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June 10, 1968. After the end of a long strike in the Wonder factory in Saint-Ouen (France), a female worker is dissatisfied with the negotiated compromise and refuses to return to work. Originally, it was a scene of Willemont's Sauve qui peut Trotsky, but the film was never completed.
« La scène primitive du cinéma militant, la Sortie des usines Lumière à l'envers, un moment miraculeux dans l'histoire du cinéma direct » - Serge Daney
« Le seul film qui soit un film vraiment révolutionnaire, peut-être parce que c'est un moment où la réalité se transfigure à tel point qu'elle se met à condenser toute une situation politique en dix minutes d'intensité dramatique folle » - Jacques Rivette
Je l'ai vu passer dans ma timeline et j'ai pas pu m'empêcher de le re-regarder, c'est un de mes courts-métrages favoris. Je le vois un peu comme la perfection d'une certaine idée du cinéma, celle de tout simplement capturer des images et du son et de les laisser parler d'eux-même. Genre la vision des frères Lumière à son apogée. La colère de cette femme inconnue, comment elle est ignorée, les patrons qui mettent fin à toute l'idéologie des années 60 en un simple geste... Le monde ne manque pas d'images captées au hasard tout aussi riches de sens et dramatiques, mais peu ont autant l'air d'une espèce de symphonie dense et miniaturisée du réel.
c'est dingue que la prise soit si spontanée et que pourtant en seulement dix minutes elle exprime hyper justement l'intensité de mai 68 et ses rapports de force la poiscaille syndicaliste laissez parler camarade jocelyne svp vive le ciné militant
This was part of the first screening I ever curated and I feel so proud. Originally this screening consisted of this, Alice Guy-Blaché's Consequences of Feminism and Cecilia Mangini's Essere Donne but out of convenience, I had to condense the screening to a very short double-bill, shamefully leaving Mangini out. The theme was "women and work" and what made it all especially powerful is that I organized the screening for a writer's collective I'm part of while we were residing in a villa owned by a Finnish feminist organization that was founded in 1892. To add more context, nurses have been out on strikes in Finland for a very long time, protesting against the lack of resources while Sanna Marin's…
Such powerful framing here. A woman's voice is lost to the sea of men who are arguing with each other and getting lost in their theories while belittling and ignoring the woman. Ultimately the act of a woman is more powerful than the words of these men.
Mai 68 condensé en un extrait de vie de dix minutes. La fin de la grève générale, le franc-parler d'une ouvrière d'abord recouvert par les platitudes des "intellectuels"/"syndicalistes" puis définitivement interrompu par le retour à l'ordre et la reprise de la production. La cruauté d'une telle désillusion. La mise à mort d'un rêve. Les "accords" de Grenelle et le début de la trahison.
Passion, failure, frustration, terror, and a proletariat self-stratified by gender and color. May of 68 perfectly encapsulated in 9 minutes, and here we stand in seeming solidarity. We are close to the semicentennial - please watch this.