Devenir parent
Je n’ai jamais vraiment ressenti ce besoin durable et obsédant de devenir mère dont j’ai toujours beaucoup entendu parler autour de moi.
Quand j’étais gamine je ne jouais pas à la poupée et ado je me voyais plus parcourant le monde pour sauver la planète que mère d’un ou plusieurs enfants contrairement à nombre de mes copines.
Il y a une dizaine d’année je me disais même que je devais être sacrément sans coeur pour ne pas spécialement vouloir d’enfant dans ma vie alors que ça avait l’air d’être une sorte de besoin viscéral chez une femme si j’en croyais le nombre de fois où on me demandait quand j’aurais des enfants.
Notez qu’on ne me demandait pas si “j’en voulais” mais “quand j’en aurais” genre c’était une certitude que j’en voulais voyons, quelle monstrueuse femme ne voudrait pas d’enfant ?
Pourtant à 35 ans j’ai dû me poser sérieusement la question de savoir si je voulais un (ou des enfants) car cette sorte de besoin viscéral d’être mère ne s’est jamais installé durablement dans mon ventre.
Rien d’animal donc dans la décisions qu’on a pris avec mon mec de faire un enfant il y a 5 ans.
J’ai compris après mûre réflexion que oui je voulais être parent et me lancer dans cette aventure même si ça me faisait très peur.
Vous avez bien lu, je voulais être parent, et j’avais pas bien capté que pendant de longs mois j’allais avant tout être mère.
Et c’est con mais je m’étais préparée à avoir un bébé mais pas à devenir mère.
Et je savais pas que je serais aussi différente du parent que je m’étais imaginée devenir.
Abécédaire Montessori Oiseaux sur ma boutique
L’envie viscérale
En réalité j’ai déjà ressenti une sorte de besoin animal d’avoir un bébé mais ça a duré une semaine dans toute ma vie.
J’étais jeune étudiante à l’école Boulle, j’adorais ce que je faisais et on vivait à 2 dans une mini chambre de bonne avec mon mec.
Pour arrondir les fins de mois je faisais des baby sitting et un jour j’ai passé une après midi entière à garder un nourrisson de 3 semaines que la mère qui avait l’air de se sentir complètement débordée m’avait confié (je l’avais grave jugée à l’époque et aujourd’hui je la comprends tellement 😅).
Elle s’était barrée genre 4h alors que la petite était allaitée au sein et quand elle a eu la dalle je me suis retrouvée totalement désemparée. Je ne savais pas quoi faire, et la petite a compris toute seule comment s’apaiser : elle m’a tété le bras.
Quand j’ai vu sa petite bouche accrochée telle une sangsue à mon bras et téter de toutes ses forces il s’est passé un truc dans mon bide et ça a vite gagné ma tête : j’ai un peu vrillé 🤯
Je voulais un bébé !!! J’étais comme possédée je pensais qu’à ça.
Le soir j’ai dit à mon mec que je voulais un bébé.
Haha ! je revois sa tête de mec qui transpire du cul de stress sur notre clic clac qui était à la fois dans l’entrée la chambre et la kitchenette vu qu’on vivait dans 11m2 !
Euuuh quoi pardon tu veux quoi ?
Bien sûr on n’avait pas donné suite. C’était obsédant, mais ça m’a quittée au bout d’une semaine.
Mais je me souviens encore de cette envie puissante et viscérale qui avait gagné mon corps quand la petite m’avait tété le bras.
Je pensais que ça reviendrait un jour toute persuadée que j’étais à l’époque que nous les femmes on était programmées pour vouloir faire des bébés.
Et puis non jamais, ça n’est JAMAIS revenu.
Ma vie sans enfants
J’aimais beaucoup ma vie sans enfants et je ne ressentais vraiment pas le besoin de devenir mère.
J’avais ma boîte qui était un peu mon bébé (c’est pas pour rien qu’on dit qu’on “accouche” de projets), je voyageais beaucoup, j’aimais vivre dans un petit appartement en plein centre de Paris.
