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Primum non nocere a son microbiote !

Eric Cazin est biochimiste de formation (*) et s’est toujours intéressé aux sciences médicales. Pendant près de 15 ans il a inlassablement œuvré auprès des hôpitaux et cliniques du grand-ouest français, de notre médecine conventionnelle il a pu observer les atouts mais également les limites. Passionné de « sciences naturelles » et désireux de se lancer un nouveau défi, il s’est très naturellement formé à la Naturopathie. Tout de votre corps intéresse Eric Cazin, même ce que beaucoup de nos concitoyens refusent d’envisager, par exemple ce qui vit (ou pas) dans notre lumière intestinale. Nous prévenons le lecteur tout de suite, ne vous habituez surtout pas à recevoir 75 renvois de bas de page par article, il sera puni pour ça… après que l’AIMSIB ait fêté son arrivée parmi nous, naturellement !

Connais-toi toi-même ? Bonne lecture !

 

Le microbiote représente l’ensemble des micro-organismes – bactéries, virus, parasites, champignons non pathogènes, dits commensaux – qui vivent dans un environnement spécifique. Dans l’organisme, il existe différents microbiotes, au niveau de la peau, de la bouche, du vagin…  Le microbiote intestinal est le plus important d’entre eux, avec plus de 100 000 milliards de micro-organismes : 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps, pour un poids de 2 kilos !

La présence de micro-organismes dans l’intestin est connue depuis plus d’un siècle et on a vite présupposé qu’il existait une véritable symbiose entre notre organisme et cette flore. Mais, jusque récemment, les moyens techniques permettant d’étudier les détails de cette interaction étaient limités : seule une minorité d’espèces bactériennes du microbiote pouvait être cultivée in vitro. La mise au point des techniques de séquençage haut débit du matériel génétique a donné un nouvel élan à cette recherche et il existe aujourd’hui un réel engouement de la recherche pour décrire la nature des interactions hôte-microbiote, celles des micro-organismes entre eux, et leur incidence en matière de santé.

Ainsi, le rôle du microbiote intestinal est de mieux en mieux connu. On sait désormais qu’il joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique. En conséquence, la dysbiose, c’est-à-dire l’altération qualitative et fonctionnelle de la flore intestinale, est une piste sérieuse pour comprendre l’origine de certaines maladies, notamment celles sous-tendues par des mécanismes auto-immuns ou inflammatoires. Cette thématique est devenue centrale pour la recherche biologique et médicale.

Fait intéressant, de nombreux facteurs liés à l’alimentation, au mode de vie et à d’autres facteurs environnementaux peuvent avoir une incidence négative sur vos bactéries intestinales.

Quelles sont ces bactéries intestinales et pourquoi sont-elles importantes ?

Près de 160 espèces de bactéries résident dans notre intestin. Certaines d’entre elles sont amicales, tandis que d’autres ne le sont pas. La plupart des bactéries présentes dans l’intestin appartiennent à l’un des quatre groupes suivants : Firmicutes, Bacteroidetes, Actinobactéries ou Protéobactéries (1, 2). Chaque groupe joue un rôle sur notre santé et nécessite des nutriments différents pour leur croissance (3).

Les bactéries intestinales « amicales » sont importantes pour la digestion, elles détruisent les bactéries et autres micro-organismes « nocifs » et produisent de la vitamine K, de l’acide folique et des acides gras à chaîne courte (4, 5).

Lorsque la flore intestinale contient trop de bactéries « nocives » et pas assez de bactéries sympathiques, un déséquilibre peut se produire. Ceci est qualifié sous le terme de dysbiose (6,7). La dysbiose et la réduction de la diversité de la flore intestinale ont été associées à la résistance à l’insuline, au gain de poids, à l’inflammation, à l’obésité, aux maladies inflammatoires de l’intestin et au cancer colorectal (8-11). Par conséquent, il est important de préserver l’abondance de nos bactéries « amicales » au sein de nos intestins.

Voici donc ce qui peut causer des dommages à notre microbiote intestinal…

 

1. Une alimentation insuffisamment variée

En général, une flore intestinale riche et diversifiée est considérée comme saine (12).
Un manque de diversité au sein des bactéries intestinales limite la récupération des influences néfastes, telles que les infections ou les antibiotiques (13, 14).

