Résister aux violences en ligne
Internet s’étant imposé comme moyen privilégié, si non obligatoire, de communication, de débat et de vie sociale, de divertissement et de militance, il est aussi un espace d’agression. Le sexisme 2.0 et son lot de violences virtuelles ne se cantonnent pas au seul cyberespace, mais ont des conséquences bien réelles.
Des violences qui ne visent pas tout le monde de la même manière. Si certaines d’entre elles (spamming, malware,…) ont pour but principal le vol et l’escroquerie, donc des atteintes à la propriété privée, et semblent faire peu de distinction quant aux victimes potentielles, ce n’est pas le cas pour toute une série d’autres attaques. Comptes Fisha, revenge porn, cyberharcèlement, menaces et surveillance à distance ciblent plus particulièrement les femmes* et les minorités sexuelles et de genre, et encore plus celles qui appartiennent aussi à d’autres groupes discriminés.
Multiplier les mots de passe, les codes d’accès, contrôler et censurer nos publications, installer des gadgets de sécurité, applications, souvent chers et peu utiles,… Ces bons conseils répandus peuvent nous protéger dans une certaine mesure du vol de données personnelles mais ne nous protègent ni du sexisme, ni des injures, ni du harcèlement, ni des violences ou du contrôle de la part d’une connaissance ou d’un·e partenaire. De plus, cela limite notre liberté.
Pour contrer ce discours sécuritaire et s’emparer des outils technologiques, plutôt que déserter l’espace numérique, Garance vous propose un stage qui mèle outils d’autodéfense féministe et appropriation des outils digitaux de façon empouvoirante. Pas besoin d’être une hackeuse confirmée, aucun savoir technologique n’est requis ! Toute une chacune peut venir avec son ou ses appareils, et nous explorons ensemble l’équilibre personnel entre besoin de sécurité et besoin de liberté. Nous développerons ensemble des stratégies pour agir, individuellement et collectivement, pour contester, dénoncer, s’organiser et prendre de la place en ligne.