J’étais toujours hyper occupée et je n’avais déjà pas assez de temps pour développer toutes mes idées ou aller au bout de mes projets.
Et ma boîte était bâtie sur un gros pilier central qui était que je bossais pour elle 10h par jour.
Je ne me voyais vraiment pas du tout caser une vraie vie de famille là dedans.
D’autant qu’avec le père de mon fils on était très très indépendants, chacun à 4000% dans ses projets, on vivait au jour le jour lui ou moi travaillant parfois au bureau jusqu’à 22h, on se retrouvait le soir soit dans un bar avec des potes, soit à la maison à la cool sans que rien ne soit jamais planifié à l’avance.
Je me disais : “c’est boooon tu as le temps et puis tu es pas obligée de faire des enfants après tout qu’est ce qu’y ty oblige ?”
Rien ne m’y obligeait mais on m’en parlait souvent, très souvent.
Posters et affiches d'art encadrées, carnets de note premium reproduisant des couvertures de livres anciens, mugs en porcelaine...
Alors c’est pour quand ?
Quand je me suis mariée il y a 10 ans ça a été la déferlante de la sempiternelle “alors c’est pour quaaaaaand ???”
Cette insupportable question qui sous-entend qu’on veut forcément des enfants.
Cette question qu’on ne devrait jamais poser parce qu’on ne sait pas ce qui se passe dans un couple et pour en avoir connu beaucoup qui essaient en vain je sais que c’est une question qui les touche beaucoup parce qu’ils n’osent pas en parler.
Une bonne question de merde en gros.
Sur mon blog et compte instagram à chaque fois que j’ai montré un peu mon ventre j’y avais droit “tu serais pas enceinte ??” (alors que bon oui j’ai toujours eu un ptit bidou mais ça va je fais un 36 les gars)
Sur les forums qui disséquaient la vie des blogueuses aussi c’était un sujet de discussion.
Il fut un temps où la 3e proposition dans google quand on tapait “Eleonore Bridge” c’était “Eleonore Bridge enceinte” (ce qui voulait dire que c’était la 3e requête la plus souvent accolée à mon nom).
Y a des jours où ça me rendait barge : “Mais putain qu’est ce que ça peut vous faire que j’ai des enfants ou pas ???!”
La décision d’une vie
Pour moi faire des enfants c’est une grande décision dans une vie.
Je ne voulais pas prendre la décision de faire des enfants parce que j’en avais marre de cette pression, ou parce que cette pression aurait fini par me faire croire que c’était pas possible que je ne veuille pas d’enfants.
Je ne voulais pas prendre cette décision sous prétexte que “je le regretterais quand ce sera plus possible”
Et je ne voulais tout simplement pas prendre ce genre de décision à la légère, parce qu’un enfant c’est pas un poupon, et que j’ai toujours trouvé égoïste de faire un enfant sans bien réaliser les responsabilités qui seront les nôtres une fois qu’il sera là.
Je savais que ça changerait toute ma vie si j’avais un enfant.
Et je suis de ceux qui pensent que choisir c’est renoncer, aussi je pèse toujours bien bien les choses avant de prendre une grosse décision comme celle là.
Je devais être sûre que l’envie d’être parent était plus forte que tout ce à quoi j’allais peut être devoir renoncer.
Car c’est ce que je considère aujourd’hui comme la plus grosse décision que j’ai prise dans ma vie.
On peut défaire beaucoup de choses, presque tout dans la vie, mais pas un enfant, il n’y a pas de retour possible sur cette décision.
Le questionnement
Vers 35 ans donc je me suis posé sérieusement la question parce qu’il y avait beaucoup de parcours PMA autour de moi et que l’âge était un des facteurs potentiel de difficulté d’après les statistiques.
Je savais que ça pouvait être très dur psychologiquement et physiquement et je me sentais d’avance pas le courage si je devais en passer par la PMA.