Un régime composé d’une grande variété d’aliments entiers , tels que les fruits, les légumes et les grains entiers, peut conduire à l’implantation d’une flore intestinale plus diversifiée. Et dans les faits, le changement d’alimentation modifie le profil de notre flore intestinale après seulement quelques jours (12, 15, 16). Ceci est dû au fait que ces aliments que nous mangeons fournissent des nutriments qui aident les bactéries « amicales » à se développer.

Un régime riche en aliments entiers fournit à notre intestin une variété de nutriments qui aident à favoriser la croissance de différents types de bactéries, ce qui contribue à l’installation d’une flore intestinale plus diversifiée.

Malheureusement, au cours des 50 dernières années, une grande partie de la diversité du régime occidental a été perdue. Aujourd’hui, 75 % de l’approvisionnement alimentaire mondial provient de seulement 12 plantes et cinq espèces animales (12). Fait intéressant, des études montrent que ceux qui vivent dans les régions rurales d’Afrique et d’Amérique du Sud ont une flore intestinale plus diversifiée que ceux qui vivent aux États-Unis et en Europe (17,18).
Leurs habitudes alimentaires ne sont généralement pas affectées par le mode de vie occidental, sont riches en fibres et comportent une grande variété de sources de protéines végétales .

Résumé : une alimentation dépourvue d’aliments variés peut entraîner une perte de la diversité de la flore intestinale. Cela peut avoir un certain nombre d’effets négatifs sur la santé.

2. Un manque de prébiotiques dans l’alimentation

Les prébiotiques sont des fibres non digestibles favorisant la croissance et l’activité des bactéries intestinales amicales (19). De nombreux aliments, y compris les fruits, les légumes et les grains entiers, contiennent naturellement des fibres prébiotiques .
Un déficit de prébiotiques dans notre alimentation peut être délétère pour notre santé digestive globale (20).

Les aliments riches en prébiotiques :
  • Les lentilles, pois chiches et haricots
  • L’avoine
  • Les bananes
  • Les artichauts
  • Les asperges
  • L’ail
  • Les poireaux
  • Les oignons
  • Les noisettes

Une étude menée auprès de 30 femmes obèses a révélé que la prise d’un supplément prébiotique quotidien, pendant trois mois, favorisait la croissance des bactéries saines Bifidobacterium et Faecalibacterium (21).

Les suppléments de fibres prébiotiques favorisent également la production d’acides gras à chaînes courtes (22). Ces acides gras sont la principale source de nutriments pour les cellules de notre côlon. Ils peuvent être absorbés dans le sang, où ils favorisent la santé métabolique et digestive, réduisent l’inflammation et peuvent réduire le risque de cancer colorectal (23, 24).

De plus, les aliments riches en fibres prébiotiques peuvent jouer un rôle dans la réduction du taux d’insuline  (25, 26).

Résumé : les prébiotiques sont un type de fibres que l’on trouve couramment dans les fruits, les légumes et les grains entiers. Ils sont importants pour favoriser le développement de bactéries intestinales saines comme Bifidobacterium.

3. La consommation d’alcool

L’alcool est addictif, hautement toxique et peut avoir des effets physiques et mentaux nocifs lorsqu’il est consommé en grande quantité (27, 28). En termes de santé intestinale, la consommation chronique d’alcool peut causer de graves problèmes , y compris une dysbiose.

Une étude a examiné les flores intestinales de 41 alcooliques et les a comparé à 10 individus en bonne santé consommant peu ou pas d’alcool. La dysbiose était présente chez 27 % de la population alcoolique, mais elle n’était présente chez aucun des individus en bonne santé (29).

Une autre étude a comparé les effets de trois différents types d’alcool sur la santé intestinale. Pendant 20 jours, chaque individu a consommé 9,2 onces (272 ml) de vin rouge, la même quantité de vin rouge désalcoolisé ou 3,4 onces (100 ml) de gin chaque jour (30). Le gin a fait diminuer le nombre de bactéries intestinales bénéfiques, tandis que le vin rouge a fait augmenter l’abondance de bactéries connues pour favoriser la santé intestinale et diminuer le nombre de bactéries intestinales nuisibles comme Clostridium.

L’effet bénéfique de la consommation modérée de vin rouge sur les bactéries intestinales semble être due à sa teneur en polyphénols. Les polyphénols représentent des milliers de composés présents chez les végétaux, notamment dans les fruits et les légumes, ils échappent à la digestion et sont dégradés par les bactéries intestinales. Ils peuvent également aider à réduire la tension artérielle et améliorer le cholestérol (31,32).

