se présidentialiser » : Yaël Braun-Pivet, de plus en plus adepte du pas du côté » , Le Parisien, (consulté le )
- Marcelo Wesfreid, « Le train Castex » , Le Parisien, (consulté le )
- Sabrina Biodore, « Dominique de Villepin candidat à la présidentielle 2027 ? “Il peut jaillir d'un coup" », Gala, (consulté le )
- Erwan Davoux, « Oui au retour de Dominique de Villepin pour mettre fin au naufrage de la diplomatie française », Valeurs actuelles, (consulté le )
- Sébastien Tronche, « Et si, en 2027, la gauche misait sur le Faure tranquille ? » , Chez Pol, Libération, (consulté le )
- « « Oui, c’est possible » : François Hollande n’écarte pas une nouvelle candidature à l’Élysée », Ouest-France, (consulté le )
- Michel Revol, « Raphaël Glucksmann met le cap sur la présidentielle 2027, avec ou sans le PS » , Le Point, (consulté le )
- Laurence Ferrari, « David Lisnard, 2027 en ligne de mire : « Il faut redonner confiance dans la démocratie » », Paris Match, (consulté le )
- B.F, Agence France-Presse, « "J'essaie de peser": David Lisnard, la présidentielle 2027 en ligne de mire? », sur BFM TV, (consulté le )
- John Timsit, « Présidentielle 2027 : si «la date de la candidature insoumise n'est pas à l'ordre du jour», Mélenchon ne ferme aucune porte », Le Figaro, (consulté le ).
- Pierre Lepelletier, « Présidentielle de 2027: Roussel veut rattraper Mélenchon et incarner une «alternative» pour les déçus de la Nupes » , Le Figaro, (consulté le )
- Sandrine Cassini et Elsa Conesa, « François Ruffin se prépare pour l'élection présidentielle de 2027, en tenant compte de l'équation Mélenchon » , Le Monde, (consulté le ).
- Jeannot Puis, « « Ce sera Marine Le Pen ou moi » : Laurent Wauquiez prépare la bataille pour 2027 », Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- Théo Putavy, « Présidentielle: Zemmour se présentera "en principe" en 2027 et fera "campagne" pour les européennes », sur BFM TV, (consulté le )
- « Présidentielle 2027 : "Je ne suis pas candidat", assure Bruno Le Maire », La Montagne, (consulté le ).
- A. Focraud, « Présidentielle 2027 : Gérald Darmanin estime qu’Édouard Philippe est « le mieux placé » », Ouest-France, (consulté le ).