Je me suis donc sérieusement posé la question “alors tu en veux ou pas ?”
Et je me suis laissé 6 mois de réflexion.
J’ai lu le regret d’être mère d’Orna Donath (parce que cette idée me terrifiait) et regardé des épisodes des maternelles sur les enfants pour avoir une bonne idée des enjeux du quotidien.
J’ai beaucoup observé les parents autour de moi (surtout pas ceux qui s’engueulent chez Ikea et qui sont eu bout de leur vie avec leurs mômes). J’ai bien observé leurs rapports et ce qu’ils faisaient ensemble.
Je me suis rendu compte que toute ma vie je m’étais imaginée dans une forme de transmission, expliquant des choses de la vie à un enfant.
Ce que j’aurais parfaitement pu faire en étant juste tatie ou super marraine hein.
Mais cette idée de transmission a commencé à être très forte dans ma tête.
Et parallèlement à ça mon travail à commencé à ne plus me plaire autant qu’avant, les voyages à parfois plus me fatiguer que m’émerveiller et je je me suis dit que j’étais sûrement prête pour une autre grande aventure.
J’ai vraiment commencé à voir ça comme une grande aventure et ça a tout changé.
Une grande aventure que je m’imaginais vivre avec mon mec, j’ai commencé à nous imaginer tous les deux dans la transmission avec notre enfant à qui on ferait découvrir plein de choses.
L’idée de redécouvrir le monde à travers les yeux de mon enfant a aussi été un grand moteur, je trouvais l’idée merveilleuse.
Après 6 mois d’intense réflexion j’ai compris que j’étais prête à opérer de gros changements dans ma vie parce que j’en avais fondamentalement envie et je savais que l’aventure parentale me tentait beaucoup.
On a donc commencé à en parler très sérieusement avec mon mec. On s’est dit qu’on aimait aussi notre vie sans enfants et que si ça marchait pas ce serait pas grave pour qu’il n’y ait pas trop de pression.
Et on y est allés, et je suis rapidement tombée enceinte.
Devenir mère
J’ai tout détesté dans ma grossesse.
Devenir mère moi je m’y étais pas préparée.
Je me voyais “parent” qui prend la main de son petit pour l’emmener ramasser des escargots dans l’herbe.
Je me voyais pas “mère”.
Je ne m’étais pas bien préparée à tous ces bouleversements intenses dans mon corps et dans ma tête.
Franchement ça me fait rire aujourd’hui mais je croyais que la grossesse c’était dur genre au bout de 6 mois 😅.
Je pensais pas que j’allais pleurer comme une merde au bout d’une semaine de grossesse tellement je serais attaquée par les hormones et le stress de tout ce qui m’attendait et de déjà toutes ces décisions à prendre.
Je pensais pas que j’allais vivre ce roller coaster des émotions pendant ma grossesse et cet accouchement qui m’a tant traumatisée.
J’avais du mal à comprendre réellement que j’allais être “maman”.
Je crois que pendant bien 6 mois après la naissance de mon fils je m’arrêtais pour me dire “attends mais je suis une maman là en fait, je suis UNE MAMAN putain”
Je sais pas ce rôle je m’étais jamais vraiment vue l’endosser, c’était pour les grandes personnes pas pour moi.
Et j’étais une vraie mère louve en plus !
Qui suis-je devenu ?
C’était ma crainte numéro un (avec le sommeil) dans le fait de devenir parent : j’avais bien vu que les gens qui avaient des enfants changeait énormément et parfois en mal et j’avais peur de devenir cette mère que tout le monde déteste dans les séries américaine.
Et je n’ai pas dérogé à la règle, j’ai beaucoup changé.
Mais en même temps comment est-ce possible autrement quand tu te prends un tel Tsunami dans la tronche à la naissance de ton enfant ?
Les 3 premiers mois de mon fils c’est simple je savais plus qui j’étais.