Résumé : de manière générale, la consommation d’alcool a un effet néfaste sur les bactéries intestinales. Cependant, la teneur en polyphénols du vin rouge peut avoir un effet protecteur sur les bactéries intestinales lorsqu’il est consommé avec modération.

4. La consommation d’antibiotiques

Les antibiotiques sont des médicaments importants utilisés pour traiter les infections et les maladies causées par des bactéries, telles que les infections des voies urinaires, les angines streptococciques. Ils travaillent soit en tuant les bactéries ou en les empêchant de se multiplier et ont sauvé des millions de vies au cours des 80 dernières années.

Cependant, l’un de leurs inconvénients est qu’ils affectent à la fois les bonnes et les mauvaises bactéries. En fait, même un seul traitement antibiotique peut entraîner des changements néfastes dans la composition et la diversité de la flore intestinale (33, 34, 35).

Les antibiotiques provoquent généralement un déclin à court terme des bactéries bénéfiques, telles que Bifidobactéries et Lactobacilles , et peut augmenter temporairement le nombre de bactéries nocives comme Clostridium (36).
De plus, les antibiotiques peuvent également entraîner des altérations à long terme de la flore intestinale. Après avoir terminé une « dose » d’antibiotiques, la plupart des bactéries reviennent après 1 à 4 semaines, mais souvent leur nombre ne revient pas aux niveaux précédents (37, 38, 39).

En fait, une étude a révélé qu’une dose unique d’antibiotiques réduisait la diversité des Bacteroides , l’un des groupes bactériens les plus dominants, et augmentait le nombre de souches résistantes. Ces effets ont persisté jusqu’à deux ans (40).

Résumé : les antibiotiques peuvent affecter la diversité et la composition de la flore intestinale, même lors d’utilisation à court terme. Cela peut avoir des effets nocifs sur les bactéries intestinales pouvant perdurer jusqu’à deux ans.

5. Le manque d’activité physique régulière

L’activité physique se définit simplement comme tout mouvement du corps qui brûle de l’énergie. La marche, le jardinage, la natation et le vélo sont tous des exemples d’activité physique. Être physiquement actif a un certain nombre d’avantages pour la santé , y compris la perte de poids, des niveaux de stress plus faibles et un risque réduit de maladie chronique (41, 42, 43, 44).

De plus, des études récentes suggèrent que l’activité physique peut également influer sur la flore bactérienne, améliorant ainsi la santé intestinale (45, 46, 47).
Des niveaux plus élevés de forme physique ont été associés à une plus grande abondance de butyrate, un acide gras à courte chaîne important pour la santé globale, mais également à une augmentation du nombre de bactéries productrices de butyrate (48, 49).

Une étude a montré que les joueurs professionnels de rugby avaient une flore intestinale plus diversifiée, comptant deux fois plus de familles bactériennes, comparés aux groupes témoins de taille, d’âge et de sexe identiques (50). De plus, les athlètes avaient des niveaux plus élevés de d’Akkermansia muciniphila, une bactérie qui joue un rôle important dans la santé métabolique et la prévention de l’obésité (50,51).

Des résultats similaires ont été rapportés chez les femmes.
Une étude a comparé la flore intestinale de 19 femmes physiquement actives à celle de 21 femmes non actives (52). Les femmes actives avaient une plus grande abondance de bactéries favorisant la santé, y compris Bifidobacterium et Akkermansia , suggérant qu’une activité physique régulière, même à des intensités faibles à modérées, peut être bénéfique.

Résumé : l’activité physique régulière favorise la croissance de bactéries intestinales bénéfiques, y compris Bifidobacterium et Akkermansia . Ces effets positifs ne sont pas observés chez les personnes inactives.

6. Fumer

La fumée du tabac est composée de milliers de produits chimiques, dont 70 peuvent causer un cancer (53). Le tabagisme nuit à presque tous les organes du corps et augmente le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de cancer du poumon (54).

Le tabagisme est également l’un des facteurs de risque environnementaux les plus importants de la maladie inflammatoire de l’intestin, une maladie caractérisée par une inflammation continue du tube digestif (55). En outre, les fumeurs sont deux fois plus susceptibles de développer la maladie de Crohn, un type commun de maladie inflammatoire de l’intestin, par rapport aux non-fumeurs (56).