Bon d’abord vu que j’étais réveillée 5-6 fois par nuit j’étais bien dans le coton (la fatigue quand on dort en pointillés n’a RIEN A VOIR avec une courte nuit de 5h – genre dormir 5h d’affilée mais le rêve en fait !)
Donc j’étais comme sous médoc, tout le temps dans le gaz, pas trop moi même.
Et ensuite j’ai vécu ma matrescence sans savoir ce que c’était.
Quand notre fils a eu un mois 1/2 mon mec est retourné travailler et je me suis retrouvée avec mon fils seule la journée pendant deux mois.
Je suis pas la plus à plaindre du congé mat vu que la plupart des femmes voient leur mec retourner au taff au bout de 11 jours (sérieux t’as même pas encore cicatrisé putain) et se retrouvent à tout gérer seules dans l’épuisement le plus total sans soupape de décompression pour retrouver un tant soi peu leurs esprits (ou prendre une douche).
Mon mec faisait sa part, juste j’étais seule avec notre fils une bonne partie de la journée.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette période où nous les mères on apprend tout sur le tas en étant hyper fatiguée et stressée par les milliards de questions qu’on se pose, là seules avec nos bébés qui crient.
On a longtemps voulu nous faire croire que c’était inné pourtant de s’occuper d’un nourrisson et qu’on savait tout au fond de nous mais ce n’est qu’un gros mensonge tout le monde le sait en plus.
Ça ferait partie du package de la maman de savoir magiquement tout gérer parce que ce serait inscrit dans nos gènes (bizarrement je les imagine pas trop se taper les dossiers d’inscription à la crèche les chasseuses cueilleuses).
Le poids de la charge mentale qui m’a submergée avec l’arrivée de mon fils malgré un mec super impliqué m’a assommée.
Parce que tout arrive en même temps et aussi parce que les premiers mois sont vraiment intenses.
Parce qu’on devient quelqu’un d’autre.
J’avais envie d’être avec mon bébé en permanence, tout mon corps me criait d’être contre lui, de le dorloter, de l’allaiter…
Moi qui avais toujours adoré mon boulot et mon indépendance je voulais tout le temps être collée à mon fils : jour et nuit.
C’était genre impensable pour moi de le mettre à la crèche à ses 3 mois 1/2 comme on avait prévu, je préférais qu’on me passe sur le corps que de le laisser là bas.
Moi qui m’étais toujours dit qu’être mère au foyer c’était trop dur et que j’aimais trop mon indépendance j’ai commencé à échafauder des plans pour m’occuper de mon fils H24 jusqu’à la maternelle.
“Mais qu’est ce qui t’arrive putain, toi tu veux t’occuper de ton enfant toute la journée, tous les jours, pendant 3 ans ?”
OUI GRAVE ! répondait la petite voix au fond de moi.
J’étais tiraillée entre mon caractère et ce nouveau besoin puissant qui envahissait tout mon être.
Sur le moment j’étais paumée, je comprenais pas ce qui m’arrivait, et je l’ai compris depuis en écoutant le podcast La matrescence de Clémentine Sarlat qui m’a beaucoup soulagée en m’expliquant ce qui m’était arrivé à ce moment là.
Je vivais une forme de seconde adolescence sur le plan des chamboulements hormonaux mais sur quelques mois seulement au lieu de quelques années.
C’est très violent quoi.
La matrescence est un concept psychologique qui désigne la naissance de la mère. C’est la contraction du mot mère et adolescence.
C’est une période transitoire qui se caractérise par un ensemble de bouleversements chez la femme d’un point de vue hormonal et biologique.
Cette dernière voit son corps changer, son monde chambouler et son univers se recentrer sur le nouveau-né.
Cette idée émerge pour la première fois grâce à Dana Raphael, anthropologue médicale américaine qui compare ce concept à l’adolescence (mais dans un temps beaucoup plus court) dans son ouvrage de 1973.