Dans une étude, le sevrage tabagique a provoqué l’augmentation de la diversité de la flore intestinale, marqueur d’un intestin sain (57).

Résumé : le tabagisme a des effets néfastes sur presque tous les organes de notre corps. Arrêter de fumer améliore la santé en augmentant, notamment, la diversité de la flore intestinale, ces effets bénéfiques pouvant se produire après seulement neuf semaines d’arrêt du tabac.

 

7. Ne pas dormir suffisamment

Avoir un bon sommeil est très important pour la santé globale.
Des études montrent que la privation de sommeil est liée à de nombreuses maladies, y compris l’obésité et les maladies cardiaques (58, 59, 60). Le sommeil est si important que notre corps a sa propre horloge, appelée rythme circadien (61).
C’est une horloge interne de 24 heures qui affecte notre cerveau, notre corps et nos hormones. Elle peut nous garder alerte et éveillé, mais elle peut aussi dire à notre corps quand il est temps de dormir (62, 63).
Il semble que l’intestin suit également un rythme circadien quotidien. Perturber l’horloge de notre corps par manque de sommeil, travailler par quarts, manger tard dans la nuit, peut avoir des effets nocifs sur nos bactéries intestinales (64, 65, 66).

Une étude de 2016 a été la première à explorer les effets de la privation de sommeil à court terme sur la composition de la flore intestinale (67). L’étude a comparé les effets de deux nuits de privation de sommeil (environ 4 heures par nuit) à deux nuits de sommeil normal (8 heures ½) chez neuf hommes.

Deux jours de privation de sommeil ont provoqué des changements subtils dans la flore intestinale et augmenté l’abondance des bactéries associées au gain de poids, à l’obésité, au diabète de type 2 et au métabolisme des graisses (67, 68).
Les effets de la privation de sommeil sur les bactéries intestinales constituent un nouveau domaine de recherche. D’autres études sont nécessaires pour déterminer l’impact de la quantité et de la qualité du sommeil sur la santé intestinale.

Résumé : le corps a une horloge interne de 24 heures appelée rythme circadien. La privation de sommeil peut perturber le rythme circadien, et cela semble avoir des effets nocifs sur les bactéries intestinales.

 

8. Trop de stress

Être en bonne santé n’est pas seulement lié à l’alimentation, l’activité physique et à un sommeil adéquat. Des niveaux de stress élevés peuvent également avoir des effets nocifs sur l’organisme. Dans l’intestin, le stress peut augmenter la sensibilité, réduire le flux sanguin et altérer les bactéries intestinales (69).

Des études chez la souris ont montré que différents types de stress, tels que l’isolement, le surpeuplement et le stress thermique, peuvent réduire la diversité de la flore intestinale et modifier les profils intestinaux (70, 71, 72). L’exposition au stress chez la souris affecte également les populations bactériennes, entraînant une augmentation des bactéries potentiellement dangereuses comme Clostridium et la réduction des populations bénéfiques de bactéries comme Lactobacillus (73, 74).

Une étude a mesuré l’effet du stress sur la composition des bactéries intestinales chez 23 étudiants (75). La composition des bactéries intestinales a été analysée au début du semestre et à la fin du semestre lors des examens finaux. Le stress élevé associé aux examens finaux a entraîné une réduction des bactéries amies, y compris les Lactobacilles .

Bien que prometteuse, la recherche sur la relation entre le stress et la flore intestinale est relativement récente, et les études sur les humains sont actuellement limitées.

Résumé : il a été démontré que le stress excessif réduit la diversité de la flore intestinale et en modifie les profils en provoquant l’augmentation du nombre de bactéries nocives Clostridium et la réduction des bactéries bénéfiques comme Lactobacilles .

 

9. Comment améliorer sa santé intestinale

Une flore intestinale saine et riche en bactéries bénéfiques est essentielle pour la santé globale. Voici quelques conseils sur la façon d’améliorer votre flore intestinale :

Mangez plus d’aliments prébiotiques : aliments riches en fibres prébiotiques, tels que les légumineuses, les oignons, les asperges, l’avoine, les bananes et autres.

Consommer plus de probiotiques : les probiotiques peuvent augmenter l’abondance de bactéries intestinales saines. Les aliments fermentés, tels que le yogourt, le kimchi, le kéfir et le tempeh, sont tous d’excellentes sources. Vous pouvez également commencer à prendre un supplément probiotique.