Ainsi, la matrescence est une période transitoire au cours de laquelle une mère se forge et découvre la maternité
Je sais que toutes les femmes ne passent pas par là, mais je me suis beaucoup retrouvée dans le témoignage que Clémentine a livré de sa matrescence dans le 1er épisode de son podcast (comme moi elle qui était passionnée par son boulot s’est imaginée devenir mère au foyer pour rester avec son bébé).
Être mère
Devenir mère a été un bouleversement immense auquel je ne m’attendais pas et je voyais bien que les chamboulements dans la tête, le corps et la vie de mon mec pourtant hyper impliqué n’étaient pas les mêmes.
Lui semblait serein, moi je me sentais submergée.
D’abord parce que je ne m’y étais pas préparée psychologiquement.
Et ensuite parce que je me suis lancée avec beaucoup d’enthousiasme dans le maternage proximal qui a forcément renforcé mon implication tant physique que psychologique auprès de mon fils.
Parce que je suis comme ça je fais tout à 4000% : je prends la formule complète avec toutes les options, je sais pas faire autrement.
Mon fils a mit beaucoup de temps à dire maman d’ailleurs, et c’est apparemment typique des enfants qui n’ont qu’à émettre un son et pouf leur mère débarque (à quoi bon la nommer haha).
Mais depuis qu’il dit “maman” “mamoooooon” toute la sainte journée dès qu’il voit une mouche ou que j’ai quitté son champ de vision je sens que son père et moi on n’a pas le même statut dans sa tête.
Je suis son phare.
Et je l’aime tellement fort que je veux bien être son phare s’il en a besoin.
Mais parfois j’aimerais un petit moment de liberté où je ne me sens pas si indispensable (et où je peux aller aux toilettes sans devoir faire un puzzle ou lire le jardin des oiseaux).
L’autre jour je suis tombée très en colère sur un article qui titrait “pourquoi les femmes on tant besoin d’être indispensables auprès de leurs enfants”
Je vous passe les détails mais en substance il était question de “ces mégères qui se plaignent d’être débordées alors qu’au fond elles veulent juste être indispensables”.
Les mots de Béatrice Kammerer m’ont permis récemment de comprendre pourquoi ce type de propos me fâchent autant : “On ne peut pas sur-responsabiliser quelqu’un dans une tâche et lui dire ensuite de lâcher du lest”
Parce c’est bien ça qui se passe toute notre vie : on nous dit qu’on va avoir des enfants et que si on n’en veut pas on est bizarres, on porte nos enfants 9 mois pendant lesquels chacun de nos faits et gestes sont passés à la loupe, puis on s’occupe de nos bébés presque seules pendant des mois en apprenant tout sur le tas et en s’oubliant souvent au passage.
On est sur-responsabilisées quand il s’agit des enfants, comment peut on attendre de nous qu’on soit ensuite totalement détachées, disponibles pour tout le monde et qu’on lâche l’affaire comme ça “allez salut mec t’as 6 mois” ?
Je ne pensais pas devenir cette mère là, je ne pensais pas devenir mère tout court d’ailleurs ça s’est totalement imposé à moi, je pensais juste devenir parent.
Juste devenir parent.
Merci <3
Jeune maman depuis un peu plus d'un an, je ne me retrouve pas forcément dans tous les aspects de ton témoignage (team j'ai adoré être enceinte mais aussi team mère au foyer c'est pas pour moi après 8 mois à m'occuper seule de ma fille en journée) mais ces partages de récits sincères autour de la parentalité qui se sont développés ces dernières années m'ont été et sont encore d'un soutien immense dans toutes les étapes de ma maternité.
Je ne sais pas comment les parents (et les mères en particulier vu que c'est quand même elles qui se farcissent le plus intense de l'aventure) ont tenu le cap avant ça !
Oui je le fais parce que ça m’a beaucoup aidée de lire plein de témoignages, c’est vraiment salutaire et ça aide à se sentir moins seule 😉