Prenez le temps d’un sommeil de qualité : pour améliorer la qualité du sommeil, essayez d’arrêter la caféine dans l’après-midi, de dormir dans l’obscurité complète et de mettre en place une organisation de sommeil structurée pour dormir et vous réveiller à la même heure chaque jour.

Réduire le stress : l’ exercice régulier, la méditation et les exercices de respiration profonde peuvent aider à réduire les niveaux de stress. Si vous vous sentez régulièrement submergé par le stress, vous pouvez peut-être envisager de consulter un sophrologue, un psychologue.

Mangez des aliments riches en polyphénols : les bonnes sources sont le vin rouge, le chocolat noir et le thé vert.

Résumé : il existe plusieurs façons d’améliorer notre santé intestinale. Adopter une alimentation saine et diversifiée, avoir un bon sommeil et réduire les niveaux de stress sont tous d’excellents moyens pour aider à améliorer notre flore intestinale.

 

10. Conclusion

Nos bactéries intestinales jouent un rôle important dans notre santé globale et la perturbation de cette flore intestinale est liée à un certain nombre de problèmes de santé.

Les facteurs liés à l’alimentation et au mode de vie, notamment la mauvaise qualité du sommeil, la consommation d’alcool et l’inactivité, peuvent nuire aux bactéries intestinales.

Adopter un mode de vie sain caractérisé par une activité physique régulière , un faible niveau de stress et une alimentation variée reposant sur la consommation d’aliments complets sont le meilleur moyen d’assurer une flore intestinale saine.
Dans de nombreux cas, les aliments fermentés et les suppléments probiotiques peuvent aussi aider au bon fonctionnement intestinal.

Sources :

(*) https://e-cazin.wixsite.com/sante-corps-esprit

1- Role of the gut microbiota in health and chronic gastrointestinal disease: understanding a hidden metabolic organ
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3667473/

2- The first 1000 cultured species of the human gastrointestinal microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4262072/

3- Gut microbiota and glucometabolic alterations in response to recurrent partial sleep deprivation in normal-weight young individuals
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5123208/

4- Differences in folate production by bifidobacteria of different origins
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4654071/

5- Exercise-induced stress behavior, gut-microbiota-brain axis and diet: a systematic review for athletes
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5121944/

6- Current understanding of dysbiosis in disease in human and animal models
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4838534/

7- Dysbiosis of the gut microbiota in disease
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4315779/

8- A core gut microbiome in obese and lean twins
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2677729/

9- Reduction in diversity of the colonic mucosa associated bacterial microflora in patients with active inflammatory bowel disease
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15082587

10- Human gut microbiome and risk for colorectal cancer
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24316595

11- Richness of human gut microbiome correlates with metabolic markers
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23985870

12- A healthy gastrointestinal microbiome is dependent on dietary diversity
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27110483

13- Gut microbiota composition correlates with diet and health in the elderly
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22797518

14-Diversity, stability and resilience of the human gut microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22972295

15- Diet rapidly and reproducibly alters the human gut microbiome
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24336217

16- Diet-induced extinctions in the gut microbiota compound over generations
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26762459

17- Impact of diet in shaping gut microbiota revealed by a comparative study in children from Europe and rural Africa
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20679230

18- Selective stimulation of bifidobacteria in the human colon by oligofructose and inulin
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7698613

19- Bacterial metabolism and health-related effects of galacto-oligosaccharides and other prebiotics
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18215222

20- Insight into the prebiotic concept: lessons from an exploratory, double blind intervention study with inulin-type fructans in obese women
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23135760

21- Fiber and prebiotics: mechanisms and health benefits
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23609775

22- Intestinal Short Chain Fatty Acids and their Link with Diet and Human Health
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26925050

23- Potential beneficial effects of butyrate in intestinal and extraintestinal diseases
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3070119/

24- Potential beneficial effects of butyrate in intestinal and extraintestinal diseases
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3070119/

25- A mixture of trans-galactooligosaccharides reduces markers of metabolic syndrome and modulates the fecal microbiota and immune function of overweight adults
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23303873

26- Prebiotic fiber modulation of the gut microbiota improves risk factors for obesity and the metabolic syndrome
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22555633

27- Alcohol, wine and mental health: focus on dementia and stroke
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15582912

28- Colonic microbiome is altered in alcoholism
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3362077/

29- Colonic microbiome is altered in alcoholism
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3362077/

30- Influence of red wine polyphenols and ethanol on the gut microbiota ecology and biochemical biomarkers
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22552027

31- Benefits of polyphenols on gut microbiota and implications in human health
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23849454

32- Cholesterol-lowering activity of the major polyphenols in grape seed
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21694670

33- The pervasive effects of an antibiotic on the human gut microbiota, as revealed by deep 16S rRNA sequencing
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19018661

34- The effects of antibiotics on the microbiome throughout development and alternative approaches for therapeutic modulation
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4831151/

35- The effects of antibiotics on the microbiome throughout development and alternative approaches for therapeutic modulation
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4831151/

36- Gut Reaction: Environmental Effects on the Human Microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2685866/

37- Incomplete recovery and individualized responses of the human distal gut microbiota to repeated antibiotic perturbation
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20847294

38- Resilience of the dominant human fecal microbiota upon short-course antibiotic challenge
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16272491

39- Long-term ecological impacts of antibiotic administration on the human intestinal microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18043614

40- Effects of Single Bouts of Walking Exercise and Yoga on Acute Mood Symptoms in People with Multiple Sclerosis
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26917992

41- Effects of Single Bouts of Walking Exercise and Yoga on Acute Mood Symptoms in People with Multiple Sclerosis
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26917992

42- Influence of Exercise Intensity for Improving Depressed Mood in Depression: A Dose-Response Study
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27423168

43- Lack of exercise is a major cause of chronic diseases
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4241367/

44- The effects of weekly exercise time on VO2max and resting metabolic rate in normal adults
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27190483

45- Exercise Modifies the Gut Microbiota with Positive Health Effects
https://www.hindawi.com/journals/omcl/2017/3831972/

46- Exercise Is More Effective at Altering Gut Microbial Composition and Producing Stable Changes in Lean Mass in Juvenile versus Adult Male F344 Rats
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0125889

47- The microbiota: an exercise immunology perspective
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25825908

48- Cardiorespiratory fitness as a predictor of intestinal microbial diversity and distinct metagenomic functions
https://microbiomejournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s40168-016-0189-7

49- Exercise and associated dietary extremes impact on gut microbial diversity
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25021423

50- Exercise and associated dietary extremes impact on gut microbial diversity
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25021423

51- A purified membrane protein from Akkermansia muciniphila or the pasteurized bacterium improves metabolism in obese and diabetic mice
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27892954

52- Differences in gut microbiota profile between women with active lifestyle and sedentary women
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0171352

53- Harmful Chemicals in Tobacco Products
https://www.cancer.org/cancer/cancer-causes/tobacco-and-cancer/carcinogens-found-in-tobacco-products.html

54- Health Effects of Cigarette Smoking
https://www.cdc.gov/tobacco/data_statistics/fact_sheets/health_effects/effects_cig_smoking/

55- Management of Crohn’s disease in smokers: Is an alternative approach necessary?
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3180011/

56- A meta-analysis of the role of smoking in inflammatory bowel disease
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2598752

57- Smoking Cessation Induces Profound Changes in the Composition of the Intestinal Microbiota in Humans
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3597605/

58- Inadequate sleep as a risk factor for obesity: analyses of the NHANES I
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16295214

59- Cardiovascular, Inflammatory and Metabolic Consequences of Sleep Deprivation
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3403737/

60- A prospective study of sleep duration and coronary heart disease in women
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12546611

61- Overview of circadian rhythms
http://psycnet.apa.org/record/2001-18912-001

62- How sleep and wakefulness influence circadian rhythmicity: effects of insufficient and mistimed sleep on the animal and human transcriptome
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26059855

63- Human circadian rhythms: a multioscillatory system
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/786739

64- Rhythmicity of the intestinal microbiota is regulated by gender and the host circadian clock
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26240359

65- Gut clock: implication of circadian rhythms in the gastrointestinal tract
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21673361

66- Gut clock: implication of circadian rhythms in the gastrointestinal tract
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21673361

67- Gut microbiota and glucometabolic alterations in response to recurrent partial sleep deprivation in normal-weight young individuals
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5123208/

68- Energy-balance studies reveal associations between gut microbes, caloric load, and nutrient absorption in humans
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21543530

69- Stress and the gut: pathophysiology, clinical consequences, diagnostic approach and treatment options
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22314561

70- Structural & functional consequences of chronic psychosocial stress on the microbiome & host
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26479188

71- Structural & functional consequences of chronic psychosocial stress on the microbiome & host
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26479188

72- Exposure to a social stressor disrupts the community structure of the colonic mucosa-associated microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25028050

73- Exposure to a social stressor disrupts the community structure of the colonic mucosa-associated microbiota
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25028050

74- Exposure to a social stressor alters the structure of the intestinal microbiota: implications for stressor-induced immunomodulation
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21040780

75- Investigating the role of perceived stress on bacterial flora activity and salivary cortisol secretion: A possible mechanism underlying susceptibility to illness
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301051107001597

Image : Corps&Esprit

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Marion Kaplan
Marion Kaplan
6 années il y a

Bravo pour cet article très complet! À lire sans modération

Brigitte Fau
6 années il y a

Et on est encore loin du compte (en nombre de micro-organismes) si l’on tient compte des granulations appelées microzymas par A. Béchamp qui sont capables en fonction du terrain de s’associer pour former nos cellules ou des bactéries et autres micro-organismes connus.
Nous en sommes entièrement constitués. Et comme pour le microbiote connu (en particulier), c’est le milieu ou le terrain qui favorisera un fonctionnement sain ou pathologique.
A nous d’adapter nos habitudes pour favoriser la santé, avec une eau légère et une alimentation naturelle et variée ayant subi le minimum de transformation.
Les microzymas : https://www.bonnes-habitudes.fr/comprendre/polymorphisme-microbien/
La notion de terrain mesuré par la bioélectronique Vincent : https://youtu.be/AWMVVDp3Eu8

Mayla
Mayla
Répondre à  Brigitte Fau
5 années il y a

merci Brigitte de nous rappeler Béchamp et LC Vincent, j’aurais ajouté J. Tissot toujours pas reconnu

Brigitte Fau
Répondre à  Mayla
5 années il y a

J’ai un paragraphe consacré à Jules Tissot dans le premier lien cité ci-dessus.

Bernard Bel
6 années il y a

L’exposé est très enrichissant, notamment grâce aux nombreuses références qui permettent d’approfondir ce vaste sujet. Au contraire du Comité de rédaction, je trouve indispensable de publier tous ces lien. Ce serait même une bonne initiative de les rendre « actifs » sur la page. (Facile à faire dans WordPress…)

Philippe LENOIR
6 années il y a

Félicitations pour cet article très documenté. La santé par un mode de vie sain et actif (j’appelle ca le mode de vie méditerranéen) passe par le microbiote. Et le microbiote ne réagit pas seulement a l’alimentation en effet, merci pour la démonstration. Le démontrer aidera sans doute les lecteurs à faire leurs modifications du mode de vie en prévention primaire secondaire et tertiaire. Je partage ++ sur mon blog : http://www.docteur-miammiam.com

Philippe LENOIR (médecin du mode de vie)

Hermine
Hermine
6 années il y a

Bravo et merci pour cet article !

christian ehrmann
5 années il y a

Merci pour ce precieux article, fruit d’une longue recherche, qui nous apporte une biblio précieuse à découvrir sans modération.
J’en ajouterai une autre, fruit aussi de mon expérience de médecin, celle de Catherine Kousmine que j’ai eu la chance de rencontrer et d’écouter l’enseignement dans les années 80. Cette approche de soins est centrée sur la maitrise du microbiote intestinal par toute une suite de sequences therapeutiques bien codifiées. J’ai pu ainsi après l’avoir expérimenter sur ma SEP, en faire profiter un grand nombre de mes patients porteurs de ces pathologies autoimmunes, SEP, LED, PCE, Haschimoto, pso, cancers variés etc… et toujours surpris de voir les patients s’en trouver ameliorés et parfois guerris.
Hommage donc à cette grande dame précurtrice du rôle du microbiote dans les maladies dégénératives.

GARNIER Pierre
5 années il y a

Merci pour cet article très complet qui montre que, comme la Santé en général, la santé du microbiote est le résultat de la façon dont nous vivons. Pourquoi en serait il autrement ?
Pour ceux qui ont tout de même des dysfonctionnement type fibromyalgie, inflammations, problèmes intestinaux je conseille le livre « Ne nourrissez plus votre douleur » de Dr Denis Riché.

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